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4,22

sur 49 notes
Chronique du mois de septembre du Prix des Auteurs Inconnus (PAI) 2022 pour la catégorie « Imaginaire »

L'ouvrage prévient le lecteur : « Ce roman est destiné à un public averti et ce qu'importe son âge. Ce roman appartient au genre de la fantasy de moeurs (fantasy of manners) et y aborde donc des thèmes difficiles, voire violents. »

La trame : Après la chute d'un souverain – que je trouve avoir été liquidé un peu trop vite dans l'histoire – un nouveau venu prend ses aises. Avec une héritière qui ne l'entend pas de cette oreille. En effet, la dernière Arvagna jure d'anéantir les assassins de ses parents, même si pour parvenir à ses fins, elle doit s'allier aux redoutables Népéis dont les prophéties annoncent l'engloutissement des terres émergées. Extrait de la quatrième de couverture : « Après s'être emparé de la couronne, le clan des Virdemis compte jouer de son influence. Or les Carmidor le savent : les vagues les plus dévastatrices ne seront pas faites d'écume et de sel mais de terreur et de sang. » Ainsi donc instruits de tout ceci, les personnages de ce roman foisonnant vont « s'en donner à coeur joie », si on veut bien me passer l'expression. Entre un règne et le suivant, le temps des batailles voit les cadavres s'empiler sur des charrettes. Pendant que les nouveaux étendards succèdent aux anciens blasons, tous ces changements arrivent sur fond de violence abominable – et justifient pleinement l'avertissement aux lecteurs.

Ressenti : Ce titre faisait partie de mes extraits chouchous lors de la phase de présélection. Même si le résumé laissait augurer d'une intrigue classique dans le domaine de la fantasy, j'avais surtout été enthousiasmée par la personnalité de la reine Morgat. Quel tempérament ! Et j'avais donc hâte de connaître la suite des aventures de cette femme de caractère, bien décidée à ne pas s'en laisser conter par son coureur dégénéré de mari. le roi Todvis. Ce n'est pas parce qu'il est roi qu'il doit se croire tout permis celui-là. Non mais ! On le trouvait un peu trop heureux de faire un petit dans le dos à sa légitime. Oui, une favorite a du premier coup donné un héritier mâle au souverain, alors que manque de bol, la reine en titre n'a enfanté qu'une fille, la princesse Dista Arvagna, rejetonne que son entêtée de mère considère par ailleurs comme l'unique héritière du trône… Belle entrée en matière. Mêlant le classicisme à la modernité : en effet, les ingrédients de base du conte de fées se voyaient ici saupoudrés d'un zeste dé féminisme de bon aloi. Eh oui, au fil des siècles, malgré des bastions de résistance encore nombreux, beaucoup ne peuvent faire autrement qu'admettre qu'une femme en plus d'un utérus a aussi un cerveau. Et sur ce point, la plume de l'autrice soigne particulièrement ses personnages féminins.

En tout état, ce qui frappe après avoir lu cet ouvrage en entier est qu'un travail titanesque a été accompli en amont pour aboutir à ce premier tome. Des mots choisis et une intrigue charpentée instaurent ainsi de solides fondations à cette saga qui s'ancre donc dans l'univers de la fantasy de moeurs. Un univers qui n'a rien à envier à celui des intrigues de palais qui se tramaient au temps des rois ou encore sous le règne d'empereurs décadents ayant vraiment marqué leur temps.

J'ai ici retenu la devise des Carmidor : « Il n'est nulle gloire sans nom », que pourrait d'ailleurs faire sienne n'importe quelle famille de sang noble. Et pour faire briller ce nom au firmament, la fin justifie souvent les moyens. En écho au rouge sang de la couverture, l'hémoglobine va donc couler à flots au fil des pages et les péripéties s'enchaîner. Pas de répit pour le lecteur et je l'avoue humblement, j'ai dû m'aider d'un « guide-âne » pour m'y retrouver avec tous ces personnages, les noms de territoires et de dynasties parce que ce n'était pas toujours évident à suivre. Pour conclure : je me suis par moments sentie un peu perdue, mais nul doute que les amateurs du genre apprécieront.
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J'étais pas partie pour noter mon propre bouquin mais comme Babelio me pousse à ajouter des étiquettes et des citations, me voilà à mettre des étoiles.

