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EAN : 9782070128044
144 pages
Gallimard (05/01/2010)
3.31/5   48 notes
Résumé :
« Elle imagine possible un mari fidèle, pour ça elle est prête à faire sa fille des rues, sa prostituée, sa courtisane. Tout plutôt que ça : qu'il couche ailleurs. Elle dit tout, elle pense tout, elle l'aime à se tuer. »
Deux femmes en résistance contre la fin du désir amoureux. À un siècle d'écart leurs chemins se croisent, se confondent, se séparent : l'une tente l'impossible pour reconquérir l'homme qu'elle aime, l'autre imagine une rupture radicale. Tout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Valentine Goby. Il faut se laisser le temps de rentrer dans son écriture. Puis le rythme survient. Et on le suit, naturellement, sensuellement, voluptueusement...
J'avoue m'être laissée transportée par cette écriture, voire même perdue ! Car l'histoire de ces 2 femmes, leur ressenti face à cette perte de l'amour, je n'ai pas accroché, je n'ai même pas tout compris !
C'est ici le 4ème roman que je lis de Valentine Goby, et c'est celui que j'ai le moins aimé.
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Voici un roman oú deux destins se mêlent et s'entrecroisent à un siècle d'intervalle. Celui de Claire, spécialisée dans le montage des pianos de luxe, mére d'une petite fille Kay, mariée à Alex. Celui de Henriette Caillaux, en1914, qui voit son époux lui échapper. Il la délaisse au profit des bras de ses maîtresses. Henriette et Claire, deux femmes parisiennes, à deux époques différentes avec un dénominteur commun: "l'amour éteint".Henriette refuse de s'avouer vaincue. Elles vivent avec une même intensité douloureuse et stupéfiante, la fin de leur histoire d'amour.....
Valentine Goby, talentueuse, avec des mots précis et une langue parfaitement ciselée nous conte ces moments - clés de la vie de ces deux femmes avec une délicatesse sans pareille, sans pathos. le lecteur est happé par cette transition belle et difficile.
Le pouvoir dévastateur de la passion amoureuse à son paroxysme est mis à nu avec habileté .....
Cet ouvrage est passionnant pour la partie historique revisitée , décrivant les faits politiques par le biais d'un point de vue sensuel, charnel et féminin.....
Claire et Henriette refusent de faire taire leur corps....Valentine Goby, audacieuse, féline,tisse les deux récits avec un même bonheur: l'une souffre d'être trahie, l'autre ne peut faire le deuil d'une vie" plus grande que ça ", comme elle l'avait rêvé.Elle lutte contre l'angoisse atroce d'être finie. Ces femmes n'acceptent pas de mettre leur corps en "silence"... Elles ont besoin de cette union physique et sentimentale pour exister .....
Au final, deux femmes en résistance contre le désir amoureux.
Un bel exercice de style, un ouvrage passionnant, original, plutôt féminin.....
Ah! L'amour !
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L'auteur nous offre ici deux destins parallèles, deux destins des femmes séparées par quelques décennies.
Elles se sentent toutes les deux abandonnées par l'homme qu'elles aiment, à qui elles ont tout donné.
C'est d'abord Claire, jeune personne dynamique, spécialiste des pianos de luxe et sa fille Kay qui hésite à rentrer chez elle après une brouille avec son mari. Celui-ci la délaisse de plus en plus au profit de conquêtes réelles ou supposées.
Elle se retrouve de nos jours dans le décor impersonnel des tours de la Défense.
C'est ensuite l'occasion de reprendre l'affaire Caillaux
Henriette Caillaux qui en 1914 va assassiner Gaston Calmette, directeur du Figaro qui avait orchestré une campagne de dénigrement de son mari, député, le faisant s'éloigner d'elle.
Ce livre est une analyse fouillée de la psychologie de la femme aimante, passionnée. On vit véritablement leur souffrance.
Ce roman bien construit, relativement bien écrit est plein de sensibilité et de violence retenue
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Autant d'emblée l'écrire, je n'ai pas du tout adhéré, mais pas du tout. Surprenant si je considère que j'ai lu une douzaine de livres de cette auteure. Etonnant puisque j'apprécie l'auteure et ses livres, pour la plupart. La plupart, mais pas celui-là. Et surtout pas celui-là car je l'ai abominé.
