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Isabelle, la Louve de France tome 1 sur 2
EAN : 9782756027081
56 pages
Delcourt (17/10/2012)
3.7/5   57 notes
Résumé :
Pour raison d'Etat, Isabelle de France épouse Edouard II, roi d'Angleterre, homosexuel notoire.
Intelligente, calculatrice et déterminée, elle conduira avec son amant, Roger Mortimer, la révolte des barons anglais, provoquant la chute de son époux honni ainsi que l'avènement de son fils aîné, Edouard III.
La postérité fera d'elle la Louve de France...
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà une collection, nouvelle de cette année, qui fait un peu parler d'elle : Les Reines de Sang, chez Delcourt ! Après Aliénor, c'est au tour d'Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel, reine d'Angleterre, la Louve de France, de voir sa vie adaptée en bande dessinée.

Saluons tout d'abord la bonne initiative de la part de Delcourt, qui surfe sur une nouvelle vague de féminisme relatif et d'intérêts historiques (pensons à la série débutante Sorcières chez Soleil qui vise un peu les mêmes thématiques que ces Reines de Sang).
Dès le début de cette histoire, on peut rapidement constater la relative facilité des choix scénaristiques, avec du grand classique (les références aux Rois Maudits, aux Templiers, etc. sont légion), toutefois, au moins, ce scénario à quatre mains (oeuvre de Thierry Gloris et de sa femme, Marie Gloris) fait son boulot avec un enchaînement connu des événements, mais également quelques scènes-clés, dont notamment une cérémonie d'hommage particulièrement réussie, que je crois pouvoir tout bonnement qualifiée de parfaite en tout point ! Malheureusement, face à ces bons côtés, l'intrigue prend un tournant tragique et s'accélère radicalement sans parvenir à me convaincre à la toute fin. de plus, les deux auteurs abusent, selon moi, de scènes tendancieuses : d'allusions un peu coquines au départ, on passe très rapidement à des situations carrément obscènes dont l'intérêt historique et/ou fictionnel (notamment le chapelet d'Edouard II…) m'échappe complètement. Voyeurisme et racolage habituels ont l'air de s'être sérieusement immiscés dans le scénario.
Ajoutons à cela, à la volée, des situations franchement caricaturales pour une royauté qui ne peut vivre sa vie quotidienne sans se sentir obligé de jouer des scènes dignes d'une tragédie grecque (la scène où le futur Edouard III joue devant son grand-père était une très bonne idée, mais vite gâchée par la caricature de personnalité attribué à Philippe IV le Bel), ainsi qu'une façon de parler, un langage, attribué au roi Philippe IV le Bel et à sa fille Isabelle notamment, qui correspond bien plus à la cour de Louis XIV ou à la bourgeoisie du XIXe siècle qu'à la monarchie du XIVe, surtout quand ces personnages sont en privé : le décalage est franchement bizarre, mais j'imagine que ça passe mieux et que ça parle davantage au lecteur dit « standard » ; et enfin, certains personnages, justement, apparaissent assez souvent, mais ne sont que très peu développés et sont, du même coup, bloqués dans un schéma de personnalité très strict : Philippe le Bel et sa belle-fille Blanche de Bourgogne en sont deux parfaits exemples.
On peut toutefois s'enorgueillir de bons graphismes en général, mais parfois discutables ; je crois même pouvoir distinguer au moins trois styles juxtaposés au gré des scènes, et pourtant nous avons là affaire à un seul et même dessinateur ! En effet, le style de couverture, un peu grossier, mais plutôt agréable, revient assez souvent ; le style de la page de titre, très gracieux et qui met en valeur la féminité d'Isabelle, apparaît pour quelques rares scènes où il s'agit bien de mettre en lumière les traits de la Louve de France ; enfin, ces deux aspects sont, de temps en temps, gâchés par l'apparition d'un style nettement moins racoleur, celui qui illustre la quatrième de couverture, c'est-à-dire un dessin aux traits franchement grossiers, rondouillards et péjoratifs au possible. de là à dire que le dessinateur a tout simplement voulu retranscrire, de manière particulièrement nette, des directives strictes sur comment présenter la reine Isabelle et que cela donne un aspect vraiment subjectif à l'affaire, il n'y a qu'un pas…
Pour finir, on peut regretter – et surtout ceux, néophytes, qui ne connaissent ou ne connaissaient pas l'histoire d'Isabelle de France et la découvrent avec cet album – de voir l'intrigue du deuxième tome dévoilée dès le quatrième de couverture du présent tome un…

Au terme de cette critique très revendicatrice, j'ai bien conscience de cracher un peu dans la soupe devant cette jolie bande dessinée, mais finalement, peut-être suis-je trop blasé de voir ce genre d'histoires dans l'Histoire, de voir toujours les mêmes thèmes repris inlassablement sans choquer personne, de voir ces "filons" historiques exploités jusqu'à la moelle sans franchement innover, de voir toujours des scènes racoleuses sans aucun intérêt direct pour l'intrigue… peut-être est-ce moi qui ne comprend rien à rien. Ça doit être ça, oui.

