Martin Milan va se confronter au mythe de Dracula, le voilà accompagnant un client en Transylvaquie, au château d'un certain Comte Krapula. J'aime bien cette série malgré sa colorisation vieillotte, très marquée années soixante dix, et son graphisme très classique, je l'aime bien parce que c'est un des premiers héros avec un caractère taciturne en apparence, un peu baba cool, philosophe dans le sens qu'il sait prendre la vie du bon côté, et surtout que ce n'est pas une esprit de leader, bien au contraire, il se laisse aller, indépendant et solitaire. Bon évidemment, il y a sa pipe, c'est presque une apologie du tabac dans une publication pour la jeunesse, aujourd'hui, ça ne passerait plus. C'est un peu le précurseur de Jonathan de
Cosey ou Buddy Longway de
Dérib. Et le scénario n'est pas aussi convenu qu'il n'y paraît, il nous apprend qu'il ne faut pas se fier aux apparences, on a le droit à une petite leçon de morale un peu fleur bleue, mais plutôt bien amenée. Et le plus étrange dans cette bande dessinée jeunesse, c'est cette fin qui ose dans une publication jeunesse, laisser un blanc dans l'intrigue, laissant notre imagination résoudre la dernière question, fallait oser, mais c'est ce qui donne son originalité à cette série, du moins dans ce qui se publiait dans le journal de Tintin dans les années 70.