AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 42 notes
5
8 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Boris Golzio et Francine se sont rencontrés un peu par hasard: Francine cherchait des amis d'enfance, elle est tombée sur leur petit-fils. Il a écouté son histoire, puis il a décidé de l'enregistrer, et à sa mort, il a décidé de transmettre ce témoignage en l'illustrant.
Francine, tout comme son frère et sa soeur, a fait partie de la résistance, et avec sa soeur toujours, elle a été dénoncée, puis arrêtée par la Gestapo un jour d'avril 1944; direction Ravensbrück, dans les camps de la mort, où elle rencontrera d'autres femmes comme elles, déportées pour les mêmes ou d'autres raisons.
Ce qu'elle décrit de ces camps est, on s'en doute, on le sait aujourd'hui, insoutenable: la faim, les privations, les humiliations, la violence, les heures passées debout sous la pluie ou la neige, la menace perpétuelle de la mort...
l'auteur retranscrit fidèlement les propres paroles de Francine, intervient parfois pour apporter des précisions ou quelques rectifications mais la voix est là, incrédule malgré les années passées, et les mots ne sont tout simplement pas assez forts pour évoquer l'horreur de ce qui s'y est passé...
Un témoignages de plus, mais absolument nécessaire.
Commenter  J’apprécie          190
Un très beau témoignage que l'auteur à rendu à une cousine éloigné résistante arreté et déporté à Ravensbruck pendant la seconde guerre mondiale. Une excellente bande dessiné qui nous montre le combat pour survivre dans cette enfer et le courage de Francine R qui y a heureusement survécu et a eu le temps de nous laisser son histoire.
Commenter  J’apprécie          140
C'est une oeuvre que je ne lierais pas une deuxième fois tant le sujet traité est difficile émotionnellement. La vie des résistantes françaises qui ont été déportés dans les camps de concentration en Allemagne est en effet assez éprouvante. On va s'intéresser à Francine et sa soeur qui ont été arrêté par la Gestapo avant d'être envoyé à Ravensbrück.

L'auteur Boris Golzio avait tout d'abord recueilli son témoignage oral à la fin du XXème siècle avant de laisser passer beaucoup de temps pour mûrir son projet. Il a reproduit en voix off celle de Francine qui s'exprimait avec ses mots ce qui rend ce témoignage encore plus authentique. Dommage d'avoir garder cela aussi longtemps dans les tiroirs.

Il est vrai qu'il y en a qui disent qu'elle a exagéré son propos mais l'auteur nous prouvera que c'est totalement faux. C'est malheureusement la triste vérité qu'il tient à partager avec les générations futures.

Je sais que les nazis n'ont pas fait dans la dentelle. J'ai été baigné par le film de Steven Spielberg (La liste de Schindler) ainsi que celui de Roman Polanski (Le pianiste) sur le sujet de la déportation. J'ai déjà lu « Maus » et bien d'autres oeuvres. Cela me fait toujours un pincement au coeur devant autant de barbarie inhumaine.

