"Chère Diana,
Je t'ai un jour donné un bijou sur lequel était gravé: "Pour ma vraie femme". Je ressens aujourd'hui la même chose qu'alors et plus encore. Il te sera, je le sais, difficile de le croire, mais ce que je vais faire m'est haïssable. Crois-moi quand je te dis qu'elle ne m'a pas laissé le choix..."
Tout désastre est un spectacle irrésistible.
Ainsi c'était cela, être trahie. C'était comme être abandonnée dans le désert, sans eau, à la tombée d'une nuit glaciale. Ca vous laissait la bouche sèche, ça vous annihilait. Ca vous minait, ça creusait un grand trou au fond de vous...
Dans la Cinquième Avenue, l'air était plus tiède qu'il ne l'avait imaginé, et les flocons étaient si fins et si doux qu'ils fondaient comme un brouillard sur son visage.
Faire le bien était toujours récompensé, c'était ce que sa gouvernante lui avait toujours dit. Bien agir était censé vous emplir d'une lumière intérieure.
Il est facile pour un homme d'oublier sa vraie nature, reprit Teddy, de se perdre dans le présent en oubliant qui il est, de quoi il est capable.
Tu es une héroïne de roman. (...) Mais sois prudente, attention, les héros qui s'élèvent trop vite connaissent souvent des fins tragiques.
Ainsi, c'était cela, la vie: elle vous minait, vous dévastait pour vous mener à ses fins; ses fins les plus terribles, les plus inattendues.
Tu sais, je crois que lorsqu'un mari perd sa femme ce n'est pas aussi dramatique pour lui, parce qu'il a déjà partagé une tranche de vie avec elle. Mais perdre une fiancée, c'est comme si on te présentait un mets et qu'on te le reprenait sans crier gare, avant même que tu aies eu le temps d'y goûter.
Personne ne trouve jamais que sa description dans la presse soit fidèle.