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Univers Métro tome 1 sur 8
EAN : 9791035401399
Audiolib (15/01/2020)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
3.76/5   1379 notes
Résumé :
2014. Une guerre nucléaire a ravagé la Terre. 2033. Quelques dizaines de milliers de Moscovites survivent tant bien que mal dans le métro. Ils sont organisés en microsociétés qui habitent une ou plusieurs stations de métro, se dotent de diverses formes de gouvernement et de croyances. Les tunnels sont laissés aux parias, aux rats et à tout ce qui rode dans les ténèbres. Artème est l’un de ces survivants. Une menace plane de l’extérieur, sa portée est connue par quel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (226) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 1379 notes
Une lecture pénible pour ce premier tome d'un récit post apocalyptique russe (2034 pour la suite).

Artyom vit sous terre depuis que les radiations ont condamné la surface. Pour les hommes certes, mais les mutants ont pris le pouvoir et menacent l'intégrité de la dernière arche de l'humanité, le métro de Moscou. Informé d'un danger imminent, Artyom doit partir en quête. Rejoindre la célèbre Polis pour délivrer un message et peut-être les sauver tous. Il devra au mépris du danger traverser de nombreuses stations aux régimes politiques aussi divers qu'étranges sans compter leurs occupants.


La succession des différents régimes politique ont certes, une valeur pour ce que veut véhiculer l'auteur sur les travers humains mais ils ont du mal à passer en matière de crédibilité.
Le héros passe son temps à être sauvé par foule d'intervenants alors qu'il devrait être mort et même pas enterré cent fois déjà.
Le voyage lui-même manque de conviction et surtout de cette énergie qui fait un bon road movie, une bonne quête, un bon bouquin du genre quoi. Sans compter qu'on a l'impression qu'il passe des mois à voyager entre des stations qui ne devraient être espacées que de quelques centaines de mètres.
La valeur énergétique du champignon, élément de base depuis plusieurs décennies, à peine plus qu'une bonne salade verte (sans sauce bien sûr). Parfait pour le thé, mais pour nourrir les cochons, ils devraient tous être morts de faim là-dedans...
C'est répétitif, lourd, c'est parfait pour une adaptation en jeu vidéo (tiens, ça été fait) mais à lire, franchement pénible et toujours cette touche mystico-ésotérique qui nous pourrit tout bon récit post-apocalyptique.
Impossible de s'attacher au héros, impossible de s'attacher aux personnages secondaires qui disparaissent plus vite qu'une larme de femme en enfer. Mesdames, d'ailleurs, n'espérez pas trouver un modèle dans ce livre ou même simplement un personnage féminin consistant.

Au final, je me suis profondément ennuyé, comme le héros j'ai fait un voyage interminable et je vais spoiler, attention : Pour rien.
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Pourquoi me suis-je lancée dans cette brique de 800 pages, moi qui ne suis pas friande des récits post-apocalyptiques et qui ne peux plus voir en peinture les quêtes initiatiques? Je ne sais plus exactement. Peut-être parce que je cherchais à sortir un peu de la science-fiction occidentale, et que ce roman russe de 2002 est déjà quasi-considéré comme un classique de la SF.

2033 : voilà vingt ans qu'une guerre nucléaire a ravagé la terre et que les survivant.es de Moscou ont trouvé refuge dans le métro, qu'iels n'ont presque pas quitté depuis lors. Artyom, qui n'était qu'un enfant lors du cataclysme, ne connaît pour tout horizon que la station où il a grandi. Mais une nouvelle menace, qui met en péril tout le métro, va le conduire dans une mission éperdue.

On comprend assez rapidement que l'intrigue principale est surtout un prétexte pour nous faire visiter le métro et ses dangers, découvrir les différentes microsociétés qui perdurent du mieux qu'elles peuvent, et naviguer à travers les relations parfois tendues qu'elles entretiennent les unes avec les autres. À cela s'ajoute une ambiance très oppressante, notamment due au fait qu'on flirte de temps en temps avec l'horreur surnaturelle : une partie des dangers que rencontre Artyom ne trouve pas d'explication rationnelle.

