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4,21

sur 41 notes
Ebook reçu en partenariat @betapublisher mais pour vous dire à quel point j'ai aimé, j'ai décidé d'acheter le livre en papier 🤣. Pourtant j'avais peur au début de pas aimer avec la politique.

Passé les premiers chapitres qui sont les plus complexes à cause de tous les noms de familles, les clans, les territoires,... j'ai été concquise ! D'ailleurs je n'ai pas su lâcher le livre de la journée et l'ai fini en 9-10h (oui j'ai flâner et papoter parfois).

L'univers fait très fort pensé à celui de GoT en même temps c'est devenu une référence dès que ça parle politique, guerre et pas dans du contemporain donc clairement on fait la comparaison. Je peux vous dire qu'il en est au même niveau sauf que j'ai pas réussi à lire les GoT et ici ça se lit tout seul.

Impossible de ne pas s'attacher aux Carmidor, dès le premier chapitre qui parlent d'eux, notre coeur bat à l'unisson avec le leur. C'est une très mauvaise idée d'ailleurs parce qu'il va souffrir ! Ce roman n'est pas un long fleuve tranquille, il sera clairement rempli de sang et de terreur. On ne s'ennuie pas un instant !

Les personnages sont tous très travaillés, la psychologie qu'il y a derrière a été réfléchie et bien construite. Certains personnages évoluent et de façon très cohérente avec les événements qui se passent. J'adore le personnage de Giorda ❤️. D'ailleurs on aimerait que parfois ils gardent leur insouciant et que la vie leur fasse des cadeaux mais on sait que ce ne sera jamais le cas. Par contre, il y a des personnages qui m'ont fait bouillir ! Je ne suis pas quelqu'un de violent mais il y en a un particulièrement à qui je ferais subir toutes les tortures possibles !

De nombreuses thématiques sont abordés parfois directement et parfois de manière très subtiles. C'est une des beautés du roman, parler de choses importantes sans en avoir l'air et réussir à ce que les lecteurs s'offusquent et vivent le roman.

En plus, @oliviagometz m'a accompagné tout au long de la journée par message, c'était génial. Merci à toi 🥰.

