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L'enfance n'est pas toujours un rêve bleu, loin s'en faut. On aimerait pouvoir dire « autres temps, autres moeurs » et reléguer à des époques barbares révolues les brutalités commises au nom de l'éducation. Misère, alcool et bêtise créent un modèle éducatif basé sur l'utilisation alternative du ceinturon,dans un autre but que de prévenir la chute du pantalon. La violence règne au quotidien, envers les enfants, entre adultes, entre parents .
Ainsi les souvenirs de l'écrivain devenu adulte sont teintés de malheur, la mort rode et lui ravit un père puis un frère, et menace la famille dont la précarité les expose autant à une fin violente qu'à la maladie, d'autant que l'alcool est au rendez-vous pour oublier l'âpreté du quotidien.

C'est pourtant dans cette ambiance de bas-fonds, du début du 20è siècle en Russie, que grandit le jeune Gorki. Dans une famille qui sombre peu à peu dans la misère, sans autre culture que la lecture des psaumes. L'enfant se construit en observant la désespérance de ses grands-parents, la cruauté et la cupidité de ses oncles, et l'instabilité de sa mère. Et pourtant il se construit. Certes la confrontation à l'extérieur ne se fait pas en douceur, ce n'est pas l'école qui contribue à formater le garçon, et les premiers contacts sociaux avec ses pairs ne peuvent se créer qu'à coups de poing? . Mais il trouve des échappatoires, comme ce jardin, qu'il s'octroie et aménage, avec la complicité de son grand-père, et les contes de la grand-mère sont aussi un refuge pour l'imagination du gamin et un peu de douceur dans ce monde de brutes

La résilience n'a été inventée que quelques décennies plus tard. Et l'auteur se pose la question : faut-il évoquer ces souvenirs amers?
« En évoquant ces épisodes horribles qui reflètent si bien la sauvagerie des moeurs russes, je me demande par moments s'il faut en parler »

Et la réponse est claire :

« Je suis sûr qu'il le faut, car cette affreuse réalité est encore vivace à l'heure actuelle, et il est indispensable de la connaître pour l'extirper de notre âme, pour la faire disparaître de notre vie, si pénible et honteuse » .

On comprend ainsi que ce récit, fondé sur des souvenirs, mais envisagé du point de vue de ce jeune enfant qui tente de comprendre les règles du jeu, dont les dés sont pipés.
Plus encore, Maxime Gorki attribue des vertus constructives à ce vécu désastreux :

« ce qui étonne chez nous, , ce n'est pas tant cette fange si grasse et si féconde, mais le fait qu' à travers elle germe malgré tout quelque chose de clair, de sain et de créateur, quelque chose de généreux et de bon qui fait naître l' espérance invincible d'une vie plus belle et plus humaine. »

Ce n'est pas sa famille qu'il accuse et excuse à la fois, mais le peuple russe et son histoire :
« Plus tard, j'ai compris que les Russes, dont la vie est morne et misérable, trouvent dans leurs chagrins une distraction »
« Dans la monotonie de la vie quotidienne, le malheur lui-même est une fête et l'incendie un divertissement. Sur un visage insignifiant, une égratignure est un ornement »


Reste à savoir par quels coups de pouce du destin associée une volonté de puissance au sens nietzschéen de l'expression comment ce petit garçon maltraité est devenu l'immense écrivain que l'on sait. Il suffit de se plonger dans En gagnant mon pain.







