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Critique de Davalian


Pour la troisième fois, l'on nous annonce la fin de l'Épée de vérité. La première fois ce fut avant l'annonce d'un nouveau cycle, la deuxième une « bévue » de l'éditeur français Bragelonne et la dernière annonce en date s'appelle le Coeur de la guerre. Espérons que cette fois-ci soit la bonne.

Après plus de dix ans de bons et loyaux services, le Sourcier, alias Richard Rahl, alias le caillou dans la mare, alias fuer grissa ost drauka, alias le tributaire d'une liste si longue de surnoms qu'il serait pour le moins fastidieux de tous les évoquer sans faire de révélations malvenues, vivait des événements pour le moins tragiques. La fin du quatorzième roman de la saga fut pour le moins détonnant et surprenant.

Cet événement a suscité une certaine émotion chez les fans, même si certains (dont votre serviteur fait partie) émettaient quelques doutes. le titre de ce quinzième roman ne peut que leur donner plus de contenance. Il faudra toutefois attendre un bon tiers du livre pour avoir une réponse… qui est une véritable blague, mais assez bien justifiée par son concepteur.

Difficile d'aller plus loin sinon pour évoquer les impressions générales laissées par ce livre. Entre chien et loup, mi-figue mi-raisin, « est-ce du lard ou du cochon ? » : la sagesse populaire ne manque pas d'expressions qui peuvent ici être accolées au petit dernier de Terry Goodkind. le scénario (le premier tiers assez ennuyeux passé) est assez intéressant mais convenu. Malgré quelques bonnes surprises, l'auteur suit une trame qui ne surprend pas vraiment. Au moins, l'histoire a le mérite d'être rythmée par les effets conjugués d'un double compte à rebours.

Le dénouement est assez adroitement présenté, même si là aussi il faut reconnaître que le choix (décisif) de l'un des personnages tombe comme un cheveu sur la soupe. Solution de simplicité ou volonté de surprendre le lecteur ? le choix est difficile à faire. Certains épisodes, notamment ceux concernant Regula sont à la limite du ridicule. La lecture de ces 400 pages est, comme toujours, parasitée (osons le dire franchement) par des expressions qui reviennent trop souvent.

Constat bien amer pour un point, qui nous l'espérons tous sera, final.

L'ambiance générale des derniers tomes est bien présente. Les Terres noires, les nouvelles créatures, les affrontements sont le fruit d'une imagination féconde et qui parvient à nous maintenir en haleine. Dommage toutefois que celle-ci soit trop souvent bridée par les besoins de l'intrigue. Ainsi les cadavres ranimés (concession à la mode des zombies) sont à peine évoqués avant d'être purement et simplement oubliés !

Le Coeur de la guerre est donc le signe évident que la série est arrivée à bout de souffle. Ce point final sera à réserver à ceux qui sont encore dans l'aventure et qui veulent en connaître l'achèvement. Celui-ci est franchement manichéen. Quelques nuances auraient été les bienvenues. Pas sûr qu'il plaise à tout le monde. Tout ça pour ça, oui mais il faut quand même reconnaître que le voyage qui nous y amène n'est pas désagréable.
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