N'éveillez pas le chat qui dort

Alex Briton est un jeune homme qui a un problème de taille : il ne peut pas descendre l'escalier du Collège où il est pensionnaire. Cette phobie l'handicape, comme on peut bien l'imaginer. Il se rend alors chez un médecin psychiatre, le docteur Hugh Welchman, qui enquête sur le passé du jeune homme. Ce qu'il va découvrir va non seulement toucher Alex mais le docteur lui-même...

J'ai été agréablement surprise par ce polar qui joue sur la tension et sur la psychologie des personnages. C'est d'une finesse incomparable. Il faut bien avouer qu'au départ, je me suis demandé comment l'auteur allait faire pour créer du suspense avec un thème comme celui-ci, qui paraît assez infime au demeurant. le personnage peut passer au premier abord pour un original. Sa thérapie est ce qui va donner lieu à une enquête du même genre.

Un conseil : si vous le pouvez et si votre curiosité ne vous "titille" pas trop, évitez de lire la quatrième de couverture qui, à mon sens, en dévoile un peu trop d'un coup.
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Publié en France en 1982, cette oeuvre complexe, à mi-chemin entre le policier, le roman de moeurs et le thriller psychologique, est malheureusement passée trop inaperçue, douée d'une intrigue particulièrement enchevêtrée, remarquablement construite et véritablement haletante, avec des personnages qui, comme lors d'un , vont successivement s'accuser eux-mêmes, pour des motifs bien précis. Et c'est, en filigrane, toute la critique d'une Amérique hypocrite et puritaine qui ressort de ce roman : ce scandale étouffé de la mère alcoolique qui tombe de l'escalier de la cave, une bouteille de whisky à la main, le père qui se remarie avec l'infirmière de sa femme, un peu rapidement au goût de certains, le médecin de famille, un peu trop impliqué dans la vie de la famille Brinton pour être honnête, Kate, la fille aînée, qui cache une sexualité "déviante" sous de grands airs et un profond mépris pour la société contemporaine, Alex, le fils, dans un parfait rôle de naïf qui va faire malgré lui ressurgir tous les secrets enfouis de sa propre famille... Jusqu'à l'épouse du Dr Welchmann, elle-aussi liée à l'histoire scandaleuse et sulfureuse des Brinton. Mais le véritable héros reste le psychiatre lui-même, perché sur ses certitudes et s'exprimant sur un ton affreusement péremptoire et paternaliste au début du roman, et qui va peu à peu s'affranchir de ses positions et de ses jugements, à mesure que son propre ménage s'écroule, entraîné par le poids des secrets de la famille Brinton. le style du roman est agréable, fluide, et ne dévoile rien qui puisse aider le lecteur à se faire une idée sur la tragédie en cinq actes qui se déroule devant lui, et dont le prélude a été joué voici quatorze ans... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
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Lorsque le docteur Hugh Welchman reçoit en psychanalyse Alex Brinton, qui souffre d'une phobie des escaliers en pierre invalidante, il ne se doute pas que cette prise en charge le bouleversera bien au-delà du territoire de son cabinet.
Grâce à de délicates investigations, le médecin parvient à rattacher cette situation phobogène à un traumatisme de l'enfance. Quatorze ans plus tôt, Alex a vu sa mère alcoolique tomber du haut des marches de pierre de la cave et s'y fracasser mortellement Mais n'a-t-elle pas été poussée? L'enquête sur les causes de cette mort n'a pu être conduite à son terme, laissant planer des doutes sur la famille Brinton tout entière et sur ses proches.
Malgré lui, le psychiatre se verra impliqué personnellement dans le drame familial des Brinton. Petit à petit, il apprendra que sa propre femme, Julia, a connu et fréquenté jadis cette famille. Julia développera d'ailleurs une forte inquiétude au fur et à mesure que la psychanalyse d'Alex Brinton progresse.

L'auteur excelle, avec un art consommé du suspense, à entremêler cette histoire policière avec de nombreuses intrigues relationnelles ainsi qu'avec le déroulement d'une psychanalyse conduite avec coeur et discernement. L'auteur, en conférant une dimension psychologique profonde et fouillée à ses personnages, confie dès lors l'enquête, non pas tant à la police qui n'a ici qu'un rôle subalterne, qu'à la levée des refoulements qui sera déterminante, puisque c'est autour d'elle que graviteront et évolueront les différents personnages. Avec son écriture belle et sensible, Gloag signe ici un livre que je recommande.

un petit polar psychologique à sa manière, plutôt bien écrit. Un jeune garçon consulte un psychanalyste car il a été pris d'une peur panique de descendre l'escalier qui mène à sa chambre d'étudiant. Lors des séances, on se rend compte que ce garçon a un passé bien plus sombre qu'on ne l'imagine… Ce n'est pas effrayant, on n'a jamais peur mais ce roman à tiroirs tire plutôt bien son épingle du jeu. L'écriture est en plus plutôt sympathique, et le milieu des professeurs anglais reste pour moi un régal de méchanceté et de perfidie.

Un livre que j'avais à l'époque lu avec avidité..... Qui fut bien évidemment un très gros coup de coeur!