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Si vous n'aimez pas les gros livres (surnommés communément « briques »), je vous conseille alors de passer votre chemin car ce livre risque de vous effrayer. En effet, comptant plus de 700 pages, c'est un vrai pavé. Mais pas un pavé tombé dans la mare, comme le dit l'expression, car c'est un très bon roman policier anglais pour les amateurs du genre. En plus de compter beaucoup de pages, c'est une écriture très dense et dont la lecture prend du temps mais c'est agréable.

En plus, si vous êtes férus de la grande Histoire et en particulier de la guerre civile espagnole, ce livre devrait vous ravir. Ayant des lacunes sur ce sujet, ce bouquin m'a bien renseignée sur le sujet sans que cela ne soit soporifique. Mêlant enquête et histoire, c'est le genre de récit qui nous instruit sans que l'on s'en rende compte.

J'ai beaucoup apprécié l'ambiance créée par cet auteur anglais. En effet, c'est une atmosphère anglaise assez cosy comme on peut s'imaginer avec les paysages ruraux, loin des villes, au détour de cottages et de manoirs. Bien entendu, ce n'est pas forcément hyper représentatif car le récit se passe dans la bourgeoise, dans la société bien comme il faut mais parfois, cela fait du bien par ses lectures de s'évader.

Parfois, la lecture de ce livre en 2020 vous semblera obsolète. Mais il ne faut pas oublier que ce livre est paru en 1992 en édition originale et donc, toutes les technologies que nous connaissons maintenant sont totalement absentes de l'histoire. C'est un saut dans le temps, surtout que l'auteur ne date pas précisément quand tout se déroule.

La trame est très travaillée par Robert Goddard et le résultat en est une enquête complexe, dotée de rebondissements imprévus où celui qui dirait avoir découvert le fin mot de l'histoire avant les dernières pages serait un sacré baratineur 🙂

J'avais déjà eu l'occasion de lire la plume de Robert Goddard il y a très longtemps et je n'en avais pas gardé un souvenir impérissable. « le monde des Abberley » m'a réconforté avec cet auteur indubitablement.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L'Actu Littéraire 2020.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Beatrix, vieille dame tranquille, soeur du poète Tristan Abberley, est retrouvée assassinée chez elle. Quel drame car qui pourrait bien en vouloir à une dame âgée? C'est incompréhensible. Mais rapidement un suspect est arrêté, une espèce d'antiquaire plus ou moins honnête. Affaire réglée.
Vraiment ? Que non car on se met à fouiller le passé de Beatrix pour comprendre certains événements du présent. On se demande quelles étaient ses relations avec son poète de frère engagé dans les brigades internationales qui s'est battu et qui est mort en Espagne en 1938.
le monde des Abberley en est un de faux semblants, de mensonges, de cupidité, d'argent, de secrets de famille, de vile bourgeoisie. Tout est là et les dialogues et la narration font part de l'intangible impassibilité toute "british" et de la froide politesse frôlant parfois le mépris dont certains anglais ont le secret.
Secrets du passé révélés qui impactent le présent et qui dans le récit nous présentent un certain intérêt historique.
Un peu poussif, c'est un pavé de près de sept cents pages auquel on aurait pu en retrancher une bonne centaine. Mais louons le talent de l'auteur qui sait aussi bien ausculter et diagnostiquer pour mettre en lumière les travers et les perversions de ses personnages. Un univers très british et toujours aussi séduisant.

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Béatrix Abberley, la soeur du célèbre poète Tristram Abberley, décédé pendant la guerre espagnole, est retrouvée assassinée dans sa demeure. Qui pouvait en vouloir à la vieille dame ? Est-ce lié au vol commis dans sa maison ? ou son passé est-il en cause ? Sa nièce s'interroge et questionne l'histoire de son illustre famille. C'est pour elle (et le lecteur) une plongée dans la guerre espagnole des années 30 mais également dans la condition des femmes de la même époque.
Un roman à l'atmosphère très british (beaucoup de thé), un peu daté, à la saveur d'un téléfilm du dimanche soir. Plaisant, avec (un peu) de suspense, mais sans grand relief, la faute à une écriture plutôt plate. Ça se lit vite (700 pages tout de même) mais je crains de l'oublier vite également !
Merci à Netgalley et à l'éditeur pour le partage. #LeMondedesAbberley #NetGalleyFrance
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Le monde des Abberley paraît bien idéal. C'est un univers bourgeois et argenté qui compte dans ses rangs un des plus grands poètes anglais. Pourtant, un meurtre atroce vient entacher ce tableau merveilleux, et découvre au fur et à mesure des 640 pages un microcosme de mensonges et de faux-semblants.
Plus qu'un roman policier, ce livre montre ce qu'engendre la volonté de paraître à tout prix. Il révèle l'hypocrisie, l'avidité et la cruauté de la société des hommes, quel que soit le milieu auquel ils appartiennent. Il alterne aussi brillamment les époques. L'histoire se déroule en 1989, dans une société qui n'est pas encore soumise aux technologies, ce qui lui confère un subtil parfum désuet. Mais, de nombreux retours dans le passé, celui de la guerre d'Espagne, lui apportent également un certain intérêt historique.

