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Hélène Châtelain (Traducteur)Denis Dabbadie (Traducteur)Caroline Bérenger (Traducteur)
EAN : 9782864324430
505 pages
Verdier (10/01/2008)
4.24/5   68 notes
Résumé :
L'île polaire de Kolgouev est le cœur du récit. C'est en lui donnant une dimension imaginaire que Golovanov parvient à décrire avec le plus de fidélité cet espace géographique et mental. Il raconte ses expéditions en mêlant à ses impressions, ses propres sensations, des légendes, des contes, des dialogues, composant ainsi une étrange et puissante partition symphonique qui fait de son livre une sorte d'épopée contemporaine sur les cendres des temps mythiques. Golovan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Eloge des voyages insensés est un récit qui nous amène aux contrées les plus extrêmes, que ce soit au sens propre ou au sens figuré. Vassili Golovanov nous amène à ce qu'on appelle le bout du bout du monde. Il est vrai que l'île polaire de Kolgouev paraît bien loin, aux antipodes à tous points de vue. Cette terre paraît belle vue de loin et abimée plus on s'en rapproche. Abimée par les hommes, le progrès, l'alcool, le communisme qui y est passé par là durant de nombreuses années.
C'est un livre rare, pas forcément facile d'accès tout comme cette terre des rêves, de l'oubli et de la fuite, dont il est question ici.
C'est un livre au confins de tout, un peu comme l'île qui est au coeur de ce récit.
C'est une île isolée. Elle couvre 5 000 km2 dans la mer de Barents, côté russe, elle est éloignée de tout et on s'en rend vite compte lorsqu'on tente de la chercher sur une carte. Voilà pour le décor.
C'est un récit de voyage, puissant, envoûtant, vertigineux, sombre et lumineux en même temps.
La prose est belle, lyrique et baroque. Au début, on ne sait pas trop où on va sur cette île mystérieuse, on avance avec la narrateur qui est perdu un peu comme nous.
C'est un morceau de terre à la dérive, où vivent et peut-être survivent quelques centaines d'habitants, descendants de chasseurs de rennes.
L'idée d'une île est merveilleuse, romanesque, elle crée l'enchantement, le rêve de partir ailleurs. Les îles sont des rêves en partance, des morceaux de terre qui se détachent de nous-mêmes, pour partir à la dérive. Nous tendons les mains comme pour comme retenir cette île qui est une barque qui file, tenter de l'arrimer et puis s'y jeter au dernier moment, vers ce voyage improbable...
Vassili Golovanov est un journaliste et l'île de Kolgouev devient peu à peu un territoire d'investigation. Pourquoi ? Sans doute parce qu'un rêve d'enfant sommeille encore dans le coeur de cet homme. Nous sommes au début des années 90, autant dire que nous sommes dans le début de l'effondrement du régime soviétique.
Les paysages semblent immenses sur ce petit territoire, donnent parfois l'impression que le narrateur est happé par cette immensité.
C'est une île désolée.
Le récit est sans doute décousu, nous ne savons où nous cheminons, quel est le fil qui nous mène et d'ailleurs où nous mène-t-il vraiment ? Le narrateur tâtonne sur cette île, il s'y reprend à plusieurs fois. Parfois j'ai eu l'impression de marcher dans une nuit immense, septentrionale, sans fin.
C'est une île désirée.
Au fur et à mesure que le narrateur découvre l'île, s'engage en elle, un contraste étonnant nous saisit entre les couleurs merveilleuses qui enrobent les paysages et les déchirements d'une population en lambeaux. Il y a des personnages attachants, violents, désoeuvrés.
C'est une île insensée.
Ou bien c'est le voyage qui lui donne cet aspect. Il y a plusieurs voyages. Il faut plusieurs voyages pour visiter cette île hostile, faite de terre, de toundra et de sable.
Il y a une humanité qui se dégage dans ce voyages entre les rires et les fables des insulaires et c'est beau.
C'est une lumière, la seule lumière qui permet de pousser la barque vers l'autre rivage...
J'ai beaucoup aimé ce récit de voyage. Il m'a emporté dans une île dont la géographie s'est peut-être mélangée durant quelques pages à l'imaginaire d'un journaliste poète. N'est-ce pas le propre d'un étonnant voyageur ?
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Un petit dessin d'un troupeau de rennes, dans sa primalité animale, clôt ce livre extraordinaire.

Les critiques de Berni, Nina et les autres en ont déjà dit l'essentiel. Même le résumé de 4ème de couverture est à la hauteur. Je n'ai par contre rencontré aucune difficulté à suivre Vassili dans sa quête. La structure éclatée du récit, variant les points de vue, y compris de la part du narrateur lui-même, prenant parfois le partie de la désincarnation, par là faisant apparaitre la part formée dans l'inconscient; puis retournant au réel du récit via une forme épistolaire, tantôt naturaliste, se résolvant à la fin à regarder en face ce que cette société humaine est devenue, le plongeant dans l'effroi et la volonté de retour au rêve.