L'auteur joue bien avec l'un des éléments clés des quêtes initiatiques : le fait que le héros doive continuellement se rendre du point A au point B. Ce format s'applique parfaitement au métro, avec ses correspondances d'une ligne à l'autre et ses passages condamnés à cause de divers dangers ou inimitiés politiques - bref, le protagoniste doit parfois emprunter des détours étonnants, que j'ai beaucoup aimé retracer sur la carte en début de livre (les noms russes à rallonge m'ont d'abord perdue, puis je m'y suis habituée). Aussi, il y a un véritable effort fait pour singulariser chaque station des autres au point qu'on n'en rencontre jamais deux pareilles.

Somme toute, si vous vous lancez dans ce roman, faites-le plutôt pour le fond de philosophie politique et l'ambiance angoissante que pour les personnages et l'action (sur ce dernier point, peut-être que le jeu vidéo dérivé répond plus à cette attente).

C'est une lecture que je n'ai pas trouvée sans défauts : le protagoniste est un Élu tout ce qu'il y a de plus classique et insignifiant, les 800 pages tendent à un peu trop étirer l'ambiance anxiogène, et l'absence presque totale de personnages féminins fait tiquer. Jusqu'aux dernières pages, mon ressenti s'approchait plutôt de trois étoiles que de quatre.

Et puis il y a eu cette fin.

Cette fin qui torpille tout ce qui m'énerve habituellement dans les quêtes initiatiques. Cette fin qui nous fait comprendre où l'auteur veut réellement en venir et nous fait considérer le reste d'un oeil nouveau. Cette fin qui a fait de cette lecture un souvenir impérissable, et non pas juste une expérience intéressante mais éphémère que j'aurais oublié après quelques semaines.

C'est à cause de cette fin que j'ai décidé de rester un peu plus longtemps dans le métro moscovite et que j'ai fini par me lancer dans les suites. Bon, celles-ci m'ont moins plu, mais c'est une autre histoire.
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D'abord, un cri : où sont les femmes ? Avec leurs gestes pleins de charme, dites-moi où sont les femmes, les femmes, où sont les feeemmmmes ????
2033, l'homme (visiblement, le mâle) est réfugié dans le métro de Moscou. Il y a eu une guerre nucléaire, et toute la surface est irradiée...Depuis 20 ans, l'homme n'a pas mis le nez dehors. Enfin, si peu. L'homme a beaucoup d'ennemis dans le métro et hors du métro. Dans le métro, l'homme doit combattre des mutants, des communistes, des néonazis, des sauvageons cannibales, des capitalistes. Hors du métro, l'homme doit combattre des mutants animaux et des mutants humains. Heureusement, l'homme a des kalachnikov, des grandes et des petites, mais toujours efficaces. L'homme, toujours puissant, se pose des questions essentielles : est-ce qu'il n'aurait pas déconné en faisant tout sauter et en étant à présent obligé de vivre sous terre ? L'homme veut des réponses à ces questions, car l'homme a un gros cerveau et des gros muscles.
Un vieil homme et un jeune homme vivent donc depuis vingt ans dans la station VDNKh, sur les quais. Il y a d'autres hommes, des enfants, et même une petite soeur, qui disparaît bien vite quand les hommes doivent parler. Les enfants naissent dans les choux, car je n'ai pas vu les femmes à VDNKh. Bref, le jeune homme, Artyom, est chargé de prévenir Polis, une station centrale importante, que des mutants arrivent. Et c'est parti pour l'odyssée, entre hommes, dans les tunnels. Dans chaque station, Artyom rencontre des hommes. On entend parler de prostituées. Et à Polis, il y a des femmes de ménage. Comment donc que ça va se finir ? Artyom va-t-il retrouver les femmes ? Ah, mais non, ce n'est pas ce qu'il cherche. Et qu'est-ce qu'il cherche ? Je ne sais pas trop.
Quand je pense que j'ai passé trois soirées à lire ça ! Bon, à sauver : les rares paysages de Moscou déserté, et les grands flips dans les tunnels. Mais sinon, oh là là !!
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Les personnages:

C'est bien la première fois, que je me lie autant à un lieu, et pas forcément, aux personnages. Finalement, la force de ce roman, c'est que c'est le Métro lui même qui devient le personnage principal, et non pas les êtres qui crapahutent en ces tunnels…On a du mal à s'attacher à ses personnages sans élan héroïque, ils leur manquent un pointe de luminosité, même si je pense que c'est intentionnel, pour faire mieux briller ce lieu de ténèbres…C'est très original!

