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Fortunato Israël (Traducteur)
EAN : 9782259209830
324 pages
Plon (26/03/2009)
3.25/5   18 notes
Résumé :
1840. Une rumeur arrive aux oreilles du sultan Abdülmecid : l'un des chefs d'oeuvre disparus de Bellini aurait refait surface à Venise.Envoyé par le sultan sur les traces de l'oeuvre perdue, Hicham l'eunuque délaisse les ruelles ventées d'Istanbul pour la grandeur décadente de Venise, et, commence une nouvelle enquête trépidente.
Avec son amis, l'ambassadeur polanais Palewski, le détective ottoman s'aventure dans une cité inquiétante de canaux silencieux et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'achète souvent des livres dans les librairies des musées. J'ai donc acquis ce polar historique à l'occasion de ma visite de l'exposition Giovanni Bellini. Une nouvelle série historique ? Je n'ai pas résisté.

L'intrigue se déroule entre Istamboul et Venise en 1840, sous le règne du sultan Abdulmecid 1er (1823 – 1861), jeune souverain progressiste. le héros est jeune lui aussi, Hachim Lala, eunuque au service du sultan et plus particulièrement attaché à la sultane validé. Il est chargé d'une mission délicate par le vizir Reshid … mais dont il ignore les tenants et les aboutissants : récupérer le portrait de son ancêtre Mehmet II, peint en 1480 par Gentile Bellini.

Mais il ne doit pas quitter l'Empire 0ttoman et délègue donc la mission à son ami, l'ambassadeur de Pologne auprès de la Sublime Porte, Stanislaw Palewski, représentant d'un pays qui n'existe plus mais continue néanmoins à être rémunéré par le sultan. Palewski opère sous la fausse identité d'un collectionneur d'art américain, il Signor Brett … Mais il n'y a pas de Sinclair. Car les noms des personnages en rappellent d'autres, comme celui du commissaire vénitien Brunelli.

Les péripéties de cette quête sont particulièrement touffues. le plus intéressant est le portrait des deux cités finalement très proches, l'ambiance d'une cité occupée par les Autrichiens (référence : Senso) en pleine décadence, les palais décrépits comme la vieille noblesse prête à toutes transactions pour survivre. Sympathiques aussi, les recettes culinaires de Hachim qui donnent l'eau à la bouche … et me rappellent mes deux séjours à Istamboul.

En revanche, la description des combats n'est pas très claire - surtout dans la boue visqueuse d'un canal en cours de curage - et les multiples allusions à un motif mathématique issu de l'oeuvre d'Archimède - le diagramme de l'Arénaire - auraient demandé au moins un croquis.

Cicerones aussi dévoués qu'avides, comtesse habile à croiser le fer, assassin Tatar, faussaires tenus en esclavage … la poursuite cache des motifs politiques bien sombres. Quant au fameux portrait de Gentile Bellini, nous savons qu'il est désormais exposé au Victoria and Albert Museum de Londres.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Mon premier Jason Goodwin et je ne pense pas que ca sera le dernier car ce roman possède le charme oriental qui captive le lecteur de page en page. L'auteur nous décrit un tableau sublime d'un Istanbul ottoman et d'une Venise capricieuse. Les personnages viennent se greffer au décor comme sur un tableau de Canaletto.
J'ai trouvé Hachim exceptionnel surtout les plats qu'il préparait avec passion.
L'intrigue se tient jusqu'au bout.
Un bon moment de lecture
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L'action de ce roman policier se déroule à la fois à Istanbul (sous le règne du sultan Abdülmecid, descendant de Mehmet II), et, à Venise lors de l'occupation autrichienne.
Gentile Bellini, et, notamment le Portrait de Mehmet II, est au centre d'un vaste enjeu, où, se mêle à la fois politique, cupidité, etc.
Comme dans tout roman policier qui respecte, on retrouve tous les ingrédients, c'est-à-dire meurtres, tentatives d'assassinats, noyades dans le Grand Canal, trahisons, complots, qui font de ce bouquin un excellent polar.
Le héros, Hachim, est un détective peu commun puisqu'il est l'eunuque du harem. Il est aidé dans ses tribulations vénitiennes par l'ambassadeur polonais à la cour du Sultan, aide que l'on peut comparer au Docteur Watson … …
Il a d'excellents descriptions d'Istanbul et de Venise. L'ambiance, l'atmosphère ainsi que la vie quotidienne sont fidèlement retranscrites. On croirait vivre dans ces deux villes.
Lors du séjour vénitien de nos deux héros, on retrouve la Venise décadente, la pauvreté de la population quelque soit la couche sociale, la dégradation lente et inévitable des palais faute de moyens financiers ainsi que la lutte sous jacente contre l'occupant autrichien.
Tout au long du roman, l'auteur en profite pour expliquer les liens unissant Venise à la Turquie au point de vue historique, commerciale et politique.
Polar à dévorer, voire même à déguster de plaisir, tellement, c'est passionnant. C'est beaucoup de regrets que l'on pose le bouquin après avoir lu la dernière ligne … …
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Attention les ruelles de Venise sont dangereuses pour tous ceux qui pourraient être en contact avec un mystérieux tableau disparu: un Bellini représentant Mehmet II. le nouveau sultan veut d'ailleurs ce tableau. Hachim et son ami l'ambassadeur polonais Palewski partent à sa recherche. Mais cela n'est pas sans difficulté ni danger tandis que les apparences sont rarement ce qu'elles présente et que Venise a revêtu son masque et que chacun se cache derrière ses secrets et que les enjeux politiques s'affirment.