Et j'allais quand même pas me mettre autre chose que 5* hein, si j'ai écrit ce bouquin c'est qu'il me plait (logique).

Donc voilà, j'aime mon propre roman, j'imagine que c'est à la fois normal et rassurant. Alors il est pas parfait, mais j'en suis amoureuse – je suis pas objective, mais on s'en fiche puisque personne ne l'est !
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📜Mon ressenti📜
Etant membre du jury pour le Prix des Auteurs Inconnus 2022, dans la catégorie «Imaginaire », j'ai eu le plaisir de découvrir le roman d'Olivia Gometz : Les CARMIDOR – Trahir & Survivre – Tome 1-

😊Amis lecteurs : Accrochez-vous !!!! Ce roman est fait pour vous, si vous aimez les intrigues, les guerres, les complots, les trahisons, les mensonges, la violence, enfin tous les ingrédients pour fabriquer un roman de SFFF !! Façon Game of Thrones pour ceux qui connaissent cette série !

Oui la ressemblance est frappante : on aime ou pas. J'avais peur à la lecture de l'extrait de me perdre avec tous les noms, les clans, les dynasties, les lieux et parfois c'est ce qui s'est passé. Mais quand on est vraiment concentré sur la lecture, le chemin se retrouve et j'ai pris un réel plaisir à lire ce tome.
Les descriptions sont vraiment très bien écrites, si bien, que parfois j'avais l'impression que les scènes se déroulaient sous mes yeux. La violence n'épargne personne, hommes, femmes, enfants. Les personnages sont avides de pouvoir et prêts à tout sacrifier pour y arriver.

J'ai vraiment apprécié cette lecture, elle est captivante même si parfois il y a certaines scènes qui m'ont mise mal à l'aise. (D'ailleurs, la petite note à l'attention des lecteurs est très appréciable au début du roman)😊
Il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil de l'histoire car les rebondissements sont nombreux et le rythme soutenu, pour comprendre tous les enjeux de cette intrigue.

Globalement j'ai été étonnée d'apprécier cette lecture car au-delà de mes a priori, j'ai dévoré le roman et je ne me suis pas ennuyée, ni éprouvé trop de difficultés à suivre. Il se lit vite, beaucoup d'actions et de dialogues. Je me suis même attachée à certains personnages qui pourtant au premier abord paraissaient arrogants ou dénués de sentiments comme Giorda ou Dorio. Mais en ces temps, on peut comprendre qu'il fallait se forger une carapace pour survivre !!

Une intrigue bien menée, une lecture positive et qui pour moi, me donne envie de lire le tome 2.🥰

(Petite note à l'auteure : çà serait cool d'avoir un marque-page avec les noms des clans et cartes comme en début du livre mais qui pourrait s'insérer dans les tomes suivants)😉