Les derniers témoins direct de cette sombre période sont entrain de disparaître petit à petit. C'est certes un témoignage de plus, mais qu'il ne faut pas oublier car c'est tout aussi poignant.
Commenter  J’apprécie          90
Boris Golzio nous livre le témoignage de Francine, résistante pendant la Seconde Guerre Mondiale. le texte est présenté comme nous l'aurait elle-même conté Francine, pour rester fidèle à ses propos et ses souvenirs. J'ai également apprécié les notes de l'auteur quand la mémoire de cette dame s'est faite plus confuse. On sent le travail d'application et de recherche fait par Boris Golzio.
Les illustrations, nappées de teintes sépias, offrent une touche ancienne à cette rétrospective, comme un journal intime qui aurait survécu aux affres des années. Un procédé qui me rappelle, non sans émotions, le superbe et émouvant film en noir et blanc "La liste de Schindler" sorti en 1993.
J'ai aimé la forme de cette bande dessinée mais le fond est tout aussi touchant. Dans ses paroles, Francine nous dévoile les atrocités de la guerre, la douleur, la peur, le mal. Et il est toujours important d'en parler, de transmettre, pour ne pas oublier.
Pour ne pas reproduire les erreurs du passé.
Passionnés d'Histoire ou non, cette BD est à découvrir sans hésiter.
Lien : https://vingtetunepages.com/..
Commenter  J’apprécie          70
Un témoignage sur la Résistance et la déportation, abordé d'une manière particulière puisque Boris Golzio a mis en images le témoignage qu'il avait recueilli 14 ans auparavant auprès d'une cousine de sa grand-mère. Il a gardé le style 'oral" de ces entretiens, ce qui pourrait parfois gêner la compréhension, mais nous rend Francine plus proche. Quand des explications ou des mises en contexte sont nécessaires, le texte est écrit en blanc sur fond noir.
Nous suivons Francine dans ses premiers faits de Résistance, puis son arrestation, sa déportation à Ravensbrück où elle côtoie Geneviève de Gaulle et Germaine Tillion. Elle travaille ensuite dans une usine d'armement où elle s'ingénie à saboter des pièces avant d'être libérée dans un convoi de la Croix-Rouge suédoise, puis de revenir en France.
Tous les dessins sont en noir, blanc et grisé. La seule touche de couleur qui apparaît vers la fin, c'est la robe bleue que Francine reçoit en Suède après sa libération du camp de Ravensbrück, puis quelques drapeaux français.
Un beau travail de mémoire !
Commenter  J’apprécie          40
Nous avons ici les chroniques et le parcours d' une résistante arrêtée par la gestapo et envoyée en camps de concentration à Ravensbruck. Ce camps était destiné aux femmes et la misère, l'horreur , l'inhumanité est partout.
Graphiquement c'est un roman en noir et blanc avec les dessins des personnages très stylisé pour les visages. Après c'est une bd instructive et participant au devoir de mémoire.
Commenter  J’apprécie          30
Une belle Bd sur ce thème si souvent évoqué, mais si essentiel à évoquer.
Les dessins sont corrects. Par contre les textes sont assez surprenant. On y retrouve la voix même de Francine R, avec de nombreux "hein !" qui émaillent le récit. Également de nombreuses répétitions. C'est donc fidèle au récit originel et cela conserve, de façon surprenante concernant le sujet, une certaine naïveté. Il reste l'histoire incroyable. A lire, pour se souvenir encore.
Commenter  J’apprécie          20
- Une histoire intéressante
- Un aspect doux et pudique qui contraste avec le thème
- Des dessins poignants
- Une évolution des couleurs très bien pensée
- Une belle lecture à tenter
Commenter  J’apprécie          20
Boris Golzio a recueilli, il y a de cela quelques années, le récit de Francine R. cousine de la grand-mère paternelle de Boris. le récit de Francine est celui d'une résistante et d'une déportée, arrêtée avec sa soeur, Lucienne, par la gestapo le 6 avril 1944. Ce roman graphique nous conte cette histoire, récit d'une mémoire parmi des milliers de cette grande guerre.

Mon avis

Je n'imagine pas combien il fut difficile pour Boris Golzio de mettre des images sur ce qui avait été dit, relaté, peut-être avec une émotion palpable, peut-être avec le vide caractéristique des personnes qui ont décidé d'occulter leur douleur ou de l'accepter. Peut-être avec l'intimité que procure le sentiment d'avoir retrouvé sa famille. Mais ce qu'il y a de plus remarquable, c'est qu'il ait pu nous / me la faire ressentir.

Je reviendrai un peu plus tard sur son dessin pour m'attacher d'abord au scénario et à l'écrit. le petit désagrément de chroniquer ce genre d'ouvrage c'est aussi de se faire à l'idée que des phrases comme « ce scénario n'est pas original » ne passeront pas. Parce que oui, sachons le, les récits sur la seconde guerre mondiale on en voit beaucoup. Et pour autant, dire que celui-ci n'est pas original ne serait pas vrai. Vous lirez des choses que vous avez déjà lues. Vous imaginerez des horreurs que vous avez déjà imaginées. Mais c'est une mémoire que vous ne connaissez pas encore. Des propos dont vous ne vous êtes pas encore imprégnés. Et moi, c'est ainsi que je prends les récits de cette grande guerre. Des témoignages uniques, individuels, personnels. Et à ce titre, cette plongée dans la mémoire de Francine est remarquable d'intimité et de vraisemblance.