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A plus de quarante ans, déjà célèbre et en exil à Capri (à la fois pour raison de santé et pour échapper à la répression croissante), Maxime Gorki décide d'écrire son autobiographie. le premier tome, consacré à son enfance, paraît en 1913, il commence à la mort (lors d'une épidémie de choléra) de son père et s'achève quand son grand-père le chasse peu après la mort de sa mère, de tuberculose. A aucun moment l'auteur ne mentionne son âge, des moments marquants de son enfance sont mis en lumière sans précision de date, si ce n'est qu'ils sont dans l'ordre chronologique. Au début du récit il a donc dans les trois ans, et à la fin, il n'a guère plus d'une dizaine d'année quand son grand-père lui annonce : «il est inadmissible que tu restes à vivre à mes crochets ; va-t'en plutôt par le monde... »Entre ces deux décès se succèdent des scènes de grande violence, entrecoupées de moments plus lumineux de complicité avec sa grand-mère ou la nature. le style de cette autobiographie est dans une veine réaliste et naturaliste, et comme souvent au 19ème siècle, on n'y parle pas beaucoup aux enfants, on les écoute encore moins, et on les éduque à coup de fouet. Mais j'ai beau chercher dans la littérature de l'époque, de telles enfances se trouvent surtout dans des familles d'alcooliques (le grand-père de Gorki ne boit pas, sa mère non plus) ou lorsqu'un des deux parents a un problème psychologique majeur (et la société réprouve tout en se voilant la face et en ne faisant rien). Ici la violence est admise, banalisée, que ce soit envers les enfants, envers les femmes, envers les subalternes. Ceux qui la réprouvent laissent faire, jusqu'au père d'Alexis (c'est le prénom de naissance de l'auteur) qui refuse de porter plainte contre ses beaux-frères pour tentative de meurtre. La morale est souple aussi en ce qui concerne le vol, considéré comme tel uniquement si on vole pour soi-même (mais on peut voler pour aider ses parents ou son patron). Tout cela semble la norme. Pour Alexis la religion est étonnante : il n'y a guère de points communs entre le Dieu bienveillant que prie sa grand-mère et le Dieu rigide et terrifiant de son grand-père. Ce livre suinte la misère morale, la petitesse mesquine, la bassesse et la bêtise par ignorance. Mais il n'est pas vraiment question de pauvreté, et en tout cas la misère morale est là bien avant. Il ne faut pas s'y tromper, au début du récit le grand-père de Gorki est à la tête d'une petite entreprise qui marche, il est même un petit notable, président de la Corporation des teinturiers de Nijni Novgorod. Tout part à vau-l'eau quand il partage ses biens avec ses incapables de fils, à partir de là c'est une longue dégringolade dont Maxime est le témoin, sans toujours tout comprendre sur le coup. Une chose m'a frappée, sur laquelle l'auteur ne s'appesantit guère : il est orphelin, ses deux cousins sont orphelins de mère (l'une, tuée par son mari, l'autre, morte en couches), son père était orphelin, son grand-père aussi. Cela fait vraiment beaucoup d'orphelins, et une immense carence de modèle parental. Ce qui est remarquable c'est la résilience extraordinaire de Gorki, à travers le modèle de son père transmis par la grand-mère (que l'on retrouve dans le choix de son pseudonyme : le prénom de son père suivi de son pseudonyme) et celui de son grand-père qui lui apprend à lire et qui curieusement n'a pas que des mauvais côtés ! Par contre, que l'auteur est optimiste quand il pense que son livre peut permettre d'extirper tout ce mal de la société russe : à peine plus d'un siècle plus tard, en 2017, la Russie a dépénalisé les violences domestiques (aussi bien envers les femmes qu'envers les enfants) tant qu'il n'y a pas hospitalisation, pour protéger la famille ! Depuis la police ne se déplace même plus et les cas sordides se multiplient. Par contre ce livre est toujours lu par les écoliers, apparemment plus pour valoriser la résilience face à l'adversité que pour ses critiques sociétales !
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Bonjour, un petit mémo. Depuis 2015 sur Babelio, je reste fidèle malgré des petites censures ! Rien à voir avec certains pays qui sont en guerre depuis longtemps ou qui cherche une démocratie. Un grand merci à Bibalice. Amicalement. André. Très bon livre, un enchantement. A recommander, à conseiller !
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Alexis Pechkof , encore très jeune enfant, assiste au décès de son père, qui sera pour lui le premier traumatisme de l'enfance. Il va rejoindre la famille de sa mère et, abandonné par cette dernière va être plongé au coeur d'une famille épouvantable, subissant les violences d'un grand-père tyrannique, assistant aux violences et méchancetés quotidiennes de ses deux oncles. Battre les petits enfants et les femmes semble une activité normale, elle fait partie de l'éducation.

