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Annie Hamel (Traducteur)
EAN : 9782253117957
604 pages
Le Livre de Poche (17/05/2006)
4.21/5   3559 notes
Résumé :
A neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha.
Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (374) Voir plus Ajouter une critique
4,21

sur 3559 notes
La vie des geishas : véritables artistes qui doivent maîtriser le chant, la danse, la musique pour pouvoir tenir compagnie à des hommes, souvent riches et influents.
Le parcours initiatique assez classique de l'héroïne vendue petite fille par son père et son devenir de grande geisha malgré les embuches et rivales.

Relecture très appréciée.
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C'est une plongée fascinante et intemporelle dans le Japon des années 30, celui où les geishas ensorcelaient les hommes les plus puissants avec leurs nombreux dons. D'une élégance rare, d'une beauté renversante et d'une distinction discrète, les geishas étaient prisonnières de leur condition. Elles pouvaient séduire, mais pas aimer. Et le mystère qui se cachaient derrière leurs yeux expressifs restait entier...

Plusieurs années avant la seconde guerre mondiale, Chiyo-chan alors âgée de 9 ans est prise à sa famille pour être vendue comme servante dans une maison de geisha. Au fil des années cette petite fille se métamorphose en une jeune femme d'une beauté fatale. Elle s'attire la sympathie de Mameha ; une célèbre geisha qui la sort de sa condition d'esclave et décide de faire d'elle la Geisha la plus convoitée du Japon. Et malgré les souffrances de son enfance, c'est la force de l'amour qui la guidera jusqu'au bout. Pour une si jeune esclave, devenir une telle convoitise, c'est forcément la détermination et la bravoure qui ont fait de ce roman un long et beau chemin de vie...

Arthur Golden réalise ici un roman qui parle d'un pays, des femmes, des traditions, des mentalités et enfin un roman qui dans son fond est une superbe histoire d'amour. Une histoire d'amour que Golden a très bien su traiter avec pudeur et respect. J'ai trouvé cette histoire très éducative, j'ai découvert un univers très poétique et artistique. le scénario est excellent, Golden s'attarde à décrire et dresser un magnifique portrait de femmes. Il y a beaucoup de respect, de rivalité et de solitude. Il nous expose les règles de vie de ces femmes, leurs engagements envers ce à quoi elles dédient leurs vies, leurs croyances et leurs forces de caractère. Son scénario est riche, il est fourni, il croustille de détails, de trouvailles. Son histoire est passionnante, ça avance lentement, mais c'est toujours captivant. Je ne me suis pas du tout ennuyée, bien au contraire.

Le roman est si beau qu'on se sent enfoui et oublié dans ce monde impalpable. Il m'a touché par sa vérité. A commencer par le symbole élémentaire et répété de l'eau : le trait de beauté le plus saisissant de l'héroïne Chiyo, chez l'enfant et comme chez la geisha accomplie, sont ses yeux « couleur d'eau ». Chiyo, en formation, dit aussi d'elle-même qu'elle est comme l'eau, qui surmonte les obstacles à force de patience, en occupant tout l'espace qui lui est donné, puis en franchissant sans effort le barrage par son point le plus faible. L'eau ne redoute rien et ne craint pas les plus hautes chutes. Rien ne peut lui faire perdre la véritable nature. le destin de la Geisha est résumé ainsi par Chiyo, devenue Nitta Sayuri de son nom d'artiste accomplie.

Un roman poignant sur la dure réalité d'un monde très peu connu jusqu'alors.
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Voilà deux trois semaines maintenant que j'ai fini ce livre et que je suis revenu en France et à notre époque. Geisha est un bon livre, c'est un voyage dans le temps et l'espace qui plonge ses lecteurs à la découverte de la vie que menaient les geishas.

J'ai aimé découvrir le quartier de Gion à Kyôto des années 30 en suivant la vie de la petite Chiyo et son parcours pour devenir geisha. Je ne savais pas grand-chose sur ce groupe social avant de lire ce roman. Ce n'est plus le cas désormais.

On suit l'histoire de Chiyo vendu par son père à une okiya et on découvre alors le parcours du combattant de cette petite fille dans le monde à part des geishas où elle fut bien malgré elle projeté. À travers l'histoire de Chiyo on s'immerge totalement dans ce dernier passant de leur apprentissage, des différentes cérémonies qui marquent la vie de ses femmes, de leurs tenues vestimentaires, de leur finance ainsi que de leur rapport avec les hommes. le tout est vraiment passionnant et les pages se tournent toutes seules.

