AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 509 notes
5
15 avis
4
24 avis
3
24 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Très loin du cynique et satirique "Revizor", "Tarass Boulba" est un roman historique qui se lit à la fois comme un roman d'aventures particulièrement violent, et comme une chronique témoignant des us des Cosaques zaporogues, ces redoutables cavaliers ukrainiens qui, du XVIème au XVIIIème siècle, constituèrent un peuple dans le peuple.

Gogol décrit à merveille la rudesse et l'extrême violence de leur existence, que ce soit dans leur quotidien ou pendant les conflits, très nombreux puisque la guerre constituait l'enjeu principal de la vie cosaque. A travers le récit mettant en scène le chef cosaque Tarass Boulba et ses deux fils Ostap et Andreï, l'auteur nous immerge complètement dans un univers âpre et exalté.

Et dans le même temps, Gogol cherche à faire le lien entre l'esprit cosaque et l'esprit slave, ramenant toujours son propos à la Russie de qui les Cosaques furent les enfants maudits, indispensables pour remporter les victoires militaires, mais terrifiants par leur autonomie frondeuse.


Challenge MULTI-DEFIS 2019
Challenge XIXème siècle 2019
Commenter  J’apprécie          506
Dans les plaines…
De l'Ukraine…
Un cosaque…
Fier cosaque…
S'en allait un jour…
À St Petersbourg…
Voir sa petrouchka…
Faire l'amour...

(Je laisse les initiés amateurs de paillardes au plaisir du refrain...)

Afin de transformer ses deux fils en guerriers aguerris, le cosaque Tarass Boulba les entraine dans une campagne de représailles confessionnelles à travers la Pologne voisine. La vraie foi des fiers cosaques du Dniepr est orthodoxe, et (...comme on est toujours le païen de quelqu'un...) le Juif, ou Catholique, ou Musulman, est à abattre.
Batailles, sièges, pillages, incendies, massacres: "En un mois, les blancs-becs étaient devenus des hommes faits."

C'est sans compter avec le coeur tendre de l'un des fils pour une belle polonaise! le début d'une descente aux enfers qui verra le vieux cosaque perdre ses fils, ses combats et sa propre vie, mais proclamant haut et fort, jusqu'aux derniers instants, son honneur et sa foi russe orthodoxe.

Récit historique publié en deux versions en 1835 et 1843, Tarass Boulba est surtout un roman d'aventures épiques, au charismatique héros exotique et aux décors poétiques de plaines slaves. Un roman tragique de la lutte des cosaques et des polonais au XVIIe siècle, aux valeurs de courage et d'honneur. Nicolas Gogol s'enthousiasme de sa propre identité ukrainienne à travers ce personnage excessif et ripailleur, belliqueux et exalté dans sa foi. En arrière-plan de la fiction nous vient la connaissance des cosaques zaporogues, une organisation sociale et militaire très fraternelle et démocratique, regroupant des individus de tous poils au mode de vie communautaire. Tous n'étant pas gentilshommes, mais tous aimant la guerre, les beuveries et la gloire.