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J'avais entendu parler des Carmidor à l'époque où l'histoire était encore dispo sur Wattpad. Je n'avais pourtant encore jamais tenté la lecture et sa parution en broché m'a convaincue de me lancer. J'ai lu ce livre en lecture commune et pu partager mes impressions (et valider que d'autres étaient agacés / mal à l'aise face à certains sujets), ce qui était une 1ère fois pour moi. C'était cool ! Mais bref, revenons aux Carmidor. Tout d'abord, la comparaison à GoT n'est pas volée du tout. le récit y fait beaucoup penser, par les enjeux, les personnages, les ambiances, les thématiques, le scénario. Mais du coup, j'aimerais que ça y ressemble moins haha. On peut faire de la fantasy politique sans s'accrocher désespérément à GoT (de la même façon qu'on peut faire de l'heroic fantasy sans s'accrocher désespérément à Tolkien, bref). du coup, je vais commencer par ce qui m'a déplu et les éléments que j'aimerais voir améliorés pour le T2. Tout d'abord, la ressemblance avec GoT OK, mais les Carmidor manque de distinction avec l'histoire moyenâgeuse européenne à mon goût. Nous sommes sur des systèmes politiques, sociétaux, des histoires et des géographies qui m'ont fait beaucoup trop penser à l'histoire de l'Europe et du bassin méditerranéen. C'est mon goût personnel, mais j'ai trop lu d'histoires comme ça, je ne veux pas de l'historique avec une touche de fantasy, mais une bonne fantasy qui ne s'appuie pas à mort sur nos mythes, notre culture et notre histoire européenne. Même les panthéons m'ont semblé être des copier-coller des panthéons polythéistes européens. Ce côté m'a un peu déçue, car malgré toute la richesse et la force de ce livre (car j'ai quand même beaucoup apprécié ma lecture, je vous parle des bons points après) j'ai eu l'impression de découvrir un univers sans surprises. Or, j'adore découvrir des lore riches et agréables dans les histoires de fantasy. Dernier point qui m'a fait serrer des dents : la façon dont le viol est traité et écrit. D'abord, c'est un récit adulte qui assume ses côtés crus (les viols, violences, meurtres, etc sont foison). J'aurais quand même aimé un avertissement de contenus, c'est de plus en plus répandu et vu la violence et la précision de certaines scènes, ça aurait pas été de trop. Pas que je sois personnellement vulnérable à cette thématique, mais de manière générale, quoi. Y'a pas d'avertissement en 4ème de couv non plus. Je trouve pas ça responsable. Bref, je m'égare. Clairement, ce roman est insupportable à lire en étant une femme. Déjà, comme je le disais, c'est un système sociétal moyenâgeux européen. Donc les femmes dans les Carmidor sont des objets et des utérus sur pattes. C'est la prise à parti de l'autrice et c'est évidemment fait pour dénoncer les sociétés patriarcales et la place minable de la femme dans notre société. En revanche, certaines choses qui entourent cette place misérable de la femme m'ont agacé dans la façon dont c'est traité. Notamment la prise de force par les hommes sur les femmes par les violences sexuelles et les viols. Ça fait évidemment partie des manières dont l'humanité se sert depuis toujours pour abattre et oppresser des peuples ou minorités. Mais ce n'est pas la seule. Malgré ça, le viol a eu l'air d'être la seule façon de maîtriser les femmes dans les Carmidor et ça m'a plus que gonfler. Sans compter qu'il y a des viols complètement gratuits à mes yeux. Des viols qui auraient pu être autres (des scènes de violence envers les femmes auraient déjà eu un impact tout aussi violent sur leur psyché avec des effets similaires pour l'histoire). Des viols que j'ai trouvé décrits bien trop en profondeur… mais quel intérêt ?? C'est crade, c'est violent, c'était complètement aberrant d'un point de vue physiologie (quitte à être dans le gore, autant parler biologie). Globalement le sexe m'a semblé à la ramasse (même le sexe consenti) d'un point de vue physiologique. Je suis peut-être trop pragmatique, mais quitte à être fascinée à ce point pour la violence du sexe, autant l'écrire de façon crédible non ? Vraiment, les viols décrits m'ont semblé injustifiés. Mis en place pour nous faire détester les personnages. Trop facile, trop vulgaire à mon goût. Surtout pour un thème aussi dur, aussi cruel et aussi dramatique.
Bon, je vous ai peut-être passé l'envie de lire, mais je me devais de le dire. Et franchement je ne sais pas s'il y a eu un travail éditorial aussi, car des problèmes de mise en page (numéros de page manquantes, qualité d'impression bof bof). Et c'est la 2e fois que je suis franchement ulcérée par le traitement du viol et de la sexualité par des romans de chez Beta Publisher. Il s'agirait peut-être de relire les textes qu'on édite et de se demander s'il y a pas moyen de parler de sujets aussi importants avec plus d'humanité, de sensibilité et de recul critique. J'espère vraiment que l'autrice va traiter des conséquences du viol chez les victimes (et rien à foutre des violeurs, je les vois venir mdr) dans le T2 et pas utiliser ça uniquement comme argument scénaristique (je hurle sinon).
Bon je peux parler des bons points héhé. L'histoire est franchement cool. Les personnages sont gris, intéressants, prêts à basculer d'une alliance à une autre en quelques pages. Vraiment, il y a une intensité à la GoT qui n'est pas volée. On a de nombreux camps, des trahisons et des rebondissements à tout-va. Parfois trop d'un coup, ce qui diminue l'intensité dramatique de certains événements, mais tant pis. L'histoire se lit rapidement, il y a pas mal d'action et de tension par le simple jeu des conflits politiques. J'ai apprécié qu'il n'y ait pas de scènes superflues : chaque passage, chaque discussion mène à une étape-clé du scénario. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, car ils sont soit arrogants, soit égoïstes, soit idiots, soit idéalistes, bref ce sont des humains. En fin de compte, Giorda est peut-être mon personnage préféré, alors que je ne l'appréciais pas tant que ça au début.
Niveau écriture, Olivia Gometz écrit vraiment bien, avec de belles descriptions très immersives et recherchées. Il y un beau vocabulaire sans tomber dans le pompeux et les discussions sonnent bien, il y a un vrai travail autour des niveaux de langue.
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À l'époque où je lisais Les Carmidor sur Internet, l'histoire était déjà à un haut niveau de qualité. L'avoir lu publiée, éditée, corrigée et travaillée, c'était donc un plaisir de retourner aux Terres Émergées qui m'avaient déjà conquises des années auparavant.