Un chouette coup de ❤️ inattendu !
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J'ai découvert Olivia Gometz non pas sur Wattpad comme les vrais, mais sur Instagram lors de mes pérégrinations confinementesques. Il était une fois une maison d'édition qui organise des lives pour parler des genres de la littérature. Assidue en tant que stalkeuse professionnelle de Beta Publisher, j'assiste donc à une séance très intéressante (de ce que j'ai entendu, j'épluchais en même temps des carottes) qui nous raconte un peu l'histoire de la fantasy. Nos interlocuteurs, Damien Mauger (auteur des Trois Gardes), Camille de Decker (aka le couteau suisse, graphiste-autrice-éditrice et encore plein d'autres qualificatifs) ainsi qu'Olivia Gometz m'en mettent plein la vue et je découvre cette femme très drôle et très cultivée qui a écrit une saga fantasy (en plus, genre du talent à revendre kwa). J'ai donc suivi de loin son aventure (et surtout les séances de correction via les stories, toute une histoire, c'était très drôle), et puis j'ai acheté le bouquin. J'ai bien fait.
Lectrices, lecteurs, on n'est pas dans de la fantasy dentelle. Si vous êtes la pour du fairy fiacos (ou fairy porn, fiacos pour fiac) et des arcs-en-ciel pailletés, passez votre chemin. On traite ici de fantasy de moeurs (comme déjà dit plus haut mais radoter c'est ma passion), avec meurtres, complots, amputations, viols et autres joyeusetés. le résumé pose l'ambiance de manière univoque et sans langue de bois : une dynastie s'effondre, remplacée par une autre, mais la descendance s'échappe et compte bien venger le régicide. Profitant du conflit politique, deux religions s'affrontent : les anciens Dieux contre Nepéïdon (le dieu de l'Océan, le cousin de Poséïdon dans un monde parallèle si on me demande mon avis). Chacun veut donc assoir sa dominance, et les stratagèmes utilisés sont peu ragoutants.
C'est dans ce système très patriarcal (et même le patriarcat trouve qu'ils abusent) qu'évoluent nos héros et héroïnes, enfin si on peut les qualifier comme tels. Car ce qui fait le grand intérêt de ce livre, c'est qu'on ne peut pas choisir de camp. Olivia Gometz m'a dit lors de sa séance de dédicace qu'elle aimait les personnages gris, et elle l'a très bien retranscrit dans Les Carmidor ! Personne n'est le gentil puritain qui sauve tous ses concitoyens avec des paillettes et un peu de conviction (surtout beaucoup de paillettes). Patricide, régicide (grave redondante again), tout est bon pour sauver l'honneur d'un clan ; et les insulaires Carmidor ne sont pas les derniers en besogne (c'est des zouz un peu bronzés avec un cormoran sur l'épaule si vous visualisez mal).
Olivia Gometz maitrise son intrigue du bout de la plume: elle offre à ses personnages une identité propre qui les ancrent dans une atmosphère plutôt historique. Évidemment, les femmes ont une place très importante et sont le moteur de l'histoire (les hommes ne savent que couper des têtes et faire ouin ouin quand ils n'ont pas ce qu'ils veulent) dans ce conflit politique sans précédent. J'ai adoré l'univers que l'autrice a créé, et je le dis à chaque fois, mais ce que j'attends d'une fantasy réussie c'est qu'elle soit une fantasy image : le décor se dessine dans mon cerveau et les scènes prennent vie devant mes yeux tandis que je dévore unes à unes les pages du Carmidorosor. Carton plein pour Olivia !
Le point final de cette chronique voudrait mettre en exergue (on connaît des mots savants par chez nous oui) la jolie écriture de l'autrice qui nous fait voyager au gré de ses envies. L'intrigue est cohérente (n'en déplaise à certains), les détails sur l'univers sont parfaitement dosés pour nous imprégner sans pour autant nous assommer d'informations inutiles, et chaque information donnée a son importance. À dans 2023 pour la suite, et surtout...
À lire ou pas ? Bien sûr ! Melting pot d'horreurs sanguinolentes, de membres arrachés et de bestioles effrayantes, cette fantasy de moeurs saura ravir son public ! Et même si vous n'êtes pas habitués au genre, rassurez-vous, ce n'est pas aussi trash que ça en a l'air. Laissez-vous donc tenter...
Lien : http://thereadingsession.fr/..
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ALERTE COUP DE COeUR !

De la jeune et innovante ME BetaPublisher, ne ratez surtout pas cette fantasy de moeurs pépite que sont les Carmidor. Tout d'abord… Est-ce que vous avez vu cette couverture sublimissime ??? Jusqu'à ma lecture, je n'en avais entendu que du bien et je comprends maintenant pourquoi : je me suis absolument régalée ! Ca faisait longtemps qu'une lecture ne m'avait pas à ce point obnubilée, dès la moindre pause je voulais y revenir, j'en ai même rêvé, enfin bref. Mais de quoi ça parle me direz-vous ?

La famille Carmidor, maitresse de Corance, cité insulaire au large du royaume de Rubisie, se retrouve impliquée dans un conflit politique contre la famille régnante, les Arvagna. En s'alliant avec les Virdemis, a-t-elle fait le bon choix ? Mais en était-ce vraiment un ? Jeux de pouvoir, de séduction, traitrise, revanche et conflits familiaux, tout est réuni pour en faire un cocktail explosif. le tout saupoudré d'un voile de fantasy qui pimente l'ensemble.

