Court roman de 152 pages, découpé comme un journal de bord. Quinze euros le volume, ça fait la page a presque dix centimes. Certes le style est ciselé, bien frappé, ça sent le professionnel. Gnaedig est auteur, éditeur et traducteur. Il émarge chez Gallimard. Un humour froid, très froid, suédois, mordant, soutenu par une érudition pointue et un travail de documentation de précision. J'ai complété mon dico perso de mots rares avec hypocauste à la page 36. Pour les citations, c'est comme dans le cochon, tout est bon. On n'a que l'embarras du choix, pire qu'une boîte de chocolat.
L'histoire est simple, mais c'est une page d'histoire. Naissance à Édimbourg de Walter David Grassie, écossais, calviniste, doué et riche.
Janvier 1789, diplôme en poche, part sur le continent pour son voyage d'éducation. À Paris en juillet 1789,fuit vers la Suisse pour croiser Horace Benedicte de Saussure et finit à Venise pour découvrir l'opium et les loges maçonniques. Il rentre en Ecosse, fait un mariage d'amour, songe à s'associer avec Walter Scott et fabrique de la fausse monnaie antique. Il voit mourir beaucoup de monde autour de lui avant de mourir lui-même le 4 février 1818.Passionnant. À lire absolument.
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