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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Décidément, les romans de cet auteur sont vraiment bons.
Après « Métro 2033 » dont je suis ressortie très enthousiaste, je viens de dévorer « Sumerki » avec le même plaisir.
L'écriture est de qualité, l'intrigue haletante et le roman regorge de mystère, tout en s'inspirant d'un personnage réel : Diego de Landa, un moine franciscain du XVI ème siècle qui s'acharna à détruire tous les manuscrits mayas qu'il pu trouver lors d'expéditions en Amérique latine, mais qui par ailleurs fut connu à l'époque comme le plus grand chroniqueur de ce peuple.
Le roman se passe en Russie, de nos jours, où un traducteur se voit confier la traduction d'un récit de voyage datant du XVI ème siècle et relatant une expédition dans les forêts denses du Yucatan.
Mais au fur et à mesure qu'il découvre ce récit, le traducteur se sent de plus en plus mal, il tombe malade, ressent d'étranges sensations, se met à voir et à entendre des choses impossibles en même temps que des catastrophes naturelles viennent bouleverser le monde.
J'ai adoré le mélange entre le récit de voyage et l'aspect surnaturel du récit.
Un excellent roman qu'on ne lâche plus une fois commencé.
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Ce livre étrange m'a fait une profonde impression etje le considère comme le meilleur de ceux que j'ai lu et lis de cet auteur.
Un traducteur russe, plus habitué à l'anglais, accepte une commande en espagnol d'un livre au sujet des Mayas.
Je précise que ce roman a été rédigé en 2009, quand la prophétie des Mayas sur l'année encore à venir 2012 (hum, hum, n'y aurait-il pas eu une erreur de huit ans ...?) était d'actualité.
Peu de temps avant d'ailleurs avaient eu lieu des évènements dramatiques : un tsunami majeur en Indonésie et l'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans.
Dans ce roman, d'autres catastrophes dévastent le monde, y compris à Moscou, ville que l'auteur connaît bien et où il situe ses écrits.
Des meurtres abominables se produisent, à l'image des sacrifices des Indiens Mayas.
Le mystère s'épaissit, nous sommes effrayés, à l'instar du jeune homme au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans sa traduction (délivrée au compte goutte et sans le premier chapitre). Ces évènements surnaturels adviennent jusque dans son propre immeuble.
Le dénouement s'avère inattendu et déroutant, pourtant plein de philosophie zen.


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Il y a souvent plusieurs lectures d'un roman, à lire certaines critiques sur Babelio , je suis vraiment surprise à quel point chacun reçoit ou interprète un récit. Mais cela est particulièrement compréhensible avec ce roman.
La première partie somme toute originale, ou banale, et pourtant truffée d'indices, pour d'autres d'incohérences. Ensuite, comme on le souhaite, une partie mystico- religieuse, ou societo-critique ( euh, si ça peut le faire ) de l'âme russe..Et puis, un moment de flottement, ça semble partir en live, puis tout prend un sens, assez flippant d'ailleurs.

L'auteur nous a baladé, roulé dans la pâte à blinis et c'est bon, tout comme les blinis, moelleux, sucré, plein de trous qui laissent fuiter la crème acide.
Alors mettez dessus ce que vous voulez, mais dégustez.


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Un traducteur, Dmitry Alexeievitch, reçoit un vieux manuscrit contant l'expédition dans les forets inexplorés du Yucatán au XVIe siècle, par le prêtre franciscain Diego de Landa.
Nous alternons entre la traduction de ce texte et la vie de Dmitry, la réalité semblant se distordre de plus en plus entre les lieux et époques.

Ici pas de manoirs hantés, pas de musique inquiétante. Dans un monde actuel, l'étrange fait son apparition petit à petit : un pronom qui change, de « son » à « mon »; un vendeur de livres sous le manteau ; un sommeil qui ne vient pas ; un possible complot ; une fièvre impromptue, …

Le narrateur est identique à certains lecteurs devant un bon livre, il ne désire que poursuivre sa traduction pour connaitre le fin mot de l'histoire. Ce travail lui étant donné par chapitre par chapitre, il est obligé de réfléchir à ce qu'il vient de lire, sur ce qui va advenir. Puis lorsque la lecture est de nouveau possible, il s'y replonge entièrement, oubliant le monde autour de lui, dormant qu'en ultime recours d'un sommeil agité entrecoupé de rêves issus du récit lu.