Certain.e.s l'ont comparé à du GoT, je dirais que ça va bien au-delà. L'intrigue ne va jamais là où on l'attend, elle surprend toujours, les décisions sont purement humaines, de même que les personnages qui ne tombent jamais dans le manichéisme, tantôt acteurs de leur destin, tantôt ses victimes. L'écriture est superbe, juste, parfaite, c'est une plume vraiment ultra agréable à lire.

En bref, je dirai qu'il s'agit d'un mélange de l'histoire des Borgias, dans un royaume imaginaire aux reflets de monde méditerranéen, dans une période intermédiaire mêlant des éléments de Moyen-Age/Renaissance et d'Antiquité Tardive et ponctuée de tensions politiques et religieuses.

Amateurs/trices de fantasy de moeurs originale et bien ficelée, lisez Les Carmidor !
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Fermez les yeux et imaginez la mer ou l'océan, les vagues qui montent et qui descendent. Pas une mer calme et paisible,non, mais celle dévastatrice. Maintenant imaginez que sur la plage se trouve une brindille, la brindille représente les personnages et vous aussi d'ailleurs... À présent, je ne pense pas avoir besoin de vous guider plus pour la suite des événements...

Ce roman est incroyable ! Je l'appréhendais un peu, il est vrai, mais c'est purement (hum hum) et simplement (hum hum hum) un coup de coeur !

On se retrouve dans un univers complexe et terriblement bien construit, la seule règle c'est celle du pouvoir et tous les coups sont permis entre coup d'état et trahison (tiens c'est le titre du tome) votre esprit ne sera jamais tranquile. Attachez votre ceinture, les premières vagues secouent un peu mais on prend vite connaissance des personnages (comment les oublier) et il y a un joli récapitulatif des familles et une carte au début, pour mon plus grand plaisir !

En parlant des personnages, on y retrouve un doux mélange de fortes personnalités et de co... de rustres. Des rustres qu'on rêve de voir mourir de la plus cruelle des façons (Olivia qu'as-tu fait de moi ? 😂)

Parlons maintenant des émotions qu'on ressent... Une véritable montagne russe ! de la joie, de la tristesse, de la colère du dégoût, de la haine, de la cruauté et j'en passe ! À chaque fois qu'on se remet d'un événement, on se prend une nouvelle vague en pleine face !

Vous laisserez vous vous faire submerger par cette histoire ?
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Aaahh, les Carmidor… J'avais eu la chance il y a deux ans de lire la version Wattpad de ce formidable roman de politico-fantasy. Déjà à l'époque, j'avais énormément aimé ces quelques heures passées en compagnies de personnages tous plus tordus ET attachants les uns que les autres. La seconde lecture ne m'a pas déçue, elle a même été encore meilleure ! Olivia Gometz avait publié un diamant brut, la version polie est un véritable bijou, pour poursuivre dans le thème.

De toute évidence, le roman attire une comparaison évidente, l'incontournable Game of Throne de Georges R.R. Martin. Mais la comparaison est franchement à l'avantage des Carmidor. Là où – mais peut-être la faute de la traduction – GoT m'a semblé long et inutilement compliqué ou trash, les Carmidor sont une vraie révélation pour le genre.
L'intrigue est incroyablement bien menée. Ayant la chance d'avoir déjà lu l'histoire je ne me suis pas du tout perdue entre les différentes familles et j'ai suivi tous les retournements de situation avec grand plaisir. Et des retournements de situation… je peux vous assurer qu'il y en a ! J'en avais oublié certains et je suis certaine que j'ai été aussi surprise que la première fois quand je les ai lus ! Olivia Gometz nous a concocté un formidable panier de crabe politique où ce que vous croyez acquis ne l'est jamais tout à fait et où les plus fidèles alliés peuvent se révéler les pires traîtres. Complots politiques, alliances dans tous les sens, questions matrimoniales, velléités d'indépendance, religion… Il ne manque rien à ce merveilleux cocktail. Si vous êtes fans d'intrigues complexes (mais pas lourdes ou imprécises !), foncez ! Vous allez adorer.

