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EAN : 9782756406978
282 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (07/03/2012)
3.24/5   19 notes
Résumé :
Qui a étranglé Catherine, l'accorte servante d'un éminent notable de Lyon ? Qui a jeté son cadavre dans le puits d'un puissant juriste, au printemps 1465 ? C'est ce que s'emploie à découvrir le prévôt de police, Arthaud de Varey, avec l'aide d'un jeune artisan, Pierre Mulat, dont le frère est, de toute évidence, trop vite accusé du meurtre. Alors que l'affaire leur apparaît à l'origine comme une banale histoire de moeurs, l'enquête, de plus en plus périlleuse, va le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Continuant ma découverte des polars lyonnais, le Crime de la Rue de l'Aumône était le suivant sur ma liste.
Un polar historique de facture très classique, il plaira aux lecteurs amateurs du genre: conflits entre les grands et le Roi, entre l'Église et le séculier....toutes les habitudes du genre.
J'avoue m'être emmêlé un peu dans les strates et sous-strates du pouvoir à Lyon en 1465: j'ai passé mon temps à me référer à la liste des personnages pour me rappeler qui était qui, ce qui n'est pas forcément bon signe pour la clarté de l'oeuvre. le suspens marche bien, il est facile de s'y laisser prendre, ce que ce soit cependant un polar révolutionnant le genre. Un petit bémol aussi : l'enlèvement d'un personnage féminin menacé de viol pour faire pression sur un personnage masculin. Je ne dirais pas que cela ne pouvait arriver à l'époque, loin de là, mais il est un peu lassant que dans le genre policier/roman noir, 80% des arcs narratifs des personnages féminins tournent autour du viol.

Plutôt à recommander aux lecteurs lyonnais ayant envie d'une bouffée d'air local.
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Au printemps 1465, Catherine, l'accorte servante d'un éminent notable de Lyon, est retrouvée étranglée dans le puits d'un éminent juriste de la ville. le prévôt de police Arthaud de Varey mène l'enquête
Une prof d'histoire médiévale qui recycle ses connaissances dans un polar historico régionaliste. C'est bien fait, c'est très classique mais ça n'apporte rien de neuf au genre. Pour autant ça pourrait intéresser les amateurs de roman policier historique surtout s'ils sont Lyonnais. Moi j'avoue je n'y suis un peu perdue.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
« Tieven, Jaquemette m’envoie te chercher avec Janin. Quelque chose a été jeté dans notre puits qui l’empêche de tirer le seau. J’ai bien proposé mon aide mais elle n’en a pas voulu », ajouta Guillaume avec une moue de désapprobation.
Tieven partit d’un rire franc, son grand corps se secouait et il se mit à frotter plus ardemment la croupe du cheval qui lança un sabot en arrière, en signe d’agacement.
« Toi, avorton, tu pensais devenir le chevalier servant de la Jaquemette ! Sais-tu bien que ce rôle nous est réservé, à moi et à mon compère Janin ? Ainsi la belle nous appelle au secours ! T’a-t-elle dit comment elle nous payera de notre peine ? Par le sang Dieu, je sais bien qu’elle n’est pas aussi sage qu’elle le prétend ! Femme ne peut rester vacante si longtemps. Crois-moi, petit, c’est d’un homme que cette belle nature a besoin ! »
Guillaume se renfrogna. Vraiment ce Tieven était un vil coquin de parler ainsi de Jaquemette. Le garçon était surtout vexé d’être rejeté de cette façon dans le monde de l’enfance, lui qui sentait naître dans son corps, depuis quelques mois, de troublants émois lorsqu’une servante lui souriait ou le frôlait.
« Janin, cria Tieven, viens-t’en par ici, la Jaquemette a besoin de nous. » Janin apparut au seuil d’un entrepôt.
« Je dois finir d’abord de ranger ces balles pour messire Francequin qui est arrivé tantôt de Florence avec ses marchandises.
— Hâte-toi, je vais devant, tu nous rejoindras. Tant pis pour toi si j’obtiens le guerdon2 de Jaquemette ! »
»
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Si je pouvais voir ce qui empêche la remontée du seau mais c’est noir comme dans le creux de l’enfer, ce puits est le plus profond du quartier ! J’ai beau me pencher, je ne vois pas la pierre qu’on y a jetée et qui a dû joliment abîmer mon seau ! Ne vois-tu rien, toi ? »
Guillaume se pencha jusqu’aux limites du déséquilibre, il écarquillait les yeux mais ne distinguait que des taches dansant devant ses pupilles dilatées. Il était resté trop longtemps à la lumière du soleil, le contraste était trop fort et rendait encore plus opaque la masse glauque qui se creusait sous la margelle.
« Non, rien ! Mais si vous le voulez, Jaquemette, je peux essayer de descendre le long de la corde, regardez comme elle est tendue entre ce qui obstrue le puits et la poulie !
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La grosse cloche de la cathédrale venait de sonner la sixième heure quand le prévôt de police, Arthaud de Varey, rassembla ses sergents pour faire sa ronde habituelle. Il avait choisi de solides gaillards, carrés d’épaules, musclés et téméraires car l’on avait signalé des mendiants assez louches qui traînaient par les rues proches de la place des Changes et devant le parvis de Saint-Nizier, où se tenait la plus forte concentration de marchands étrangers pendant le temps de la foire. Il y avait là Bras-de-Fer, un homme terrible, dont la très haute taille en imposait à tous les délinquants, mais aussi Tout-Lourd, une masse de muscles qu’il fallait parfois retenir car sa violence naturelle trouvait un exutoire dans certaines arrestations.
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D’emblée il avait compris ce qu’on attendait de lui, en voyant Tieven qui nouait la longue corde autour de son corps.
« Attends, compère, que je trouve le moyen de bien me caler pour te retenir. »
Et il s’assit par terre, les deux pieds appuyés sur la chemise du puits, les jambes largement écartées. Il passa la corde par-dessus son épaule gauche, la fit glisser dans son dos pour la reprendre de la main droite dans sa large paume. De l’autre côté, Tieven s’apprêtait à descendre, il s’agrippa au rebord, plaqua le dos sur la paroi du puits, jeta ses jambes fléchies vers le mur opposé, se cala de la sorte au-dessus du vide et cria à Janin : « Va, lâche un peu de corde. » Ainsi assuré, il descendit prudemment, en ahanant.
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Le prévôt donna le signal du départ ; la troupe se mit en marche, sortit du cloître Saint-Jean et prit la rue du Palais.

Quand ils passèrent devant la « Maison de Roanne », les sergents bombèrent le torse farouchement car dans cette grande bâtisse siégeaient, sous l’autorité du bailli-sénéchal, les officiers du roi de France qui imposaient à Lyon une police concurrente de celle du prévôt. Leur présence rappelait aux Lyonnais que l’archevêque n’était plus l’unique maître de la police et de la justice dans la ville, depuis que sa seigneurie, terre d’Empire, avait été annexée au domaine de France, cent cinquante ans auparavant, par une de ces audacieuses manœuvres politiques dont le roi Philippe le Bel était coutumier
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