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Critique de BurjBabil


Je ne connaissais pas Robert Goddard et je ne regrette pas de m'être lancé dans ce roman à background historique.
C'est essentiellement un roman à suspense, mâtiné de psychologie aristocratique.
Nous sommes dans l'Angleterre des années 1880, et suivons les turpitudes diverses de quelques aristocrates n'ayant aucun souci d'argent. C'est de l'anti-Ken Loach.
Mes amis Babéliotes froncent le sourcil gauche : et tu as aimé ?
Ben oui, car ce roman est avant tout une langue : le style est fluide et l'auteur nous entraîne dans une narration à plusieurs voix toutes plus châtiées les unes que les autres. C'est une expérience immersive réussie.
Conventions, distinction, phrasé : tout est à l'avenant : aristocratique à souhait. Même les viols et les partouzes prennent une connotation délicate et pudique. Inceste oui, mais un ceste sans vulgarité.
De plus, le suspense est savamment dosé, entretenu, avec une vérité qui s'entrevoit sans jamais se dévoiler, jusqu'au dénouement final, encore de la pudeur !
Les personnages sont crédibles, aucune peine à les imaginer ni à saisir leurs motivations. On s'attacherait presque à Plon-plon, le lâche héritier napoléonien, à Madeleine Devereux, à Richard à Norton/James...
Même les seconds couteaux sont réussis : Quinn, Trenchard...
Un gros pavé de délicieuse grammaire (passé simple bien sûr), de cigares, de gestes calculés et d'esprits tordus mais avec une once (une livre ?) de noblesse.
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