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EAN : 9780226300634
272 pages
University of Chicago press (01/01/1993)
4/5   1 notes
Résumé :
How does science work? Does it tell us what the world is "really" like? What makes it different from other ways of understanding the universe? In Theory and Reality, Peter Godfrey-Smith addresses these questions by taking the reader on a grand tour of one hundred years of debate about science. The result is a completely accessible introduction to the main themes of the philosophy of science.

Intended for undergraduates and general readers with no prio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une très bonne introduction, quasi contemporaine, à la philosophie des sciences (PS) - surtout des sciences de la nature. le style est conversationnel , le language quasi dénué de jargon, les chapitres ciblés et courts ( une vingtaine de pages ou moins). Un excellent glossaire à la fin. C'est un ouvrage didactique, sans doute déstiné à des étudiants en candi de philo ou de physique.

L'auteur commennce par un tour d'hoizon de la PS du vingtième siècle : les logico-positivistes et leurs schémas abstraits, Popper et ses réfutations, Kuhn et la science " à deux modes" , les programmes de recherches de Lakatos , les traditions de Laudan, pour finir avec la joyeuse anarchie de Paul Feyerabend. La sociologie des sciences ( en particulier Latour) et l'épistémologie féministe forment des chapitres plus compacts.

La seconde partie du livre offre des discussions des options naturalistes et réalistes en sciences, puis entreprend une élaboration de la notion d'explication. Une petite excursion vers la statistique bayesienne et ses rapports avec la la confirmation d'hypothèses, puis un dernier chapitre offre une synthèse.

Peter peint ainsi le tableau d'une philosophie des sciences - surtout naturelles - ou diverses conceptions ( paradigmes, programmes ou traditions de recherche) ont leur domaine d'application et où diverses disciplines choisissent , à des époques différentes, des options diverses quant à ce qui peut constituer une théorie valable, ses appuis empiriques et l'appréciation que l'on peut porter sur ses conclusions. Il est loin, le temps des théories générales normatives !

Il s'agit, bien entendu, d'une introduction. Et je suis, en la matière, autodidacte. Mais je reste quand même un peu sur ma faim quant aux concepts centraux traités par Peter : naturalisme , réalisme et empirisme. Il rend tout à fait plausible l'idée que ce que les sciences nous donnent est une image "acceptable" et " relativement perfectible" de la réalité. Mais quelle est, justement, la relation entre une théorie et la réalité qu'elle décrit ? Il n'y a pas de réponse qui soit à la fois générale et plausible. Un autre point : les PS naturalistes trouvent leur données de base (concernant le monde) dans les sciences mêmes qu'elles étudient. Or ces sciences incorporent, implicitement, des positions philosophiques antérieures ... La PS étudie les rapports entre réalité et science, mais étudie t-on les rapports entre philosophie et science ? Toutefois, les scientifiques sont assez sceptiques quant à la philosophie, l'on se souvient de Feynman disant que " les scientifiques ont autant besoin des philosophes que les oiseaux ont besoin d' ornithologues." Qu'en est-il ?

Si vous avez quelque conseil à me donner, n'hésitez pas .
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L'existence de zones grises ne devrait pas nous étonner, le mot "science", dans notre société étant chargé d'une grande puissance rhétorique. Nombreux sont ceux qui estiment profitable de qualifier des travaux dans une zone contestée de "scientifique" ou " non scientifique". Certains qualifieront une étude de "scientifique" afin de suggérer qu'elle utilise des méthodes rigoureuses, et que ses conclusions devraient nous inspîrer confiance. Occasionnellement, quelqu'un qualifiera une étude de " scientifique" afin de lui donner un cachet négatif, par exemple pour regretter son caractère déshumanisant. Les mots " science" et "scientififque" ayant ces usages rhétoriques, nous ne devrions pas nous étonner de voir les gens débattre sans fin de ce qui est scientifique ou ne l'est pas.

(Traduction libre de la p.3)
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D'après Lakatos, un programme de recherches a deux composantes : noyau et ceinture protectrice. Le noyau comprend les idées essentielles, la ceinture sert à appliquer les thèses ( abstraites) du noyau à des phénomènes réels. La version opérationnelle d'une théorie contiendra des éléments et du noyau et de la ceinture.

Première règle : l'on ne peut changer que des idées de la ceinture, pas du noyau. Seconde : d'éventuels changements doivent être progressifs, c.à.d. qu'ils permettent à le théorie d'expliquer un nombre croissant de phénomènes - non l'inverse !

(pp.104-105 : discussion de Lakatos).
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Pour Kuhn, le succes des sciences est dû à un équilibre entre, d'une part, la résistence aux nouvelles idées , et d'autre part, l'adoption d'idées innovatives.
Cet équilibre ne peut être décrit par des lois explicites. Il réside dans les structures sociales du monde de la recherche, dans les traditions des scientifiques et même dans leurs petites manies.

( p. 83, discussion de Kuhn)
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L'on peut voir la science comme une partie d'une structure politique agissant afin de renforcer de subtiles inégalités. Et, disait-on, les institutions de la science elle-même étaient pleines d'aspects qui invitaient certains et excluaient d'autres personnes.

Les manifestations les plus importantes de cette attitude se retrouvent dans les critiques féministes de la science et dans les philosophies féministes de cette science.
(p.136 et 137)
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En sciences, le terme "explication" ne saurait désigner une seule et unique relation, commune à toutes les disciplines. En cela je suis d'accord avec van Fraassen. Des disciplines différentes peuvent avoir des définitions différentes de ce qui constitue une explication. ( p.199)

En 1983 Nancy Cartwright a réveillé la philosophie de la physique avec son livre " Comment les lois de la physique mentent". Elle y montre comment ce que les gens appellent "les lois de la nature" ne décrivent pas de phénomènes réels, mais seulement le comportement de systèmes fictionnels hautement idéalisés. (p.201)
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