AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782360541768
353 pages
Le Mot et le reste (22/05/2015)
3.42/5   19 notes
Résumé :
Kim Gordon, membre fondateur de Sonic Youth et modèle pour toute une génération raconte sa vie d’artiste, son mariage et son parcours au sein d’un des groupes essentiels de ces trente dernières années. De son adolescence dans la Californie des années 1960 et 1970 bercée par les influences d’un milieu artiste et underground, elle emmène le lecteur dans le New York des années 1980 et 1990 qui vit apparaître une musique alternative et populaire brassant le post-punk, l... >Voir plus
Que lire après Girl in a bandVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je venais de chanter sur une scène ouverte. Lucie m'a félicitée. Je l'ai remerciée en lui disant que pour ma part je n'étais pas ravie mais que j'avais chanté cette chanson écrite en hommage à Patti Smith car je venais de lire son dernier bouquin. Elle m'a demandé si j'avais lu Just Kids je lui ai dit oui, quelque mois, plus tôt et coïncidence, elle aussi au même moment. Je lui ai proposé de lui prêter dévotion et elle m'a proposé girl in a band.

Kim Gordon, membre du groupe Sonic Youth, que je ne connaissais pas débute son autobiographie par la fin.

2010 Sonic Youth est en tournée pour la dernière fois. Ils vont se séparer car son mari autre membre du groupe se barre avec sa maitresse après 27 ans de mariage au moment ou leur fille s'apprête à rentrer en fac. Ambiance!

Puis on reprend depuis le début et là, c'est la barbe. Pour ma part les cent cinquante première pages jusqu'à ce qu'elle rencontre son mari et qu'ils se mettent à la musique, présentent aussi peu d'intérêt que le journal intime d'une fille de douze ans avec le même style d'écriture. Il est juste à noter qu'elle est issue de la middle class, qu'elle voualit être artiste depuis l'âge de cinq ans, que ce qui a profondément façonné sa façon d'être est son grand frère Keller forte personnalité qu'elle adorait, admirait mais sadique qui la tyrannisera et qui se révélera schizophrène.

Ensuite, lire sa vie d'artiste et de rock star de l'intérieur, son analyse sur le moment et rétrospectivement, le milieu, la place de la femme; de mère, à cette époque, dans le rock, sa vision artistique, son inspiration, son parcours valent vraiment la peine.

Patti Smith, dans just kids, fait de son récit une oeuvre à part entière. Ici, c'est un peu moins le cas mais elle aborde des sujets plus terre à terre qui semblent passer au dessus de Patti Smith tant elle parait flotter dans une dimension autre que la nôtre, mais qui me semblent indispensables à notre compréhension de cet univers.

Merci Lucie!
Commenter  J’apprécie          100
"We might be lovers if the rhythm's right"...

Malheureusement, pour Kim Gordon et Thurston Moore, le rythme n'est plus à l'unisson depuis 2011, ce qui a d'ailleurs provoqué la fin de Sonic Youth, ou du moins une certaine mise en suspend puisque le communiqué de presse du label, plutôt laconique, ne disait rien d'un arrêt, mais plutôt d'une incertitude prolongée quant à la suite.

D'un côté nous avons Thurston qui continue d'enchainer les collaborations et a sorti deux excellents albums solos. de l'autre, Kim Gordon, qui se penche plutôt du côté de la mode, de l'art et de l'écriture. Girl in a band est ainsi paru en anglais en février de cette année, puis en français en mai dernier - on saluera au passage le travail rapide et pourtant soigné de la traductrice. Girl in a band est une catharsis, au départ. Kim y parle de son couple, de sa dissolution, mais, ne s'y attarde pas trop ; elle parle surtout d'elle en tant que bassiste, d'unique femme au sein d'un groupe de rock de renommée internationale, dans un milieu très masculin, souvent macho, de sa timidité, de son refus de jouer un rôle, d'endosser une tenue vestimentaire, un look, qui la rabaisserait au rang d'objet au sein de Sonic Youth, son envie de discrétion mêlée à un besoin de tout faire exploser sur scène. Et puis Kim Gordon nous offre un portrait assez saisissant de l'Amérique des années 60 jusqu'à aujourd'hui. On y croise ainsi Charles Manson, Andy Warhol, Gerhard Richter, Patti Smith, Iggy Pop, Lydia Lunch, Kurt Cobain, Gus van Sant et beaucoup beaucoup beaucoup d'autres - et c'en est parfois vertigineux à quel point sa route à croisée celle de tant de personnalités importantes du monde de l'art et / ou de la musique. Il y a les influences (The Stooges, Velvet Underground), la no wave new yorkaise, les clubs de l'époque, les tournées (les passages avec Michael Gira et ses Swans sont assez dingues), et puis le changement de cap à la fin des années 80 quand le groupe signe sur Geffen, une major (bientôt rejoint par Nirvana, avec le succès qu'on connaît). La traversée des années 90, surtout après la mort de Kurt Cobain, et finalement les années 2000 où d'ailleurs Kim Gordon revient alors sur son couple et les raisons de sa séparation d'avec Thurston Moore. Une épopée rock passionnante qui ne se délaisse pas pour autant des éternels clichés liés à cette scène, comme quand elle déclare que Sonic Youth ne "mange pas de ce pain là" en parlant de signer avec une major ou de faire des concessions pour mieux gagner sa vie, ou encore quand elle regrette le New York des années 80 où "il n'y avait pas encore de Starbucks" alors qu'en 2008 Sonic Youth a sorti en exclusivité une compilation réalisée par et disponible seulement dans les... Starbucks ! On n'est jamais à un paradoxe près dans le monde du rock (hum...) "alternatif". Néanmoins le livre reste excellent, bien écrit, et plein de références et d'anecdotes géniales (elle descend Lana del Rey au sujet du pseudo-féminisme de celle-ci - un bon moment) - alors Go(o) !
Commenter  J’apprécie          20
Girl in a band est l'autobiographie de Kim Gordon, bassiste du légendaire groupe noise-rock Sonic Youth.
Couple sur scène comme dans la vie, Kim et Thurston Moore se sont séparés en 2011, mettant également fin à une carrière de plus de trente ans et quinze albums.

