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EAN : 9782246855033
177 pages
Grasset (05/11/2014)
5/5   2 notes
Résumé :
En 1898, un jeune journaliste de vingt-neuf ans écrit au plus célèbre des dramaturges russes. Celui-ci n'a que huit ans de plus que lui, mais il est déjà une autorité. Et il lui donne des conseils, et il l'encourage. Et voici comment se noue une amitié littéraire entre le jeune Gorki, qui publiera bientôt son premier livre, et Anton Tchekhov, l'auteur de La Mouette. Des lettres à ranger parmi les grandes correspondances de la littérature européenne.Traduit du russe ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Trouvaille incroyable , impromptue en fouinant la semaine dernière à la Librairie Tschann, bd. du Montparnasse...Trouvaille qui m'enchante d'autant plus qu'elle prolonge de la plus belle manière ma dernière lecture d'un des grands textes de Gorki, "La Mère"....que je viens d'achever !

Des lettres magnifiques entre deux très Grands de la Littérature russe, l'un,Tchekhov, déjà très célèbre, à la renommée confirmée et Gorki , de huit ans plus jeune, à l'aube de sa carrière boulimique et "enragé".. . d'exigences absolues...

Tchekhov, plein d'attention pour son cadet, l'encourage, le stimule dans ses projets, lui conseille des lectures...
On perçoit Un Gorki, bougon, "râleur professionnel" !, jamais satisfait de son travail, très engagé politiquement, fréquemment en colère, en révolte et un Tchekhov, plus serein, attentionné et prenant très au sérieux le talent et les possibilités de son jeune ami...

"A. Tchekhov à M. Gorki
Moscou, 27 juin 1899

Quand je vous ai dit que vous aviez débuté par un bruyant succès, je n'avais aucune malice derrière la tête. (...) Je ne faisais allusion aux mérites de personne, je voulais simplement dire que vous étiez entré dans la littérature sans passer par les bancs de l'école, que vous aviez commencé tout droit par l'Académie et que maintenant vous aviez peine à dire la messe sans les orgues" (p. 52)

Une correspondance extraordinaire où nous apprenons mille choses du travail d'écriture de ces deux écrivains, leurs différences , leurs richesses d'échanges; nous sommes aussi plongés dans la vie culturelle de l'époque... un bonheur intégral que cette lecture.... et nous sentons aussi le bonheur intense que les deux correspondants éprouvent à s'écrire et à échanger:

"M. Gorki à Tchekhov

Nijni-Novgorod, 22-25 avril 1899

(...)Mais je le dis tout de même: je suis heureux de vous avoir rencontré, formidablement heureux ! Vous êtes, je crois le premier homme libre que j'aie vu, le premier qui ne révère rien. Il est bon que vous sachiez faire de la littérature la première, la grande affaire de cette vie. "(p. 34)


Je me permets de retranscrire un extrait de la préface qui relate l'historique de ces lettres, qui auront, pour chacun un impact décisif : et sur l'oeuvre en chemin , de Gorki et sur la sensibilité de Tchekhov... que nous ne pouvons trouver que rempli de générosité et d'une véritable écoute...à l'égard de son cadet en écriture !...

"Cette correspondance, parue pour la première fois en France aux éditions Grasset en 1947, révèle la proximité artistique de deux des plus grands écrivains russes. En 1898, Tchekhov est déjà l'auteur d'une oeuvre impressionnante, tandis que Gorki, presque du même âge et de la même origine sociale, a mené une vie errante (...)
Tchekhov répond avec non moins de générosité à ce contemporain obscur, s'intéresse à ce qu'il écrit, lui demande de lui envoyer ses textes, lui conseille de travailler tel ou tel aspect de son style: " L'unique défaut, c'est l'intempérance,le manque de grâce. Lorsque pour un effet déterminé, on met en jeu le minimum de gestes, cela s'appelle la grâce. Or dans les vôtres on sent l'excès"

Cette franchise, cet esprit égalitaire de la part d'un écrivain très occupé à l'intention d'un bougon confrère donneront à celui-ci le courage qui lui manquait pour écrire, écrire vraiment. La plus belle conséquence de ces lettres, ce sont les livres de Gorki. " (Préface de Jean Pérus)

Ces lettres sont merveilleuses, à tous les niveaux, tant littéraire qu'amical ...

