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Citations sur La note sensible (27)

... ne crois pas au destin, c'est le lot des paresseux. N'abandonne jamais. Lis, et n'oublie pas de vivre.
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Au soleil couchant, le son du violoncelle est monté derrière la cloison. Les ombres s’allongeaient démesurément. La lune s’est levée. La nuit est tombée par la fenêtre. Et lorsque tout s’est tu, il est resté en moi l’écho d’un chant, le frisson d’une caresse, le rêve d’un baiser.
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- Un croissant de lune. Je l'ai choisi pour vous, dit Vendello.
- Pourquoi un croissant de lune ?
- Parce que vous êtes comme ça. On vous devine. On ne vous voit pas.
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Le soir, comme les deux premiers soirs, mon voisin a joué du violoncelle. A quoi ressemblait-il, ce musicien ? il n’y avait qu’à écouter. J’ai posé mon livre.
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L'été, c'était des jours ou l'obscurité ne vient que lorsqu'on ferme les paupières.
J'adorais l'été.
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Nous avons peu parlé. J’étais bien. Le vin m’engourdissait. Il faisait bon. Une demi-heure a passé, peut-être une heure. J’ai posé mon verre sur la table basse.
- Je vais aller me coucher. Je ne connais rien au vin, mais j’ai trouvé ça délicieux. Qu’est-ce que c’était ?
- Un chianti, « Il Coltri Vigna Uno Melini » millésime 1992.
- Ah…
- Au nez, violette et glaïeul, foin et rappel d’épices. Goût plein, chaud, velouté, fond de confiture de mûre sauvage et de vanille.
Vendello éclata de rire.
- Ça n’a aucune importance, mademoiselle, j’arrête. C’est vrai que c’était bon.
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Tu es le demi-ton. Tu es l'entre-deux, la note suspendue, l'équilibre fragile. Tu es le vacillement qui contient la chute, tu es le fa dièse qui frôle le sol, un presque sol ; tu es la défaillance retenue d'extrême justesse, tu es le bord de l'abîme. Tu es ce qui pourrait être et qui n'est pas, tu es un possible. Tu es cette note en mouvement obligé vers une autre, qui voudrait se confondre avec elle et ne se confond pas. Tu es l'incertitude. Tu es la note sensible.
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" Vous allez bien vous entendre" avait-elle professé. Elle avait eu au moins à demi raison j'entendais très bien mon voisin.
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Je n'ai jamais connu de vous qu'un univers sonore, où dominaient Mozart et votre violoncelle. Vous jouiez. Les voix chantaient. J'écrivais. Votre musique est dans ce manuscrit. A vous entendre, j'ai eu peur de vous aimer. Je vous ai fui. J'ai écrit ce qui aurait pu être notre histoire. Ne me demandez pas pourquoi. Je ne vous demande pas pourquoi vous avez joué pour moi du violoncelle, chaque soir, pendant des mois. Quand vous aurez terminé votre lecture, je serai nue devant vous, et pourtant moins vulnérable qu'au soir du 15 octobre. Je n'aurai plus rien à dissimuler, pas même de l'amour.
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Nous nous sommes assis. Le brouhaha des instruments a fait écho à celui de la salle. L’air frémissait du frottement des cordes, il y avait une tension sonore semblable aux minutes qui précèdent l’orage en été, un bourdonnement intense mêlé de cris de frayeur, un grondement venu du fond de la terre; et tout d’un coup, comme de grandes mains plaquées sur la bouche, les deux accords de l’ouverture. Ensuite, trois secondes de silence. J’avais le souffle court. Mon cœur battait à vide. Vendello me regardait. J’ai détourné les yeux ; les siens ne me quittaient pas. Le son des cordes est monté. Les violons haletaient, tour à tour doux et violents, laissant présager dès les premières mesures la tragédie finale. Les cuivres et les cordes ont entamé un long dialogue. Ils se fondaient par moments ; puis ils se disputaient l’espace jusque dans mon ventre. Après plusieurs minutes, les violons se sont apaisés. J’étais épuisée. Vendello souriait.

Alors le mur noir s’est levé. Leporello chantait, coincé sur une échelle devant la demeure du Commandeur, attendant le retour de son maître. È non voglio più servir. Par moments, je fermais les yeux. Les voix n’appartenaient plus à personne. Elles étaient instruments parmi les autres instruments. Elles n’avaient plus de visage et je les préférais ainsi. Elles se joignaient à l’orchestre invisible dans la fosse et chantaient en moi. Je ne comprenais pas l’italien. Ça n’avait pas d’importance. La musique me parlait une langue familière. Mon corps lui répondait.
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