Alors, maintenant que cela est dit, je dois argumenter.

Allons-y.
L'écriture... systématiquement faite de mots juxtaposés les uns aux autres pour faire croire à une émotion, je n'adhère pas.
Les sortes d'énigmes des personnages, une espèce de mystère qui les entourerait, je n'adhère pas.
Le chassé-croisé entre une histoire du début du siècle vraie et une autre histoire montée de toute pièce au début de l'autre siècle, le suivant, je n'adhère pas, facile, factice, aucun intérêt.
Les deux personnages Kay et sa mère, actuels, sont d'une insignifiance à pleurer.
Quant à la vraie histoire, celle d'Henriette Caillaux, si j'avais apprécié d'autres romans de Valentine Goby naviguant dans l'histoire, les histoires et L Histoire, là, j'ai été très déçue, car il aurait fallu a minima, reprendre le procès d'Henriette. Certes elle a été acquittée, mais au prix de collusions, de traficotages, de carembouillages, de déni de l'indépendance de la justice et j'en passe.
Donc je me résume, l'écriture m'a agacée car systématique et sans sens, d'abord et ensuite, l'histoire réelle a eu des conséquences autres qui sont occultées dans ce rapide roman.
Désolée pour son auteur que j'ai appréciée très très souvent..
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Ce livre, pas très gros, retrace une période de la vie de deux femmes.
1913, l'hiver, il neige, il fait froid
Henriette Caillaux a épousé un homme pour lequel elle a divorcé. Cet homme lui a fait découvrir l'amour physique d'une autre façon que ce qu'elle avait connu.
Elle pense que c'est cela qui les lie et elle est prête à tout, dans ce domaine, pour ne pas le perdre.
« Elle l'aime à se tuer ». « Tout plutôt qu'il couche ailleurs. » Elle sent qu'il s'éloigne et ne sait comment le retenir, l'attirer encore… Elle « s'éteint » devant cette lutte inutile puis se reprend et essaie encore. Elle veut faire l'amour, seul signe, pour elle, qu'il lui est encore attaché. Son histoire ne se résume pas à cela mais je ne veux pas trop en dire...
Il est à signaler que cette femme a existé et que Valentine Goby est restée proche de ce qu'on sait d'elle.
Notre époque, l'été, il fait chaud.
Claire n'aime plus Alex, son mari et elle veut le quitter. Pourtant « Alex c'était trouver une maison ». Est-ce que la fin de l'amour est arrivée lorsqu'Alex est devenu le père de son enfant ? Elle ne sait pas, ne sait plus. Elle fuit avec sa fille, sans but, pour échapper à cet amour physique avec lui dont elle ne veut plus.
Quel que soit le lieu où elle envisage de se rendre, des souvenirs « d'avant », avec Alex, lui arrivent en pleine figure.
Ces deux femmes sont reliées par leur corps, dont elles sont prisonnières en quelque sorte. Elles sont aussi reliées par la musique et la mort (mais je n'en dirai pas plus pour ne pas raconter le livre). Tout cela est subtilement amené.
On les suit dans leur questionnement, leurs tourments, leur avancée, leur reculade. Elles souffrent … en silence …
Leurs corps sont silencieux, éteints, parce qu'ils ne vibrent plus sous les caresses d'un homme mais pas pour les mêmes raisons ….
L'amour entre un homme et une femme peut-il se résumer aux seuls échanges des corps, comme si seul le désir physique unissait ces couples ?
Les chapitres alternent de l'une à l'autre. La dernière phrase de chaque chapitre est inachevée, coupée net et se termine au début du chapitre suivant avec l'autre femme (de ce fait pas de majuscule au début du chapitre).
Il y a des phrases courtes (parfois deux mots) et d'autres très longues.
L'écriture est hachée, comme si les mots étaient jetés sur le papier. Les pensées, paroles retenues ou silencieuses sont écrites en italiques. C'est parfois dur, cru…
De temps à autre, une longue description de bruits, d'ambiance et d'un coup un objet dont l'auteur nous précise la couleur. Comme une tache au milieu d'un décor en noir et blanc.