Mais, au milieu de cette tourmente, il y a sa grand-mère. Les contes, les légendes et les poésies populaires vont adoucir les blessures du petit garçon. Elle le guide vers la lumière, elle lui parle d‘un Dieu ami de la création. Elle lui raconte la vie de son père.

Le grand-père se révèle ambigu. À la fois tyrannique, méchant et avare, il a aussi un côté sensible. Il aime aussi son petit-fils.

Ainsi est l'âme du peuple russe du XIXè siècle :
« La tristesse et la joie vivaient côte à côte en ces êtres ; elles étaient presque inséparables et se succédaient avec une rapidité incompréhensible. »
« Plus tard, j'ai compris que les Russes, dont la vie est morne et misérable, trouvent dans leurs chagrins une distraction. Comme des enfants, ils jouent avec leurs malheurs dont ils n'éprouvent aucune honte.
Dans la monotonie de la vie quotidienne, le malheur lui-même est une fête et l'incendie un divertissement. Sur un visage insignifiant, même une égratignure semble un ornement. »

L'auteur garde cependant espoir en un avenir meilleur. Il est possible de sortir de cette « vie obscure d'une « race stupide » est par trop fertile en cruauté. » L'éducation en est le chemin.
"Ce qui étonne chez nous, ce n'est pas tant cette fange si grasse et si féconde, mais le fait qu'à travers elle germe malgré tout quelque chose de clair, de sain et de créateur, quelque chose de généreux, de bon qui fait naître l'espérance invincible d'une vie plus belle et plus humaine."

Alexis, grâce à l'amour de sa grand-mère, ne se laissera pas dérouter par la folie qui l'entoure :
« Avant de la connaitre, j'avais comme sommeillé dans les ténèbres ; mais elle parut, me réveilla et me guida vers la lumière. Elle lia d'un fil continu tout ce qui m'entourait, en fit une broderie multicolore et tout de suite devint mon amie à jamais, l'être le plus proche de mon coeur, le plus compréhensible et le plus cher. Son amour désintéressé du monde m'enrichit et m'insuffla une force invincible pour les jours difficiles. »

Ce roman est un portrait de la Russie populaire de l'époque avec toute sa dureté, sa misère et parfois aussi sa tendresse, à travers cette grand-mère et d'autres personnages magnifiques tels que l'enfant trouvé, « Bonne Affaire » et l'ouvrier à moitié aveugle.
Ce roman autobiographique donne envie de lire d'autres oeuvres de Maxime Gorki qui m'était inconnu. Son écriture est sensible et poétique.
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« Quelques jours après l'enterrement, grand-père me dit :
"Eh bien, Alexis, tu n'est pas une médaille, tu ne peux pas toujours rester pendu à mon cou, va donc gagner ton pain..."
Et je partis gagner mon pain. »

Tel est le dernier petit chapitre de ce premier volume de la trilogie autobiographique de maxime Gorki… comme une invite à poursuivre avec le deuxième volume : « En gagnant mon pain ».
C'est en exil, entre 1913 et 1920, que Maxime Gorki (alias Alekseï Maksimovitch Pechkov) écrivit cette trilogie : « Enfance », « En gagnant mon pain », « Mes universités »…
A la mort de son père et abandonné par sa mère, l'enfant est recueilli à Nijni-Novgorod par ses grands parents maternels. Il y fera l'apprentissage de la misère, de la haine, de la cupidité et de la cruauté, entouré qu'il est de son grand-père, véritable tyran à qui ses deux fils réclament leur part d'héritage : une vie qui ressemblera alors à « une chanson triste où il était question de maladies, d'incendies, de coups et de morts subites, d'adroites filouteries. ». On pense bien sûr Oliver Twist ou David Copperfield … avec cette dimension russe en plus qui fait l'originalité de l'oeuvre.

