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Citations sur Le cahier de Leïla : De l'Algérie à Billancourt (9)

En Algérie, dans ma classe, on était quarante enfants de 6 à 16 ans, dont seulement trois filles. L'école était à six kilomètres à pied de la maison. C'était une cabane en briques, avec un sol en terre battue qui nous donnait des engelures l'hiver, à cause de la neige glacée.
Une ardoise pour deux, dix livres pour tous, des chaises à partager en n'y posant qu'une seule fesse, voilà ce que j'avais cru être l'école jusqu'à aujourd'hui. Je vis un rêve !
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Je me suis inscrite à la bibliothèque municipale. je n'ai jamais vu autant de livres ! Avec ma carte rose, ils sont tous à moi !
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Mon père disait souvent qu'on ne pouvait rien contre la nuit, contre la noirceur, elle fait partie de l'univers et de la vie, mais que même l'obscurité la plus dense cache une lumière.
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« Ma mère a peur. Au dîner, hier soir, elle mangeait à peine, les cartons entassés autour d'elle, la gorge nouée. Saïd a tapé dans le dos de mon père : « Et bien, toute la famille est là ! Bientôt un appartement, il ne manque plus que devenir français, dis donc! », et il a levé son verre en éclatant de rire. Ma mère et moi, on s'est arrêtées net de mâcher. C'était quoi, cette histoire, « devenir français? ».
Mais, papa, on est algériens, on ne peut pas devenir français...
On est algériens, on le reste, il a répondu. Mais on va être ici longtemps, tu comprends, des années. À partir de maintenant, la France aussi, c'est ton pays, c'est clair ?
Ma mère est devenue rouge comme un coucher de soleil. »
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« Et puis on a vu. Un terrain vague immense, grillagé, avec des cabanes en bois, en plastique, en tôle couverte de pneus. Partout des flaques, de la nourriture pourrie, des boites de conserve et des bouteilles vides, des transistors en pièces, une odeur de crotte et de bête morte à vomir. Des rats ont filé entre nos jambes, crachant, sifflant. Ma mère tremblait. Moi, la main dans celle de Bahia, je regardais ce village de boue, les roulottes, les wagons de train rouillés, des enfants presque nus se grattant les cheveux, la morve au nez, et un pan de mur effondré où l'encre délavée marquait encore : À mort les bougnoules. »
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J'imaginais que la France était le paradis. Le pays des livres qu'on avait lu à l'école, Victor Hugo, La Fontaine, La comtesse de Ségur, le pays du Mont Saint Michel, de Versailles et de la tour Eiffel que mon instituteur nous avait montré en cartes postales.
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Puis arrivés à Marseille, il a ordonné à ma mère d'enlever son foulard. Ma mère à ouvert de grands yeux.
-Les femmes ont les cheveux libres en France, tu ne dois pas te faire remarquer.
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En arabe, Leïla veut dire "nuit étoilée".(...) Et pour ma mère, en Algérie, comme pour lui, quand il était seul en Franc,e, j'ai longtemps été cette lueur, leur étoile dans la nuit.
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Fiction, faux documentaire mais supervisé par historien. Vision plutôt côté algérien. Mais pas mal du tout.
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