Elles s'étendent de novembre 1898 à juin 1904...jusqu' à la mort de Tchekhov, survenue début juillet 1904... A découvrir absolument. !!..
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Qu'elle est étrange la vie de Maxime Gorki l'auteur des Bas-fonds et de la Mère quand il commence à être âgé ! On lui offrit un pont d'or avec comme monnaie d'échange son accord pour être l'écrivain officiel du régime, une caution en quelque sorte. Il goûta enfin à la vie avec ses fastes et ses honneurs et ne s'en priva pas. Etonnant en plein bolchevisme, mais pourtant bien réel. La Nomenklatura ne se refusait rien. Et tant qu'on n'était pas dans l'oeil du cyclone !..

La raison en est simple, sa vie jusque là fut marquée de souffrance, de privation et d'humiliation : il dut ramer plus que les autres pour écrire, ce à quoi il tenait par dessus tout, et publier ses oeuvres. On peut penser légitimement qu'il avait envie d'y goûter un peu aux joies de l'existence, enfin, avant de partir !..

Qu'aurais-je à reprocher à l'écrivain Maxime Gorki : qu'il ait perdu son âme ? Il a eu droit aux funérailles nationales en grandes pompes quand il est mort ! Non je ne suis pas sûr justement qu'il ait perdu son âme. Après tout c'est écrit où qu'on ne pût pas bénéficier de certaines largesses du régime si celui-ci les octroyait à ses protégés qui se sont dévoués à la cause de manière insigne. Dans notre France libérale d'aujourd'hui, il ne faudrait même pas songer à pareil traitement : quiconque s'en aviserait aurait la meute beuglante des journaux vertueux à ses trousses et la disgrâce certaine : on nivelle même ce genre de valeur à coups de rabots dans les prétoires. Maxime Gorki en a profité pour remettre à son crédit tout son riche passé littéraire, On sait quel sort on lui aurait réservé en Union Soviétique s'il s'était exilé comme Bounine ! Il a pu continuer d' écrire dans un confort opulent. Je ne sais pas s'il a pu le faire en toute quiétude, toute sérénité nécessaire à l'artiste écrivain.

Non juste ce qui ne va pas dans cette affaire, il y a bien là une contradiction majeure : comment écrire sur les pauvres gens et être solidaire d'un régime qui va envoyer aux camps plus d'un tiers de sa population qui n'en reviendra pas !.. Finie la galère pour lui quand commence celle des autres !.. Juste ça qui gêne, pour le reste chacun jugera.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Maxime Gorki (suite)

D'abord il s'appelle Alekseï Maksimovitch Pechkov. Gorki est son nom de plume.

Pour comprendre la destinée de Maxime Gorki, il convient d'en examiner les tenants et les aboutissants. Et quand ce sera fait je pense qu'il faut se plonger résolument dans son oeuvre pour y voir beaucoup de talent qui ne saurait être occulté par je ne sais quelle considération politique à postériori.

Quand je disais hier que Gorki a connu la misère et qu'il fut un jour pour lui possible de la quitter pour une vie meilleure au sein de la Nomenklatura soviétique, il avait alors la soixantaine, on peut toujours fanfaronner après et dire qu'il n'aurait pas dû faire ça : se compromettre. Et après quand ? Cent ans après ? Quand 30 ans de stalinisme n'ont pas suffi aux communistes français pour s'amender, quand le rapport Khrouchtchev de 100 pages établi en 1956 engage seulement la déstalinisation ?..

La ville de Nijni Novgorod où naît Maxime Gorki en 1868, il la voit objectivement puissante, forte, -c'est le poumon commercial et industriel de la Russie de l'époque, à 400 kms au nord'est de Moscou- mais elle ne l'est pas pour lui, il est né pauvre et les années qui vont suivre seront encore plus pauvres pour lui ! Il perd son père, il vient d'avoir ses 4 ans, Il ne pourra fréquenter l'école que quelques mois. Un rapport de police dit "pour raison de pauvreté". Il perd ensuite sa mère, il a 10 ans, Et là il part en vagabondage dans l'immense Russie, fera tous les métiers : apprenti cordonnier, garçon de courses, chiffonnier, plongeur sur un bateau de la Volga, marmiton, portefaix, mitron, .. "Je travaillais beaucoup, dit-il, jusqu'à l'abrutissement. " . Il lira la nuit tout ce qui lui tombe sous la main .. Et quand il aura 16 ans il entre en relation avec les milieux révolutionnaires. Puis la prison.., puis l'exil en Amérique en mission pour le parti bolchevik. Il écrira La Mère.