Qui n'a jamais entendu parler de « l'âme russe » ? Pour ma part je n'ai jamais très bien compris de quoi on parlait… mais ça c'était avant de lire de Gorki…

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Cette autobiographie commence par un événement traumatique, celui qui va bouleverser sa vie et faire de lui ce qu'il est devenu - écrivain et farouche défenseur du peuple - et qui est sans doute le premier vrai souvenir de Maxime Gorki: la mort de son père.

A aucun moment du livre, l'auteur n'indique son âge, mais on suppose ici qu'il a quatre ou cinq ans et la narration se fait par son regard. Ainsi, lors de l'enterrement, s'inquiète t'il surtout pour les pauvres grenouilles qui n'ont pas eu le temps de sauter hors du trou et sont enterrées vivantes. Ici commence son éducation à la cruauté et à la violence.
Seul avec sa mère, distante et malheureuse, et sa grand-mère qu'il vient de connaître et qui, femme sainte, lui apprend la vie, l'enfant part vivre dans sa famille maternelle, où un grand-père tyrannique et aigri veille sur ses deux fils imbéciles et violents et ne faillit jamais aux coups de fouets hebdomadaires pour ses petits-enfants.
Maxime Gorki découvre ainsi la misère et la violence qui sévit au coeur de sa famille et du petit peuple russe en général et, dit-il, y devient extrêmement sensible. Révolté, il se laisse lui-même prendre au jeu de cette agressivité, peu-à-peu, tout en ressentant constamment l'injustice de ces situations.
Mais, de l'autre côté, il y a cette grand-mère avec qui il partage son lit, qui lui apprend ce qui est bon, lui parle de son Dieu aimant, des êtres fantastiques qui l'entourent et qui connaît tous les contes et toutes les légendes russes.
Cependant, la plume de Gorki est plus subtile que ce que je viens d'écrire, et le personnage du grand-père peut aussi être d'une grand gentillesse et sensibilité tout comme la grand-mère elle-même peut avoir des accès de colère ou de méchanceté.



Par ce roman autobiographique, on retrouve donc en germe ce qui fera de Gorki ce qu'il est, mais également une critique sans concession ni mépris, simplement humaine, de ce peuple qu'il ne cessera d'évoquer par la suite pour en éradiquer le mal et la souffrance.
Il est, de plus, très entraînant, et ce n'est que vers les dernières pages, lorsqu'il approche de l'adolescence, qu'il s'essouffle un peu, tourne en rond. J'y ai retrouvé la même mélancolie et solitude que dans Les Vagabonds.

Ce livre est à lire tout autant pour sa description de la Russie du 19ième siècle que pour cette évocation sensible et sincère de l'enfance.