« L'important c'est de reste le même au fond de son coeur, ne pas renoncer, ne pas s'avilir… »

Ce que j'ai ressenti:…Une terrifiante traversée souterraine…

« Est-ce qu'un être humain qui n'a jamais vu d'étoiles peut imaginer l'infini? »

Bienvenue dans l'antichambre de l'Enfer, heu, dans le Métro russe, version post-apocalyptique!!! Comment vous dire?! Il ne fait pas bon vivre dans ses tunnels obscurs, avec l'ombre de la menace des Noirs, continuellement enfermés dans les ténèbres…Peu de place pour la rêverie, les bons sentiments et l'hospitalité…Il règne en ces lieux, une ambiance oppressante qui ne vous lâche plus! Saisissante, asphyxiante, viciée, chaque inspiration est une souffrance autant pour ses personnages que pour nous, lecteurs. Cette ballade dans ce Moscou revisité, est empreinte d'une menace sourde, presque surnaturelle, affreusement anxiogène…Tous nos sens sont aux aguets: le danger réel et irréel se glisse dans ses lignes, chaque détour est un abysse profond, chaque intersection, une angoisse supplémentaire…

« Maintenant qu'il mesurait l'ampleur de la déchéance humaine, sa foi dans les lendemains radieux s'était évanouie . »

De tous les romans dans ce genre, je crois que celui ci, se distingue vraiment par cette atmosphère plombée par cette peur ancestrale du noir, mais pas seulement le Noir, presque le Néant…Absence de lumière, de beauté, et a fortiori d'espoir… le Metro devient le héros ténébreux, et il nous dévoile ses pires recoins entre ses ombres monstrueuses, ses pièges nébuleux, ses inquiétantes voies, ses pires détracteurs…Ce qui m'a vraiment plu, c'est cette manière d'aborder le post-apocalyptique, il ne reste Rien: rien à sauver, rien à valoriser, (presque plus) rien à Croire. On sent vraiment que c'est la Fin de tout, du monde mais aussi des moindres valeurs…Ici l'auteur se penche sur l'aspect spirituel de l'humain face à l'inéluctable, il nous donne matière à réfléchir sur les questions existentielles, et en même temps dresse un portrait peu reluisant de la nature humaine, la balance entre le Bien et le Mal penche affreusement d'un côté, et du coup offre un incroyable thriller d'une noirceur poisseuse…Avec cette intrigue, la claustrophobie te saisit au détour d'un rail, et elle ne te lâche plus jusqu'à la fin du voyage…

« Celui qui trouvera en lui-même assez de patience et de courage pour scruter toute sa vie les ténèbres sera le premier à y apercevoir un éclat de lumière. »

En suivant Artyom, jeune homme qui se lance dans une mission quasi suicidaire, on fait le tour des stations et des pires travers humains. Chaque voie empruntée par ce personnage, nous offre un panorama des violences dans lequel l'Homme peut s'illustrer en tant de crise, autant psychologique que physique…En plus de l'absence de luminosité du lieu, cette excursion emprunte tous les cercles du vice et de la cruauté, se nourrit du sang et de l'incrédulité des plus faibles, et il parait, (selon une légende), qu'en creusant un peu, les Enfers seraient au centre de la Terre: on s'en approche dangereusement dans ses pages…

« Mais le diable a de ces blagues parfois! »

Un premier tome qui pose bien ses bases: On voyage dans les bas-fonds de la Russie, la philosophie prend le pas sur nos peurs les plus primales, l'horreur rencontre un lieu parfait de perdition, on se délecte de cette tension de tous les instants…Alors bien sûr, on se jette sur la suite de ses aventures souterraines, histoire de se faire encore plus peur que nécessaire…Vite Metro 2034!