A la révolution de 17, Maxime Gorki est l'ami de Lénine, mais va s'user dans des querelles infinies pour des motifs idéologiques avec les pontifs du régime. Compte tenu de problèmes de santé qui s'ajoutent, des problèmes pulmonaires qui ne sont pas nouveaux, il choisit d'aller s'oxygéner en Italie où il restera 4 ans. Mais pas pour du farniente selon la polémique : dans la belle villa de la baie de Naples, il travaille, il s'instruit et il écrit. L'opulence n'est que de façade, ses diverses sources de subsistance tarissent et les virées en canot vont se raréfier, il vit comme un exilé et les brimades ne sont pas absentes. Il réapparaît en Russie en 1928 et définitivement en 1933.

On avait quitté un Maxime Gorki révolutionnaire, par la force des choses. Mais il est avant tout un écrivain et sa particularité insigne contrairement à ses illustres aînés est que son credo n'est pas le bourgeois qui va s'enticher du peuple, il est le peuple ! Son rêve est "la culture pour tous".

Il va régenter la cause littéraire au sein du régime bolchevik, pas moins. Ainsi avec lui, cette cause littéraire nourrit quelques espoirs, sans être accaparée par les apparatchiks du pouvoir

Sa ville Nijni Novgorod "le porte-monnaie de la Russie" qui l'a vu naître et se fondre dans une misère insoutenable, si paradoxale et de laquelle il va s'éclipser va perdre son nom et sera rebaptisée Gorki en 1932. Ce n'est qu'en 1991, que la ville devenue entre-temps mégapole va recouvrer son nom de Nijni Novgorod.

On peut alors parler pour Maxime Gorki de revanche sur le sort. Mais toutefois une revanche toute relative ! Quand on voit au tournant du siècle, cette image subliminale de Gorki avec Tolstoï, la grande conscience humaine de l'époque, de 40 ans son aîné, l'un pauvre mais déjà solidement amarré comme écrivain, l'autre riche et célèbre mais en habit de moujik, et qu'à travers cette image, une vraie rencontre d'artistes a lieu, ils sont amis et se parlent pendant des heures. L'un et l'autre se disent ce qu'ils ont sur le coeur. Gorki vénère l'artiste de Iasnaïa Poliana. Quand dix ans plus tard ce dernier partira, Gorki aura un chagrin immense. Mais revenons à cette rencontre, le flambeau que veut porter alors Gorki est bien celui de l'éternelle Russie incarnée par Tolstoï, il aimerait juste un peu de reconnaissance matérielle, ce qui sera 30 ans plus tard. Je serais tenté de l'excuser par rapport à tout ce que l'écrivain et l'homme ont donné. Il y a cru, il s'est trompé ou tout simplement n'a pas voulu croire à la face moche de Staline et des bolcheviks et a pensé pouvoir encore sauver la Russie et son prochain. Maxime Gorki dira : "Rien au monde ne mérite plus d'attention que mon ami et ennemi l'homme". Qui avait-il à craindre de cet homme ? Les Bas-fonds et La Mère sont là pour toujours !

