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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
1939. Antonio fuit l'Espagne de Franco et part avec sa mère et sa soeur retrouver son père détenu dans un camp à Argelès.

La France accueille avec suspicion ces immigrés politiques qui arrivent en masse, à pied et sans rien, en traversant les Pyrénées.

Pour être autorisé à partir, Jorge doit accepter de retourner en Espagne ou bien trouver un travail...

Cette occasion de quitter cet endroit insalubre, lui sera donnée par la guerre. Alors que les français sont mobilisés, le pays a besoin de mains pour travailler dans les fermes et les usines.

Mais ces hommes et femmes qui ont tout quitté pour défendre leurs valeurs, vont-ils pouvoir accepter l'occupation allemande, le nazisme, sans résister ?

Le parcours d'Antonio décrit la trajectoire d'un enfant ballotté par les guerres. Il montre un temps où se battre pour un idéal en risquant sa vie, étant pour certains, quotidien.

C'est la culture des républicains espagnols, leurs chants, leurs écrits leurs dessins qui en les unissant va les aider à rester en vie et résister !

Ce très beau récit offre un visage de l'immigration qui dénote avec nos préjugés. Les espagnols ont été nombreux à espérer que leur combat en France serait le premier pas vers la libération de l'Espagne et leur retour dans leur pays.

Intégration, Liberté, Combat, Valeur, Partage Enrichissement mutuel... Des notions à ne pas oublier !

Ce livre est complété par une partie documentaire très riche qui apporte des données chiffrées mais aussi des analyses sur les républicains espagnols en France, leur exil, leur culture, leur destin. Une carte , une chronologie, un lexique complètent la partie documentaire.

A lire absolument !

Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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N°822 – Octobre 2014.

ANTONIO OU LA RESISTANCE – Valentine Goby – Ronan Badel- Éditions Autrement.

On connaissait la Guerre d'Espagne vue par des écrivains engagés (Hemingway, Bernanos, Malraux...), à ma connaissance, ce conflit n'avait encore jamais été évoqué à travers les yeux d'un enfant. Nous sommes en 1939 après la victoire de Franco, Antonio, 12 ans, rejoint, avec sa mère et sa soeur, Jorge, son père interné en France au camp d'Argelès sur mer. Pour cela ils ont traversé les Pyrénées et sont internés dans un « Campo civil » réservé au femmes et aux enfants. Ces hommes n'étaient libérés que s'ils trouvaient du travail en France et la déclaration de guerre a vidé les campagnes, leur permettant ainsi d'échapper à l'enfermement. C'est heureusement ce qui arrive à Jorge.

Nous connaissons tous les grandes batailles qui ont émaillé ce conflit, les noms de généraux, les exactions de part et d'autre mais bien entendu Antonio n'a vu que l'éclatement de sa famille, son père qui s'engage dans la Milice en 1936, son enfance volée par la guerre, les réfugiés qui fuient devant les troupes fascistes. Antonio n'est qu'un enfant mais il apprend vite le français qui lui servira plus tard quand toute la famille sera libre.

Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que le républicains espagnols contre qui nous n'étions pas en guerre furent parqués comme des criminels dans le sud de la France dans des conditions indignes du « pays des droits de l'homme », au mépris des règles élémentaires de l'hospitalité et du respect de la personne humaine. Beaucoup y trouvèrent la mort à cause du froid, de la faim, des maladies et des mauvais traitements. On a parlé à ce sujet « des camps du mépris » ou même une partie de la population française locale a profité de la détresse de ces pauvres gens. Même séparés de leur famille, même maintenus prisonniers, ils n'ont pas perdu espoir en évitant le mensonge officiel qui voulait les faire revenir en Espagne où ils seraient immanquablement fusillés. Il faut aussi souligner qu'ils ne nous ont pas tenu rigueur de cette épreuve puisqu'ils ont pris une part active à la Résistance dans le cadre des FTP puisque ce combat contre le fascisme allemand était aussi le prolongement de leur guerre perdue. Ils se sont également engagés dans l'armée régulière puisqu'un contingent d'Espagnols, la 9° compagnie(la Nueve) de la 2°DB, a participé à la libération de la France et de Paris.

On a minimisé et même un peu oublié le rôle joué par ces combattants en faveur de la libération. Un tel engagement sans faille des Espagnols pour notre Patrie a amené certains chef de réseaux de résistance du sud de la France à donner leur parole de soldat d'aider, à la fin de la 2° guerre mondiale ces mêmes Espagnols a reconquérir leur pays contre Franco. Il y a même eu des coups de mains de l'autre côté de la frontière, mais le pouvoir politique s'est rapidement attaché à contrecarrer ce genre de velléités. La France ruinée par la guerre n'avait ni les moyens ni surtout l'envie d'entamer un nouveau conflit. Ce fut quand même vécu comme une trahison de la part des Espagnols. Cependant ils s'intégrèrent à la population, contribuèrent au redressement économique de la France qui mérita une nouvelle fois son qualificatif de « creuset », ce « melting pot » si cher aux USA !

