Je tourne autour d'
Edouard Glissant depuis déjà de longues années, pressentant la difficulté. Je n'avais pas tort, j'avoue avoir séché.
Travaillant la syntaxe tout comme il travaillerait la terre, celle de Martinique et non celle de l'Hexagone, Glissant donne une autre forme à l'écrit, une forme personnelle, révoltée, poétique bien sûr et imprégnée de la nature qui l'entoure: la mer, les mornes, la végétation luxuriante, tout comme le passé d'esclavage, de soumission et de révolte du peuple à travers l'histoire.
Le texte est totalement dans toute cette matière organique vivante qui l'entoure et qu'il a en lui.
Je n'ai pu que lire et laisser les mots entrer en moi en essayant de me laisser aller à la musique de ces phrases déconstruites, mais je suis restée en surface malheureusement. Sans doute m'aurait-il fallu un guide.
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