Un extrait du Bourrelier et l'incendie :
"Cela se passait le jour de la Saint-Elie, le matin ; les villageois s'entassaient encore dans l'église ; et cependant , déjà, des gosses galopaient le long de la rue, on entendait les clameurs hystériques des femmes, un gros moujik avec une jambe en bois sautillait sur les dalles du parvis en tirant sur la corde de la cloche -il sonnait le tocsin - et en rugissant telle une trompette de cuivre :
-Le feu, villageois, le feu ..
L'église vomissait des gens ; ils s'échappaient du portail, grognant, geignant, hurlant, dévalaient les marches du parvis en sautant par-dessus le corps d'une femme tordue de spasmes ; leur masse bigarrée et endimanchée s'émiettait ; ils couraient dans tous les sens, se dépassaient les uns les autres, se bousculaient, clamaient :
-Seigneur Dieu.. Saint Elie .. Très Sainte Mère de Dieu.."
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De Maxime Gorki à A.Tchekhov
Nijni-Novgorod, octobre 1900,

"..J'ai été à Iasnaïa Poliana. J'en ai rapporté une masse énorme d'impressions où je ne puis encore me retrouver. Seigneur ! Quelle fripouille entoure Léon Nikolaievitch ! J'ai passé là un jour entier du matin au soir à observer cette bassesse, cette hypocrisie. L'un deux était un directeur de banque. Il ne fumait pas, ne mangeait pas de viande, gémissait de n'être pas hottentot mais civilisé et européen et, quand il parlait de la corruption de la société, il se prenait la tête avec effroi. Et moi je le regardais et je ne sais pourquoi j'avais idée qu'il était ivrogne, gourmand et qu'il fréquente chez Aumont. Nous sommes partis ensemble le soir pour la gare, en route il a allumé voluptueusement une cigarette et il s'est mis à se moquer des végétariens de façon ignoble. Il avait sa fille avec lui, une jeune fille de 17 ans, belle et sans doute très pure. A la gare, en attendant le train, obéissant à la conviction bien arrêtée qu'il était menteur, je me suis mis à parler d'Aumont, il lui a même donné 900 couronnes, pour son salut. Il ment la canaille ! Pour son salut ! Il ment la canaille ! Pour son salut ! Comme tout son récit était bas, faux ! Et tout cela devant sa fille, devant une toute jeune fille ! Il y en avait un autre, un marchand à demi idiot, lui aussi misérable et répugnant. Comme ils se tiennent ! Le laquais de Tolstoï vaut mieux qu'eux, les laquais ont davantage le sentiment de la dignité personnelle ..
.. La comtesse m'a beaucoup plu. Auparavant je ne l'aimais pas , maintenant je vois en elle quelqu'un de fort et de sincère, je vois en elle une mère, gardienne fidèle des intérêts de ses enfants. Elle m'a beaucoup parlé de sa vie : point une vie facile. Il faut dire le vrai ! Il me plaît aussi qu'elle dise : " je ne peux pas supporter les tolstoïens, leur fausseté et leur hypocrisie me répugnent". Et ce disant elle ne craint pas que l'entendent les tolstoïens assis près d'elle, et cela augmente le poids et le prix de ses paroles.."


Je sais par la suite que Gorki aidera à la révolution Sophie Tolstoï. Gorki n'était pas un homme du monde et je lui donne raison de fulminer non seulement contre les tolstoïens hypocrites et parasites, mais aussi contre ces petits français qui se croient tout permis notamment en Russie.

Gorki écrira un livre sur Tolstoï après cette rencontre et encore un autre plus essai sur Andréev, Tchekhov et Tolstoï où on retrouve ce qu'il raconte là. Il montrera ainsi toute l'affection et l'adoration qu'il vouait au maître de Iasnaïa Poliana. Les critiques qu'il lui adressait portaient uniquement sur les options pacifistes de Tolstoï.

Né pauvre, Gorki est le plus déshérité de tous les grands écrivains russes dont le renom ait franchi les frontières. Il mena une vie de vagabond, faite de privations et de souffrances, et s'essaya dans sa jeunesse à bien des métiers : apprenti cordonnier, portefaix, ouvrier d'usine, choriste de théâtre.

Je pouffe quand il implore ici le seigneur quand on sait que par la suite il va embrasser la cause bolchevique. A la révolution il fut un proche de Lénine. Quand Lénine consentira à Sophie Tolstoï de prendre la responsabilité du domaine de Iasnaïa Poliana, on le doit à Lénine lui-même qui avait de la reconnaissance pour Tolstoï, mais je pense sauf erreur que Gorki n'est pas étranger à cela.

