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C'est à ce tome-ci que les choses ont commencé à se gâter... Les trois premiers relataient essentiellement des scènes de voyage, d'amour et de bataille. Le rythme, quoique parfois décousu, était suffisamment haletant pour que l'on ne s'ennuie pas trop... Ici, c'est très différent. Pas de scènes de chevauchées, de combat, de magie, juste des personnages qui parlent et qui parlent et qui parlent... C'est dans l'ensemble assez barbant. Le début était pourtant très bon et prometteur : la poursuite dans les souterrains et le combat contre le sorcier possédé m'avaient plu... Tout a été gâché par Drefan, un personnage tout aussi prétentieux que son demi-frère. Alors que l'on s'attend à un personnage d'envergure, on n'a affaire qu'à un vulgaire remake de Jack l'Eventreur qui ne sait absolument pas masquer les preuves de ses forfaits (à l'instar de l'auteur qui, juste histoire de conter une scène de boucherie, écrit de son point de vue en livrant des détails sans équivoque pour les lecteurs). En gros, un nouveau psychopathe que Richard va noyer sous ses discours de grand défenseur du bien avant de l'écrabouiller en une scène bien gore (qui n'a d'ailleurs pas manqué). L'idée de la maladie répandue par Jagang était un bon filon, même si Terry Goodkind ne l'a pas exploité de la meilleure manière. Ce n'était qu'une façon de montrer à quel point celui qui marche dans les rêves est un homme méchant... Le manichéisme, s'il pouvait passer dans les tomes précédents, commence ici à devenir franchement lourd. La peste aurait pu être explotée comme un moyen de retourner la populace contre Richard et le forcer à fuir (ce qui nous aurait fait d'excellents passages.) Au lieu de cela, on ne voit que des personnages qui se lamentent à la recherche d'un temple inexistant. Ah, et je n'ai pas parlé de Nadine... Une cruche tout juste crédible qui ne sert encore qu'à prouver à quel point Richard est beau et fort. Particulièrement fustrant, d'autant que Goodkind l'introduit avant de la tuer d'une manière tout à fait grotesque. Terry Goodkind montre néanmoins un talent sûr pour les prophéties biscornues : la réalisation de celle visant Kahlan et Richard a été une réelle surprise, ce qui a quelque peu amélioré mon avis sur ce roman. Les dialogues sont aussi plutôt bons (bien qu'assez mal écrits) et les descriptions bien menées. C'est ce qui m'a poussé à lire la suite. + Lire la suite |