« Ce n'est pas la mort qui effraie. C'est son attente. »

Le petit plus: le plan du Metro moscovite en couleurs! Déjà, il rend super à l'oeil, mais surtout, il est absolument nécessaire, pour cette lecture étant donné, la complexité des noms russes des stations. A chaque chapitre, on sait où l'on est, et c'est vraiment appréciable pour la visualisation de la progression…

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

(Lu en LC avec Belette 2911, passez voir son ressenti aussi ).

Lien : https://fairystelphique.word..
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Je savais à l'avance que j'aimerais (ayant fait les 2 jeux vidéo), mais je ne me doutais pas à quel point je serais absorbé par les pages.

J'ai entendu dire que c'était un peu long parfois, je ne l'ai pas ressenti comme ça, je trouve que cette lecture démarre doucement pour passer la vitesse supérieure à chaque chapitre, de plus comment développer un personnage aussi complet que Artyum sans descriptions, comment dépeindre l'ambiance des stations et la politique de chacune d'entre elles sans descriptions ? Impossible tout simplement à moins de survoler le tout et en faire un énième post-apo qui ressemblerait aux autres.

J'ai beaucoup aimé également les personnages que l'ont croise au long de cette aventure même si certains sont un peu caricaturaux, nous ressentons vraiment que c'est un livre écrit par un auteur russe, au moins ça me change un peu des américains que l'on connaît par coeur (sans vouloir faire de conflit, mes propos n'ont rien à voir avec la politique mondiale actuelle).

Pour les lieux, le métro, bon jusque là c'est assez classique, par contre chaque tunnel, chaque station, sont vraiment différentes et les tunnels sont limite flippants, je n'aimerai pas les empreinter en vrai.

Le bestiaire est génial et les passages en exterieur sont vraiment bien travaillés, de plus cette édition augmentée embarque un chapitre supplémentaire très intéressant sur le point de vue de Artyum sur l'aventure qu'il a vécu. Comme dans la version brochée on retrouve deux cartes du métro en 2ème et 3ème de couverture.

Bien sûr il y a quelques erreurs narratives comme le fait qu'il n'y ai quasiment pas de femmes mis à part les femmes de ménage et les prostituées...la c'est un peu la loose.

