AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 287 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On rigole toujours quand on lit en quatrième de couverture une référence à Jane Eyre et les Hauts de Hurlevent pour qualifier le roman. Et pourtant il y a de ça, de la folie d'un Heathcliff à la douleur rentrée d'un Rochester, avec au centre une femme prise entre deux feux.
C'est une histoire complexe et très intense à laquelle l'auteur nous convie-là, sous le paysage âpre et rugueux d'un Wisconsin sous le froid glaçant de l'hiver : riche potentat local, esseulé depuis vingt ans, hanté depuis l'enfance par des démons sensuels, Ralph Truitt se décide à ‘refaire sa vie' et accepte la candidature de Catherine Land, sur la foi de la lettre qu'elle lui a envoyé en réponse à sa petite annonce et dans laquelle elle lui assure n'être rien d'autre qu'une femme simple et honnête. Mais dans cette histoire toutes les apparences sont trompeuses, rien n'est aussi simple qu'il y parait et chez chacun les fantômes du passé et les frustrations enfouies sont prêts à resurgir pour faire basculer les vérités de la lumière à l'ombre et de l'ombre à la lumière.
Je n'ai quasiment pas lâché ce récit hanté, étrangement haletant malgré le temps long qui s'y déploie, servi par une écriture incisive et ciselée, un peu pesante parfois – la plume de Goolrick se fera plus aérienne dans ses futures oeuvres.
De Robert Goolrick , un auteur que j'apprécie de plus en plus à mesure que je le lis, il ne me restait plus que ce premier roman à découvrir ; c'est heureux je crois de l'aborder après tous les autres, on apprécie plus pleinement la finesse de l'écrivain et on pardonne volontiers aux petits défauts de construction ou de vraisemblance de ce premier voyage dans la fiction : d'un des plus grands auteurs américains contemporains, j'aime tout !
Commenter  J’apprécie          270
Wisconsin, 1907. Sur un quai de gare enneigé, Ralph Truitt, un riche veuf qui depuis vingt ans vit dans la solitude et l'austérité, attend celle qui a répondu à son annonce matrimoniale en se décrivant comme « une femme simple et honnête ». Mais Catherine Land n'est ni simple, ni honnête. C'est une calculatrice, qui avec ce projet de mariage, poursuit un dessein implacable. Bien sûr Truitt ignore qu'elle connaît un pan de son passé.

En couverture, une jolie photo sépia, ancêtre du noir et blanc. Noir comme le passé des personnages, leurs secrets inavoués, leurs fêlures et leurs vices. Blanc comme la neige qui tombe sur les paysages nus, silencieux et désolés, ensevelissant tout. L'hiver rigoureux est interminable, le temps s'étire, mais on ne s'ennuie pas, tandis que les Truitt font semblant d'apprendre à se connaître.

On a comparé ce roman, à juste titre selon moi, à Jane Eyre, de Charlotte Brontë. Comme référence, on fait pire ! Amour, passion, haine et vengeance. Tous les ingrédients sont là, l'écriture irréprochable. L'auteur décrit l'émoi des corps et des sens, la douceur d'une peau, l'extase sexuelle, les pulsions inavouées et inavouables.
C'est sombre, envoûtant, captivant, onirique et sensuel.
Commenter  J’apprécie          230
Un homme aisé et esseulé fait paraitre une annonce, une offre de vie maritale simple. Précisément, une femme "correspondant" à ce qualificatif et se disant de surcroit honnête lui répond. Voilà comment débute l'histoire. Belle ? Pas tout à fait car la photo qu'elle avait envoyée à l'homme ne ressemble en rien à ce qu'elle est. le premier rendez-vous entre ces êtres se solde donc par un couac. Leur affaire est-elle pour autant condamnée ?

Le début était prometteur. Malgré le style enjoué de l'auteur, je n'ai jamais réussi à saisir cette histoire d'union de raison, et à la fois teintée de haine et d'amour... Dommage !
Commenter  J’apprécie          160
Robert Goolrick a ce talent qui vous permet de donner une consistance à ces personnages. D'ailleurs, ils sont tant travaillés, sculptés que ces romans ne sont portés que par eux. Tout est question de sentiment, de réaction profondément humaine, que ce soit en bien ou mal. Il explore l'âme et la retranscrit de sa magnifique plume.
Le précédent roman que j'avais lu de cet auteur, Arrive un Vagabond , m'avait ému à m'en donner des frissons.

