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Critique de Axelinou


Un livre édité par une maison d'édition résolument féministe, commenté par un homme cis blanc hétéro.

Voici un roman qui applique la règle dite de proximité, de voisinage ou de contiguïté, qui accorde en genre, et en nombre, l'adjectif, le participe passé et le verbe avec le nom qui les précède ou les suit immédiatement – « Les hommes et les femmes sont belles ». Exit, donc, la supériorité du genre masculin. le pronom personnel ‘il' perd toute valeur neutre – pas de ‘li pleut' – et au pluriel le pronom féminin ‘elles' devient générique. Des féminins anciens ont même été réhabilités, comme le terme ‘médicienne', attesté au Moyen-Âge.

Un livre où l'auteur nous présente presque tout simplement un monde inversé, où la femme est l'être dominant, et l'homme le dominé. En tant qu'homme cis blanc hétéro, j'aurais pu ou dû être choqué par cette inversion où les femmes occupent les postes à responsabilités et les hommes interchangeables, occupés aux tâches domestiques et caché sous un cache-tout quand ils sortent (une sorte de burka).

En y réfléchissant seulement 2 secondes, la plupart des situations exposées existent réellement dans notre monde dominé par l'homme au détriment de la femme. Ce n'est donc pas un roman de science-fiction, juste une utopie (pas du tout une dystopie). Il donne également à réfléchir !

Le tournant est le Grand Fléau et l'avènement de la Nouvelle République – les pères avaient invariablement donné des preuves de leur influence pernicieuse sur la personnalité de leurs rejetons. L'article 5 du Code de la procréation impose de recourir, dans la fécondation des ovules, à du matériel masculine anonyme issu de l'un des silos.

La science avait libéré les femmes de l'esclavage de l'enfantement et, dès lors, renversé leur subordination sociale, tandis que les mâles dépourvus de capacités reproductives étaient renvoyés à l'Institut des maris et remplacés.

« La potentialisation du gène de la peur vient faciliter la domestication du mâle, en l'affaiblissant et ne le soumettant durablement à la domination des femmes. Comprendre cette réalité permet de mieux saisir le monde dans lequel nous vivons. » - Extrait du Journal d'une fonctionnaire.

Un livre inclassable à découvrir !
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