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Judith Vernant (Traducteur)
EAN : 9782266329392
560 pages
Pocket (12/01/2023)
4.1/5   170 notes
Résumé :
Antonia Scott est spéciale. Très spéciale. Ni flic ni criminologue, elle n'a jamais porté d'arme ni d'insigne, et pourtant, elle a résolu des dizaines d'affaires criminelles. Avant de tout arrêter. Depuis un tragique accident, Antonia se terre dans un appartement vide et n'aspire qu'à une chose : la tranquillité. C'était compter sans l'inspecteur Jon Gutiérrez. Missionné pour lui faire reprendre du service, il parvient à la convaincre d'étudier un dernier dossier, c... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 170 notes
« Quoi, t'as pas lu Reina Roja »? Bein non, à croire que tout le monde l'avait lu sauf moi… Deux ans et je ne sais combien de rééditions après la bataille, j'ai enfin lu le thriller dont tout le monde parle. Carré, efficace, prêt à être adapté en série, avec cliffhanger pour une suite (Loba Negra) qui annonce elle même une suite.
L'héroïne Antonia Scott est dotée de capacités intellectuelles hors du commun, développées par des scientifiques. On dirait Lisbeth Salander chez le Professeur Xavier. Elle va faire équipe avec un flic basque roux, homosexuel et tricard, qui a plus de casseroles au cul qu'une batterie de cuisine. le tandem improbable va mener l'enquête sur les traces d'un assassin insaisissable féru de rites catholiques. L'écriture est très visuelle, on est pris dans l'action, le roman se lit vite. On achète la suite le lendemain.
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Qu'il est bon , aprés la lecture de quatre romans assez éprouvants , de se proposer une "petite pause " avec un polar qui , si j'en crois le nombre de critiques et la note globale de 4,12 a beaucoup plu aux lecteurs et lectrices babeliotes .( ca , on verra les commentaires aprés) .
Pour ma part , c'est avec enthousiasme que j'ai tout d'abord découvert deux personnages " hors - norme " ,même s'il faut bien reconnaître que cette " ficelle " est assez classique .Lui , il est flic mais a usé d'un stratagème quelque peu " limite " pour confondre un délinquant .Pan sur le nez , viré ...à moins que ...La planche de salut , ce sera Antonia Scott une sacrée nana , originale , qui possède une intelligence peu commune et , sans être de " la maison " a déjà permis de résoudre de nombreuses affaires ...Problème , elle ne veut plus s'impliquer .A Jon Gutiérrez ( le flic viré ) d'agir et de la décider , un assassin sévit au grand dam de la police ...
Bref , vous avez compris , je ne vous fait pas un dessin , les deux vont " se mettre en couple " , enfin pas vivre ensemble , hein , ( du reste , Jon est gay ) mais faire équipe pour des aventures dangereuses , à couper le souffle ...
Dés lors , l'histoire prend son envol avec des chapitres courts et nerveux , pour la plupart et notamment au fur et à mesure des avancées de l'enquête , des passages d'un personnage à l'autre , d'un lieu à un autre , avec des "remontées " dans le temps , des rebondissements et autres " coups de thêatre" , des actions dignes d'un film mouvementé où l'on pourrait utiliser à merveille de nombreux effets spéciaux . Je le disais au début , pas de grande originalité dans l'intrigue , mais un trés agréable moment passé en compagnie de ces deux personnages atypiques et , finalement l'u de l'autre assez proches dans leur façon de " voir " les choses . Une belle complémarité.
C'est bien écrit , bien traduit me semble -t-il et mon impression générale est plutôt favorable même si j'aime les romans avec un peu plus de " consistance ".
Je crois que ce roman va bientôt " sortir " en poche , une belle occasion de découvrir des héros qui , si j'en crois les commentaires de l'auteur , n'ont pas fini de " travailler " en duo pour le plus grand plaisir de leurs " aficionados ".
A trés bientôt .
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J'ai adoré ce polar.

Il se lit vraiment tout seul, même si il a plein de petits défauts.... Des trucs parfois un peu trop gros pour être crédible.
Mais les personnages sont formidables, très bien travaillés et surtout leurs défauts les rendent tellement sympathiques.
Et puis île ne manquent pas d'originalité. le choix de ces personnages atypiques fait que l'on s'attache forcément.

Ravie de savoir qu'il y aura une suite... J'espère juste ne pas devoir attendre trop longtemps.
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Jon Gutiérrez, est un policier sur la touche depuis qu'il a voulu faire tomber un proxénète, violent, en lui mettant sur le dos un trafic d'héroïne, monté de toutes pièces. Dans son grand élan de générosité et d'empathie, il a expliqué son geste à la compagne de l'homme en question, mais cette dernière a filmé la scène sur son téléphone portable et la vidéo a été virale sur les réseaux sociaux.

Un homme se présente pour son « entretien », Mentor, qui lui propose un étrange marché : rendre chez Antonia Scott, qui est en mode survie depuis trois ans, car son mari est dans le coma après avoir été agressé à leur domicile et Jon réussit à la convaincre de reprendre du service, tout sera effacé.