Malgré de multiples rebondissements, l'histoire présente parfois des lenteurs et des redondances. Pourtant, l'ensemble foisonnant est assez prenant et agréable. On se délecte aisément de tous les coups bas qui fleurissent dans cet univers british.
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Les romans de Robert Goddard ont la nostalgie d'un certain “English way of life” où chaque rencontre de personnages s'accompagne nécessairement de la dégustation d'une tasse de thé quand il ne s'agit pas d'un doigt de sherry . Sous sa loupe grossissante , Il ausculte tel un entomologiste passionné , les actes et les méfaits de ces hauts bourgeois fortunés dont les préoccupations existentielles quotidiennes sont loin de celles du commun des mortels . Des individus qui n'ont pas à se préoccuper des fins de mois difficiles mais plutôt de la décoration intérieure de leur immense cottage ou de la préparation d'une prochaine soirée mondaine .Mais cette caste n'est pas pour autant au-dessus de tout soupçon ni sans cacher quelque mystère bien enfoui dans les archives de la famille .
Pour les Abberley l'étincelle qui met le feu aux poudres et qui marque le premier acte de cette affaire , c'est l'assassinat de Beatrix Abberley en pleine nuit . le coupable semble tout trouvé : la police a découvert une collection d'objets de marqueterie de grande valeur volés à la victime dans une boutique d'antiquaire . Mais Colin Fairfax , le brocanteur , ne compte pas se laisser emprisonner sans agir : il demande aussitôt l'aide à son frère Derek qu'il tente de persuader de son innocence .Derek n'a qu'un moyen pour sauver son frère : convaincre la famille de la défunte , son neveu et sa nièce , en l'occurrence , Maurice et Charlotte Ladram , que son frère n'est qu'une victime .
La célébrité de la famille Abberley est un poète , Tristram , frère de Beatrix , décédé de septicémie pendant la guerre d'Espagne , en 1938, alors qu'il combattait au côté des forces républicaines .Ces recueils de poèmes ont connu un très vif succès de son vivant comme après sa mort , et ont apporté à la famille des droits d'auteur considérables .
La deuxième mèche qui va ranimer la flamme risquant de détruire le reste de la famille c'est justement la découverte de lettres écrites par Tristram à sa soeur Beatrix pendant la guerre d'Espagne . Une riche correspondance qui va rebattre les cartes des certitudes sur lesquelles étaient bâties les relations des Abberley et des Ladram et qui vont entraîner un nouveau drame .


Ne vous fiez pas à la lenteur relative du rythme de ce roman . Avec les lectures de Robert Goddard il faut être patient , attentionné pour mieux être surpris .Il épluche de manière déterminée ses secrets de famille enfouis que le hasard et une certaine détermination à déterrer la vérité , va mettre en lumière , pour le plus grand malheur de certains .
L'auteur situe l'action dans les années quatre-vingt afin que les derniers participants de la guerre d'Espagne puissent encore témoigner . Grâce à ces confessions orales ou écrites on (re)découvre cet épisode funeste de l'Histoire d'Espagne qui a vu s'opposer les combattants de la liberté et de la République aux nationalistes dirigés par Franco . Une guerre sans merci qui préfigure les horreurs de la deuxième guerre mondiale .
Les idées de gauche du poète anglais semblent cinquante ans plus tard s'être évanouies au regard du comportement de ses descendants comme Maurice qui vit dans l 'opulence et dans la démonstration d'un capitalisme prédateur et égoïste .
Alors que Maurice représente cette bourgeoisie méprisante et hypocrite , sa demi-soeur Charlotte c'est à l'inverse la sensibilité et une ouverture d'esprit qui laisse place à l'autocritique comme à la remise en question .
L'auteur va nous faire découvrir l'envers du décor de cette famille ( et des protagonistes qui l'entourent ) , ses secrets inavouables , dans l'esprit d'un roman policier au style efficace qui ne renie pas ses origines anglaises .
Vous vous régalerez avec ces personnages aux multiples facettes , avec ce récit plein de rebondissements et cette écriture implacable qui ne rencontre aucune faiblesse .
Tout l'art d'un grand écrivain , parmi les meilleurs de sa génération .
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Beatrix Abberley est assassinée dans son cottage anglais situé en bord de mer. le meurtrier, elle le connaît, elle l'attendait. Lorsqu'il se présente en pleine nuit à son domicile, elle n'est pas surprise et va à sa rencontre pour le confondre.
Charlotte Ladram et Maurice Abberley, sa nièce et son neveu, sont rapidement contactés par les services de police suite au drame. Ils veulent plus que tout que le meurtrier soit démasqué au plus vite. Et très vite, peut-être trop, un homme est arrêté. Il s'agit d'un antiquaire soupçonné d'avoir voulu voler des objets de valeur chez la vieille femme.

Mais, trop de mystères subsistent. L'accusation envers l'antiquaire ne tient pas la route. On a voulu boucler l'enquête bien trop rapidement. Alors que le frère de l'accusé met tout en oeuvre pour prouver l'innocence de l'antiquaire, Charlotte découvre un secret de famille entourant la personne de Tristram Abberley, le frère de sa tante, mort durant la guerre d'Espagne en 1938.