Une autre force immense de ce roman ce sont ses personnages. Ah, Giorda, Aron, Dorio, Dista, Rehard et tous les autres… vous allez adorer les détester, et rarement cette phrase a aussi bien collé à la situation. Ils ont beau appartenir à un autre univers, ils sont tout aussi humains que nous, et sont capables du pire comme du meilleur. Olivia évite avec brio le piège du manichéisme, et je vous assure qu'il n'y en a pas un seul dont on peut dire avec certitude qu'il est un ange ou un démon. Tous ont leur part d'ombre et de lumières, leurs secrets, leurs motivations cachées, des désirs impérieux… Tous sont uniques, mémorables, et j'ai adoré ce voyage de quelques heures en leur compagnie. Là encore, certains peuvent prêter à comparaison avec GoT (le parallèle Daenerys/Dista vient vite à l'esprit), mais franchement n'ayez aucune crainte. Les personnages ont leur vie et leur chemins propres, et puis en vrai, c'est beaucoup mieux que Game of Throne, je vous jure. le livre, du moins. Mais j'attends avec impatience de voir les Carmidor en série.

Enfin, comment clore sans évoquer le style de ce roman ? Olivia emploie un langage soutenu mais qui se fond parfaitement dans l'histoire. Tous les mots sonnent juste, toutes les phrases sont efficaces, et l'on sent un vrai travail stylistique. Ce qui, dans le paysage de la fantasy est fortement appréciable. Parce que de fait, vous lisez un bon livre, et un beau livre. Mention spéciale à la couverture, d'ailleurs, qui me donne très fortement envie d'acheter le roman en papier pour qu'il vienne compléter ma bibliothèque.

En quelques mots pour clore : foncez, vous ne serez pas déçus, et Olivia dépêche-toi de nous pondre la suite s'il te plaît !
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Je ne sais pas ce que vous pensez de cette couverture, mais à mes yeux, elle claque, vraiment !


Le roman aurait pu commence avec l'accroche « il était une fois » et finir par « ils eurent beaucoup d'enfants et ils vécurent heureux ». Mais non ! C'est bien plus compliqué !


Huit familles, un trône. Des alliances, des mésalliances, manipulations, déshonneur, famille, secret, vengeance façonnent le roman. Des intrigues dans les intrigues, des retournements de situations épiques, une menace divine, du sang, beaucoup de sang et une famille en pleine déroute. Les Carmidor règnent depuis toujours sur leur île, plaque tournante du commerce en transit vers le continent. Un duché en plein essor qui ne connaît pas la famine et autres désastres. Une famille puissante et riche où l'honneur est le maître mot. Mais le déclin arriva comme un mauvais et sournois fléau. Un couperet fatal qui décimera lentement les Carmidor.


Une guerre létale, manipulatrice, tuant peu à peu ce qui défini l'homme, sa bonté.


Ce premier tome pose les bases d'un monde édifiant régi par des codes érigés par chaque famille. Les Carmidor sont au coeur de l'intrigue et les maîtres d'oeuvre d'une histoire qui va dépasser l'entendement. En toute bonne fantasy, ce premier tome nous plonge dans un monde empli de mystères et de rebondissements. Olivia Gometz m'a captivée même si elle m'a perdue par les nombreux personnages (mais ça, c'est mon plus gros point faible : ma mémoire de poisson rouge).


Connaissez-vous la fantasy de moeurs ? Et bien moi non. C'est mon baptême (pas de l'air !?) ! Imaginez un réseau complexe où les désirs de chaque famille sont le Graal. Imaginez tous les complots possibles pour atteindre ce but sans état d'âme. Imaginez toute la force de persuasion que vous disposez et de tous vos pions que vous pouvez bouger à votre guise. Imaginez que le monde sous vos pieds est votre échiquier. Imaginez. Et là vous aurez tout compris. Ce roman est constitué de venelles alambiquées qui se rejoignent ou non, se disloquent, se multiplient pour accéder, quoiqu'il en coûte, à leur ultime but.