En faisant le choix de garder les dissonances de son discours, Boris Golzio nous la rend authentique et vivante. Certaines oralités restent là. L'aspect un peu décousu aussi. Il y a une chronologie mais de nombreuses ellipses ponctuent le récit. Elaboration scénaristique ? Absence mémorielle ? On ne sait plus où commence le travail de Boris et où s'arrête le témoignage de Francine.

Ce travail de mémoire s'accompagne également de « notes » qui ne sont pas là pour corriger les propos de la résistante mais pour y apporter des nuances et de l'objectivité. Un bon moyen de nous rappeler que les discours sont tous subjectifs et individuels et qu'ils ne racontent qu'une partie de la vérité. Ces notes sont également un bon moyen pour nous de comprendre un peu plus le personnage de Francine et on comprend assez vite que Boris Golzio a non seulement travaillé à partir de son récit oral mais aussi grâce à des recherches précises et des documents (procès verbaux, biographie, étude de la géographie des chemins de fer, etc.) Finalement cette double narration : mémorielle et documentée, nous offre un récit extraordinairement riche, tendre et intime.

J'aime aussi assez l'idée qu'il ne présente pas cette femme extraordinaire comme une victime de la grande guerre (même si s'en est une) mais comme une survivante. Une femme forte, volontaire et tenace. Son récit nous annonce clairement qu'elle n'échappe pas aux coups : « le 16 septembre 1945, Francine R. faisait une déposition sur procès-verbal, où elle déclarait avoir été harcelée de questions pendant 4 heures, recevant coups de poings et de canne pointue, injures et menaces ». Et pourtant jamais on ne verra le corps ou le visage de cette femme anéantis.

Une excellente transition pour vous parler du dessin ! le dessin de Boris Golzio dans cette bande dessinée est très rond avec des personnages esquissés de quelques traits. Beaucoup n'ont pas de bouches voire pas de visages. Il y a donc énormément de choses qui passent par de petits traits, des gribouillis ou des « flash » afin d'exprimer les émotions ce qui rend, pour le meilleur ou pour le pire, son dessin assez lisse. Pour autant, de nombreuses choses passent par les mouvements, la matraque levée, la posture des soldats, le corps tordu ou amaigri des femmes (puisque Francine était dans une prison pour femmes).

Le noir et blanc est un choix qui corrobore aussi l'époque que Boris Golzio et Francine dépeignent. Un monde de boue, de gris, de fumée et d'armes, un monde triste et maussade, dérangés par les coups qui pleuvent, les tac tac tac des mitraillettes et les hurlements allemands. Un monde où la télévision était aussi, encore, en noir et blanc. L'absence de couleur semble également atténuer l'horreur, en tout cas pour ma part. Les choses se confondent d'autant plus. La couleur ne fera son apparition que pour nous monter les différents triangles identifiant les prisonnières, et à la fin, lors de la libération, par petites touches. Les touches les plus importantes peut-être.

En résumé

Chroniques de Francine R. résistante et déportée de Boris Golzio est un roman graphique remarquable d'intimité, de tendresse et de vraisemblance. Entre mémoire et notes historiques nous revivons de façon très sobre cette grande guerre. La quasi absence de sang ou de marqueurs physiques importants nous enjoint à voir ces déporté.e.s non plus seulement comme des victimes mais aussi comme des survivant.e.s. A travers un dessin en noir et blanc oscillant entre simplicité et détail, Boris Golzio livre là un récit unique, empli d'un respect palpable dont j'ai apprécié chaque planche. A mettre entre toutes les mains, dès l'adolescence, pour que cette mémoire là ne s'éteigne jamais.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
Commenter  J’apprécie          10

Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5220 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}