Ainsi geisha fut une lecture autant immersive que passionnante que j'ai pris grand plaisir à lire, je vais maintenant me laisser tenter par le film en espérant autant l'apprécier que le roman.
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Bienvenue à Gion, quartier des maisons de thé de Kyoto. Si pour vous comme pour moi le Japon n'est qu'une terre inconnue pleine d'ancestrales traditions étranges aux yeux d'un Européen, et forte d'une histoire riche et non moins ancestrale, alors vous serez sans doute tout autant dépaysé(e) que moi à la lecture de ce best-seller.

Dans les pas de Chiyo l'orpheline, la future Sayuri, célèbre geisha, nous découvrons les difficiles conditions d'existence et d'apprentissage de ces femmes dont l'existence est entièrement vouée à satisfaire les hommes riches. Non pas forcément par le sexe comme je le pensais à tort (comme la plupart d'entre vous, je suppose) mais d'abord par les arts de la conversation, de la danse, de la musique, du chant, par les douceurs de la soumission, de la beauté, de la délicatesse, de l'élégance et de la poésie. En effet, bien qu'un érotisme puissant se dégage des pages de ce roman, véritable invitation au voyage, c'est d'abord un état d'esprit plutôt qu'une attraction physique qui est mis à l'honneur. On découvre ainsi cet univers très fermé et sa galerie de destins poignants.

Il n'en reste pas moins que pour un lecteur (et à plus forte raison pour une lectrice) d'aujourd'hui, ce récit est difficile à digérer. Au-delà de l'attachement qu'on ressent rapidement pour l'héroïne, c'est la question de la condition féminine qui se pose : fillette vendue, enfermée, réduite à la servilité, puis offerte au plus offrant, destin volé... mais plus ou moins sombre que celui de la majorité des Japonaises avant la Seconde Guerre Mondiale ?


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Orage pluvieux de mes deux, qui se goutte et s'inonde d'un tonnerre délicieux, il gronde de la menace bruyante, éclairs des dieux en colère qui abattent leur déluge sur notre pauvre France insoumise, lap suce révélateur d'un parti politique dont je me ferai l'écho, penses-tu, l'apolitique reste ma foi comme l'athéisme, le plus beau de mes aphorismes… du coup je me fais drôlement chier parce que ça pleut dehors.

Chaire femme,

Dessines moi tes courbes, coup de crayon échancré, léger et raffiné, mes yeux s'immiscent dans ton intimité, guidés par cette beauté aux sensualités libertines, je suis la main de l'homme, curieuse, abimée, usé, tannée, cette main qui se glisse avidement dans la lubricité, celle qui tripote, qui pince qui caresse l'envie oppressante qui ma bite, durcit par le temps que tu aspires de ta bouche asservie au plaisir d'un égoïsme divin, si peut que tes doigts s'agitent lascivement, que tes lèvres murmurent un va et vient langoureux, et mon corps « sextase », ma respiration s'essouffle, tu es si belle les yeux fermés appliquée à cette soumission bestiale qui nous fait tant soupirer… Et pourtant nous sommes à ta merci… ou à la merci de tes dents, du coup sur un mal en tendu, on peut vite saigner…

Chaire femme

Le moment est venu de t'élever, mes yeux effleurent ta nudité, je m'insurge de cette gêne imperceptible d'une pudeur aux complexes ancrés par les bourreaux dont nous sommes la médiocrité, ta beauté se cache dans la douceur de ta peau, dans l'éclat d'un sourire, dans le timbre de cette voix aux accents de féminité… Mais prends le temps de t'admirer, prends le temps de nous asservir à ton attraction, il y a certes les hommes qui bavent de bestialité, mais il y a ceux qui rêvent de vous enchanter d'un romantisme qui dans ton cul se pouetise moins bien … Pardon ma verve qui dit verge a dérapé, maladroite d'un désir qui se mouille entre tes jambes, il faut nous guider, impatient, insatiable, on vise moins juste, euphorisé par tant de plaisirs, et mes doigts occupés à taper cette logorrhée, car le silence est d'orgie et ma langue soumise à tes désirs, au tressaillement sensuel de ton corps sinueux de saveurs exquises…

Chaire femme

Tu me fais rêver avec vulgarité, bander semblerait plus approprié, bien queue mal convenu d'une bienpensante qui dans ce contexte se voudrait poétique, mais la poésie prend son essence dans le talent, et le talent ne s'apprend pas, alors avec maladresse je caresse l'espoir d'une pointe d'humour bien attentionnée, qui m'occupera le temps d'un orage bien arrosé… on pourrait se méprendre quant à l'obsession que je voue aux femmes et dont mon obscénité se joue de votre nudité, pourtant mon respect qui va et vient avec délicatesse entres tes cuisses n'est plus à prouver…