Cette première expérience inédite a été magnifique malgré le nombre important de personnages. Ce premier tome est immersif et addictif. Un monde unique et impressionnant, des intrigues à la pelle et des personnages charismatiques. Un premier tome qui pose les bases et dévide son fil rouge. J'ai adoré suivre cette famille atypique et détruite dans tout cet imbroglio. Olivia Gometz a de l'imagination à revendre et un talent certain d'oratrice. Je suis impatiente de lire le second tome avec lequel, je l'espère, je serais davantage à l'aise et avide de savoir la suite.


Vous avez adoré Games Of Throne ? Alors vous allez succomber à Olivia Gometz !
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Ce fut une longue lecture et je pense que je vais avoir un peu de mal à digérer tout ce qui s'est passé dans la dernière partie du texte. J'ai pris pas mal de temps sur cette lecture, mais c'est aussi parce que c'est tellement bien écrit qu'on n'a pas vraiment envie d'aller vite. Prendre son temps, c'est bien aussi, d'autant plus que le texte est très complexe et que le résumer sans spoiler l'intrigue est déjà bien complexe.

Nous nous trouvons donc dans de la fantasy dynastique, ou de moeurs comme l'a appelé l'autrice. Derrière ce nom compliqué se cache en vérité un type de fantasy bien connu qui prend pour approche la politique et les jeux de pouvoir bien avant la magie, les créatures, les combats, bref, ce que l'on retrouve de manière traditionnelle dans l'heroic, l'epic ou même la dark fantasy. Typiquement, c'est le cas du Trône de Fer de G.R.R Martin. C'est donc un choix plutôt original qu'on ne retrouve pas très souvent à cause des réticences des lecteurs vis à vis de lire de la fantasy sans magie.

Dans Les Carmidor, nous suivons plusieurs grandes familles de rois, reines, ducs, duchesses qui tournent toutes autour du pouvoir et qui veulent toutes étendre leur influence pour que le futur leur soit le plus profitable possible. Bien sûr, qui dit atteindre le pouvoir à tout prix, dit que la moralité, ce n'est pas forcément le plus important. La fidélité non plus. Ni la loyauté. Bref, tous les trucs qui finissent en -té. le texte joue donc avec des tonalités sombres, et peut devenir très violent, très rapidement. Les avertissements en début d'ouvrage sont à prendre en compte.

Nous suivons trois grandes familles principales : les Virdemis, qui viennent de s'emparer de la couronne, les Arvagna, qui ont tous été massacrés à l'exception de Dista, et bien sûr, les Carmidor, qui ont un peu les fesses entre deux chaises. Ils veulent à la fois s'assurer le soutien du nouveau roi, mais en même temps, s'ils peuvent s'en tenir un peu éloigné, c'est bien aussi. C'est d'ailleurs une grande partie de l'intrigue, entre rapprochements et coups bas, je t'aime mais en fait je t'aime pas, je veux bien me marier mais en fait pas avec toi et autres joyeusetés.

Au niveau des personnages, nous nous focalisons beaucoup sur les hommes puissants au début du roman, et petit à petit, ils s'écartent pour laisser la place à des personnages féminins forts et puissants, qui en viennent parfois à les éclipser complètement. Giorda Carmidor reste la plus frappante. Unique héritière légitime de la famille Carmidor, son fort caractère et ses tendances à l'indépendance en font un personnage que l'on cherche à séduire et à faire taire, sans succès. le personnage de Dista Arvagna est également très chouette, et nous montre une jeune femme qui a tout perdu et qui doit se débrouiller presque toute seule pour reconquérir son royaume. On sent les points de ressemblances entre les deux femmes, et les points de tension, ce qui en fera, j'en suis persuadée, de grandes opposantes dans la suite de la saga.

