Salsa

Que dire? de chapitre en chapitre, Sophie nous conte les pensées d'une femme qui semble prisonnière de son corps, paralysée sur un lit d'hôpital. Elle tente de s'adresser à sa fille Amandine, à son amie Georges, elle pense à Luis, son amoureux cubain. C'est très ... décousu et on comprend mal ce que viennent faire les allusions aux procès d'assises. Jusqu'au dénouement final qui ne m'a absolument pas convaincue. Bref, un roman qui n'est pas du tout fait pour moi.

Sophie crie au secours, prisonnière, semble-t-il, du carcan de son corps. Elle crie, hurle mais ses appels restent coincés à l'intérieur; personne ne l'entend ni sa fille, ni le personnel médical. Tout en essayant de comprendre ce qui se passe, entre deux délires, elle explore sa vie, ses relations aux autres.
Et que penser des allusions intermittentes à un procès d'assises.
Où est la réalité ?
J'ai été particulièrement frappée par l'écriture de l'auteure, son style à la fois poétique et impactant. le verbe est beau et chaque mot est pensé. Par l'entremise de la parole muette de Sophie et de ses confidences, Sylvie Godefroid nous parle des relations mère -fille, de la peur, de la culpabilité, de l'amour...
Si le tout semble décousu, j'ai considéré qu'il s'agissait d'une volonté de l'auteure pour faire le lien avec la confusion mentale de l'héroïne.
Le lecteur se retrouve perdu dans les méandres de l'esprit de Sophie, s'interroge sur ce qui est et n' est pas, découvre peu à peu la réalité qui se cache derrière les apparences. Sylvie Godefroid mène la danse jusqu'au dénouement final et j'ai aimé ça 😊

La soirée du 9 juin 2022 au théâtre FOU RIRE à Ixelles était très réussie et pleine de surprises. Depuis j'ai lu Salsa qui cache bien son jeu ! Tout comme ses protagonistes, d'ailleurs. Boîtes de vie qui s'emboîtent. Une poupée russe qui en cache une autre. Qui est qui ? Cette" redistribution" des rôles m' a beaucoup plu. Effet de surprise garanti. C'est intelligent, très fin; l'écriture,belle, est rythmée latino, et emporte le lecteur dans sa danse. Déhanchements et diableries fatales sans les clichés. J'ai bu d'un trait comme un café qu'on aime savourer chaud, et dont on ne veut pas perdre les arômes en route.
Je l'ai déjà recommandé ;-)

Belle journée
Anne V.

Tellement réaliste et bien écrit !
Difficile de séparer la fiction de la réalité qui s'enlacent jusqu'à la fin de la danse....
Beaucoup de thèmes abordés.
De quoi inspirer d'autres romans.
Deux bonnes heures de lecture non stop, du début à la fin. On en veut encore.... !!
Dommage de ne pas avoir trouvé en bas de page, les traductions de petites phrases espagnoles.