Quand la Forme épouse la nécessité du Fond.
Cette oeuvre existe car l'auteur nous convie à assister à toutes les étapes de sa création, une véritable épopée de "développement personnel", catégorie littéraire badgée sur Babelio, me donnant habituellement des frissons d'inconfort.
Une carte de l'île au début de l'ouvrage facilite le suivi. J'ai pensé au livre de @Jean-Paul Kauffmann sur Kerguelen: de nombreuses passerelles d'établissent tout au long du récit: Trevor-Battye faisant écho à Rallier du Baty, aux confins de la civilisation. Un autre grand voyage, vers ces terres dont personne, ou si peu, n'y dédient une pensée;
ces ailleurs géographiques dont seul le temps de la littérature est capable d'en animer l'essence.
Essentiel, donc.
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Choc…J'ai rarement lu de livre aussi dense… et avec une telle fébrilité !
Vassili Golovanov nous amène au bout du monde, dans le grand nord, il nous fait pénétrer dans le paysage avec une force inouïe, il nous impulse son amour de l'île… Il nous tire par la force des mots et la poésie de son écriture, vers un univers à la beauté vierge, sauvage et glaciale où, terres, eaux et ciel se confondent et se mêlent.
Ce n'est pas un voyage facile, on n'emprunte pas de voies classiques. On voyage dans la brume et le brouillard au sens propre et figuré, on cherche, on se cherche dans une atmosphère étrange entre contes, mythes et réalité. On réfléchit sur soi et le sens de la vie.
Sur les traces d'autres explorateurs entre rêves et réalité, on erre, on fuit, à ses côtés, dans cet espace infini de liberté, dans cette belle Île rêvée et convoitée, mais, aussi, délabrée, encombrée et dévastée par les détritus et restes de la civilisation industrielle dont les Nénets sont les victimes.
Quel est donc cet endroit que Vassili Golovanov « a dans les tripes ? » Avec quelle force il nous aimante vers cet itinéraire fou, lumineux et fascinant. Pas une minute je ne l'ai lâché dans son voyage.
Je rentre d'un périple en Russie et il a déjà impulsé en moi une nouvelle destination russe ! Non, non… je n'irai pas à Kolgouev ! Mais la toundra m'attire !
Je dois aussi avouer que lire ce livre n'est pas de tout repos il vous « réveille les méninges » et tant mieux.
De grands moments, un livre qui charme, une révélation ! A lire, relire et même siroter…
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« Ma méthode pour écrire c'est de tout essayer sur ma propre peau » (Vassili Golovanov)

Encore un auteur victime du syndrome du doigt, du doigt qui montre ou pas…. ou pas correctement.
En France il est présenté comme le « Nicolas Bouvier russe »Mais en Russie, Il était plus connu comme historien de l'anarchisme qu'il considère comme l'un des aspects éternels de l'existence humaine et de la résistance à la violence d'État.
En 2010, il publie un recueil d'essais intitulé « La résistance n'est pas inutile » consacré aux problèmes environnementaux, au réchauffement climatique, l'augmentation de l'agressivité, et d'une façon générale aux manières de penser et donc d'exister .Très loin de la façon de penser d'un russe ‘moyen'.
Et le livre ? Attention, chef d'oeuvre !
Tout commence par un rêve d'ile. Ce sera l'ile de Kolgouev dans la mer de Barents.
Pour fuir « Dors ou fais semblant de dormir…..on fuit toujours les mêmes choses : les espoirs non réalisés, le quotidien que tu as mis toi-même en place »et « J'ai définitivement compris que l'horreur vécue du communisme que nous avons revendiqué avec fierté à la face du monde, est horrible comme sont horribles les moeurs des prisons et des camps »
Sa première rencontre, un désastre : deux baraques, un chien qui aboie, des ivrognes qui titubent. Mais il reviendra car la vraie île est ailleurs.
Et ce sera l'ile des vents sauvages et glacés, des marécages, de la toundra, des fleuves incertains, des rennes : « le renne ne supporte pas l'homme et le craint : sans doute perçoit-il que l'homme n'est ni un animal, ni un oiseau, mais un Être ». Une nuit de marche dans la toundra du lever au coucher du soleil et les marches au bout d'une fatigue dépassant les bornes du « j'en peux plus ». « la culture d'aujourd'hui est faite de stimulants et d'anti dépresseurs, il lui manque la force.la force ne peut pas s'emprunter. Marcher à travers le libre espace effraie ».