Il y a dans Sumerki l'influence d'un autre écrivain russe que j'avais décelé dans Metro 2033 : comme chez Doistoievski (Crimes et châtiments si mes souvenirs sont bons), le narrateur tombe dans une fièvre lorsque les événements dépassent son entendement. de même pour les descriptions sur l'état mental du narrateur.

Enième variation sur le calendrier maya et son dévoilement de la date de l'apocalypse, Sumerki y apporte une réflexion intelligente et savante, mais ce roman est surtout une critique de la Russie contemporaine ; de l'insécurité – dans tous les sens du terme – de Moscou, où les dirigeants n'hésitent pas à se servir de l'Histoire, de la religion, pour flatter les plus bas instincts de leurs élus ; de la conversion du communisme au capitalisme ; de la majorité du peuple qui préfère rester sourd au « cri » des opposants aux régimes ; des experts médiatiques qui discourent sur des platitudes (le livre de Kümmerling)
Allégorie de la Russie, mais aussi de nos sociétés où l'Histoire ne sert plus à éviter les erreurs du passé.

Beaucoup de critiques sur les longueurs et lenteurs de l'ouvrage, je ne les ai pas ressenti, à part dans les 2/3 du livre.

Après avoir lu Futu.Re, Métro 2033 et sa suite, et enfin Sumerki, il ne fait plus de doute que Dmitry Glukhovsky est un auteur ayant un regard désespéré sur nos sociétés et le genre humain.
Mais, comme le dit Léo Ferré dans La solitude : « le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l'appellerons bonheur »

Sumerky, crépuscule en russe, est un roman monde, d'une ambition, d'une intelligence, d'une subtilité, d'une critique acerbe et fine assez rare pour y plonger avidement.
A l'instar d'un China Mieville, ses livres demandent de l'effort à ses lecteurs, mais la récompense est belle et engagée.

A vos libraires !
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"Sumerki", c'est l'histoire d'un traducteur désargenté qui vivote en traduisant tout ce que son agence moscovite lui propose. Essentiellement des documents techniques soporifiques. Un jour, on lui confie la traduction, de l'espagnol au russe, du récit d'une expédition au coeur du Yucatan écrite par un conquistador à la fin du XVIème siècle. Les chapitres lui sont transmis au compte-goutte et à mesure qu'il progresse dans la traduction, des événements étranges se produisent dans sa vie.

On retrouve dans ce roman la même qualité d'écriture que dans "Métro 2033" et "Métro 2034" bien que le thème et l'atmosphère soient radicalement différents en dépit d'une localisation géographique identique. Dans tout bon roman, il faut que les personnages poursuivent une quête, qu'il y ait quelque part un mystère qui pousse le lecteur à s'accrocher jusqu'au bout pour connaître le fin mot de l'histoire. C'est bien le cas ici, puisque le récit du conquistador suggère d'entrée que l'expédition menée dans la sylve mexicaine à pour but la découverte d'antiques parchemins dans lesquels serait révélé un savoir ancien et caché, peut-être la date de la fin du monde prévue par des savants précolombiens des siècles auparavant.

Le genre adopté par Glukhovsky est celui du réalisme magique. L'ambiance m'a fait penser au "Horla" De Maupassant. On ignore jusqu'à la conclusion du roman si le narrateur devient fou ou s'il se passe réellement des événements étranges autour de lui. Arrivé au quart de l'histoire, je me suis dit que le livre, écrit avant 2012, cherchait à surfer sur la vague des élucubrations autour d'une possible apocalypse annoncée par les calendriers mayas. En fait, point du tout. C'est ce que l'auteur cherche à nous faire croire, mais les apparences sont trompeuses.

