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sur 664 notes
Un beau matin d'hiver, Vadim débarque du train. Face à lui le petit parisien se dresse l'immense montagne, blanche et froide. Pour rejoindre le village où il sera accueilli pour soigner ses bronches malades, il s'élance dans un longue et douloureuse ascension avant de découvrir là-haut une immensité vierge et préservée comme une île entre terre et ciel.
Alors que les journées s'égrènent, Vadim découvre un autre monde et une autre vie. La tristesse de la séparation avec sa famille se confronte à l'éblouissement des multiples découvertes alors qu'à bas bruit les échos d'une occupation allemande bruissent dans le creux des montages.
Roman initiatique, récit de voyage, « L'île haute » dévoile ses multiple facettes au fil des pages : passage de l'enfance à l'adolescente, découverte de l'amitié et premiers frissons amoureux, déchirement familial et solidarité d'un foyer d'accueil, double identité et liberté…
Il y aurait tant à dire mais aussi à taire pour laisser au lecteur le plaisir de la découverte de ce très beau roman servi par une plume poétique et sensuelle.
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Vadim, un jeune parisien de douze ans est asthmatique et ses parents l'envoient à la montagne pour le bon air, mais aussi parce qu'il est juif et qu'il sera à l'abri des rafles en cours dans la capitale. Il devient Vincent dans sa famille d'accueil et il arrive en plein hiver dans un environnement nouveau qu'il apprivoise peu à peu. Les paysages, l'ambiance familiale et les activités rurales sont abondamment décrites par l'autrice et Vincent, chaleureusement accueilli par Blanche, sa mère de substitution s'immisce assez vite dans sa nouvelle vie, en compagnie de Moinette, une jeune voisine de 10 ans. Dans ce roman, la nature, les paysages, les saisons ont une grande importance, le cadre est presque plus important que les personnages qu'il abrite par les images et les émotions qu'il suscite.
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Belle réussite ce roman, dont je découvre l'autrice pour la première fois.
Le rapport à la nature en pleine montagne y est constant sur trois saisons, très belles évocations et descriptions très pointues, rien à dire.
On suit le parcours en 1943 d'un jeune garçon : Vadim Pavlevitch, 12 ans, asthmatique, vivant en plein coeur de Paris avec sa famille.
Sa mère, Sophie, lui dit un beau matin d'hiver, que dorénavant il devra s'appeler Vincent Dorselles et partir vite, très vite en montagne, dans la Vallée de l'Ours et que son asthme va s'améliorer par la même occasion.
Il obéit sans trop comprendre pourquoi (même si certains soirs, il entendait chuchoter ses parents sur la guerre, les allemands, les lois raciales etc..) .
Il arrive ainsi, accompagné d'un homme qui va le guider à travers les montagnes, jusqu'à sa nouvelle famille adoptive, simple et bienveillante.
Il va découvrir fasciné et quasi hypnotisé , ces magnifiques montagnes qui entourent désormais son nouveau cadre de vie, bien loin de Paris.
Et se faire de nouveaux amis, particulièrement la petite Moinette, très dégourdie. Il va apprendre les gestes quotidiens avec Blanche, sa mère adoptive.
Dans ce tout nouveau décor, au milieu de ces montagnes majestueuses, il va développer son immense imagination . Puis toutes les sensations ressenties au travers de ces paysages et de ces gens, il va leur attribuer des couleurs : blanc, vert, jaune.
Il passera ainsi du cap de l'enfance à celui de l'adolescence.
Le récit est très poétique, bien écrit, avec de très jolies phrases.
Mais à force de trop privilégier la contemplation de la nature, le rythme de lecture, pour moi, s'en est trouvé altéré.
Le récit est trop lent, engourdissant, à la limite du soporifique parfois...Et c'est sans doute ce que voulait l'autrice , et là, pari réussi.
Il m'a manqué en effet, quelque chose de plus vif et addictif, même au niveau des personnages assez dépourvus d'approche chaleureuse pour les rendre attachants.

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Encore un tour de force de Valentine Goby qui ne cesse de se réinventer. l'île haute est un roman paysage, une sorte de carte postale animée qui joue une certaine attraction sur notre perception.

