AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Philliber


J'ai beaucoup apprécié ce roman lu, il est vrai, après la visite de la célèbre villa De Beaulieu, sur la Côte d'Azur. Quel plaisir cela serait de découvrir désormais les parties qui ne sont pas ouvertes au grand public ! Devenir un membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres - puisque Kérylos appartient à l'Institut - est une possibilité à laquelle je vais songer.

Dans Villa Kerylos, d'Adrien Goetz, on goûtera peut-être un roman d'apprentissage (et un roman picaresque par certains aspects) dans lequel le narrateur pauvre acquerra dans la peine la connaissance du grec ancien, pour tout oublier certes, mais aussi pour trouver sa voie et être promu socialement. La dispersion et l'ignorance puériles de ce personnage fils d'une cuisinière (mais pas n'importe laquelle) sont finalement gouvernées par une intrigue naïve mais séduisante et propre à embrasser une grande partie du XXème siècle.

C'est justement ce feuilleté de l'Histoire, où le tragique côtoie l'idylle, où la gravité côtoie la vie mondaine et la caresse des peaux, qui fait une partie de l'intérêt de ce roman abordant la modernité et l'antiquité. La dimension biographique du texte, qui reconstitue peu ou prou la vie de Théodore Reinach, propriétaire de la villa, est en outre accompagnée d'une réflexion sur l'histoire qui se construit (une belle maison), qui s'inscrit (dans des découvertes à faire reconnaître), se vit et s'écrit parfois dans la douleur.

Si l'on en croit notre érudit romancier, on ne reste enfin pas insensible à l'ambition savante de M. Reinach et de ses deux frères, allant de pair avec l'aisance financière et le patriotisme il est vrai, au croisement des deux siècles précédents. On n'avait pas atteint l'hyper-spécialisation des savoirs et la fin d'une certaine abondance renouvelant notre point de vue sur le monde.














Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}