Un simple petit bémol, même si le livre n'est pas très long, il l'était un peu trop à mon goût. Il ne s'y passe pas tant de choses que cela, même si le tout est très bien mené et je m'y suis parfois un peu ennuyé. Les 640 pages de "Métro 2033" étaient totalement justifiées. Les 380 de "Sumerki" un peu moins m'a-t-il semblé.

Chapeau bas comme d'habitude à Denis E. Savine, le traducteur, toujours aussi brillant. J'espère que son travail actuel consiste à traduire, toujours pour le compte de l'Atalante, le troisième volet de la série d'Andreï Dyakov se déroulant dans le même univers que les Métro ("Vers la lumière", "Vers les ténèbres" et le troisième donc, dont le titre pourrait être quelque chose comme "Vers l'horizon" ou "Par-delà l'horizon" et qui n'existe pour l'heure qu'en russe et en allemand).
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Sumerki est mon deuxième roman de l'auteur, après la lecture de Métro 2033 il y a plusieurs années. On est ici dans un roman "à tiroir" où s'imriquent plusieurs genres et plusieurs intrigues. J'ai tout de suite été happée par l'histoire de cette étrange traduction. L'auteur nous fait doucement monter en tension. On glisse vers la folie avec le traducteur, sans savoir ce qui est réel ou ce qui ne l'est pas.
Et cette fin, ce dernier chapitre qui, pour ma part, m'a totalement emportée et émue. Si pour certains cette réflexion métaphysique sur la vie et la mort a été de trop, moi je l'ai adoré. Je ne m'attendais pas du tout à basculer là-dedans.
C'est ce qui fait que ma note pour ce livre passe de 15 à 17.
Je pense que ce livre conviendra aux amateurs de fantastiques qui aiment le mélange de genres, des récits originaux et qui n'ont pas peur d'un peu de réflexions métaphysiques.
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La lecture de ce livre m'a pris environ un an, je l'ai mis de côté car apparemment il y avait des meilleures lectures. J'arrive vers la fin de cette lecture avec le souffle coupé. Plusieurs paragraphes sont tellement bouleversants!
Je n'avais pas fait attention mais curieusement ce livre commence au chapitre 2, vous trouverez le chapitre 1 à la fin du livre. L'auteur a ses raisons et je trouve formidable ce dernier chapitre 1. Je ne vous dis plus, mais je recommande de lire jusqu'à la fin. J'avais acheté ce livre lors du salon du livre en 2018. Ce jour-là, l'auteur l'a présenté en russe, c'est qui est étonnant ce que j'avais compris quelques mots "maya" "Mexique “dans son discours en russe, et je me suis acheté un exemplaire, encore plus surprise d'apprendre que l'auteur parle couramment espagnol. Il a dédicacé mon livre et c'est grâce à cette dédicace que je ne l'ai pas abandonné. J'ai bien fait en tous les cas. le temps, la mort et l'immortalité se mêlent dans un récit trépidant et imbriqué.

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Aujourd'hui je vous présente un one-shot fantastique de Dmitry Glukhovsky, qui est, après mûre réflexion, un de mes auteurs préférés (du moins dans le domaine du fantastique et la SF)

Bon, comment vous dire… J'ai flippé ma race. J'ai eu peur comme jaja. Je me suis pissé dessus (métaphoriquement hein). Ce livre m'a foutu une de ces trouilles, au point que j'en aies mal dormi la nuit même, de peur qu'une divinité espagnole me trucide dans mon sommeil (je vous rassure, je suis toujours là et j'ai bien vérifié que le soleil se lève à l'aube). Ce livre, je l'ai lu en tremblant dans mon lit, tout en étant incapable de le reposer (en fait je l'ai lu cet été, mais voyez à quel point il m'a marquée).

On doit évidemment une telle réussite à l'écriture de Dmitry Glukhovsky (et big up au traducteur) qui est tellement prenante ! Ceux qui ont aimé Metro 2033 vont s'y retrouver, après les frayeurs du métro, laissez-vous tenter par les frayeur de Moscou.