J'ai beaucoup aimé le travail sur la place des femmes dans le roman. Même si la société présentée est majoritairement patriarcale, on y croise des personnages qui, sans forcer, trouvent une sorte d'indépendance que l'on cherche à étouffer, à plusieurs niveaux. le droit d'avoir un royaume, le droit de choisir un mari, le droit de prendre des décisions… Les messages derrière le texte seraient vraiment intéressants à étudier plus en profondeur, parce qu'il y en a beaucoup. Elles ont également des discours, des dialogues qui sont ultra-marquants et qui incitent le lecteur à s'attacher à elles très, très vite.

J'ai également beaucoup apprécié le travail sur le reste de la famille Carmidor, avec le père très paternaliste mais juste, le frère aîné qui paraît juste mais avec des milliers de défauts, le frère cadet qui paraît avoir des milliers de défauts mais est plus juste que son aîné et Idissa, bâtarde royale, qui ne cherche qu'à se faire entendre et accepter, mais à qui l'on refuse sans cesse tout du fait de sa position. Beaucoup de personnages qui se ressemblent et s'opposent sur les mêmes points, s'envient parfois, ce qui leur donne beaucoup de présence et d'impact dans l'histoire. On veut qu'ils réussissent tous dans leurs objectifs, mais en même temps, on sait que ça aurait de grosses conséquences sur les autres, ce qui rend l'intrigue extrêmement tendue, tout le temps.

J'ai bien accroché aux Virdemis également, et notamment aux jeux entre Rehard et Giorda, qui se tournent autour et s'attirent, mais à la façon d'aimants. Ils ne peuvent jamais vraiment se toucher. Cela permet de faire intervenir notamment les notions de fatalité et de destinée parfois, avec des histoires dignes des tragédies grecques tellement ça va loin. Il y a aussi de sacrées enflures dans leur famille, mais ça ne fait que rajouter un peu de piquant !

De manière plus générale, j'ai beaucoup aimé l'intrigue et ses nombreux retournements de situation. Même si on évolue dans un milieu noble, et avec donc beaucoup de conflits qui se résolvent par la discussion, cela n'empêche pas plusieurs scènes d'action qui prennent vraiment aux tripes, des scènes d'exécution vraiment effroyables (mention à la scène des cormorans, qui est aussi jubilatoire qu'effrayante), et même des scènes qui dépassent carrément les personnages, comme tout ce qui se passe dans l'arc final et qui laisse un milliard de questions en suspens pour la suite.

Pour les amateurs de fantasy plus classique, oui, il y a des mentions de surnaturel, même si elles restent pour l'instant discrète. Tout est à l'arrière-plan, et quand ça explose, vous comprendrez pourquoi certains éléments étaient importants. Je me demande comment cette partie va évoluer par la suite. Elle va clairement prendre de l'importance, mais jusqu'à quel point ? C'est la grande question.

J'aimerais enfin saluer la qualité du style littéraire de l'autrice, à la fois tranchant, poétique et très humain et engagé dans certains de ses traitements, c'était vraiment très chouette et il y a clairement des phrases qui résonnent encore, ce qui est assez rare !

Vous l'aurez deviné, c'est un gros coup de coeur. Je ne peux que vous recommander d'aller le découvrir par vous-même, parce qu'il y a tellement de choses que je ne peux pas vous dire, mais qui m'ont fait HURLER, et que c'est vraiment texte qu'il faut lire sans savoir dans quoi on s'embarque pour vraiment l'apprécier. J'ai beaucoup aimé cette lecture et serait bien évidemment au rendez-vous pour la suite !
Lien : https://lantredemyfanwi.word..
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Bonjour,

Dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus, je viens vous chroniquer en retour de lecture l'un des cinq finalistes du prix dans la catégorie Imaginaire : "Les Carmidor : Trahir ou survivre" d'Olivia Gometz.