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Ayant lu récemment l'excellente biographie d'Isabelle de France par Sophie Brouquet, j'ai souhaité prolonger ce temps avec la belle Isabelle par ces deux bandes dessinées qui lui sont consacrées sous la collection "Les reines de sang". Je savais bien sûr que cela n'aurait rien à voir avec un texte historique richement documenté.

Il reste donc la qualité du dessin avec de très belles planches, mais le contenu est bien éloigné de l'Histoire, ne serait-ce que par le titre "La louve de France" qui ne correspond pas à la réelle personnalité d'Isabelle.

L'épisode de l'exécution des templiers n'était pas nécessaire car sans rapport direct avec l'héroïne. En revanche, point de Gaveston qui fut le premier favori d'Edouard II avec lequel sa relation reste surtout sentimentale sans preuve encore d'homosexualité.

D'ailleurs, Isabelle a aimé Edouard, l'a protégé, et lui-même a été très généreux envers elle en la dotant richement de terres, châteaux, bijoux. Par la suite, leur relation a certes évolué, avec l'arrivée des Despenser traitée dans le tome II de cette bande dessinée.

La dénonciation par 'Isabelle des frères d'Aulnay reste une coïncidence car ils ont exhibé à leurs ceintures les aumônières offertes par la reine à ses belles-soeurs.

Donc, une très belle Isabelle dessinée avec talent, mais un scénario bien trop éloigné de la réalité historique avec des dialogues assez pauvres.
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En cette année 2012 voilà que Delcourt inaugure le lancement d'une toute nouvelle collection consacrée aux « Reines de sang », ces femmes qui marquèrent durablement l'histoire de l'Europe du Moyen Age et passèrent à la postérité. Deux séries ont ainsi d'ores et déjà vu le jour : la première dédiée à la célèbre Aliénor d'Aquitaine et la seconde à Isabelle de France à laquelle seront consacrés deux volumes. Fille du roi de France Philippe IV le Bel et reine d'Angleterre de part son mariage avec Édouard II, celle dont le tempérament implacable et violent lui valut le surnom de « Louve de France » est un personnage extrêmement captivant que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir dans ce premier album. Il est certes difficile de ne pas penser à la fameuse série des « Rois maudits » de Maurice Druon, dont les concepteurs de la bande-dessinée confessent d'ailleurs s'être beaucoup inspirés, mais Thierry et Marie Gloris disposent d'assez de matière pour proposer une version bien à eux, pour le moment davantage centrée sur la vie intime d'Isabelle et ses déboires avec sa famille que sur son influence politique.

Tout au long de ce premier album, ce sont ainsi les membres de l'entourage direct de la reine qui sont avant tout mis en avant : Philippe IV le Bel qui n'hésite pas à sacrifier sa fille au nom de la politique, le roi anglais Édouard II dont les penchants homosexuels sont ici très soulignés, le futur Édouard III encore enfant mais déjà bien décidé à faire triompher l'Angleterre sur la France, Roger Mortimer, dont on devine l'affection naissante qu'il éprouve pour la reine... le portrait réalisé par les auteurs de cette souveraine implacable est à mon sens plutôt réussi, ni trop complaisant, ni trop noir : le lecteur découvre une femme fière, humiliée par son mari et bien décidée à purger la royauté de tous ceux qui oseraient se mettre en travers de son chemin. Les graphismes quant à eux sont, dans l'ensemble, très réussis, même si on pourrait parfois regretter le manque de naturel de certaines expressions du visage des personnages. Rien de très grave cela dit, d'autant plus que les couleurs sont, pour leur part, parfaitement utilisées et parviennent sans mal à nous plonger efficacement dans l'ambiance de cette Angleterre du début du XIVe siècle.

