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Critique de Luniver


Autant être honnête tout de suite, c'est avec le sentiment d'avoir une corvée à terminer que j'ai entamé la lecture de ce tome. Dans un élan d'enthousiasme au vu des premiers livres de la série, j'ai acheté tous les livres qu'il me manquait d'un seul coup. Allant de déception en déception au fur et à mesure de ma lecture, je n'ai pas eu le courage d'entamer le final. C'est donc un an plus tard que je me décide à en finir.

L'histoire commence avec un rappel de 400 pages dans lesquelles il ne se passe absolument rien. Deux petits évènements viennent troubler cette tranquillité. Six recupère la troisième boîte d'Orden : elle se téléporte dans la forteresse imprenable depuis le début de la série, prend la boîte, et se retéléporte dans son domaine. Tout ça en une page et demi. Bon. S'ensuit quelques pages plus loin une scène d'anthologie dans laquelle Nicci, la Maîtresse de la mort, et une Mord-Sith, experte dans l'art de la torture, dissertent sur la couleur idéale de la robe de nuit de Nicci : blanche ou rose ? La question ne sera pas vraiment tranchée. le deuxième évènement est la capture de Nicci : trois soeurs de l'obscurité pénètrent dans le palais des Rahl, imprenable depuis le début de la série, capturent Nicci et s'en vont. Tout ça en deux pages. Bon.

Que contiennent donc les 396 pages restantes ? Exactement la même chose que dans les tomes précédents : on disserte de la théorie de la magie, on rappelle que l'Ordre n'est pas particulièrement réputé pour sa bonté, on reçoit des cours de morale, dans des dialogues interminables qui n'apportent strictement rien au récit. On a aussi droit à des matches de Ja'la en intégralité, avec explication des règles et des tactiques utilisées. Arrivé là, on se félicite que Goodkind ait promis que "L'ombre d'une inquisitrice" clotûrerait la série, parce qu'on le sent capable de continuer comme ça pendant une dizaine de livres. Point positif à noter, il semble avoir finalement laissé de côté les scènes de torture et de violence.

Dans les 300 dernières pages, l'histoire avance enfin. Kahlan y reçoit notamment son presque-viol traditionnel. L'intrigue n'est pas mauvaise en soi, mais le rythme était tellement lent et poussif dans les tomes précédents qu'on a l'impression que les évènements sont précipités et bâclés : pour rattraper la longue attente, il fallait mettre la barre très haut. Ceci dit, j'ai trouvé la fin de l'intrigue plutôt intéressante et bien pensée. Je finis la série sur une note assez positive, d'autant que je m'attendais à un naufrage complet.

L'histoire de cette saga aura été assez chaotique : les premiers tomes avaient leurs défauts et ne révolutionnaient pas le genre, mais étaient vraiment agréables à suivre. Tout s'est gâté après le sixième volume. Je me demande encore ce qui a poussé l'auteur à abandonner le monde qu'il avait créé pour s'en servir comme tribune pour sa philosophie de comptoir et sa mauvaise propagande politique.
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