L'ile d'un peuple aussi: les Nenets, un peuple recouvert des décombres de temps mythique.
Un jour : « du bateau, on leur cria :'' chez vous, c'est quoi, des blancs ou des rouges ? Il ne comprit pas, répondit : chez nous, on n'a pas ça—et vous qui êtes-vous ?qu'on lui cria encore. Il ne savait rien. »Nous, répondit-il, on vit ici avec les rennes »
Puis les désastres infligés par la civilisation industrielle et le communisme à cette terre et à ses hommes, dorénavant délaissées, déconsidérées ou tout s'échange contre une bouteille de vodka.
Pour dire une ile qui dérive, l'écriture vagabonde. Elle entremêle les voyages, géographiques ou voyages intérieurs.
On rencontre ; Les « raskolniki » les vieux croyants. le philosophe français René Guénon et son réquisitoire contre le monde moderne.
Blaise Pascal. Paris « ville repue, obtuse, insensible ». « Non j'ai l'impression que quelque chose se passe, qu'ils se foutent de tout »
La difficulté d'écrire : « je comprenais qu'une langue où ont été mises sur orbite des mots tel que 'conversion' ou 'convergence' ne me serait d'aucune utilité pour décrire la berge aux petites fleurs bleus, »
Plus qu'un récit, un poème et une célébration du vivant, à lire avec lenteur
……
"Je voudrais devenir autre chose
Qu'une tourbe au fond de ces marais.
Ne fut-ce qu'un bref souvenir
Ne fut-ce qu'un gribouillage au coin d'une facture..."


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Comment faire l'éloge des voyages insensés ? Combien de lecteurs franchiront la barrière des 100 premières pages pour accompagner l'auteur, "le Fugitif", vers l'Ile des ses rêves et des ses obsessions, en quête de sens et de liberté, pour parcourir avec lui les dernières étendues sauvages du Grand Nord ? Comment dire la beauté de la toundra au printemps quand se reflète dans ses eaux multiples le bleu transparent du ciel et que surgissent les brouillards opaques et glacials ? Comment parler des Nénets, derniers survivants des tribus nomades dont l'existence s'articulait autour des troupeaux de rennes, en proie à la précarité et à l'alcoolisme depuis la chute du communisme. Faites confiance à Golovanov, il vous emmènera au bout du monde, sur l'île polaire de Kolgouev, là où le mythe côtoie la triste réalité des ravages de la civilisation industrielle.
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
La nuit, je vois un spectacle stupéfiant: après minuit, sur le lac, le brouillard masque totalement le soleil, et la rive opposée s’assombrit au point que Je ne distingue plus que celle sur laquelle nous nous tenons, et la surface lisse de l'eau se fondant lentement dans la brume avant d'y disparaître. Mais au-dessus du brouillard, le ciel est parfaitement bleu et sa clarté froide se reflète dans l'eau. Ainsi la masse diffuse du brouillard occupe le milieu du tableau, l'eau se fond dans le ciel, et le ciel dans !’eau, sans ligne de partage, sans frontière, sans ligne d'horizon.
À travers ce vide du brouillard, il me semble que le ciel est sur le point de basculer sur moi. Une oie passe et son reflet pâlit dans le miroir embué du lac. Dans ce monde d'eau et de ciel confondus,
il n'y a rien, rien que les voix des oiseaux de nuit. L:eau, le vide, le reflet de deux nuages jaunâtres dans le bleu du lac. Personne à des kilomètres à la ronde. Une paix hallucinante. Je me dis que Ie temps de la clochette est peut-être venu, puis je décide qu'il est trop tôt: je n'ai pas encore épuisé ce qui m'encombrait, je n'ai pas hissé l’espace purificateur, sa magie, m'emplir et me traverser.
Chaque jour, plus je m'éloigne, et plus je me rapproche de toI, mon amour ... Il m'était déjà arrivé de croire que jamais je n’arriverais au bout de cette marche. Car plus je marchais, plus le chemin à parcourir s'allongeait; et plus l'engagement secret que nul ne connaissait, dont nul ne se souciait, devenait impératif et me forçait à aller toujours plus loin, et plus l'espace qui nous entourait devenait démesuré. Tu sais, j'ai malgré tout atteint les Montagnes Bleues de Kolgouev, j'ai vu mon île d'en
haut, comme un oiseau planant ... Si je devais encore revenir à Bougrino et voir au loin, s'élevant au-dessus de la toundra, les monts me faire signe, j'aurais alors tous les droits de dire: « Je suis allé .là-bas. » Parce qu'en vérité, j'y suis allé
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Il y a une généalogie poétique des îles, tout comme il y en a une des montagnes, des rivières, des cavernes, des grottes et des champs, de tous les lieux qui ont le pouvoir d'exercer sur l'homme une attraction particulière. Éloignement, isolement, mystère, voilà ce qui vient d'abord à l'esprit lorsqu'on se prend à évoquer une île. Les sentiments qu'elle suscite ne peuvent rivaliser avec ceux qui naissent dans la solitude des sommes, mais cela ne lui enlève rien de sa magie. Les enfants et les écrivains le savent très bien et, en cela, toi et moi sommes semblables et aux uns et aux autres. Avant tout, il nous faut saluer avec respect R.L Stevenson qui, dans son île au trésor, a si puissamment exprimé le romantisme profond de l'île. Après Defoe et Stevenson, Jules Verne a dû, pour renforcer le "mystère" de l'île, introduire dans le récit des détails fantasmés qui ont séduit et détourné tout un courant littéraire, faisant de ses disciples d'incorrigibles spécialistes du fantastiques. Mais l'île, quelle fantastique tentation !