Tarass Boulba est arrivé jusqu'à nous dans ses valeurs de héros romanesque, adapté en musique, en film et en bande dessinée, magnifié ou parodié. le découvrir sous la plume très classique de son auteur lui redonne une dimension historique et littéraire.
Commenter  J’apprécie          430
Le style coloré de Gogol, son souffle épique et visionnaire font de ce roman un véritable chef d'oeuvre!
J'ai apprécié ce livre pour son écriture vive et directe, le rythme soutenu et plein de rebondissements, la description de la société de cette époque.
C'est aussi un hymne à la nature, une évocation magistrale de la steppe ukrainienne qui servira de modèle par la suite à Tchékhov.
Point de fioriture dans ces récits de rassemblements et de batailles, les images défilent sous les yeux du lecteur comme s'il y était, avec cette simplicité d'écriture et ce style que je qualifie de « brut de décoffrage », qui sied parfaitement à l'esprit de ces Cosaques. Tarass Boulba est un homme d'honneur, un honneur qu'il porte haut et fort, menant les hommes et plongeant dans la bataille comme les autres. Il sera fier de ses fils, surtout d'Ostap qui prendra rapidement de l'importance au sein de la troupe, sera surpris des faits de guerre de son cadet, Andry, qu'il sent pourtant plus fragile et influençable.
Une nouvelle à découvrir pour connaître la vie de ces Zaporogues, Maîtres de l'Ukraine, et leur lutte acharnée, au nom de la religion orthodoxe qu'ils voulaient voir régner partout dans le monde.
Merci, Nicola Gogol , pour ce bon moment de lecture!
Commenter  J’apprécie          370
Un neuvième chapitre hautement épique qui a lui seul vaut la lecture de ce court roman d'aventures. On y ajoute des descriptions superbes de la steppe, nature sauvage parcourues par nos indomptables Cosaques. Dans ces chapitres-là, cette histoire est grandiose.
Par contre, la xénophobie des Cosaques à l'encontre des autres peuples et religions est tellement insistante que cela m'a gêné à plusieurs reprises...


Commenter  J’apprécie          300
" Tarass Boulba " est un poème épique écrit en prose. C 'est le poème de la vie cosaque d ' autrefois : Gogol savait de quoi il parlait car il ne faisait que rédiger les
récits de son grand-père , encore sous l 'impression de cette moderne épopée dont il avait été le témoin et l ' acteur . Aussi , on trouve dans cette puissante évocation
historique de très beaux paysages qui nous touchent agréablement .
Commenter  J’apprécie          300
Taras Boulba est fier d'être cosaque, et encore plus de ses deux fils. Justement, les deux reviennent d'un collège polonais et il est temps de leur apprendre les valeurs cosaques. Et quel meilleur moyen que de les plonger dans une bonne bataille. Premièrement, trouver un ennemi, facile, il n'en manque pas. Ensuite convaincre la communauté cosaque, facile aussi car elle ne vit que pour les combats, la gloire, ou sinon boire et manger. Ensuite, cela se corse, car l'ennemi cherche souvent à riposter. Mais fonçons sur une ville fortifiée, cela devrait être amusant; mais l'amour se met de travers et ...

Des personnages truculents, des combats à revendre et une présentation de la vie au XVII ième siècle.