Soyons clairs, à moins d'être un inconditionnel du groupe ou de la scène indé expérimentale new yorkaise, il n'y a pas grand-chose à retenir de ce bouquin, qui est un long enchaînement d'expériences de vie, sociale et culturelle sans grand style littéraire et en abusant de name-dropping arty un peu prétentieux. Disons sobrement que Kim manie la plume avec moins d'aisance que la basse.

On apprend cependant, en vrac, que Courtney Love a, selon Kim, une grande part de responsabilité dans le suicide de Kurt Cobain; qu'élever un enfant en bas âge quand les deux parents sont en tournée, ben c'est quand même pas facile; et enfin, que si on veut garder sa femme, Thurston, c'est peut-être une bonne idée de verrouiller son téléphone avec un mot de passe. Voilà, voilà.

(allez, je mets 2/5 mais c'est bien parce que je suis un inconditionnel du groupe)
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
LaPresse
10 août 2015
Une incursion toute personnelle dans une riche histoire artistique.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Culturellement, on ne permet pas aux femmes d'être aussi libres qu'elles le voudraient, car ce serait effrayant, celles qui essaient, on les fuit ou alors on les traite de folle. Les chanteuses qui y vont trop fort n'ont pas tendance à faire long feu, ce sont des saillies, des éclairs, des comètes, comme Janis Joplin ou Billie Holiday. Mais repousser ses limites implique aussi de laisser entrevoir des facettes moins désirables de soi. Au bout du compte, on attend d'une femme qu'elle porte le monde, pas qu'elle le détruise.
Commenter  J’apprécie          80
"Toutes les heures, toutes les années passées depuis dans des vans, des bus, des avions et des aéroports, des studios d'enregistrement, des loges, des motels et des hôtels miteux, tout ça n'a été possible que grâce à la musique. Une musique qui n'aurait pu provenir que de la scène artistique bohème propre à New York et à ceux qui l'animaient - Andy Warhol, le Velvet Underground, Allen Ginsberg, John Cage, Glenn Branca, Patti Smith, Television, Richard Hell, Blondie, les Ramones, Lydia Lunch, Philip Glass, Steve Reich et la scène free jazz. Je me souviens de la puissance exaltante des guitares assourdissantes, de la rencontre avec des âmes sœurs et avec l'homme que j'ai fini par épouser, celui que je pensais être l'amour de ma vie.
L'autre soir, en me rendant à un bar karaoké coréen où des habitants de Chinatown et Koreatown côtoient les habituels hipsters du monde de l'art, je suis passéée devant notre ancien appartement du 84, Eldrige Street. J'ai repensé à Dan Graham, l'artiste qui m'a fait connaître une bonne partie de la scène musicale de la fin des années soixante-dix et du début des années quatre-vingt ; il vivait dans l'appartement au dessus du nôtre et a assisté aux prémices de ce qui deviendrait un jour Sonic Youth.
J'ai retrouvé une amie à l'intérieur du bar. Là, il n'y avait pas de scène ; les clients se contentaient de se tenir au milieu de la pièce et, entourés d'écrans vidéos, se mettaient à chanter. L'un d'eux à choisi "Addicted to love", la vieille chanson de Robert Palmer que j'avais reprise en 1989 dans une de ces cabines où on s'enregistrait soi-même et qui a fini sur l'album de Ciccone Youth The Whitey Album. ça aurait pu être marrant de la reprendre en karaoké, mais je n'arrivais pas à décider si j'étais quelqu'un de courageux dans la vie ou si j'étais uniquement capable de chanter sur scène. En ce sens, je n'ai pas changé d'un poil en trente ans."
Commenter  J’apprécie          10
[...]quand les gens nous ont demandé, à Thurston et à moi, pourquoi Sonic Youth faisait une musique si dissonante, on a toujours répondu la même chose: notre musique était réaliste, et dynamique, parce que la vie est comme ça, faite d'extrêmes.
Commenter  J’apprécie          50
Il arrive qu'une autre voix vienne chasser ces pensées; elle me dit qu'il n'y a qu'une seule performance de valable, et c'est celle où on se sent vulnérable tout en dépassant sa zone de confort.
Commenter  J’apprécie          40
En plein coeur de la scène, là où je tiens la basse de Sonic Youth, la musique m'assaille de toutes parts. On ne se sent jamais aussi intensément femme que lorsqu'on observe des gens qui vous regardent.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Kim Gordon (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kim Gordon
Vidéo de Kim Gordon
autres livres classés : musiqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Kim Gordon (1) Voir plus

Lecteurs (61) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1081 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}