C'est moins violent, moins puissant, moins dérangeant que « Qui touche à mon corps je le tue » mais un peu douloureux malgré tout….
Cela se ressent avec une écriture dépouillée, où l'auteur se place en observateur extérieur sans que jamais on n'imagine ce qu'elle ressent face à la souffrance de ces deux femmes.
Valentine Goby a trouvé un juste équilibre pour nous permettre de pénétrer ... silencieusement ...dans la vie de ces deux femmes et essayer de les comprendre ...
Difficile, une fois encore, en lisant cet écrivain de dire si j'ai aimé ou pas.
Je dois reconnaître la qualité de l'oeuvre mais je ne peux pas dire mon sentiment parce que, finalement, ces deux femmes, n'auraient-elles pas préféré que je les laisse seules?

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'est fini. Le présent est une mort lente, irréversible de l'amour, il suffit d'attendre, il se répand en flaque sale à leurs pieds, il s'évapore, bientôt il faudra apprendre à vivre autrement, l'espérance à sec, ce sera pareil jusqu'à la fin du corps; et cette éternité à la goût du lait rance, et sa puanteur. Henriette se dit qu' à force de vomir son corps va sortir retroussé, retourné, par sa bouche
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Etre seule. Etre d'accord pour avoir mal. En ressentir la densité nue. Ne pas boire tout de suite, ne pas fumer, ne pas avaler de somnifère, pas même un morceau de sucre ; n'appeler personne. Ne se laisser distraire ni apaiser par rien. S'asseoir sur le sol dur, sentir les os frotter la peau, l'irriter. Renoncer au lit où enfouir son visage, à toute matière molle, souple, enveloppante, substitut de corps, d'amour, texture consolante. Ne pas baisser les stores. Le soleil cru, les murs blancs, les prendre, tout traverser. Ne pas atténuer la gravité des faits, leur brutalité, leurs conséquences, accepter le dos endolori, les muscles qui tirent sur les cuisses, la tête lourde et la migraine, lancinante, les larmes aux pointes d'aiguilles sous les paupières, l'envie de vomir à force de contracter la gorge, la tentation, par moments, de mourir. Franchir chaque strate du chagrin en conscience, sans protection. S'abandonner à la sensation pure, vivante, de la brûlure, en finir.
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Alors, en nuisette, sur le seuil de la cuisine, voyant Alex boire son café, ses cheveux noirs épais, sa cravate nouée sur le cou bien rasé, elle se demande si elle l'a jamais aimé ; si elle ne s'est pas plutôt aimée, elle, à travers lui. Si on n'aime jamais que soi.
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... des baisers mouillés, qu'on aurait voulu prolonger en boucle, excluant toute autre temporalité que celle des lèvres collées, les langues liées, des caresses étendues....
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Ce serait bon que ce lieu ressemble à Henriette, à quelqu'un, une pièce vivante et lacérée, marquée comme l'est toute peau, toute écorce...
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Videos de Valentine Goby (82) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valentine Goby
Dans cette vidéo exclusive, plongez dans les secrets bien gardés des écrivains ! Explorez comment Caryl Férey fusionne voyages et écriture, comment DOA aborde la recherche de manière empirique, et comment Valentine Goby navigue l'exploration vertigineuse. Un voyage fascinant dans les coulisses de la création littéraire vous attend !
00:10 Caryl Férey 00:30 DOA 01:45 Alexis Jenni 02:37 Valentine Goby 04:10 DOA 05:33 Valentine Goby
Cette interview a été réalisée durant plusieurs éditions de Quais du Polar, ainsi qu'aux Artisans de la Fiction.
Chez les Artisans de la Fiction, situés à Lyon, nous valorisons l'apprentissage artisanal des techniques d'écriture pour rendre nos élèves autonomes dans la concrétisation de leurs histoires. Nous nous concentrons sur les bases de la narration inspirées du creative writing anglophone. Nos ateliers d'écriture vous permettent de maîtriser la structure de l'intrigue, les principes de la fiction et la construction de personnages.
Pour plus d'informations sur nos stages d'écriture, visitez notre site web : http://www.artisansdelafiction.com/
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