Je suis franchement passé à côté de cette histoire de vengeance d'un vagabond qui a tout perdu à savoir sa femme et sa situation professionnelle. Ce dernier ne souhaite pas qu'on lui vole sa vengeance contre l'homme responsable de cette débâcle. Cela le ronge depuis 30 ans qu'il erre dans les rues. Voilà pour le concept !
Pour le reste, on assiste à un spectacle de couleurs des plus affligeants qui est sensé mettre en exergue les corps ou procurer une certaine chaleur d'un scénario pourtant très froid. le graphisme m'a fortement déplu ce qui ne m'a pas vraiment permis de saisir toute la finesse de ce récit qui m'est alors apparu totalement obscur. L'envie n'était pas présente car rien n'était offert aux lecteurs pour le permettre.
Je n'ai pas ressenti la moindre émotion pour les personnages et notamment pour ce miséreux vagabond alors que très souvent, il ne me faut pas grand chose. C'est dire !
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Les premières planches m'ont donné du fil à retordre. J'ai éprouvé de la difficulté à pénétrer l'esprit de l'album, incapable de fixer mon attention à l'histoire, déconcerté par un esthétisme que je découvrais. Dans un premier temps, il m'est apparu confus dans sa mise en couleurs « maniérée » et ses quelques cadrages étranges, accablant une narration que je jugeais déjà lente. Finalement, après un temps d'adaptation (j'ai été happé à partir de la scène de la fontaine), ce récit se révèle vraiment très plaisant.
Une nouvelle sombre, âpre et cynique à souhait ou la plastique joue un très grand rôle. Plus que la profondeur de caractères de personnages assez singuliers, mais dont on n'apprend finalement pas grand-chose, ce sont les thèmes abordés, les rapports humains exposés et les tensions psychologiques introspectives qui font le sel de l'oeuvre. Des relations existentielles et des monologues intérieurs transcendés par un style graphique particulier, un dessin dynamique et fiévreux dont la gamme chromatique, souvent dominée par le rouge, laisse transparaître toute la complexité et les angoisses. Une colorisation dont les traits de crayons visibles et les contrastes puissants, quelquefois plus délicats, éclairent l'oeuvre d'une lumière violente, voire brutale, et lui concèdent de délicieux accents expressionnistes. Vantons également les quelques mérites du scénario qui sans faire preuve d'une incroyable originalité, offre, au bout du compte, une intrigue captivante (peut-être un peu longue au démarrage) avec son agréable lot de surprises.
Une atmosphère de roman noir et un bon moment de lecture (quoiqu'un peu court)
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Voici une petite pépite, une histoire courte et efficace, dramatique, humaine.
Une sombre histoire de vie volée, d'amour et de désespoir, de vengeance attendue durant 30 ans, racontée avec les couleurs les plus éclatantes qui soient. le contraste est saisissant. La plupart des scènes se passent la nuit, avec des éclairages chauds du plus bel effet. Je ne sais pas quelle est la technique utilisée (craie grasse ? crayons de couleurs intenses ?) mais chaque case est saturée, et nous plonge dans un tableau expressionniste allemand, tout en courbes. C'est tout simplement splendide.
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- Vous aimez votre vie ?
- Si j'aime ma vie ? Pas aujourd'hui.
On se tape des artichauts depuis une semaine !
Les naissances ne paraissent pas dans le journal.
Seulement les décès.
Les gens préfèrent se dire adieu que se souhaiter la bienvenue.
- Un homme doit disparaître.
- Disparaître ? Se volatiliser ? Se désintégrer ? Ou plutôt recevoir une balle dans la tête.
Dans le 119e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente La dame blanche, album que l’on doit à Quentin Zuitton, édité chez Le Lombard. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
– La sortie de l’album Kristina, la reine-garçon, adapté d’une pièce de théâtre de Michel Marc Bouchard, sur un scénario de Jean-Luc Cornette, un dessin de Flore balthazar et c’est édité chez Futuropolis
– La sortie de la première partie de L’âge d’eau, d’optique que l’on doit à Benjamin Flao et aux éditions Futuropolis
– La sortie d’un tome de la série Les compagnons de la libération consacré à Simone Michel-Lévy, que l’on doit au scénario de Catherine Valenti, au dessin de Claude Plumail et c’est édité chez Grand angle
– La sortie du deuxième tome de la série Saint-Elme baptisé L’avenir de la famille que l’on doit au scénario de Serge Lehman, au dessin de Frédérik Peeters et c’est édité chez Delcourt
– La sortie de l’album Cauchemars ex-machina que l’on doit au scénario de Thierry Smolderen, au dessin de Jorge González et c’est édité chez Dargaud
– La réédition de l’album Dans la secte que l’on doit au scénario d’Henri Pierre, au dessin de Louis Alloing et c’est édité chez La boite à bulles
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