Dans ce roman , l'auteur nous parle d'amour, de sexe, de haine et d'argent. Un sacré mélange tout ça, non !

Ralph Truitt, est un homme seul depuis maintenant bien trop longtemps. Il est temps pour lui de refaire sa vie, de se remarier et pourquoi pas retrouver ce fils perdu. Il se résout donc à passer une petite annonce dans un journal.

Petit annonce qui tombe entre les mains de Catherine Land, qui se définit de femme simple et honnête. En réalité cette femme de petite vertu cherche à redémarrer sa vie à zéro. Fuir l'alcool, la drogue, les hommes qui défilent. Trouver enfin une stabilité et un confort de vie qu'elle estime avoir le droit. Mais pas forcement avec ce Ralph Truitt.
Truitt n'était que la porte qu'il lui fallait passer pour se rendre là où elle allait, mais elle se réjouissait après coup qu'il ne fut pas gras ou détestable, ou bien cruel et tyrannique, ou tout simplement ignorant, autant de traits de caractère partagés par presque tous les autres hommes qu'elle avait rencontrés
Bien évidement, cette belle jeune femme est éprise d'un jeune homme, son égal. Mais bien que tout soit planifier, un rouage va commencer à riper.
Et elle pensait à Truitt, à sa simplicité et à sa confiance. Et, étrangement, elle pensait à son corps, et aux nuits qu'ils avaient passées ensemble. Son corps n'était pas jeune, mais riche dans son parfum et sa texture, et, sans qu'elle sût pourquoi, il lui était familier. Il avait un corps imposant, mais pas menaçant. Il ne lui avait jamais causé de douleur. Elle n'était pas certaine que ces nuits eussent été pour elle un plaisir, elle n'était plus sûre de connaître le sens du plaisir ….
Un roman qui démarre doucement, telle une vieille loco. le cheminot pose son carburant, la loco toussote puis commence à rouler. Par moment elle recule légèrement, par petite vague afin de mieux repartir puis elle prend son allure de croisière. Et nous passagers, incroyablement bien installé sur nos fauteuils en velours rouge, sommes happés par son rythme hypnotique jusqu'au mot FIN.

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
Commenter  J’apprécie          160
Dans ce livre, personne n'est ce qu'il paraît être. On n'y trouvera ni simplicité, ni honnêteté, mais des âmes tourmentées, du sexe, une nature hostile, un hiver qui n'en finit pas, un drame qui se joue.
Les héros n'auront pas le dénouement qu'ils espéraient au début, mais un certain apaisement.
L'écriture foisonnante est prenante ; un roman que je n'ai pas lâché.
Commenter  J’apprécie          160
L'histoire se passe en 1907 dans le Wisconsin.
Ralph, veuf, riche, va chercher à la gare, Catherine, une femme beaucoup plus jeune que lui ; elle a répondu favorablement à sa demande de mariage parue dans un journal.
Cette femme par ‘correspondance' se présente comme une femme simple et honnête.
Mais elle est tout sauf ‘honnête'. La seule chose ‘simple ‘qui compte est sa détermination à épouser cet homme puis le tuer, pour devenir une veuve riche, capable de prendre soin de celui qu'elle aime vraiment.
Ce que Catherine n'avait pas prévu, c'est que Ralph avait aussi son propre plan.
Ce roman est une histoire passionnante d'amour et de folie, de désir et de meurtre. L'atmosphère sombre, gothique, pleine de rebondissements tient en haleine jusqu'à la fin.
Commenter  J’apprécie          120
Je ne connaissais Robert Goolrick que de nom, pour avoir croisé de temps en temps les couvertures de ses livres mais jamais je n'aurais pris le temps de m'y arrêter si je n'étais pas tombée, par hasard, sur le résumé de Une femme simple et honnête. Il y avait quelque chose de mystérieux dans tout cela et je n'ai pas pu résister à l'envie de découvrir cette histoire tourmentée.