Sans surprise, l'histoire a été un vrai coup de coeur pour moi pour plein de raisons. La plume d'Olivia est agréable, fluide et maîtrisée. Les mots sont choisis avec soin. Il y a une vraie sensation de crescendo dans le récit : la complexité des intrigues familiales et surtout politiques ne font que croître jusqu'à la dernière ligne. Les descriptions sont à la fois le moyen de nous imaginer clairement le monde, les villes, les personnages tout en nous laissant une certaine liberté d'imagination.

Dans ce récit, tout est question d'équilibre : l'écriture, le style, l'intrigue principale et les intrigues secondaires, le contexte, les personnages ; Olivia a trouvé le juste milieu pour traîter de nombreux sujets encore bien actuels tout en les plaçant dans un monde médiéval.

Côté personnage, je suis fan depuis ma première lecture de Giorda pour son caractère bien trempé et mes valeurs qu'elle représente. Dista est également très intéressante et son évolution m'intrigue pour la suite. Côté personnage masculin, Dorio est sur le podium avec une petite mention spéciale pour Rehard qui oscille entre le "je l'adore" et "je me déteste". Il entre dans la catégorie des personnages que j'adore détester !

Vous l'aurez compris, ce roman est un véritable coup de coeur et je ne peux que vous conseiller de vous plonger dedans si vous aimez la fantasy de moeurs (et la fantasy tout court) ! Bravo Olivia pour ce superbe roman ❤️
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Les Carmidor, c'est encore une histoire que j'avais d'abord découvert sur wattpad. J'avais lu un chapitre et je me suis vite arrêtée en me disant « elle va être édité, c'est pas possible autrement… et ce jour-là, je la lirai avec son livre entre mes mains ».

Alors, je suis très heureuse d'avoir pu, des mois plus tard, découvrir l'univers de @oliviagometz en chair et en papier et ce grâce à @betapublisher (merci à vous)

Le danger, quand on attend quelque chose aussi longtemps, c'est que le jour où ça a enfin lieu, on soit un peu déçu…

On est loin du compte. C'est même un coup de coeur pour moi ❤️

Les Carmidor, c'est de la Fantasy de moeurs. Comme tu l'as peut-être lu ailleurs, ça ressemble un peu à Game of Thrones, mais sans les zombies de glace et les dragons. Ici, tout est histoire de complots, trahisons et comment survivre…

On découvre la famille des Carmidor, on s'attache à ses membres, on se met à prier pour que rien ne leur arrive.

