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EAN : 9782353899654
426 pages
Editions de l'Emmanuel (20/10/2021)
4.18/5   37 notes
Résumé :
Voici l'histoire époustouflante d'un jeune séminariste plongé, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, dans la sinistre légion de Hitler : les SS. Karl Goldmann (1916-2003) n'avait pas huit ans lorsque naquit en lui le désir de devenir franciscain et de partir comme missionnaire pour le Japon, rêve qu'il devait concrétiser bien des années plus tard. Mais en 1933, le totalitarisme hitlérien s'abat sur l'Allemagne. Dans l'enfer du nazisme, puis de la guerre, Karl, dev... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce n'est pas le premier témoignage que je lis sur la seconde guerre mondiale, mais celui-ci est totalement différent des autres que j'ai abordés. Il m'a stupéfiée.
Il s'agit du récit véridique d'un jeune allemand séminariste, puis prêtre qui a vécu la guerre en tant qu'aumônier des troupes allemandes, SS puis Wehrmacht. Sans jamais tirer un coup de feu, il a vécu sur le front, dans des camps de prisonniers, et il a pu venir en aide à de nombreuses personnes - soldats, civils, prisonniers - sans jamais cautionner l'ignominie.
A lire pour "découvrir" une autre facette de cette horrible guerre qui fit tant de victimes. le courage, dont cet homme de foi a fait preuve, sort de l'ordinaire.
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Ce livre exceptionnel relate le destin extraordinaire d'un homme, Géréon Goldmann.

En 1939, alors qu'il a 22 ans et vient d'achever ses études de philosophie, ce novice allemand dans l'ordre des Franciscains est enrôlé à dans la Waffen-SS. Refusant catégoriquement de prêter serment « sur l'honneur du sang allemand » et sans jamais renier les principes liés à sa foi (il ne tirera pas une seule fois avec une arme au cours de la guerre !), Géréon Goldmann montera en grade. Mais il fera preuve d'un grand courage, portant secours aux blessés en devenant infirmier et refusant d'exécuter des personnes. Plus d'une fois, il sera condamné à mort, et sera – de manière miraculeuse, on peut le dire ! – toujours gracié. Une fois même, l'attente d'un procès pour être condamner à mort lui permettra d'éviter les pires combats sur le front russe, où aucun soldat de son régiment ne reviendra vivant.

Géréon Goldmann croit en Dieu. Ainsi, là où beaucoup pourrait trouver que c'est folie, cet homme ose risquer sa vie, s'en remettant totalement à Dieu en Lui faisant confiance. Et il semblerait que ça marche…

En tant que catholique, ce livre m'a beaucoup enrichi. C'est une véritable leçon sur le courage d'affirmer ses convictions quoiqu'il en coute, et d'agir selon sa conscience (et son coeur). Mais aussi sur la Providence, sur l'utilité/ la puissance de la prière, et enfin sur l'abandon à Dieu et la totale confiance en Lui. Tout ce que Dieu fait est juste et nécessaire : voilà désormais ma conviction profonde.

Si une personne non croyante lit ce livre, je serais heureuse d'avoir son point de vue dessus !
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Ce récit de la jeunesse du Père Géréon Goldmann comporte pour nous tous deux messages.
D'abord, pour les Chrétiens, la puissance de la prière, qui peut vous tirer des situations les plus compromises, surtout si un réseau de croyants se mobilise autour de vous. Ce modeste livre rejoint ici le sens même de la Communauté de l'Emmanuel.
Mais c'est aussi un livre d'histoire, un témoignage impressionnant sur les souffrances imposées par la guerre à une génération de gamins ; partout en Europe (et en Asie), ces jeunes soldats sont physiquement massacrés, et en même temps endoctrinés (ici par le Nazisme, ailleurs par d'autres idéologies).
Issu d'une famille à la Foi catholique solide, Géréon Goldmann, né en 1916, fait en 1939 des études de théologie à Fulda. La bureaucratie du recrutement militaire l'envoie dans la Waffen SS, branche militaire de l'organisation ; en conscience, il ne peut prêter les serments d'allégeance païenne au Führer et au Parti, mais le régime ne veut pas s'affronter aux Eglises catholique et protestantes, donc des cadres moins obtus que d'autres font de notre jeune recrue un infirmier, et il passe assez vite à la Wehrmacht.
Ce grand gaillard, qui ne veut pas tuer ni blesser, n'a pas son pareil pour évacuer ses camarades sous le feu, ce qui lui vaut des décorations de guerre qui feront peser des soupçons sur lui en 1945.
Sur le plan spirituel, il atteindra son objectif d'ordination sacerdotale, grâce à l'aide fraternelle de nombre de vieux prêtres et de soeurs. Au contraire, sur le plan politique il risquera plusieurs fois d'être exécuté pour crime de guerre, notamment par les Français en Algérie, dont il est prisonnier de guerre.
Au passage, on ne se sent pas fiers de notre politique carcérale ; dans les camps de prisonniers ouverts par la France en 1944-48, l'espoir, comme les rations alimentaires, étaient bien maigres.