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L'île ne peut simplement alimenter la satire, même si c'est un maître comme Anatole France qui s'y exerce. L'île fascine les peintres et les poètes ; telle une femme, elle se dissimule et, telle une femme, rêve d'être découverte et chantée. En 1842, à bord d'une baleinière américaine, Herman Melville, l'auteur encore inconnu du livre non encore écrit Moby Dick, fuit sur une des îles Marquises. Moby Dick, le récit qui ouvre dans le Grand Livre des Iles le thème, pour nous essentiel, de la fuite. Fuir les conditions impitoyables du travail à bord, fuir le monde, fuir la vulgarité des relations humaines, l'acceptation imposée des lois et des habitudes bourgeoises, fuir tout. L'île concentrée de tous les dangers, se transforme en terre de salut. Elle devient l'ultime possibilité de trouver une issue, de chercher des rapports vrais entre les hommes, de frôler la grandeur de la nature.
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"L'humanité civilisée" a depuis longtemps oublié la faim.
Elle est rassasiée.
Mieux, elle se goinfre. Elle farcit d'épices et d'olives la viande des porcs danois, lui ajoute de la gelée et propose aujourd'hui cent cinquante sortes d’accommodements et autant de sortes de bières, pour enfourner un morceau de cette viande dans la gorge d'un individu. Alors, repue, elle se prescrit des pilules pour maigrir.
En même temps, toutes ces saucisses, ces jambons, filets de poulet et de dinde ne sont que carton bouilli, polluant l'estomac, si on les compare à un morceau de viande de rennes fraîche, crue de préférence. J'ai compris ce qu'étais la viande crue après l'avoir goûtée : c'est un morceau d'énergie qui explose comme un soleil dans le ventre, dont la vivifiante chaleur rayonne et parcourt ton corps tout entier, progresse jusqu'à l'extrémité de tes orteils et de tes doigts. Le sang de renne enivre comme du vin et emplit l'homme d'une force bouillonnante.
Mais les hommes n'ont pas besoin de cette force. Qu'en feraient-ils ? Leur faim n'est plus qu'émotion, faiblesse, soif de sensations fortes, apathie et spleen. Ils paient donc grassement celui qui sait exciter leurs nerfs malades et dissiper leur ennui. Car l'ennui est le fondement de la culture d'aujourd'hui : il est aussi universel et complexe que peut l'être le mécanisme du mouvement au sein duquel l'ennui n'existe pas et ne saurait exister.
La culture d'aujourd'hui est faite de stimulants et d'anti-dépresseurs, il lui manque la force. Marcher à travers le libre espace effraie. Le pire est que la nécessité même de cette force-là devient incompréhensible, aussi incompréhensible que de boire un verre de sang au lieu d'un verre de bière.
Là où les Nenets ne vivent plus en nomades et se sédentarisent, surgissent d'horribles bourgades qui ressemblent toutes à Bougrino. Les qualités acquises par l'homme au contact de la nature se transforment en piège : mobilité et résistance deviennent un obstacle à l'accomplissement du travail monotone du fonctionnaire ou de l'ouvrier des temps nouveaux, et les ferments des protéines sont impuissants face à l'alcool.
Les Nenets ont oublié le langage de la force et de l'espace. Un mot étranger a fait son apparition : "extinction". Et l'espace pour eux, s'est refermé."
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L'éternité souffle des rivages déserts où, sous les couches violettes de la tourbe, se devine celle, comprimée pendant des siècles, des coquillages et des pierres...
Glace fossile...
Gel éternel...
Eternité...
L'éternité vit dans les kakours. Les habitants de l'île ont oublié qui a ainsi rangé ces signaux de pierre, couronnés d'une pierre plate rapelant un profil humain, toujours tournés vers la mer, tels des phares perdus dans la toundra.
Eternité, paradis.
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