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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je connais peu le monde de l'art, et malgré quelques incursions plutôt réussies, il m'impressionne toujours autant. Si au départ je comptais plutôt me tourner vers des essais pour acquérir quelques bases, je me suis retrouvé finalement avec quelques romans en mains. L'expérience avait été concluante avec Vermeer et « La jeune fille à la perle » : lire quelques chapitres, aller voir les oeuvres qui apparaissent dans le roman, ça donne une expérience plutôt agréable.

Je dois reconnaître que j'ai eu un peu plus de mal avec ce roman-ci. Pas que Pierre Bonnard soit inintéressant, loin s'en faut. Mais la narration oscille sans arrêt entre plusieurs tons : simple biographe factuel, ami intime qui raconte ce qu'il a vu au public, ou au contraire qui parle directement au peintre, … Et ces incessants mouvements entre les différents points de vue m'a donné le tournis.

Et enfin, et c'est ce qui a certainement influé mon jugement final, l'écriture est très poétique et métaphorique, et je n'étais pas dans une ambiance particulièrement poétique au moment de lire ce livre. C'était sans doute une mauvaise idée de ma part d'entamer une lecture sur le monde de l'art dans une telle disposition d'esprit. Il faudra que je pense à retenter cette lecture plus tard..
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Paris 1893 -
Tout commence par la rencontre entre Pierre Bonnard et Marthe. Celle-ci, provinciale « montée » à Paris pour travailler, manque de se faire renverser par un tramway ...
En vrai, elle s'appelle Marie mais quand Pierre Bonnard lui demande son nom et bien Marthe ment, s'invente un nom et un père illégitime, noble italien, alors qu'elle est fille de fermiers : il n'est pas dupe mais amoureux. Pierre Bonnard, quant à lui, est déjà un peintre reconnu.

Les chapitres alternent entre amour de Marthe et Pierre et création artistiques : Nabis, lithographies, inspiration japonaise...
On y croise un Toulouse-Lautrec exubérant, un Maurice Denis théorisant sur leur mouvement...

Bonnard est devenu peintre contre l'avis de sa famille et celle ci n'accepte pas réellement Marthe. Qu'importe leur avis, Pierre et Marthe sont heureux à Paris, l'Etang-la-ville, en Normandie puis à Cannes.

Marthe est de santé fragile, s'aigrit vite mais Pierre l'aime, la peint : au lever, pendant la sieste, dans son bain (en s'autorisant quand même quelques escapades avec de jeunes modèles mais il revient)

50 ans de vie commune ... quel amour dépassant l'imagination ...

155 pages pour écrire toute une vie ou presque : c'est finalement bien peu pour découvrir l'homme et le peintre....je suis donc un peu restée sur ma faim... malgré l'écriture pleine de surprises de Guy Goffette
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Elle, par bonheur, et toujours nue
Guy Goffette

49 ans d'amour ont liés Pierre Bonnard et Marthe, peinte nue 146 fois, croquée nue 717 fois dans des carnets.

Rencontrée par hasard dans la rue, volant au secours de cette femme perdue au milieu de la chaussée, Pierre Bonnard partage sa vie très vite avec cette femme qui se présente comme Marthe de Méligny issue d'une famille d'aristocrates italiens. En réalité, Marthe est Marie Boursin née au sein d'une famille de paysans pauvres du Berry, venue à Paris pleine d'espoir et occupant un poste de fleuriste enfilant des fleurs artificielles sur des tiges métalliques.

Marthe/Marie mal à l'aise dans le milieu fréquenté par P Bonnard où ils côtoient Matisse, Vuillard, Serusier, Gauguin et des représentants du mouvement Nabi l'isole de son entourage car Marie se sentant peu à la hauteur perce sous Marthe.

Elle est pour Bonnard sa muse, son amante, son tout et pour elle rien ne compte que lui. Tous deux sont enveloppés dans un huis-clos dont il se sortira en la trompant peu de temps avec une jeune et blonde modèle, Renée Monchaty qui se suicidera en raison de l'abandon du peintre, revenant rapidement vers Marthe.

Le livre est empli des tableaux de Bonnard qui sont égrainés, évoqués, décrits mais paradoxalement à la fin du livre, on ne sait réellement pas grand chose de Pierre Bonnard et de sa compagne qu'il finira par épouser en découvrant son secret, Marthe n'est pas Marthe : nous n'avons pas accès à l'intériorité des personnes, leur intimité qui n'est livrée qu'à travers la production de l'artiste et nous restons sur notre faim. Marthe est nue mais reste une inconnue, Pierre Bonnard dont j'adore la peinture un fantôme devant une toile.

Si le style de l'auteur est poétique, il ne m'a pas touché, pas ému ; c'est esthétique mais j'ai eu une impression de superficiel, le sentiment que P. Goffette se regarde écrire.
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