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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avant de partager mon avis, je tiens à pousser un petit coup de gueule : pourquoi la couverture de ce livre, en français, est totalement hideuse ? Je n'ai pas voulu la mettre ici car elle aurait fait fuir les gens ! Je pense que les éditeurs (français) devraient faire un effort pour soigner l'apparence extérieure d'un livre, et ce n'est pas seulement aujourd'hui que cette réflexion me vient à l'esprit !
Bref, revenons à nos moutons. Gorki évoque les souvenirs de son enfance : élevé par ses grands-parents, il découvre à travers ses yeux d'enfants le monde noir des adultes : la mort, d'abord de son père puis d'autres membres de son entourage ; la pauvreté et la séparation à cause des conflits familiaux, du déclin des affaires de son grand-père et des multiples changements de situation; la douleur car c'est un enfant qui a été régulièrement battu…Malgré cet univers violent et difficile, l'affection de sa grand-mère - que je considère d'ailleurs comme une personne remarquable - ainsi que l'amitié avec quelques personnes adoucira son quotidien.
Dès les premières pages j'étais happée par cette histoire. L'auteur a un style très doux pour nous raconter ce qu'il a vécu. Il ne sombre ni dans le pessimisme, ni dans le ressentiment, ni dans le pathétique. Il décrit des tranches de vie humaine, des personnes qui ont traversé et marqué son univers d'enfant. Il partage les émotions qui l'ont envahit, son incompréhension et ses soudains accès de révolte et de colère.
Pourquoi je n'ai pas mis une note plus élevée ? Vers les 100 dernières pages j'ai eu un sentiment de lassitude que je n'arrive pas à expliquer. C'est une histoire bien triste et je ne savais pas où elle allait aboutir, où l'auteur voulait en venir mis à part extérioriser son passé. J'en ressors avec un goût amer dans la bouche, un sentiment d'insatisfaction et de mélancolie.
A lire pour découvrir cet auteur russe ! Mais à éviter en cas de déprime !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Tradition, religion, punitions… voilà ce qui caractérise l'Enfance de Maxime Gorki.

Issu d'une famille prolétaire et traditionnelle, dans une période pré-révolutionnaire ; il raconte - à la façon de Zola - les rudes journées de la paysanneries : les querelles d'argent, de dot, l'alcoolisme et les superstitions du petit peuple…

Depuis la mort de son époux, la mère de Gorki l'emmène vivre chez sa famille, dans une maison qu'ils partagent avec ses frères, et leurs parents.
L'enfance de Gorki est dirigée d'une main de fer, par son grand père tyrannique ; celui-ci entend rester le chef de famille, aussi longtemps qu'il vivra. Il est la principale référence intellectuelle et religieuse du jeune enfant.
Dans ce milieu social, on ne laisse pas place aux émotions. La vie est régie par deux valeurs : le devoir envers sa famille, et Dieu. Si Maxime les négliges, il est sévèrement réprimé.

Maxime Gorki tient sa notoriété d'écrivain prolétaire, figure de proue du bolchevisme, grâce à son cycle romanesque, qui traite principalement de la pauvreté.
Cette autobiographie est entièrement naturaliste ; il n'y a pas de considérations philosophiques, ou d'étalage de sentiments. Tout est raconté dans un style direct et uniforme, à la façon d'un journal intime. Et c'est cet aspect qui m'a déplu : tous les personnages parlent de la même façon, quelle que soit leur statut ou leur personnalité ; j'ai eu du mal à m'y attacher…
J'ai l'impression que ce style d'écriture a délibérément été choisi, afin de parler de la façon la plus crue de la misère de sa jeunesse, et… effet réussi !



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C'est peu dire qu'Enfance de Gorki m'a rappelé l'Enfant de Valles. j'y ai retrouvé le spectacle terrifiant de la violence sociale et domestique qui s'auto-alimentent, avec là aussi l'Enfant battu comme plâtre, comme bouc-émissaire ultime, réceptacle de toutes les frustrations dans une société mutilée et martyrisée par la religion qui produit des sociopathes condamnés à mimer obsessionnellement la vertu.
Dommage que la portée du livre en version poche soit amoindrie par une traduction fade et datée (1959).
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