Un roman policier sur fond d'intrigue historique, mêlant des secrets de famille sur près d'un demi-siècle.

"Le monde des Abberley" est un lecture qui me faisait très envie, surtout après avoir lu la quatrième de couverture évoquant un lien avec la guerre civile espagnole. Cependant, c'est une lecture mitigée. J'en attendais peut-être un peu trop.

L'auteur nous entraîne dans deux enquêtes. L'une est dirigée par les services de police, qui cherchent et croient avoir trouvé le coupable idéal, puis une autre est menée par Derek et Charlotte. C'est ce deuxième aspect des investigations qui est le plus intéressant. Plusieurs pistes sont explorées jusqu'à ce que des secrets de famille soient dévoilés. Robert Goddard a su habilement induire le lecteur en erreur une bonne partie du roman.

Même si j'ai trouvé l'intrigue bien construite, j'y ai aussi trouvé beaucoup de longueurs et de lenteurs. Il faut attendre les 2/3 du livre avant que le rythme soit soutenu. C'est seulement à ce moment que des rebondissements surviennent jusqu'au dénouement final.
J'ai trouvé la personnalité de Charlotte un peu fragile et celle de Derek maladroite.
De plus, si la guerre d'Espagne est bien évoquée, ce ne sont que par petites touches. J'en attendais bien davantage.

En bref, ce livre est un bonne lecture du côté de l'intrigue policière, mais je suis tout de même restée sur ma faim du côté des personnages et de l'intrigue historique.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Pour ce polar britannique où l'action est un moteur imposant, au bout de quelques pages, j'ai voulu réaliser quelque chose qui ressemblait à un arbre généalogique afin de m'y repérer plus facilement parmi la famille Abberley. Au bout du compte, elle n'était pas si étendue que ça.

Ce récit est incroyablement rempli de noms de lieux et de propriétés. On est sans cesse baladés d'un endroit à l'autre, jusqu'à aller de Paris à New York.

Dans le prologue, Beatrix, une octogénaire, est assassinée par un intrus chez elle. Ce sont les proches de la famille qui mènent leur enquête, ainsi que d'autres personnes voulant se disculper d'accusations fausses, ou y trouver un bénéfice personnel. On voit peu les policiers, et ils ne sont pas pris au sérieux. Ils font office de figurants.

Beaucoup de rebondissements dès lors, et de pistes vraies ou fausses qui s'alimentent l'une l'autre. Beaucoup de jeux de manipulations et de stratégie.

Au début du roman on pense que la collection de marqueterie ancienne de Beatrix serait la cause de sa mort, mais ensuite on change d'avis.

Chut, impossible de révéler quoi que ce soit, vu le chapelet de révélations diverses qui vont se suivre.

Pour les afficionados, sachez que l'un des thèmes approfondis est celui de la guerre d'Espagne.

Ce roman est feuilletonnesque et addictif. On ne s'y ennuye pas. Pour autant, il n'y a pas réellement de suspense, car c'est plutôt un roman d'action et d'aventure. Et l'on reste en surface au niveau psychologique.

Un agréable moment de lecture. Auteur à découvrir.
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Cette histoire commence un peu comme un cosy murder avec une vieille femme assassinée apparemment pour sa collection d'objets en marqueterie. L'enquête menée par Charlotte s'avère ensuite beaucoup plus complexe avec le mystère d'un poète combattant dans la guerre d'Espagne, un peu à l'image d'un Hemingway. le biographe de cet auteur fait un bon candidat au crime tant sa biographie semble être à côté de la plaque. de la petite histoire, nous basculons rapidement vers la grande avec ce combat entre factions anarchistes et fascistes espagnols. Ce roman assez volumineux est très bien construit. On ne s'ennuie pas une seule minute.
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Ouf ...il m'a fallu 8 jours pour finir ce pavé de presque 800 pages !
Ma critique va donc à l'encontre de la majorité ...
L'histoire commence bien , mais peu après , malgré quelques rebondissements , l'intrigue piétine et s'éternise .
Outre que je ne me suis attaché à aucun personnage ,
je n'ai pas trouvé l'histoire palpitante .
J'ai cru ne jamais arriver au dénouement et je suis content de me plonger dans une autre histoire !
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Suite au décès de sa tante Beatrix, Charlie a des doutes sur les circonstances qui l'ont causé. Elle commence à découvrir les secrets que sa tante lui avait cachés et va remonter la piste.
2e roman de Goddard que je lis et j'ai encore cette impression partagée. le roman est très plaisant à lire mais parfois c'est vraiment gros comme une maison, que ce soit dans le style ou dans l'intrigue. Charlie n'est pas vraiment une protagoniste qui suscite de l'empathie, elle est décrite comme fille un peu gourde et plusieurs soupirs m'ont échappés pendant ma lecture... Il y a des passages assez longs sur la partie historique de la guerre d'Espagne qui ne s'intègrent pas bien à l'histoire. On a l'impression de lire un devoir d'école.
Un roman d'été agréable mais qui n'a pas révolutionné le genre.
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