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Après avoir mis en déroute l'infâme James Moriarty et vaincu l'effroyable Javert, Flora Vernet et Hugo Beyle décident de monter leur propre agence de détectives de l'occulte : Aspic.
C'est ainsi qu'ils essaient de s'émanciper d'Auguste Dupin, qui poursuit de son côté sa collaboration avec l'inspecteur Georges Nimber.
Comme toute société qui débute, les affaires ne sont pas légion et les fins de mois s'avèrent difficiles. Malgré tout, le duo d'apprentis persévère et déniche un contact au sein d'une communauté de forains. C'est là qu'ils font la rencontre de Monsieur Ours-espiègle. L'esprit de son frère, Loup-gris, était enfermé dans un bâton-totem depuis sa mort. Il était en communion avec lui mais depuis quelques jours le lien s'est rompu : Loup-gris à disparu.
Pendant ce temps-là, Dupin et Nimber essaient de suivre la piste d'un tueur en série qui arrache la gorge de ses victimes, les vidant de tout leur sang...
Une recette trop bien huilée.
Ce troisième tome d'Aspic est l'occasion d'un nouveau cycle.
À l'image d'un W.E.S.T. (western) ou d'un Okko (univers médiéval japonais), il est là encore question d'une enquête occulte (19ème) sous la forme d'un nouveau diptyque.
Cette seconde enquête nous conduit au sein d'une caravane de phénomènes de foire, dans laquelle on retrouve avec plaisir les clichés propres à ce genre de communauté, de la femme à barbe au Hercule à peau de léopard. Bien sûr il y a aussi de la divination, en l'occurrence un couple siamois médium.
Contrairement au premier diptyque plutôt réussi, j'ai trouvé celui-ci plus conventionnel, la faute en partie à un scénario de Thierry Gloris moins fort en ectoplasmes (il y a bien un ou deux esprits, mais ils n'ont pas une place importante) et en rebondissements.
Les deux enquêtes parallèles sont faites pour se regrouper (on le savait) et la surprise n'est pas de rigueur (la construction narrative est exactement la même). Certes le mécanisme fonctionne bien, mais il conduit à une trame trop prévisible. Dommage.
On attendra tout de même de voir ce que le quatrième tome nous réserve : nous savons maintenant qui est qui, reste à connaître l'épilogue.
L'humour en revanche est toujours au rendez-vous et les répliques piquantes de Flora (qui a gardé son caractère) demeurent toujours aussi savoureuses.
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La chronique intégrale à lire sur BenDis... !
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