Ce premier album du diptyque consacré à Isabelle de France devrait donc ravir tant les amateurs d'histoire que de bande-dessinée et l'on peut saluer l'initiative de la maison d'édition Delcourt qui met ici à l'honneur ces femmes au destin passionnant. A quand le second volume?
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De tout temps les femmes ont marqué L Histoire, même au moyen age où l'eur place n'est guère à envier. C'est le cas d'Isabelle de France, devenue reine d'Angleterre. Pour raison politique évidemment. Il en a résulté un mariage où même le respect entre époux était absent. Edouard II d'Angleterre a la réputation d'être un homosexuel et le seul désir qu'il fait naitre chez Isabelle est celui de la vengeance.
Ce premier tome nous offre un apperçu de ce qu'à pu être le calvaire de cette reine. Comment le dégout et la haine de son époux sont nés est amenera à la suite des évenements (ce n'est pas dévoiler l'intrigue du tome 2 de dire quelle prendra un amant et renversera Edouard II pour mettre son fils sur le trone d'Angleterre puisque, pour ceux qui ne connaissent pas cette partie d'Histoire, cette fin est déjà avouée en 4e de couverture)
Je trouve que les auteurs arrivent à nous donner une version très humaine de cette reine. Avilie et humiliée par son mari on comprend aisement le cheminement que sa rancoeur. Elle reste pour autant plutot simple, ni ambitieuse ni cruelle. Attachée aux valeurs qui ont du la bercer toute son enfance. Une mère qui veille sur son enfant, une louve de France.
Les dessins sont de belles factures et nous embarquent facilement dans les ambiances du XIVe siècle. J'aime particulièrement le crayonné (de style différent que le reste de l'album) ornant la page de titre qui donne une autre image d'Isabelle de France.
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Encore un personnage des Rois Maudits à l'honneur! après une bd sur Philippe le Bel, je découvre avec plaisir celle consacrée à sa fille Isabelle, dit La Louve de France. Dans ce premier album, la malédiction des Templiers et la fin des Capétiens est décrite à travers son point de vue, alternant sa vie politique et sa vie personnelle, à la fois morne et difficile. Mariée au roi d'Angleterre Edouard II, l'autoritaire Isabelle ne se sent pas aimée et tente de le faire savoir. Elle se sent condamnée dans cette place de reine figée qui doit se contenter de donner des héritiers à la couronne anglaise et ne comprend pas l'attitude de ses belles-soeurs, Marguerite, Jeanne et Blanche qui rendent leurs époux "cocus comme des manants".

Les personnages sont bien dessinés, Isabelle est parfois un peu trop rigide dans son comportement mais cela n'empêche pas de conserver une bonne narration.
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critiques presse (5)
BDGest
31 mai 2021

En dépit de quelques bémols, ce premier tome de Catherine Sforza, la lionne de Lombardie parvient à retenir l'attention et donne une assez bonne idée de ce que fut l'existence d'une des figures féminines les plus en vue de l'Italie à la Renaissance.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDSphere
12 février 2013
(...) Isabelle est une femme meurtrie par la raison d’Etat. Homosexuel notoire, Edouard la délaisse pour l’amour de ses courtisans. Tandis que ce dernier se prépare à renouveler le serment d’allégeance à son suzerain le roi de France, Isabelle offre à ses trois belles sœurs de somptueuses aumônières. (...)
Lire la critique sur le site : BDSphere
ActuaBD
08 novembre 2012
Avec leur solide bagage historique, Thierry et Marie Gloris peignent un Moyen-Âge saisissant. […] D’une précision souvent époustouflante, [Calderon] réussit un travail d’orfèvre, notamment lors de gros plans impressionnants de réalisme.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
05 novembre 2012
Malgré quelques défauts, voilà un premier volet plaisant et plutôt bien mené qu'il serait dommage de bouder.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
22 octobre 2012
Thierry et Marie Gloris nous donnent ici une belle leçon d'histoire, une grande histoire passionnante avec une femme, une reine forte de la grande histoire.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
- Hi hi hi ! Le baron était rond comme un tonneau. Et c’est à ce moment-là qu’il me sortit son vit ! Que Dieu m’en soit témoin ! Il l’avait si long que j’aurais pu m’en servir comme gourdin pour chasser les marauds ! Mais si mollasson qu’il aurait fait passer une anguille pour une masse d’armes. Hi, hi, hi !
- Et ensuite, Béatrice… Que s’est-il passé ?!
- La décence ne m’autorise pas à en dire plus…
- Mais si, raconte !
- Qu’avez-vous fait ?
- Après deux baisers, il s’est effondré de fatigue ! Il a ronflé pire que le sonneur de cloches. J’ai dû me débrouiller toute seule.

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Je compte sur vous, ma fille, pour tenir votre rôle sur cet échiquier fragile. Quels que soient les vices de votre époux, il faut vous sacrifier pour le bonheur de tous.
-Je ne le sais que trop, mon père. La femme que je suis est depuis longtemps éteinte sous les atours d'une reine austère.
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Moi, Jacques de Molay, Grand Maître de l’ordre du Temple, je te maudis, roi Philippe IV le Bel, jusqu’à la treizième génération de ta race. Dieu sait qui a tort, qui a péché. Dieu vengera ma mort.

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- Qu’est-ce que j’y peux, moi, si ton mari est laid comme un crapaud et impuissant ?
- Moi, au moins, j’ai une excuse. Toi, tu n’en as aucune !
- Si ! Hormis pour discourir, Charles ne sait pas se servir de sa langue !

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-Calmez-vous mon époux. Mon père ne remet en aucune façon votre dignité en cause.
-Taisez-vous femme! Que connaissez-vous à l'honneur et à la politique?! Votre sexe n'est bon qu'à enfanter et à palabrer.
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