D'emblée, dès les toutes premières pages, j'ai compris que j'avais affaire à un superbe roman, à une histoire sombre et portée par des personnages torturés, au lourd passé. En effet, si le roman commence telle une romance, avec un homme qui attend l'arrivée d'une femme inconnue, sur le quai enneigé d'une gare, nous sommes plutôt dans le drame psychologique et dans l'exploration des sentiments dans tout ce qu'ils peuvent avoir de plus complexe et de plus irraisonnable.

J'ai trouvé cette histoire terriblement poétique, sensuelle, envoûtante mais je reste persuadée que ce roman est très original (dans le sens où il te propose une histoire à laquelle tu ne t'attendais pas du tout au départ) et qu'à ce titre, il ne pourrait pas plaire à tout le monde. Il faut aimer les personnages un peu antipathiques, compliqués, traversés par des courants contradictoires… Je pense qu'on peut facilement s'en détacher et trouver leurs agissements incompréhensibles mais je suis heureuse de m'être sentie connectée à eux. Je pense avoir compris Ralph, je pense avoir compris Catherine et je pense même compris Tony… Et je me souviendrai d'eux.

Ces trois personnages sont tellement travaillés, sculptés qu'ils débordent d'âme et de sentiments et ce sont eux, et eux seuls qui portent le roman. Et que dire du style de l'auteur ? Il donne un rythme particulier à une histoire qui semble souvent piétiner mais qui, au contraire, ne fait qu'avancer, avancer, avancer en direction de son point final. Les personnages gagnent en épaisseur du fil du texte et révèlent sans cesse de nouvelles facettes. J'ai trouvé le travail de l'auteur vraiment fascinant.
Cette histoire de rédemption a quelque chose de très sulfureux, de glacial, de cruel et en même temps, une sorte de douceur, une émotion auxquelles j'aurais eu du mal à résister.
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
Commenter  J’apprécie          72
Roman de Robert Goolrick.

Ralph Truitt a 52 ans. Il est immensément riche et respecté. Depuis 20 ans et après une infâme trahison, il vit seul, il dort seul. le masque impavide qu'il présente au monde dissimule une douleur intense, celle du désir inassouvi. Ralph Truitt est obsédé par le corps féminin et sa possession. Décidé à rompre la solitude dans laquelle il s'est enfermé, il fait passer une annonce: "Homme d'affaires rural recherche épouse fiable. Motivations pratiques, pas romantiques. Répondre par lettre. Ralph Truitt. Truitt, Wisconsin. Discrétion requise." (p.37) Et il reçoit une réponse de Catherine Land. Elle lui écrit qu'elle est cette femme simple et honnête qu'il attend. Catherine n'est cependant qu'une femme assoiffée d'amour et d'argent. Si elle compte profiter pleinement de la richesse de Truitt, elle a bien d'autres desseins pour ce qui relève de l'amour. le mariage qu'elle contracte avec Ralph Truitt n'est que le premier rouage de la machination dont elle a tout orchestré.

Qu'il est difficile de ne pas trop en dire! Il y a un troisième personnage fondamental, mais en parler serait dommage. le texte est riche de tout un ensemble de personnages secondaires: les domestiques, les fantômes du passé qui reviennent hantés les protagonistes, le voisinage rural du Wisconsin, la faune urbaine de Saint-Louis et Chicago. L'Amérique du début du siècle est intelligement décrite, entre campagne attardée et isolée et progrès technique au sein des villes. Partout la misère, la déchéance physique, mentale, partout les drames humains, subis ou commis.

Les obsessions respectives des deux personnages sont magnifiquement écrites. La solitude glacée et frustrante, le manque sensuel et les désirs lubriques de Ralph crèvent la page, et se révèlent être ce que j'ai lu de meilleur en matière de littérature érotique. Les desseins machiavéliquement ourdis de Catherine sont eux aussi dignes d'attention et d'éloges. On ressent toute la force manipulatrice et dissimulatrice de la jeune femme. La phrase - je précise que la traduction est excellente! - se fait même simplement diabolique quand elle évoque ses projets.