Ici, on peut mettre de côté les personnages manichéens. Personne n'est tout blanc et même les raclures ont un côté humain. du coup, on passe son temps à se demander d'où va venir la prochaine traitrise… On va de rebondissements en rebondissements et plus on avance dans l'histoire, plus on réalise que tout le monde peut en prendre pour son grade.

Sinon, en dehors du scénario génial, il faut relever le talent d'Olivia Gometz. Sa plume est belle et poétique et même dans les pires moments d'horreurs, on reste scotché tant c'est fluide à lire. Plusieurs fois, j'ai eu envie de surligner mon livre parce que bon sang la beauté des phrases…

Elle réussit à nous faire imaginer son univers juste en quelques mots, nous fait stresser durant des courses poursuites en carrosse, nous émeut lors de retrouvailles familiales…

On a ici une très belle autrice et je me réjouis de la suivre ces prochaines années ❤️

Donc, si tu ne l'as pas encore compris, je te conseille fortement (j'insiste même) pour que tu lises ce livre !

Et si tu devais choisir un animal pour représenter ta famille, ce serait lequel ?
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Je lis très peu de fantasy mais connaissant l'auteure j'ai souhaité découvrir son roman. Figurez-vous que j'ai apprécié ma lecture. Oui parfois je me suis perdue dans les personnages mais j'ai passé un très bon moment de lecture.

Des complots, de la trahison, des rois, une famille qui se détruit : un univers dans lequel on est plongé assez rapidement. Tout est bien ficelé et bien écrit. Bravo à l'auteure qui a réussi à me transporter dans son univers.

En résumé, j'ai passé un bon moment de lecture et je recommande ce roman même si vous ne lisez pas de fantasy. En revanche, petite note si vous êtes sensibles à la violence car il y a certaines scènes violentes.
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Quelle lecture !

J'avoue, au début ça a été un poil compliqué. Beaucoup de persos, de noms à retenir, de la politique assez complexe à comprendre, moi pas habituée à la fantasy adulte.... et puis d'un coup ça a été beaucoup plus agréable.

C'est finalement juste le temps de se mettre dedans, d'apprécier l'univers créé par l'auteure, ses personnages ambivalents (que j'aime d'amour), son écriture travaillée et son imagination impitoyable.

Je remercie la maison d'édition de m'avoir fait confiance et de m'avoir envoyé ce livre pour que j'en fasse une critique, parce que franchement c'est une énoooooorme réussite ! Je l'ai refermé avec une petite larme à l'oeil et le coeur brisé (l'auteure aime nous le briser, je vous le dis) et j'ai tellement hâte de lire la suite.

La maison d'édition le dit au début du livre, il n'y a pas de trigger warning mais c'est pas pour tout le monde. C'est un livre dur, cruel, réellement impitoyable, qui te donne quelque chose et te le reprend immédiatement parce que... bah on est dans de la dark fantasy finalement ! Beaucoup le compare à Game of Throne et je suis plutôt d'accord dans l'ensemble. Il y a plusieurs passages qui sont très durs à lire et qui prennent aux tripes.

Parlons des personnages ! On a beaucoup de points de vue (qui ne gênent pas du tout à suivre l'histoire) hyper intéressants, des chemins qui se croisent et s'opposent. On a des personnages qui se détestent, qui veulent se venger, et bizarrement quand je lisais un point de vue j'avais envie que CE personnage à CET instant atteigne son objectif... et au point de vue d'après c'était pareil xD

Olivia Gometz a réussi quelque chose de pas facile selon moi, créer des personnages horribles, de vrais antagonistes (même s'il y a des nuances et qu'ils sont tous différents) mais auxquels tu t'attaches malgré tout. Et ils font des choses vraiment pas sympa je vous le dis...

Au début j'avais un peu de mal à comprendre où allait l'histoire, on est dans des jeux de politique avec beaucoup de complots, de trahisons, de retournements de situation, de révélations... Mais à force on s'investit petit à petit dans l'histoire et ça se lit tout seul !