De ce que je retiens de l'idée globale du livre, ce roman traite d'une sombre histoire de conquête de royaumes sur fond de tractations politiques, de mariages et de guerre fratricide entre familles influentes.

Beaucoup de noms à retenir, de familles à différencier les unes aux autres, bien qu'elles soient cousines à divers degrés de ce qui me semble ; vous avez compris, ça semble être un maelstrom à décortiquer.
Il vous faudra compter sur les trahisons, l'usurpation du pouvoir qui fait tourner bien des têtes et qui se retrouvent décapitées pour la plupart.

Là dedans, tentent de survivre pour l'honneur de leur famille des femmes à la tête bien pleine. D'ailleurs le récit sera suivi du point de vue de ces dames (à part la fratrie des Carmidor, Aron et Dario) qui exercent leur pouvoir de séduction sur des hommes pour à leur tour prendre une place de choix sur le pouvoir divin.

Petite surprise que ce roman qui au début m'a bien perdue vu le nombre incalculable de personnages et de royaumes, mais au fil de ma lecture, tout semble se mettre en place. Je me suis prise d'intérêt pour cette famille des Carmidor et leurs aventures palpitantes pour la reconquête de leur royaume.

Une particularité à signaler tout de même concernant un des personnages : "Visars Virdemis". Alors que tous sont appelés par leur prénom ou le cas échéant par leur titre, il y en a un seul qui ne l'est pas et qui se retrouve toujours à être nommé de la même façon : "Visars Virdemis". Ca m'a marquée, à chaque fois qu'il apparaît, il n'est nul nommé autrement que par "Visars Virdemis". Etrange, non ?

Comme il y a beaucoup de personnages, les intrigues s'entremêlent, il faut donc bien suivre dans chaque chapitre ce qu'il s'y passe. Il faut reconnaitre à l'autrice un sacré travail en amont pour déterminer la saga dans son ensemble et ne pas se perdre dans son récit. J'aurais souhaité pouvoir accéder à la chronologie des familles plus facilement via ma tablette.

Je ne sais pas si c'est spécifique à ma kindle, mais j'ai eu de gros problèmes de mise en page, des mots manquants, des mots coupés en plein milieu, d'autres mots collés sans espace, ça n'enlève pas les fautes ni les bizarreries d'expressions que j'ai eu du mal à me figurer tellement cela me semblait incongru à la lecture.

Pour l'exemple, "les escaliers tête-bêche" je ne connais pas du tout et je n'arrive toujours pas à me les visualiser, ou "le pouvoir et le savoir sont les deux tranchants d'une même épée ; or, Visars Virdemis possédait les trois en grande quantité", je n'ai pas compris là non plus. Il y en a plein d'autres des comme ça dans ce gros roman.

L'histoire dans son ensemble est pleine d'intérêt, le destin de ces familles qui peut basculer à tout moment est intensément dramatique et la lecture de cet opus reste agréable. Je suis intéressée pour lire le tome deux, je n'aime pas rester sur ce suspense, avec cette question qui me brûle les lèvres : que va devenir la famille Carmidor ?

Bonne lecture amis Lecteurs !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Chronique du mois de septembre du Prix des Auteurs Inconnus (PAI) 2022 pour la catégorie « Imaginaire »

L'ouvrage prévient le lecteur : « Ce roman est destiné à un public averti et ce qu'importe son âge. Ce roman appartient au genre de la fantasy de moeurs (fantasy of manners) et y aborde donc des thèmes difficiles, voire violents. »