Après une prise de contact houleuse, Jon parvient à entraîner Antonia sur une scène de crime : dans une villa somptueuse, dans un quartier richissime, un jeune homme a été retrouvé mort sur le canapé, dans une position théâtrale un verre à moitié vide dans une main, qui contient en fait du sang. le jeune a été totalement vidé de son sang. Aucune trace de violence dans la pièce, donc il a été tué ailleurs et mystérieusement sa disparition n'avait pas été signalé par la famille.

Un binôme se forme, avec deux personnalités très différentes : Jon est un policier, plutôt bien noté, un peu en marge des autres car il est homosexuel et ne s'en cache pas, vit avec sa mère alors qu'Antonia appartient à une organisation qui traque les criminels de façon peu orthodoxe, créée sous couvert de Bruxelles, l'Union européenne.

Antonia est surdouée et elle a été sélectionnée puis formée par Mentor pour son « unité d'élite » avec des méthodes dignes du KGB (ou de la CIA comme on veut !) privation de sommeil, tests à répétition à effectuer le plus rapidement possible, sinon décharge électrique… elle a des crises d'angoisse, des phobies et toujours une boite de « pilules » à portée de main pour canaliser l'anxiété et éviter d'être dépassée par ses pensées (comme des singes dans la tête comme elle dit !)

Cette enquête va nous emmener vers d'autres enlèvements dans des familles richissimes avec un mode opératoire curieux : celui qui enlève téléphone aux familles mais au lieu de leur demander une rançon, il leur demande quelque chose qu'ils ne peuvent pas faire car cela ternirait leur réputation : ou ils reconnaissent leurs « méfaits » ou la personne enlevée meurt dans un délai de 5 jours. Que vaut la vie d'une personne face à la réputation ?

L'enquête est rondement menée avec des scènes intenses (une course poursuite à 200 à l'heure, notamment), une rivalité entre les policiers chargés de l'enquête et notre duo Reine rouge (référence à Alice de l'autre côté du miroir, où la Reine rouge est obligée de marcher constamment pour pouvoir rester sur place), des informations qu'on n'échange pas, un journaliste qui veut la peau de Jon…

La reine rouge dit à Alice que dans son pays, il faut courir pour rester au même endroit, poursuit Mentor. Appliqué à l'évolution des espèces, ça signifie qu'il est nécessaire de s'adapter continuellement pour rester au niveau des prédateurs.

Au passage, l'auteur nous fait découvrir la vie personnelle, les traumatismes, de Jon et Antonia ce qui les rend attachants…

C'est la première fois que je croise la route de Juan Gomez-Jurado et ce ne sera sûrement pas la dernière, car l'idée est originale, l'histoire et le rythme d'une telle intensité que la lecture devient très vite addictive. J'adore être harponnée de cette manière par un thriller, et j'attends de pied ferme le second tome de la trilogie Antonia Scott car Reine rouge est le début de l'aventure.

Un grand merci à NetGalley et aux Fleuve-éditions qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur dont j'ai hâte de retrouver la plume.

#ReineRouge #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Y a-t-il une raison pour que les trilogies soient si populaires chez les auteurs espagnols ? Je pense à Carmen Mola ( un trio d'auteurs en plus) avec leur trilogie dans l'univers glauque/trash de "La fiancée gitane", du "Réseau pourpre" et de "La Nena". Javier Cercas nous a titillé la curiosité avec le premier tome de sa trilogie "Terra Alta" et que dire de la sensibilité fantastique de Dolores Redondo avec sa trilogie de "La vallée du Baztan". Il semble qu'il sont forts ces espagnols pour nous amener dans des univers différents mais toujours bien ancrés dans leur pays, leur région, leurs traditions et leurs moeurs.
"Reine rouge" de Juan Gomez-Jurado nous présente deux personnages atypiques d'enquêteurs. Un vrai policier basque, Jon, pas gros mais musclé, homosexuel vivant avec sa mère et Antonia, qui n'est pas policière mais serait plutôt un "cerveau" conditionné à tout voir, tout retenir, tout résoudre. Ils se rencontrent tous les deux à l'appel d'un chef, Mentor, chef d'une mystérieuse brigade d'enquête au service disons du pays car complètement secrète. On ne sait pas encore qui finance, qui emploie, qui dirige réellement.
Ces deux là, devront résoudre des crimes et des enlèvements commis chez les très très riches d'Espagne.
Une lecture très visuelle, des chapitres très courts qui gardent le rythme, un peu d'humour et de dérision ce qui ne gâche rien. Les secrets que trainent ce duo improbable, nous le rend des plus sympathiques.
"Reine rouge" m'aura assez plu pour que je ne passe pas à côté de la suite de cette trilogie mais attention malgré cette Reine rouge nous sommes assez loin d'Alice au pays des merveilles...
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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Antonia Scott ne s’autorise à penser au suicide que trois minutes par jour. 
Pour la plupart des gens, trois minutes représenteraient un infime intervalle de temps. 
Mais pas pour Antonia. On pourrait dire que son esprit a beaucoup de chevaux sous le capot, mais le cerveau ­d’Antonia n’est pas une voiture de sport. On pourrait dire qu’il possède une impressionnante capacité de traitement de données, mais la tête ­d’Antonia n’est pas un ordinateur. 
L’esprit ­d’Antonia s’apparenterait plutôt à une jungle, une jungle grouillant de singes, qui bondissent à toute allure de liane en liane en transportant des choses. Énormément de singes portant énormément de choses, qui se croisent dans les airs en montrant les crocs. 
Voilà comment, en trois minutes, – les yeux fermés, assise par terre, pieds nus, jambes croisées – Antonia est capable de calculer : 
— la vitesse à laquelle son corps heurterait le sol si elle sautait par la fenêtre qui se trouve face à elle ; 
— le nombre de milligrammes de Propofol nécessaires pour sombrer dans un sommeil éternel ; 
— combien de temps elle devrait rester immergée dans un lac gelé pour que son cœur cesse de battre. 
 