Pour moi ça a été une entrée parfaite dans la dark fantasy, et comme je l'ai déjà dit je vais attendre impatiemment la suite ^^
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Impossible de lâcher cette guerre de pouvoir entre familles nobles des terres émergées. Imaginez Game of throne, sans magie, mais avec autant de coups bas, complots et traîtrises.

L'histoire nous dévoile les déboires de la famille Carmidor pour maintenir la puissance de leur clan au milieu des stratégies politiques de la capitale qui vient juste de mettre un nouveau souverain sur le trône.

La galerie de personnages est vaste et complexe. Ce premier tome n'en utilise qu'une partie. Juste ce qu'il faut pour attendre la suite avec impatience!

C'est bien ficelé et bien écrit: un vrai régal du début à la fin.


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« De grands hommes vous ont précédé, seconde classe Larret. de bien meilleurs que vous ! Croyez-vous vraiment pouvoir faire mieux avec le jus de navet qui vous tient lieu de cervelle, corniaud de bleusaille ? Non ? Bien ! Alors, dans le rang et en silence derrière la statue du Général. » En me remémorant cette affectueuse tirade de mon adjudant-chef à la lecture du premier tome des Carmidor, j'ai supposé que son autrice avait dû faire ses classes sous un olibrius du même calibre. Et qu'elle l'avait écouté.

Au risque de surprendre ceux qui auraient d'ores et déjà remarqué la longueur de cette chronique, je n'ai pas grand-chose à dire sur « Trahir et Survivre ». Je ne m'attarderai pas à présenter l'intrigue et les personnages. Il faut dire qu'à moins d'avoir vécu depuis 2011 dans la cave d'un bunker souterrain dans le cratère d'Aitken, vous les connaissez déjà.
Après un pompeux prologue assez peu convaincant, la pompe change de forme, et la première partie du roman énumère des concepts, des situations, des enjeux, des péripéties et des figures qui tous se retrouvent, dans leurs aspects les plus généraux comme les plus détaillés, dans la saga du Trône de Fer écrite par George R.R Martin (dont les premiers tomes sont parus en 1998 en France) puis adaptée en série par H.B.O et diffusée entre 2011 et 2019.
Hasard ou coïncidence ?

Bien sûr, l'on peut s'agiter du monomythe et clamer avec Robbe-Grillet que « Les anciens mots toujours déjà prononcés se répètent, racontant toujours la même vieille histoire de siècle en siècle, reprise une fois de plus et toujours nouvelle ». Mais il y a tout de même de grandes différences entre une base universelle et un fac-similé peinturé à la hâte, plus en tout cas qu'entre l'oeuvre de Georges Martin et celle d'Olivia Gometz.

Sans conteste, tous les auteurs se nourrissent de références plus anciennes, de mots et d'univers dont ils ont été bercés, nourris. Sitôt que l'on prend la plume, les icônes qui ont couvé nos rêves planent au-dessus de nous, et au fil des mots, comme les phrases s'enchaînent sous nos doigts, leurs ailes nous effleurent et leurs souffles nous frôlent, et leurs mots pour le dire nous viennent aisément.
Certes. Tout le monde peut-être en toute bonne foi la proie innocente de l'hommage inconscient. Sur des tournures, un concept, une personnalité. Sur un roman entier ? Sur un roman entier porté par une maison d'édition, donc relu par un comité de professionnels de la littérature, qui n'aurait pas discerné le risque qui transpire dudit roman ?

Alors, oui, l'imitation est la plus sincère des flatteries, mais encore faut-il rendre à César. Et c'est, au fond, la grande question que m'a posé Trahir et Survivre. Pourquoi ne se présente-t-il pas comme ce qu'il est, c'est à dire une fan-fiction (le terme n'est pas péjoratif) du Trône de Fer ? Pourquoi ne pas l'assumer en note d'introduction (car note d'introduction, il y a) ? Dans ce cas, sans nul doute aurais-je pris plaisir à découvrir une nouvelle interprétation, une nouvelle narration, un nouveau regard sur les personnages et les intrigues que je connaissais déjà. J'aurais joué le jeu sans réserve, si les règles en avaient été claires, honnêtes et revendiquées.