J'ai beaucoup aimé, même si j'avais quelquefois les images du film, avec Yul Brynner. J'avais aussi beaucoup aimé le film, en passant.
Commenter  J’apprécie          270
Taras Boulba de Nicolas Gogol
Taras accueille ses deux fils de retour du Séminaire de Kiev où ils étudiaient. Sitôt arrivés il veut les envoyer à la Setch Zaporogue au désespoir de sa femme qui voulait profiter de leur présence. Boulba était un Cosaque, guerrier très obstiné dans cette région contrôlée, de loin, par la Pologne. Ostap l'aîné et André le cadet ont subi un enseignement rude dans lequel les sévices corporels étaient fréquents. Ostap ne connaissait pas la faiblesse contrairement à André à la sensibilité exacerbée. Avant d'arriver au Setch ils font halte en ville où travaillent juifs, tatars, Zaporogues ou arméniens. On s'y querellait souvent, les cosaques avaient le sang chaud. Les deux frères se font une place au Setch, on les apprécie mais leur père n'apprécie guère l'oisiveté qui y règne, alors il va chercher dans quelle direction faire la guerre. L'Ataman refusant d' attaquer turcs ou tatars, Taras va comploter pour en faire élire un autre plus complaisant et les Cosaques vont se mettre en route pour quelques pillages faciles, les juifs et les polonais étant leurs premières cibles. On brûle, on vole et les deux frères Boulba ne sont pas les moins actifs. On encercle une ville, Doubno, on l'affame mais André reconnaît une femme, une polonaise, belle, il est déjà amoureux, alors il oublie les Cosaques Zaporogues il est tout à son amour et quand son père l'apprend de la bouche d'un usurier juif…
Gogol écrivit Taras Boulba dans les années 1830 et nous transporte au 17 ème siècle en Ukraine, terre des Cosaques Zaporogues. C'est un récit épique, plein de cris et de fureur, une ode à l'âme guerrière et à l'honneur, on est transportés dans les steppes tout comme Kessel nous transportera avec ses Cavaliers. C'est le temps où l'Ukraine est rattachée à la Pologne avant de passer sous contrôle russe.
Commenter  J’apprécie          240
Quel peuple, ces cosaques de l' Ukraine au XVIIe siècle!
Gogol nous les montre dans la paix (un état qui paraît anormal pour ces cosaques) et dans la guerre où s'exprime cette caste de soldats qui ne se reconnaissent qu'entre-eux.
Il y a les aspects joyeux et pittoresques, avec cette fraternité uniquement masculine de leurs repaires du Dniepr et ces soûleries interminables pour tromper un ennui dû à l'inaction... Immobilisme insupportable au vieux Tarass Boulba, qui se fait un devoir d'emmener ses deux fils prouver leur valeur dans le feux des batailles.
Et puis, il y a le côté sombre et brutal, liés aux atrocités perpétrées par ces cosaques qui saisissent le plus mince prétexte et les rumeurs les plus absurdes pour rosser les juifs puis massacrer les populations des villages polonais avant d'aller assiéger une ville et en affamer les habitants...
Encore, ces cosaques s' ennuient tellement dans l'inaction du siège qu'ils perdront une bataille à cause de leur ivrognerie!
Tarass Boulba, lui, y perdra ses deux fils et sa raison.
Commenter  J’apprécie          222
Nicolai Gogol nous offre là un beau roman épique relatent les valeureux cosaques qui se battaient au nom de la Russie et surtout de la foi orthodoxe.
Un vrai plaidoyer pour ce peuple impressionnant dans leur férocité, atrocité mais aussi dans leur honneur, leur combativité et leur fraternité.
Derrière ces faits historiques, l'histoire de Tarass et de ses fils parcourt ce roman, la fierté d'un père de voir ses fils devenir de valeureux cosaques puis la trahison d'un de ses fils et la tristesse face à la mort de l'autre. Quoiqu'il en soit un seul mot d'ordre, tuer, massacrer ceux qui n'embrassent pas la foi orthodoxe.

Autant j'ai admire la plume efficace de Gogol dans les descriptions guerrières et ripailleuses que j'ai été gênée par cette haine pour les tartares, les polonais et surtout les juifs décrits avec tous les stéréotypes qui leur collent à la peau depuis la nuit des temps...
Commenter  J’apprécie          200
Quelle aventure, quelle aventure !
A travers son héros Tarass Boulba, Gogol nous plonge en plein coeur de la culture cosaque. Ce que j'en retiendrai, de manière caricaturale, c'est que ce sont de sacrés bonhommes, extrémistes religieux, dont les loisirs sont se saouler et faire la guerre, qu'ils ont une opinion des femmes qui ferait hurler même les moins féministes d'entre nous... mais qu'ils sont aussi remplis de courage et qu'ils ont un excellent sens de l'honneur.
Tarass Boulba, donc, à la sortie de ses fils du séminaire, les emmène dans la setch. Les voici bientôt partis en expédition pour laver un affront fait par les "Polonais détestés", histoire de montrer ce qui arrive quand on se permet d'insulter les Cosaques. le tout finira en boucherie, évidemment, mais le récit des rebondissements de cette expédition nous tient en haleine durant toute la lecture.
Mon ton peut sembler ironique, j'en conviens, mais il n'en reste pas moins que j'ai passé, finalement, un très bon moment avec ce livre !
Commenter  J’apprécie          201




Lecteurs (1644) Voir plus



Quiz Voir plus

Dans la datcha de Gogol

Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

Chapeau
Béret
Fusil
Manteau
Imperméable

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Nikolai GogolCréer un quiz sur ce livre

{* *}