La trame : Après la chute d'un souverain – que je trouve avoir été liquidé un peu trop vite dans l'histoire – un nouveau venu prend ses aises. Avec une héritière qui ne l'entend pas de cette oreille. En effet, la dernière Arvagna jure d'anéantir les assassins de ses parents, même si pour parvenir à ses fins, elle doit s'allier aux redoutables Népéis dont les prophéties annoncent l'engloutissement des terres émergées. Extrait de la quatrième de couverture : « Après s'être emparé de la couronne, le clan des Virdemis compte jouer de son influence. Or les Carmidor le savent : les vagues les plus dévastatrices ne seront pas faites d'écume et de sel mais de terreur et de sang. » Ainsi donc instruits de tout ceci, les personnages de ce roman foisonnant vont « s'en donner à coeur joie », si on veut bien me passer l'expression. Entre un règne et le suivant, le temps des batailles voit les cadavres s'empiler sur des charrettes. Pendant que les nouveaux étendards succèdent aux anciens blasons, tous ces changements arrivent sur fond de violence abominable – et justifient pleinement l'avertissement aux lecteurs.

Ressenti : Ce titre faisait partie de mes extraits chouchous lors de la phase de présélection. Même si le résumé laissait augurer d'une intrigue classique dans le domaine de la fantasy, j'avais surtout été enthousiasmée par la personnalité de la reine Morgat. Quel tempérament ! Et j'avais donc hâte de connaître la suite des aventures de cette femme de caractère, bien décidée à ne pas s'en laisser conter par son coureur dégénéré de mari. le roi Todvis. Ce n'est pas parce qu'il est roi qu'il doit se croire tout permis celui-là. Non mais ! On le trouvait un peu trop heureux de faire un petit dans le dos à sa légitime. Oui, une favorite a du premier coup donné un héritier mâle au souverain, alors que manque de bol, la reine en titre n'a enfanté qu'une fille, la princesse Dista Arvagna, rejetonne que son entêtée de mère considère par ailleurs comme l'unique héritière du trône… Belle entrée en matière. Mêlant le classicisme à la modernité : en effet, les ingrédients de base du conte de fées se voyaient ici saupoudrés d'un zeste dé féminisme de bon aloi. Eh oui, au fil des siècles, malgré des bastions de résistance encore nombreux, beaucoup ne peuvent faire autrement qu'admettre qu'une femme en plus d'un utérus a aussi un cerveau. Et sur ce point, la plume de l'autrice soigne particulièrement ses personnages féminins.

En tout état, ce qui frappe après avoir lu cet ouvrage en entier est qu'un travail titanesque a été accompli en amont pour aboutir à ce premier tome. Des mots choisis et une intrigue charpentée instaurent ainsi de solides fondations à cette saga qui s'ancre donc dans l'univers de la fantasy de moeurs. Un univers qui n'a rien à envier à celui des intrigues de palais qui se tramaient au temps des rois ou encore sous le règne d'empereurs décadents ayant vraiment marqué leur temps.

J'ai ici retenu la devise des Carmidor : « Il n'est nulle gloire sans nom », que pourrait d'ailleurs faire sienne n'importe quelle famille de sang noble. Et pour faire briller ce nom au firmament, la fin justifie souvent les moyens. En écho au rouge sang de la couverture, l'hémoglobine va donc couler à flots au fil des pages et les péripéties s'enchaîner. Pas de répit pour le lecteur et je l'avoue humblement, j'ai dû m'aider d'un « guide-âne » pour m'y retrouver avec tous ces personnages, les noms de territoires et de dynasties parce que ce n'était pas toujours évident à suivre. Pour conclure : je me suis par moments sentie un peu perdue, mais nul doute que les amateurs du genre apprécieront.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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J'étais pas partie pour noter mon propre bouquin mais comme Babelio me pousse à ajouter des étiquettes et des citations, me voilà à mettre des étoiles.

Et j'allais quand même pas me mettre autre chose que 5* hein, si j'ai écrit ce bouquin c'est qu'il me plait (logique).

Donc voilà, j'aime mon propre roman, j'imagine que c'est à la fois normal et rassurant. Alors il est pas parfait, mais j'en suis amoureuse – je suis pas objective, mais on s'en fiche puisque personne ne l'est !
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