Une raison de plus de lire ce livre, original et bien écrit.

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Géréon-Karl Goldmann n'est pas un écrivain ce qui explique peut-être la distance qu'il établit avec le lecteur dans ces mémoires : son témoignage est bien entendu extraordinaire mais je n'ai ressenti aucune émotion à la lecture de ce récit, sinon de l'intérêt et de l'admiration...
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témoignage édifiant sur la Foi! Ce franciscain ne s'est pas arrêté là! après la guerre, il s'est donné corps et âme à un grand quartier misérable de Tokyo!
Ce qui fascine dans ce récit, c'est la grande confiance en la prière, l'eucharistie et dans le genre humain. Je pense à Etty Hillysum qui s'extasiait d'une fleur dans l'enfer du camp de concentration!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je suis aujourd'hui un vieil homme malade. Mais ma conviction demeure plus ferme que jamais: tous les événements de nos vies sont sous la Providence bienveillante et souvent incompréhensible d'un Amour éternel. Joie et souffrance, succès et échec, maladies et infortunes de toutes sortes, tout concourt au bien, et même à ce qu'il y a de meilleur pour nous, pourvu que nous gardions en nous l'assurance que Dieu nous voit, qu'il nous entend et qu'il nous aime, pourvu que nous nous tournions vers Lui.
La prière et la sainte Eucharistie: voilà le pont qui nous relie à Lui.
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Himmler était ravi et il s'écria: "Bravo, nous avons besoin de tels soldat, je vous enverrai à l'école d'officiers!" On entendit alors la voix claire de Roger: "Reichsfürher, ce n'est plus possible, je suis déjà aspirant et depuis trois ans je suis les cours de la meilleure et la plus célèbre école d'officiers du monde. Mon unité, c'est l'ordre franciscain!" Cette réponse fit l'effet d'une bombe, Himmler parla avec ses officiers et Roger reçu lors de rentrer dans le rang.
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Finalement,l'un des hommes en civil me demanda si j'étais un "noir" ou un "brun", le noir étant la couleur des prêtres, le brun celle des nazis. J'avais la plus grande difficulté à garder mon sérieux, néanmoins je lui répondis sans sourciller: "je suis un brun". Surprise! La question suivante ne tarda pas: "quand êtes-vous entré au parti?" Je répondis: "je suis entré chez les bruns en 1936".
-Où donc?
-À Fulda, au monastère des Franciscains, ils portent l'habite brun depuis 600 ans, depuis bien plus longtemps que les bruns d'aujourd'hui, vous en conviendrez.
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-"C'est un refus d'obéissance", dit-il en fulminant. "Si vous ne vous exécutez pas immédiatement, vous serez pendu le premier!" je ne bougeai pas, il donna l'ordre aux soldats, qui restaient la muets, de me pendre le premier à l'arbre. Ils ne savaient que faire, personne ne faisait mine de bouger, cela acheva de mettre l'officier en rage. Il cria: "Mutinerie! Je vous traduirai devant le conseil de guerre!" À cet instant, on entendit le bruit d'une voiture. Dedans était assis le général qui m'avait remis de sa propre main la croix de fer quand j'avais sauvé des blessés sous le feu.
"Holà, mais que faites-vous la haut?"
"Patrouille pour le paradis, je monte le premier au ciel!" lui criai-je.
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Un autre [officier SS] demanda si j'étais «noir» ou bien «brun». Chacun savait que le noir est la couleur des prêtres, et le brun celles des nazis. Sans sourciller, je réponds fermement : « Je suis un brun.» Surprise. « Quand êtes-vous devenu membre ? » demandèrent-ils. Ils voulaient dire « membre du parti ». Je répondis que j'avais rejoint les bruns en 1936.
« Où donc ?
- Au monastère des franciscains à Fruda. Ils portent l'habit brun depuis six cents ans, depuis beaucoup plus longtemps, vous le reconnaîtrez, que les bruns d'aujourd'hui.»
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