Pour conclure je vous dirai que c'est un gros coup de coeur (oui encore, mais j'y peux rien si je choisi mes livres en fonction de ce que je suis certain d'aimer). J'ai hâte au mois d'Avril pour la version poche de Metro 2034 et peut être sa suite 2035 en grand format qui sort en mars. Parallèlement il y a deux spin off écrits par un autre auteur dans le même univers (Vers la lumière et Vers les ténèbres), je les possède, cela me fera patienter jusque avril.
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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critiques presse (3)
LePoint
22 avril 2022
L'écrivain russe Dmitry Gloukhovski a imagine un monde guerrier ou le métro est un refuge. Il explique par quels mécanismes la réalité rejoint la fiction.
Lire la critique sur le site : LePoint
Liberation
16 septembre 2020
Qu’avait donc l’auteur dans la tête en écrivant ce bon gros pavé, d’ailleurs réussi (la chute est plutôt remarquable), pour ne pas se dire une seule fois qu’impliquer des personnages féminins intéressants serait éventuellement une bonne idée, et qu’un roman qui entend inventer une société complexe de survivants peut difficilement ignorer la moitié de l’humanité ?
Lire la critique sur le site : Liberation
Sceneario
06 mars 2017
Peut-être n’est-ce pas le “Phénomène” tel que le présente la jaquette, il manque une sorte de liant d’ensemble, toujours est il que c’est un livre qui ne laisse pas indifférent !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
Tu connais la parabole de la grenouille dans le pot de crème ? Un jour deux grenouilles tombèrent dans un pot de crème. L'une, adepte de la pensée rationnelle, se rendit compte à temps que toute résistance était futile et qu'on ne pouvait tromper son destin. Et comme l'existence d'une vie après la mort était possible, pourquoi se fatiguer et se bercer inutilement de faux espoirs ? Aussi croisa-t-elle ses pattes et s'en alla-t-elle par le fond. L'autre - qui sait ?- était peut-être athée. En tous cas, elle se débattit. On pouvait se demander à quoi bon ce manège puisque tout est joué ? Mais non, elle continua et persista, tant et si bien qu'elle battit la crème en beurre. Et elle s'en sortit, honorant la mémoire de sa camarade, morte prématurément au nom du progrès, de la philosophie et de la pensée rationnelle. 
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Il ne faut pas vivre dans la conscience de sa propre mort. Il faut l’oublier, et si d’aventure de telles pensées nous viennent, il faut les chasser, il faut les étouffer, sinon elles plongeront leurs racines dans la conscience, grandiront, et leurs spores venimeuses empoisonneront l’existence de celui qui les aura laissées s’installer. Il ne faut pas penser que l’on mourra. C’est à en perdre la raison. Et la seule échappatoire à la folie est l’ignorance. La vie d’un condamné à mort qui sera exécuté dans un délai d’un an et qui le sait, la vie d’un malade sans rémission à qui les médecins ont donné leur pronostic, ne diffèrent de la vie ordinaire que par un seul point : les premiers savent plus ou moins précisément quand ils mourront alors que l’individu normal l’ignore. C’est pour cette raison qu’il se voit vivre éternellement ou périr le lendemain dans une catastrophe. Ce n’est pas la mort qui effraie. C’est son attente.
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Celui qui trouvera en lui-même assez de patience et de courage pour scruter toute sa vie les ténèbres sera le premier à y apercevoir un éclat de lumière.
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- Des rats…
Il cracha le mot abject, sentant sa peau se couvrir de chair de poule.
Ils lui rendaient encore visite dans ses cauchemars, même si les souvenirs de ce jour effroyable où avait péri sa mère et l’ensemble de sa station, submergée par une vague de rats, s’étaient pratiquement effacés de sa mémoire. Effacés ? Non, ils s’étaient simplement enfoncés plus profondément, comme s’enfonce dans la chair une écharde qu’on n’a pas retirée à temps. Comme voyagerait un éclat d’obus oublié par un chirurgien malhabile. Discret au début, ne provoquant ni gêne ni douleur, il se fait oublier, mais un jour, mû par une force inconnue, il entame son périple meurtrier, traversant une artère, un centre nerveux, déchirant les organes vitaux et condamnant son porteur à d’insupportables tourments. Ainsi les souvenirs de ce jour, de la rage aveugle et de l’inutile cruauté de ces créatures insatiables, des horreurs vécues alors s’étaient enfoncés telle une aiguille d’acier dans l’inconscient d’Artyom pour le tourmenter la nuit venue et le secouer de décharges électriques, le faire trembler à la vue de ces animaux ou à leur seule odeur.
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Quant à mourir de vieillesse, ce sera dans si longtemps qu'on peut se dispenser de l'envisager. Il ne faut pas vivre dans la conscience permanente de sa propre mort. Il faut l'oublier, et si d'aventure de telles pensées nous viennent, il faut les chasser, il faut les étouffer, sinon elles plongeront leurs racines dans la conscience, grandiront, et leurs spores venimeuses empoisonneront l'existence de celui qui les aura laissées s'installer. Il ne faut pas penser que l'on mourra. [...] C'est pour cette raison qu'il se voit vivre éternellement ou périr le lendemain dans une catastrophe. Ce n'est pas la mort qui effraie. C'est son attente.
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Vidéo de Dmitry Glukhovsky
Texto, de Dmitry Glukhovsky (LGF), coup de coeur d'Aude, librairie L'Hirondelle (Dans le cadre de l'édition spéciale Lire en Poche 2020)
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