Le style est naïf, simple, comme celui d'un enfant, ce qui apporte une note d'émotion dans ce récit dramatique d'une période volontairement et malheureusement oubliée par L Histoire. Je note que cette édition a une réelle valeur pédagogique pour le maintien de cette mémoire.
©Hervé GAUTIER – Octobre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
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J'aime énormement les romans de Valentine Goby, sa plume et son implication dans des causes qui lui tiennent à coeur et j'avais envie de découvrir sa collection Francais d'Ailleurs. L'occasion m'en a été donnée par l'opération Masse Critique Jeunesse. Je n'avais coché que ce roman pensant n'avoir aucune chance d'être sélectionnée et la surprise fut encore plus agréable d'avoir la chance de lire cette oeuvre.
Antonio est un petit garçon qui a fuit l'Espagne franquiste avec sa maman et sa soeur. Aprés avoir quitté le camp dans lequel ils avaient été emmené ils sont rattrapés et conduits dans celui d'Argelés sur mer, celui la même où son pére est retenu. Les retrouvailles seront magnifiques même si le chagrin d'avoir laissé son pays, sa soeur et d'avoir un avenir incertain sont des données avec lesquelles il doit composer sans compter qu'il faut de nouveau se séparer.
Dans ce roman graphique , au graphisme soigné et expressif, on voit bien combien la situation de ces déracinés est terrible, on peut sans probléme transposer cette immigration à l'heure actuelle quelque soit la raison qui pousse les personnes à quitter leur pays, leur famille dans l'espoir d'une vie meilleure.
Ce roman s'adresse à des enfants du primaire et à la fin du livre on a toute une récapitulation de l'histoire de l'Espagne et de la prise du pouvoir par Franco. A travers cette histoire on améne les enfants à réflechir sur les images et le texte, c'est un bien joli document pour une reflexion sur la difference à l'école et j'espere qu'il est connu des professeurs des écoles. Evidemment l'écriture forte et vivante de Valentine Goby apporte une sincérité et un dynamisme à cette histoire.
Je découvrirais volontiers les autres romans de cette collection car je la trouve vraiment interessante et bien faite.

Merci à Babelio-Masse Critique et aux Editions Autrement pour ce beau moment de lecture.
Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
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Il n'est pas facile de parler de la Guerre d'Espagne aux enfants... encore aujourd'hui, beaucoup d'épisodes restent tabous. Cet ouvrage de type "cahier" fait place aux sentiments du petit Antonio qui a grandi trop vite avec sur les épaules la lourde charge de remplacer le père qui les a devancés, lui, sa mère et sa petite soeur, dans l'exil vers la France. Les mots sont vrais et les dessins parlent d'eux-mêmes. Une tranche de vie à lire par toute la famille.
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Nous sommes en juin 1939, Antonio, sa soeur Marina et leur mère (originaires de Barcelone) ont réussi à rejoindre le camp civil d'Argelès-sur-Mer situé juste en face du camp d'hommes où est placé leur père et époux. Jorge Mendoza, engagé dans la milice républicaine espagnol est parti trois ans plus tôt sur le front puis a été interné en France, avant qu'il ne trouve du travail dans une ferme.
Après ce récit écrit à la première personne (du point de vue d'Antonio), on découvre le quotidien de sa famille déracinée, contrainte de fuir son pays en guerre et qui doit s'adapter à sa nouvelle vie, finalement pas si différente de celle qu'ils ont quitté (combattant en secret pour les même valeurs qui les ont forcé à fuir).

Découvrir l'immigration avec la collection Français d'ailleurs, c'est la certitude d'apprendre, en très peu de temps, l'immigration en France, comprendre la richesse de notre culture et découvrir comment est née sa diversité. Après le récit touchant d'Antonio, on se plonge avec grand intérêt dans un dossier parfaitement documenté et franchement loin d'être rébarbatif. L'origine de la guerre d'Espagne, son internationalisation, les camps de concentration en France, les espagnols dans la Résistance et leur enracinement viennent étancher le besoin d'en apprendre plus de façon claire et direct. le texte va à l'essentiel, c'est bref mais suffisamment riche pour situer le récit dans un contexte historique véridique et donner une vision réaliste à la fiction..................
Lien : http://stephanieplaisirdelir..
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Autre volet, autre personnage, autre lieu, autre contexte, Antonio ou la Résistance est un nouvel épisode des docu-fictions. Il plonge les jeunes lecteurs dans une nouvelle immigration, celle des espagnols fuyant la dictature de Franco.
Fonctionnant sur 22 chapitres de 2 pages chacun, avec illustrations en noir et blanc de Ronan Badel, Antonio ou la Résistance est comme les autres livre de cette intelligente et riche série. On découvre sur moins de 50 pages l'histoire d'Antonio, un jeune garçon acteur et victime de son époque.

Nous sommes en juin 1939, Antonio, sa soeur Marina et leur mère (originaires de Barcelone) ont réussi à rejoindre le camp civil d'Argelès-sur-Mer situé juste en face du camp d'hommes où est placé leur père et époux. Jorge Mendoza, engagé dans la milice républicaine espagnol est parti trois ans plus tôt sur le front puis a été interné en France, avant qu'il ne trouve du travail dans une ferme.
Après ce récit écrit à la première personne (du point de vue d'Antonio), on découvre le quotidien de sa famille déracinée, contrainte de fuir son pays en guerre et qui doit s'adapter à sa nouvelle vie, finalement pas si différente de celle qu'ils ont quitté (combattant en secret pour les même valeurs qui les ont forcé à fuir)............................
Lien : http://stephanieplaisirdelir..
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