La complexité des sentiments amoureux qui attachent les personnages est finement mise en relief. Les méandres tortueux des pensées de chacun mènent lentement, mais sûrement, à la vérité sur les motivations réelles de toutes les actions. le personnage de Catherine s'oppose à celui de Ralph pour bien des raisons. Catherine est une errante, perpétuellement en mouvement. Son odyssée a commencé bien avant sa rencontre avec Ralph. Lui est profondément attaché à son monde, il n'en sort pas. Il laisse les autres venir à lui. Catherine est le Cheval de Troie de l'Illiade, riche de promesses et de tromperies. Elle fait le lien entre le monde extérieur duquel s'est retiré Ralph et le monde mouvant dont elle vient. La phrase s'attache brillamment à différencier les modes de fonctionnement des personnage. La narration est par moment aussi lourde que la chape de neige qui recouvre la campagne du Wisconsin. Mais elle s'emballe au rythme du train qui entraîne Catherine d'un bout à l'autre du pays.

L'évocation des jeunes années de débauche de Ralph en Europe propose un arrière-plan intéressant au récit. Vieux continent et nouveau monde s'opposent. Mais les similitudes qui les caractérisent sautent aux yeux. Il y a dans la folie meurtrière des paysans du Wisconsin et dans l'effervescence des nuits de Saint-Louis un héritage typiquement européen, fait de distinction, d'élégance, d'atavisme, de crainte et de révolte religieuse.

Je sors de cette lecture complètement séduite et profondément impressionnée. Ce livre est le premier de l'auteur. Aucun doute que je suivrai attentivement ses futures productions. La quatrième de couverture cite des extraits de critiques parus sur ce livre. En voici un du News Observer pour ceux qui se demandent si le texte est fait pour eux: "Voici un roman qui va vous rappeler pourquoi vous aimez les romans." Alors, séduits?
Lien : http://lililectrice.canalblo..
Commenter  J’apprécie          70
Un premier roman vertigineux, terrible et sensuel ! En virtuose, Robert Goolrick dévoile une femme superficielle d'une grande profondeur ainsi qu'un homme richissime rongé par les regrets et les remords dans un poker menteur où personne ne semble pouvoir (ou même vouloir) gagner.

L'histoire de vies perdue, comme cela arrive.

Étourdissant !
Lien : https://www.noid.ch/une-femm..
Commenter  J’apprécie          60
Voilà 20 ans maintenant que Ralph Ruitt, un riche homme d'affaire, est seul. Il est si malheureux et obsédé par sa solitude et le manque d'amour qu'il se décide à passer une petite annonce dans un journal de Chicago.
Parmi les nombreuses réponses, il va choisir celle de Catherine Land, tout simplement parce qu'elle lui dit qu'elle est une femme simple et honnête. Des mots qu'il apprécie particulièrement vu qu'il a reçu une éducation catholique et très rigide.
Le roman débute lorsque, dans la toute petite gare de la ville, Ralph attend dans le froid mordant de l'automne, l'arrivée du train qui doit lui amener la jeune femme qu'il ne connaît que par une simple photographie et quelques lettres.
Elle est belle, elle a 34 ans et il voit tout de suite qu'elle n'a rien à voir avec la jeune femme quelconque de la photo...
Qui est-elle en réalité ? Que veut-elle ? Pourquoi lui a-t-elle menti en lui envoyant une photo qui n'était pas la sienne ?

Robert Goolrick nous donne ici un roman d'une sensualité rare, mais où il est surtout question de souffrance et de solitude.
Les trois personnages principaux vont tour à tour se déchirer ou s'aimer.
Ils ont tous trois une idée bien précise de ce que sera leur avenir et ont mis en place une sombre machination, mais la vie s'en mêle et les choses ne se passeront pas du tout comme prévues.
Ils ont tous, non seulement des rêves brisés, mais quelque chose à se faire pardonner, des actes inavouables. Ils sont poursuivis par leur passé qui ne leur laisse aucun répit et veulent donc essayer de se racheter de leurs fautes.
L'auteur nous les dépeint avec beaucoup de psychologie et leur donne une présence qui tout au long du roman ne se démentira jamais.
Lien : http://bulledemanou.over-blo..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (556) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5261 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}