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Critique de lecassin


William Golding : un auteur anglais nobélisé en 1983 et que je découvre à ce moment là…

« Sa majesté des mouches », mon premier roman de Golding, évidemment, devrais-je dire tant le sujet est accrocheur. Imaginez donc : un avion s'écrase sur une île déserte alors qu'il transporte en Australie des garçons issus de la classe privilégiée anglaise. Ils seront tous rescapés, quand l'équipage et les adultes accompagnants mourront tous…

Une société s'organise autour des valeurs qui leur ont été inculquées avant le crash : un régime « démocratique » dont Ralph est immédiatement reconnu comme le chef et qui se fera aider par Porcinet, le plus intelligent de la bande, mais aussi le plus moqué du fait de son obésité et sa myopie. de son asthme, aussi...
Tout semble fonctionner pour le mieux, avec le secret espoir de voir un bateau stopper pour les secourir. Ils décident d'entretenir jour et nuit un grand feu, visible du large. C'est compter sans l'ambition démesurée de Jack Merridew, autoritaire et agressif, de s'emparer du pouvoir… C'est le conflit, il y aura des morts dans cette société qui peu à peu retourne à une organisation primitive, quasi sauvage… le totem de Jack Merridew n'est il pas une tête de cochon sauvage au bout d'une pique ? Sa Majesté des mouches, comme il l'appelle…

Un livre, paru en 1954 et qui est souvent rangé au rayon de la littérature jeunesse. Il n'en est rien : c'est un livre dur et perturbant pour qui le lirait au premier degré, n'entrant que dans la forme…
Un livre néanmoins à lire dans le sens où William Golding nous met en garde contre la pensée qui consiste à prétendre que ce qui est acquis en matière d'organisation humaine l'est pour toujours. Alors qu'ici on voit bien que le retour à la barbarie n'est pas à exclure, quand les circonstances s'y prêtent… et ce, malgré une excellente éducation comme c'est le cas de ces collégiens anglais, so british, au départ…

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