Soixante-dix bougies (sans ordre de préférence) pour
Arnold Schwarzenegger et le festival de Cannes ! Pour célébrer l'évènement comme il se doit, deux voies divergentes s'offrent aux journalistes. Soit ils donnent dans l'hagiographie et déroulent leurs propres tapis rouges, soit ils prennent le parti de la franchise et de la transparence.
Carlos Gomez a fait le bon choix et son éditeur aussi ! Avec ses dix-huit festivals au compteur, il peut se délester de quelques croustillances et nous dévoiler les vrais coulisses de la plus grande foire internationale aux vanités. Il était temps car notre vision du festival se limite d'ordinaire à la façade du bunker et son incontournable défilé de mode. Comme dans un documentaire en caméra caché,
Carlos Gomez nous introduit clandestinement dans cette ruche bourdonnante où l'on remplacerait volontiers le Carnaval des animaux par Welcome to the jungle en guise de musique officielle ! Dans le sanctuaire éphémère du septième art, vous apprendrez que les journalistes se lancent dans un marathon épuisant où tous ne sont pas égaux devant l'Eternel. Vous découvrirez à ce propos que l'auteur porte bien son prénom. Qui d'autre oserait commettre un attentat (suicide ?) de lèse-majesté à l'encontre de l'ex-président de droit divin du festival ? Nul ne sait s'il obtiendra cette année son accréditation, mais s'il y a bien une chose qu'on ne pourra pas lui retirer, c'est bien son amour du cinéma qui imprègne ces pages détonantes.