Elle réfléchit au moyen d’obtenir une substance aussi contrôlée que le Propofol (en soudoyant un infirmier) et à l’emplacement du lac gelé le plus proche à cette période de l’année (Laguna Negra, Soria). Elle préfère en revanche laisser tomber l’option saut du dernier étage : sa fenêtre est étroite et la nourriture dégueulasse servie à la cafétéria de l’hôpital lui a fait prendre des hanches. 
Ces trois minutes durant lesquelles elle pense aux différents moyens de se tuer sont trois minutes rien qu’à elle. 
Elles sont sacrées. 
Elles la maintiennent saine d’esprit. 
C’est pourquoi elle est contrariée, extrêmement contrariée, quand des pas inconnus, trois étages plus bas, interrompent son rituel.
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Le chemin qui monte jusqu’à la maison est éclairé par des lampes enchâssées dans d’immenses dalles de pierre calcaire. À mesure qu’ils approchent, Jon prend conscience de la taille considérable de la demeure, qui doit figurer parmi les propriétés à vingt millions d’euros dont parlait Antonia. Toutes les lumières sont allumées, celles qui teintent la façade blanche d’un éclat doré comme celles de l’intérieur. La piscine, partiellement visible depuis l’entrée principale, mesure au moins dix mètres. La partie extérieure, qui la sépare du lac artificiel, est faite d’un verre épais. Jon devine que de jour, vus depuis la maison, piscine et lac doivent donner l’illusion de ne faire qu’un. 
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L’esprit d’Antonia s’apparenterait plutôt à une jungle, une jungle grouillant de singes, qui bondissent à toute allure de liane en liane, en transportant des choses. Enormément de singes, portant énormément de choses, qui se croisent dans les aies en montrant les crocs.
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Ce qu’Antonia fait – faisait –, jamais elle ne l’aurait cru possible. Pour elle, les défis, comme elle l’a découvert à l’adolescence, se soldaient par des échecs. Toutes les disciplines, quelles qu’elles soient, finissaient par la lasser au bout de quelques semaines. À la différence des autres surdoués, qui optaient presque toujours pour la physique ou les mathématiques, où le raisonnement pur leur procurait une satisfaction intellectuelle, Antonia n’aimait pas les chiffres. Non qu’ils ne lui réussissent pas. Elle pouvait calculer une racine carrée à neuf chiffres en quelques secondes, sans papier ni crayon. Mais sans plaisir. Bien des jeunes gens, à cet âge difficile où le corps change et le monde devient immensément vaste, croient qu’ils ne pourront jamais être aimés. Antonia appartenait à cette catégorie, évidemment. De plus, elle était persuadée qu’elle ne trouverait jamais rien qui l’intéresserait réellement, qui l’obligerait à mettre tout son esprit et ses sens au service d’une tâche. La première certitude a été invalidée quand elle a rencontré Marcos. La seconde, quand elle a rencontré Mentor. Tous deux lui ont fait connaître l’affection, chacun à sa façon. Le premier lui a offert l’amour, le second, quelque chose à aimer. Bien sûr, là où il y a de l’attachement, il y a aussi d’immenses, d’innombrables souffrances. Les vôtres, et celles des autres.
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Son cœur bat à tout rompre, sa respiration est haletante. Maintenant que Jon n’est plus à ses côtés, la panique l’envahit. Ou peut-être laisse-t-elle la panique s’immiscer en elle uniquement quand il n’y a personne pour la juger.
Elle a eu beau fuir ses responsabilités, fuir ses capacités, après tout ce temps, la réalité a fini par la rattraper. Antonia est experte dans l’art de se mentir à elle-même, mais elle n’en est pas moins capable d’admettre que son envie de descendre de cette voiture et de revenir dans le jeu est aussi forte que sa peur.
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