Mais Hachim entrevoit la vérité, dénoue les ficelles. Il domine et fini par tout nous révéler. le voile tombe.

Bref un très bon roman policier, qui n'a pas manqué de me surprendre. On se laisse emporter très facilement et on profite de la belle écriture.
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Vu le peu d'intérêt qu'avaient à mes yeux les deux précédents tomes, j'ai hésité avant de m'attaquer au troisième volume, mais je ne peux pas toujours chroniquer que les romans qui me plaisent... Alors je me suis lancée dans la lecture de ce troisième tome avec pas mal d'appréhension.
Finalement, ce fut une bonne surprise ! Déjà, l'intrigue se passe à Venise, donc excellente nouvelle, car j'adore Venise. Mais l'auteur allait-il parvenir à retranscrire l'atmosphère de l'époque étant donné qu'il n'excelle pas dans celle d'Istanbul ? Eh bien, l'auteur semble en effet plus à l'aise avec Venise qu'avec Istanbul : les descriptions sont plus nombreuses, plus concrètes, on se sent à Venise. Premier bon point !
Ensuite, même si les chapitres restent courts, Jason Goodwin cesse de sauter du coq à l'âne et cela fait un bien fou ! Il y a une intrigue qui suit son cours sans être morcelée.
Même si la fin est un peu confuse, un peu bâclée, c'est plutôt un bon roman historique, bien au-dessus des deux tomes précédents.
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
P52
Enfin, ils étaient aussi tatillons que n’importe quel Ottoman quant à la provenance de certains fruits et légumes. A Istanbul, on recherchait les concombres de Karakoy, les moules de Therapia. A Venise, Ruggerio souligna que les feuilles amères appelées radicchio devaient venir de Trévise, les artichauts de Chioggia et les haricots verts d’une petite ville de l’intérieur appelée Lamon. Ni les Turcs ni les Vénitiens ne semblaient tenir le poisson en haute estime.
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P17
Il tenta de se représenter Péra gagnée par un noble silence, tandis que Pachas mesurés, minarets et cyprès du vieil Istanbul répandraient leur nonchalance de l’autre côté du pont, interrompant le vacarme sans fin des bonimenteurs, des serveurs de thé, des porteurs, des banquiers, des boutiquiers et des marins qui se pressaient dans les rues de la ville.
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P60
La lecture d’Ali Pacha, c’était un peu comme regarder par le trou de la serrure et trouver de l’autre côté un œil qui vous regarde.
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Le Bosphore vibrait dans la chaleur de l'été. Sur la rive orientale de la corne d'or, là ou le platane prodiguait autrefois son, ombre bienveillante, le soleil jaillissait des décombres.
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A l'ombre des dômes byzantins, des palais délabrés et des bateaux amarrés, le cadavre dériva sans bruit en direction du large, bras toujours déployés comme pour embrasser le néant.
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Videos de Jason Goodwin (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jason Goodwin
Interview de Jason Goodwin par Barbara Peters. 1/6
Non sous-titré.
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