Et même si le héros principal, Dmitry, n'est qu'un traducteur raté et sans le sou, peu friand d'aventures, on vit en parallèle l'histoire des conquistadors espagnols, dont il traduit les pages qu'il reçoit au compte-goutte. Bref, passez votre chemin si vous chercher de la romance, beaucoup d'action et un protagoniste charismatique. Mais qui sait, vous pourriez le regretter…

Ça m'a aussi permis d'en apprendre beaucoup sur le métier de traducteur (je vous ai dit que je suis étudiante en traduction anglais/russe ?) et sur les anciennes croyances d'Amérique latines

Je vous recommande donc ce livre à 200 pourcent, c'est un vrai chef-d'oeuvre, un de mes coups de coeur (de 2020) et je peux vous assurer qu'on en sort pas indemne…
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Vu chez Les lectures du monstre, Sumerki est un livre qui me faisait terriblement envie. Alors je ne sais pas trop par quel bout empoigner le bidule pour vous livrer mon avis. J'ai aimé, beaucoup aimé même ce roman. Il n'est pas facile à lire car l'auteur prend son temps avec la narration. Il génère beaucoup de questions, quelques angoisses aussi.

Sumerki met en scène un traducteur qui voit sa vie bouleverser du jour au lendemain par un étrange manuscrit espagnol. En effet, Dmitry Alexeïevitch va quémander chaque jour des traductions auprès d'une agence et voilà qu'on lui remet un chapitre traitant d'une expédition au Yucatán au XVIe siècle. Passionné par ce qu'il traduit, une douce folie s'empare bientôt du personnage qui veut traduire et encore traduire ce texte qu'on lui remet à chaque fois au compte-gouttes.

Le narrateur est un être désargenté, solitaire, qui vit plutôt la nuit. Avec cette passion, il commence par perdre l'appétit. Puis peu à peu, il a la sensation qu'on l'épie. Il entend des voix. Bref, le manuscrit semble dégager un étrange pouvoir d'autant plus qu'il relate une expédition espagnole sur les terres mayas et que le récit en est terrifiant!

Il y a donc un récit dans le récit qui va influer sur la vie de Dmitry. le narrateur se fait-il des films? le manuscrit a-t-il réellement des pouvoirs? L'auteur nous fait longuement hésiter pendant une bonne partie du roman. Il joue sur le côté fantastique à la manière d'un Maupassant ou d'un Edgar Allan Poe. Comme le narrateur, le lecteur cherche des explications d'abord rationnelles à ce qui se produit. Et le doute s'installe.

Alors oui, j'ai aimé même si, a priori, ce n'est pas le roman le plus facile de l'auteur. L'intrigue prend son temps. L'auteur pose ses jalons et titille suffisamment son lecteur pour qu'il se donne la peine de continuer. Et puis la machine s'emballe au fur et à mesure du récit. Les éléments se déchaînent autour de Dmitry. Quelques scènes m'ont fait bien flipper notamment les scènes nocturnes où d'étranges visiteurs viennent frapper à la porter du traducteur. Glaçant…

Le manuscrit espagnol agit également sur le lecteur comme sur Dmitry. Les chapitres nous sont donnés au compte-gouttes. L'expédition au Yucatán a de quoi refroidir les ardeurs des plus courageux. Les événements mystérieux s'enchaînent et l'auteur joue savamment avec les croyances mayas et les théories sur la fin du monde que nous connaissons tous!

Sumerki est un roman atypique, construit intelligemment et jouant avec les codes du genre. Dmitry Glukhovsky entraîne son lecteur au coeur d'un récit fantastique incroyablement mystique. Frappant.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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J'ai adoré ce livre ! Au début, je n'accrochais pas plus que ça mais au fur et à mesure que Dmitry Alexeievitch traduisait ses mystérieux documents, et que les évènements étranges s'immisçaient dans son quotidien, je n'arrivais plus à arrêter ma lecture ! de plus, le thème des Mayas est traité de façon originale, et on apprend quelques petites notions au fil de la lecture.
Cependant, je ne pense pas que ce livre soit adapté pour des adolescents, autant à cause des termes employés (un très joli langage soutenu) que des thèmes abordés (je suis peut-être trop sensible mais certains passages m'ont légèrement choqué).
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