Tradition, religion, punitions… voilà ce qui caractérise l'
Enfance de
Maxime Gorki.
Issu d'une famille prolétaire et traditionnelle, dans une période pré-révolutionnaire ; il raconte - à la façon de
Zola - les rudes journées de la paysanneries : les querelles d'argent, de dot, l'alcoolisme et les superstitions du petit peuple…
Depuis la mort de son époux,
la mère de Gorki l'emmène vivre chez sa famille, dans une maison qu'ils partagent avec ses frères, et leurs parents.
L'
enfance de Gorki est dirigée d'une main de fer, par son grand père tyrannique ; celui-ci entend rester le chef de famille, aussi longtemps qu'il vivra. Il est la principale référence intellectuelle et religieuse du jeune enfant.
Dans ce milieu social, on ne laisse pas place aux émotions. La vie est régie par deux valeurs : le devoir envers sa famille, et Dieu. Si Maxime les négliges, il est sévèrement réprimé.
Maxime Gorki tient sa notoriété d'écrivain prolétaire, figure de proue du bolchevisme, grâce à son cycle romanesque, qui traite principalement de la pauvreté.
Cette autobiographie est entièrement naturaliste ; il n'y a pas de considérations philosophiques, ou d'étalage de sentiments. Tout est raconté dans un style direct et uniforme, à la façon d'un journal intime. Et c'est cet aspect qui m'a déplu : tous les personnages parlent de la même façon, quelle que soit leur statut ou leur personnalité ; j'ai eu du mal à m'y attacher…
J'ai l'impression que ce style d'écriture a délibérément été choisi, afin de parler de la façon la plus crue de la misère de sa jeunesse, et… effet réussi !