J'ajouterais quand même que je l'ai lu en traduction anglaise -elle traînait depuis longtemps sur une étagère - mais que j'ai repris des extraits en traduction française pour les citations et que cette dernière ne correspondait souvent pas avec l'anglaise, que j'ai trouvé beaucoup plus riche et agréable à lire, la version française étant ampoulé et vieillote. Il s'agit de celle de Serge Persky, je suppose qu'il y en eu d'autres depuis.
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De temps à autre, cela fait du bien de revenir à nos classiques.De Maxime Gorki,je n'ai lu que : La mère " , et c'était lors de mes années lycée, ça " remonte"!.
Là, je reviens aux sources avec son roman : Enfance ,1er d'une trilogie: En gagnant mon pain (2),et Mes universités (3).
À la mort de son père,Alexis et sa mère, vont rejoindre les grands-parents maternels et vivre avec eux.
D'un paradis ,car jamais Alexis n'a connu la violence avec ses parents il va faire une plongée en enfer,car à la moindre petite bêtise, c'est le fouet qui l'attend .Il est normal de battre les enfants et de " cogner " sa femme aussi! Alexis est différent des autres gosses,malgré la violence qu'il sent en lui il ne comprend pas ces gens qui hurlent ,s' insultent,se battent et qui après rient aux éclats.Il se sent étranger à ce milieu et très tôt se forge une carapace et devient très solitaire.Une enfance de révolte contenue malgré parfois des moments de rage lors des bagarres avec les gosses de la rue d'où il ressort vainqueur.Une incompréhension et une haine parfois envers son grand-père ,qu'il n'aura de cesse de " disséquer"pour essayer de le comprendre.La seule qui lui apportera de l'amour sera sa grand- mère, qui sera pour lui d'un grand réconfort, lorsqu'elle lui racontera " les contes populaires Russes" qui feront voyager Alexis,il ressentira toute l'âme Russe.Mais il sera toujours en décalagedans sa famille.Ce fut la je crois le gros problème de Maxime Gorki,reconnu comme écrivain populaire et populiste par Staline et Lénine, mais qui se cherchait lui-même. Il était toujours en contradiction avec lui-même.Marxiste avec son coeur mais pas avec sa tête. En même temps, c'était un rêveur qui prônait l'intelligence du peuple ,par la culture ,l'homme devait s'élever grâce aux livres,alors que Lénine voyait le bien du peuple dans la création de Soviets, il y aurait tellement à dire sur cet écrivain et sur ce peuple Russe..... j'arrête la mon bavardage et vous recommande chaleureusement ce roman .⭐⭐⭐⭐
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C'est un récit dur, violent, de l'enfance de Maxime Gorki. le petit garçon grandit au départ avec ses parents, doux et aimants, mais ce bonheur est de très courte durée car le père de Maxime décède et l'enfant va s'installer avec sa mère chez ses grands-parents. le grand-père est dur, froid, distant. Maxime va découvrir le fouet et les mauvais traitements, l'alcoolisme de ses oncles, la douceur de sa grand-mère. Il va s'attacher à des adultes, se faire des amis, aller à l'école (un peu), grandir dans cette famille où tout semble complexe.

C'est le quotidien de la Russie pauvre des années 1880 qui est décrit ici. Mais tout ça sans pathos, avec un regard d'enfant. C'est même troublant de voir à quel point les souvenirs de l'auteur sont précis et le langage d'un enfant respecté.
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Si j'ai une certaine fascination pour l'âme russe de misère à travers Dostoïevski, que peut-il en être avec Maxime Gorki (dont il est dit qu'ils s'opposent). Ce que j'en ai lu pourtant, met en lumière ce qui les rapproche. Et ce trait commun, c'est un des éléments les plus incompréhensible pour moi, une sorte de prédisposition à la folie. Mais une folie unique, engendré depuis des temps immémoriaux, une folie qui pourrait en partie expliquer pourquoi les russes, de nos jours, nous paraissent si lointain.

Là où Dostoïevski nous met en position d'être le fou, Maxime Gorki, lui nous pose en témoin. de son vrai nom, Alexis Maxime Pechkov, Maxime Gorki nous raconte son Enfance dans un récit autobiographique en 3 parties (Enfance, En gagnant mon pain et Mes universités). Comme son titre l'indique, Enfance traite de l'enfance de ce grand écrivain (dont j'ignorais le nom jusqu'à ce que mon beau-père me l'offre).

Et ce récit est très dur si l'on s'en tient au fait mais la personnalité du personnage principal vu par l'auteur qu'il est devenu installe une distance salvatrice et allège le drame de sa vie durant cette période là. Autant le dire, cela ne se lit pas avec un mouchoir.

Enfance de Maxime Gorki, c'est une des pistes qui peuvent expliquer pourquoi l'âme russe est faite de paradoxes et de comportements étranges. La violence, la rigueur et une incroyable pression sociale construisent sur les ruines de la tendresse une exagération en tout.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/enfance..
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Lu à l'adolescence, ou était-ce encore l'enfance, ce livre m'a profondément marquée, et a été le premier à me faire découvrir cette étrange Mère Russie. Violence, tourments de l'âme, turpitudes, cupidité, mais aussi souvenirs d'une enfance campagnarde marquée de petits événements ou de grands malheurs. Je ne peux plus voir de samovar sans penser à ce livre, ni entendre une musique slave sans avoir en tête la photo du jeune Gorki qui illustrait la couverture. A relire au coin du feu l'hiver prochain.
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