On y suit le petit Vadim alias Vincent, envoyé près de Chamonix pour soigner son asthme. Ne voyez la qu'un prétexte pour faire échapper un enfant juif à son destin parisien. le jeune Vadim n'a jamais vu la neige, la montagne, et c'est un ensemble de premières fois qui s'offre à lui. Il se lie très vite d'amitié avec sa voisine qui l'entraîne dans ses traces. Si l'adaptation n'est pas facile, il ressent beaucoup d'affection pour ses bienfaiteurs. le grand père allant même a le considérer comme son petit fils. Il lui demandera de l'appeler pépé et on a le coeur qui se serre.

Un roman poignant, engagé. Dès paysages à couper le souffle. de la bienveillance et du respect pour tous ses gens qui ont donné leur vie pour aider des inconnus. A placer dans les numéros un de cette rentrée littéraire !
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Une auteure connue, inconnue pour moi …
Un titre qui m'inspire …
Une île, lieu de tous les fantasmes, une île perdue au milieu de l'immensité de la mer …
Que l'île soit haute, pourquoi pas !
Surprise …
Un lieu Vallorcine à la limite de trois pays, la France, l'Italie et la Suisse, dans tous les cas bien éloigné de l'océan … recouvert par la mer il y a si longtemps !
Un lieu perdu dans les montagnes comme un refuge où les saisons vont se succéder dans un décor fluctuant selon les saisons.
Les couleurs sont les témoins du temps qui passent et permettent à un enfant d'apprivoiser les lieux … celui qui s'appelait Vadim et qui est devenu Vincent.
Un style littéraire certain, laissant une grande place à l'érudition … mais à quoi sert de connaître le nom de toutes les brindilles qui nous entourent quand on ne sait plus qui on est ni qui on a été !
Une écriture qui se veut accrocher à la terre … mais que j'aurais préféré voir apprivoiser les sentiments de tous ces gens héros du quotidien.
Même le final, au demeurant riche d'émotions nous laisse sur le côté du chemin, à la porte de l'avenir …
Quel dommage …
Une rencontre ratée.
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Toute en douceur. le choix des mots, des couleurs nous accompagne au fil des pages. Nous devenons complice de ce petit garçon et de ses découvertes. le temps d'un hiver, d'un printemps et jusqu'à l'été nous le voyons grandir.
Les paysages, les sons. Les odeurs illustrent le quotidien de la vie au village. L'amitié, la complicité, les jeux font oublié la guerre et Blanche qui ne revient pas. Et Sophie, la maman, Jean et le père parti.
Puis la réalité reprend ses droits. Y aura t'il un automne ?
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Quel titre original ! Il m'évoque les paysages magnifiques qu'il m'est arrivé d'admirer en montagne: la vue d'en haut d'une mer de nuages uniforme, éclairée par un soleil radieux, d'où émergent des sommets escarpés qui semblent former un archipel. Dans le présent livre, le héros découvre aussi des hautes montagnes: c'est d'en bas, depuis la vallée, qu'il voit leurs "îles".

Vadim, jeune Parisien asthmatique, est envoyé par ses parents dans les Alpes. Plus précisément à Vallorcine, une commune limitrophe de la Suisse. Il faut tout de suite préciser que l'histoire se passe pendant la seconde guerre mondiale et que Vadim est Juif… Il change de nom (on l'appellera désormais Vincent) et commence à vivre dans une famille accueillante. Tout est complètement nouveau pour Vincent: la montagne dont la beauté lui coupe le souffle, le climat changeant et rude, le mode de vie, les travaux des paysans et des bergers, les relations avec les autres enfants du village. Ses parents, il ne les oublie pas du tout. Mais il se sent aimé et protégé par ses parents d'adoption, notamment la maman. de plus, son esprit est très occupé par la découverte d'un monde qu'il n'avait pas imaginé. Il se lie tout de suite à une petite voisine, Moinette, qui pourra lui donner quelques clés pour entrer dans cet univers rustique.

Ainsi, les quatre saisons se succèdent avec lenteur, chacune particulière, chacune époustouflante pour Vincent. Sa vie est doucement rythmée par l'école, le catéchisme, les menus travaux, les vadrouilles dans les alpages (en été), les accords et désaccords avec les enfants du village ou d'ailleurs; il découvre la sensualité. Ainsi, Vincent mûrit peu à peu et , avec intérêt et prudence, observe tout - y compris les signes de la guerre dans sa vallée isolée.

L'écriture de Véronique Goby est très spéciale: précise, impressionniste, sobre, sans aucune emphase. Ce que je trouve vraiment remarquable, ici: le temps de ce roman est celui de l'enfance, à la fois très lent et tout rempli de sensations et d'expériences. Un lecteur trop pressé trouvera certainement des longueurs dans ces pages. Mais, si on lâche prise, on peut être ravi par cette lenteur et cette minutie.

