Confortablement installée dans le canapé, j'ai encore ce regard vague et sourire aux lèvres de ceux qui reviennent d'un beau voyage, présents de corps mais l'esprit flottant encore parmi leurs souvenirs : d'un gite enchanteur en Dordogne à la foire de la Cité Ardente, en passant par une oasis sous les étoiles, j'ai suivi les traces d'Elisabeth et de son attachante tribu, aussi à l'aise derrière ses fourneaux que décryptant des documents historiques, buvant l'apéro avec ses amis ou partant en transe mystique (bon, à l'aise, c'est vite dit ... mais c'est tout le sel de l'histoire 😉 )... Les époques et les générations s'entremêlent au fil d'une belle histoire d'amour qui n'est pas juste la guimauve dégoulinante (ce serait plutôt un chocolat 72% accompagné d'un Bergerac, entre autres gourmandises qui émaillent le roman 😜 ) C'est surtout une belle réflexion sur l'amour, les relations humaines, les craintes et les préjugés et comment les dépasser, pour "ne plus être le second rôle dans la vie d'un autre"... mais sans pour autant inverser le sablier, que les dominés deviennent dominants : plutôt que de chercher le "pouvoir sur", cherchons le "pouvoir du dedans", celui qu'on fait croitre réciproquement et pas au détriment de l'autre. Ce principe essentiel que j'avais découvert dans le livre de Starhawk est mis en scène tout en fluidité dans cette romance historico-mystique (hum, je ne suis pas très douée pour les catégories : je trouve bien plus truculente et juste la classification que s'attribue l'autrice elle-même : "amour, pentacles et confits de canard")
Bref, je viens de refermer "Le chant de la source aux songes", 1e roman de ma copine
Virginie Godet, lu avec grand plaisir à une vitesse époustouflante (quand on connaît ma vitesse de lecture habituelle) ... Je vous le recommande donc chaudement !