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Critique de Gaoulette


Lu dans le cadre Challenge Multi-défi 2019.
Coup de coeur.
On pourrait penser que Mentor de Lee Matthew Goldberg est un peu soft pour rentrer dans un thriller psychologique. Mais je trouve son premier roman audacieux. Un psychopathe qui tisse sa toile pour cerner et capturer l'objet de son désir et pour un but bien précis, je valide haut la main.
Mentor est un plongeon intense dans le monde cruel de l'édition. Beaucoup de postulants et très peu d'élus. Beaucoup d'apprentis auteur qui y croient tellement à leur oeuvre qu'ils sont prés à tout pour être éditer et en perde leur humilité. C'est le cas ici de William Lansing, professeur de littérature qui a mis 10 ans à écrire un manuscrit de 1000 pages. Il y croit tellement à son chef d'oeuvre qu'il soumet son roman à son ancien élève Kyle Broder, éditeur en herbe qui vient de signer un gros contrat avec une jeune auteure. Un contrat avec beaucoup de zéro... Au moment de la lecture de ce manuscrit, commence notre thriller psychologique.
Grande question.. . Quand on lit un polar ou un thriller, l'auteur puise t'il dans son vécu, son subconscient, ses traits de caractères sombres ? Ou commence la fiction ? Lee Matthew Goldberg soulève très vite le débat et nous embarque avec son personnage phare aussi terrifiant qu'énigmatique, William Lansing l'ancien mentor de Kyle. D'ailleurs je trouvais que l'auteur dénonçait d'autres aspects peu glorieux du monde de l'édition. Je pense à certains « écrivains » qui se disent comme ils enseignent la littérature ou sont des éditeurs ou grand lecteurs sont capable d'écrire et de transmettre des émotions. Mais pourtant ils n'arrivent pas à finir leurs ouvrages ou le font très mal. Je pense au manque d'humilité que peuvent avoir certaines personnes dans ce milieu car après avoir réussi un gros succès se pensent au dessus du lot et se reposent sur leurs lauriers. Certains aspects de Kyle m'ont fait tiquer et le rend antipathique au regard du lecteur. Pour moi William et lui représentaient le côté élitiste que je déplore dans le monde de la littérature et ne se remettent jamais en cause.
Lee Matthew Goldberg frappe juste avec ce premier roman et décrit des réalités peu glamour du monde de l'édition. Et quand on lit ce final brillant, inattendu et surtout réaliste, on se dit que l'édition est avant tout un métier de marketing et non de qualité.
L'auteur m'a apprise une chose déconcertante. le marché de l'édition américaine est-il réellement comme il le décrit ? La maison d'édition donne d'abord une avance sur royalties avant que l'auteur finisse son livre... Un grand enjeu qui met en avant son nouveau poulain sans savoir si le roman sera bon ou pas. Je ne sais pas si l'auteur dénonce mais je lui tire mon chapeau sur la manière qu'il a géré son intrigue.
Un gros coup de coeur sur les thèmes qu'il a abordés.
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