Hélas, ce n'est pas le cas. J'ai déjà évoqué le déferlement de similitudes entre les deux oeuvres, dont la liste n'a pas sa place au sein de cette chronique. Vous pouvez la trouver dans un fichier séparé établi par mes soins (voir lien), qui comporte pour illustrations de nombreux extraits du roman et donc révèle des éléments des Carmidor que vous n'allez de toute façon pas vraiment découvrir.
Et ce tsunami d'analogie a englouti et noyé tout le reste. En me débattant dans ses flots saumâtres, je n'ai pu ni savourer la plume non dénuée d'élégance, ni les développements inédits, îlots de créativité dans cet océan de duplicatas. J'ai tout de même surnagé jusqu'à la dernière page, l'oeil fouillant l'horizon à la recherche des dissemblances avec son modèle. Et, ainsi embarquée sur frêle esquif (qu'est-ce que j'disais...), j'en ai tout de même noté une d'importance.

Tout comme la saga de Martin, les Carmidor présentent pléthore de personnages aux intentions diverses et souvent opposées. En revanche, les nombreuses figures centrales de Trahir et Survivre remplissent toutes le triptyque du protagoniste grandboéfort. Certaines s'avèrent moins sympathiques que d'autres, par excès de fougue, de fierté ou d'ambition, mais la laideur, la faiblesse, la lâcheté, la bêtise, la paresse, la veulerie, la puanteur, la difformité physique et morale qui donnaient à la galerie de Westeros et alentours toute sa dimension humaine sont ici à peine évoquées avec une pudeur déconcertante.
J'ai choisi pour exemple le personnage de Giorda Carmidor, dont la situation initiale et l'arc narratif sont calqués sur ceux de Sansa Stark. Là où la rouquine du Nord se montrait belle, noble, éduquée, digne, d'une obédience lassante, d'une arrogance énervante, d'une mièvrerie agaçante, d'une malléabilité horripilante et d'une couardise exaspérante, la brune de Corance est belle, noble, éduquée, digne, courageuse, résiliente, déterminée, généreuse, intelligente, brillante, ensorcelante, intrépide, indomptable, indépendante, et probablement équipée de panneaux solaires et d'un émetteur bluetooth. Les failles et les fragilités des personnages constituent le plus souvent un moteur de leur évolution, créent des enjeux, des risques, de l'intérêt. Et donc, là où Sansa, durant ma lecture, m'inspirait de nombreuses réflexions qui peuvent se résumer par un « Mais secoue-toi, pauvre truffe ! », Giorda ne m'inspire... rien.

Il est cela dit tout à fait possible que ce reproche, que je pourrais faire à la plupart des autres personnages des Carmidor, se base surtout sur une lecture biaisée par la comparaison incessante que j'ai faite au fil des pages. Un récit et un univers originaux auraient pu, je pense, rattraper ces clichés sans gravité dans la construction des personnages. Ils auraient pu me faire avaler des raccourcis scénaristiques un peu gros. Ils auraient pu, aussi, faire oublier certaines lourdeurs de style hyper récurrentes comme la création de suspense à la fin des paragraphes en reprenant le dernier sujet de la proposition dans une phrase courte voire non verbale.
Une phrase non verbale lourde de sens.

En réalité, c'est dommage pour les Carmidor. Son refus de se détacher de son modèle à succès le plombe comme mon adjudant-chef face à ce salopard de piaf qui s'est soulagé sur un de nos Leclerc. Pour moi, il en a complètement oblitéré les aspects inventifs et plaisants. Mais pour d'autres lecteurs, il se peut qu'il en relève la saveur. Il n'y a, au fond, pour vous, qu'un seul moyen de le savoir...
Lien : http://guensorde.home.blog/2..
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