J'ajouterai que j'apprécie aussi ce roman pour une raison précise: j'ai un attachement personnel à Vallorcine, où j'ai passé d'agréables vacances et dont j'ai arpenté quelques merveilleux espaces décrits ici par l'auteure…

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1943 : Vadim 12 ans, baptisé mais fils d'un émigré russe juif, asthmatique est envoyé chez un couple de paysans dans les Alpes après que son père, recherché par le police a fui. le roman commence à son arrivée à la gare de Chamonix, il s'appelle maintenant Vincent.
Tout est nouveau pour lui et sujet à émerveillement. D'abord le blanc de la neige et les montagnes, le quotidien des gens et des animaux au rythme de la saison, le travail réservé aux enfants et les mots pour désigner tout ce qu'il voit, ce qu'il fait. Et dans sa tête tout se transforme en couleurs qu'il dessine parfois. Quand arrive le vert du printemps, les routes sont accessibles et les soldats italiens bien présents. Enfin voici le jaune de l'été, des vacanciers et des dangers qui se rapprochent.
Initiation à la beauté des paysages, de la faune, de la flore et des sentiments humains profonds, c'est une lecture réjouissante malgré le contexte.











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Quelle belle lecture qui n'est pas sans rappeler un autre roman lu récemment, "Le guerrier de porcelaine" de Mathias Malzieu !

L'histoire se passe en 1940, alors que l'abominable traque envers les juifs a commencé.
Le petit Vadim est envoyé à Vallorcine, un village de montagne au coeur des Alpes, officiellement pour soigner son asthme.

C'est le quotidien de ce petit Parisien qui est raconté ici, au milieu d'une nature omniprésente faite de paysages grandioses qui émerveillent l'enfant et auprès de gens vrais et sincères.
Ce sera pour lui l'apprentissage d'une autre vie, loin de son quotidien d'enfant de la ville.
A l'aube de l'adolescence et malgré le déchirement que lui procure l'éloignement de sa vraie famille, il découvrira les premiers émois amoureux, l'amitié, le dure travail des gens de l'alpage.

Un bel hommage à des hommes et femmes besogneux et courageux qui n'ont pas hésité à prendre des risques au péril de leur vie. Pour ne jamais oublier.

L'écriture de Valentine Goby est magnifique, le pouvoir de description de la montagne et des saisons est exceptionnel, quelle poésie !


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Un enfant juif arrive en hiver sous un faux nom dans une région de haute montagne. Parisien il découvre la neige pour la première fois. Un décor impensé, impensable se dresse devant lui, cerné de pics et de glaciers qui par instant se dessinent dans l'épaisseur du brouillard. Là-haut, la nature règne en maître au rythme des saisons, ces cycles immuables au cours desquels des hommes et des femmes, des gosses, aux vies modestes mais d'une humanité décuplée par le sens et la nécessité de leurs tâches, vont partager leur monde avec ce citadin, ébahi.
Sujet mille fois vu et consensuel à souhait.
Style inexistant à part hymne lourd à Dâme Nâture.
Lu "forcée" pour 7. Ça m'a barbée d'emblée. Ressemble à un devoir sur table étiré. Tout prévisible. Tout mièvre. Description à saturation. Clichés. 3 parties bien égales, d'abord BLANC neige. Puis VERT printemps. Puis JAUNE été. Sooooo scolaire. Je me suis obligée à lire la 1ère partie en entier, wwwooofff j'ai peiné genre ascension du Mont Blanc. Part two j'ai accéléré crescendo pour finir au galop, joyeuse de rendre l'opus à la bib che où je l'ai emprunté, flairant le coup vu que déjà tenté un ou deux livres de VG sans parvenir à accrocher. Je souscris à la critique de @CLYTEMNESTRE : "à réserver aux fans de l'écriture descriptive, qui plus est de la nature. Après un premier chapitre intitulé Blanc où la neige est nommée, détaillée, scrutée, j'allais entamer une seconde partie intitulée Verte. J'ai capitulé avant d'entamer de nouvelles descriptions post enneigement, c'est à dire le printemps et la verdure de l'herbe, arbres, etc... Dommage, le style est intéressant mais le sujet trop mièvre, à peine relevé par l'histoire du héros, jeune enfant isolé par les tourments de l'histoire."
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