Pas mal ce bouquin…

A plus les copains
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Citations et extraits (186) Voir plus Ajouter une citation
Quand tu commenceras à travailler en tant que geisha, tu rembourseras ce kimono à l'okiya, avec toutes tes autres dettes : tes repas, tes cours, tes frais médicaux, si tu tombes malade. C'est toi qui paieras tout ça. Pourquoi Mère passe-t-elle ses journées à inscrire des chiffres dans des petits livres, d'après toi ? Tu devras même rembourser l'argent que nous avons dépensé pour faire ton acquisition.
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Je pris la petite théière, laissai ma manche glisser vers mon coude avant de servir. À mon grand étonnement, le président regarda mon bras. Je fus curieuse de voir ce qu’il voyait. Je trouvai à mon bras, sur sa face cachée, la brillance et la texture d’une perle – peut-être était-ce l’éclairage, assez faible dans ce grand hall. Pour la première fois de ma vie, je m’extasiais sur une partie de mon corps. Le président gardait les yeux fixés sur mon bras. Et tant que cela durait, je n’allais pas le dérober à son regard ! Mameha se tut. Parce que le président avait cessé de l’écouter et regardait mon bras, pensai-je. Puis je compris.
La théière était vide ! Pis : elle était déjà vide quand je l’avais prise sur le plateau.
Et moi qui avais failli me prendre pour une star ! Je marmonnai des excuses et reposai la théière aussi vite que possible. Mameha rit.
— Voyez à quel point cette jeune fille est déterminée, président. S’il y avait eu la moindre goutte de thé dans cette théière, elle aurait réussi à l’en extirper !

Chapitre 17
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Quand ma chevelure fut cirée de manière uniforme, le coiffeur en fit un gros chignon, de la forme d'une pelote à épingles. Sur l'arrière, cette pelote est fendue en deux parties egales. D'où le nom de "pêche fendue" , donné à cette coiffure. J'ai été coiffée ainsi pendant des années, sans voir la symbolique de la chose. Un homme me l'expliqua, quand je fus devenue geisha. Pour faire le chignon, on enroule les cheveux autour d'un morceau de tissu. Sur l'arrière à l'endroit où le chignon est fendu, on voit le tissu. Ce peut être n'importe quelle étoffe, de n'importe quelle couleur. Mais pour une apprentie geisha, du moins après plusieurs étapes dans sa vie, c'est de la soie rouge. Un soir, un homme me dit: La plupart de ces innocentes n'ont pas idée de la façon dont ces coiffures en "pêches fendues" sont provocantes! Imaginez! Vous marchez dans la rue, derrière une jeune geisha, vous pensez à toutes les choses inconvenantes que vous pourriez lui faire, et tout à coup, vous voyez cette pêche sur sa tête, avec cette fente rouge.... Qu'est-ce qui vous viendrait à l'esprit?
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Dans notre petit village de pêcheurs, à Yoroido, je vivais dans ce que j’appelais une « maison ivre ». Elle se trouvait près d’une falaise où le vent de l’océan soufflait en permanence. Enfant, j’avais l’impression que la mer avait attrapé un énorme rhume, parce qu’elle faisait des bruits sifflants. Il y avait même des moments où elle lâchait un gros éternuement – un coup de vent chargé d’embruns. J’en déduisis que notre petite maison avait dû s’offenser des éternuements que lui crachait l’océan en pleine face, et qu’elle s’était mise à pencher vers l’arrière parce qu’elle voulait s’en écarter. Elle se serait sans doute écroulée, si mon père n’avait pas taillé un madrier dans l’épave d’un bateau de pêche pour soutenir l’avant-toit. Ainsi, la maison ressemblait à un vieil homme éméché, s’appuyant sur sa canne.

Chapitre 1
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Depuis que je vis à New York, j'ai compris ce que les occidentaux entendent par geisha. De temps à autre, dans des réceptions chics, on me présente une jeune femme vêtue avec élégance et portant des bijoux. Quand elle apprend que j'ai été geisha à Kyoto, elle m'adresse un sourire contraint. Elle ne sait plus quoi dire ! [...] car la femme pense : "Mon Dieu, je parle à une prostituée !" Quelques minutes plus tard arrive son cavalier, un homme riche, de trente ou quarante ans son aîné. Souvent je m'interroge : comment peut-elle ainsi se voiler la face ? C'est une femme entretenue. Comme moi dans le passé.
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Memoires d'une Geisha extrait 1
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