Gorki confirme ici tout le bien qu'il pensait, finalement de Sophie Tolstoï, il la voyait courageuse et sincère. Celle-ci savait qu'elle pouvait compter sur lui. Quand il rapporte ici que Sophie Tolstoï ne se gênait pas pour dire tout haut ce qu'elle pensait des tolstoïens, encore heureux, elle était chez elle, mais ça on l'aura noté je pense ! Quand Tolstoï est mort, Sophie avait une peine énorme, elle était dans un état de sidération totale d'autant que l'entourage lui cacha la fuite de son mari, fuite comme on fait dans la mythologie indienne on se retire dans la forêt pour mourir -"il faut dire le vrai", n'est-ce pas Maxime Gorki-, avait écrit Tolstoï un jour. C'est à Pasternak, ami de la famille, qui se trouvait là qu'elle confia toute sa tristesse et qui vint la réconforter, ce pût être assurément Gorki, je ne sais pas où il était à l'époque, peut-être préparait-il déjà la révolution !..

Les errements qui ont suivi dans la vie de Gorki -avaler des couleuvres comme il a fait - sont en quelque sorte une revanche sur son sort lié à trop de souffrances et d'humiliations. Gorki a suffisamment donné de sa plume pour défendre les malheureux , au pire peut-on y voir des maladresses -il faut se placer dans le contexte - et ce qui reste aujourd'hui de lui ma foi c'est le meilleur de lui-même, sa littérature.
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M. Gorki à Tchekhov [Janvier 1900]

Franchement les temps sont venus où l'on a besoin d'héroïsme: tout le monde veut quelque chose d'excitant, d'éclatant, quelque chose, voyez-vous, qui ne ressemble pas à la vie mais la dépasse, quelque chose de meilleur, de plus beau. Il faut absolument que la littérature actuelle se mette à embellir un peu la vie et aussitôt la vie embellira à son tour, on vivra plus vite, plus clair. Tandis qu'aujourd'hui, regardez-moi comme ils font de vilains yeux, tristes, troubles, figés ! (p. 72)
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A. Tchekhov à M. Gorki
Moscou, 27 juin 1899

Quand je vous ai dit que vous aviez débuté par un bruyant succès, je n'avais aucune malice derrière la tête. (...)
Je ne faisais allusion aux mérites de personne, je voulais simplement dire que vous étiez entré dans la littérature sans passer par les bancs de l'école, que vous aviez commencé tout droit par l'Académie et que maintenant vous aviez peine à dire la messe sans les orgues. (p. 52)
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M. Gorki à Tchekhov

Nijni-Novgorod, 22-25 avril 1899

(...)Mais je le dis tout de même: je suis heureux de vous avoir rencontré, , formidablement heureux ! Vous êtes, je crois le premier homme libre que j'aie vu, le premier qui ne révère rien. Il est bon que vous sachiez faire de la littérature la première, la grande affaire de cette vie. (p. 34)
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Vidéo de Anton Tchekhov
Benoît Jacquot avait réuni Isabelle Huppert et Fabrice Luchini pour un long métrage de fiction, Pas de scandale, en 1998. le cinéaste les a retrouvés au Festival d'Avignon, en juillet 2021, mais séparément cette fois, pour les besoins de son nouveau film, Par coeurs. Un documentaire passionnant sur le travail d'une comédienne et d'un comédien tous deux hors normes, suivis la veille et le jour de la première représentation de leur spectacle respectif : La Cerisaie, de Tchekhov, monté par Tiago Rodrigues dans la vaste cour d'honneur du palais des Papes, pour elle ; un seul-en-scène autour de Nietzsche dans le cadre plus intimiste de l'Hôtel Calvet, pour lui . Avec un scoop : Isabelle Huppert, la perfection faite actrice, est capable de « bugs » comme tout le monde - à savoir, buter inexorablement sur une longue réplique de sa pièce il est vrai assez complexe à mémoriser !
Par coeurs sortira en salles le 28 décembre 2022. En attendant, découvrez sa bande-annonce en exclusivité sur Telerama.fr. le film sera par ailleurs présenté en avant-première à Paris au cinéma L'Arlequin lors d'une séance spéciale le lundi 12 décembre à 20h15. La projection sera suivie d'une rencontre avec Isabelle Huppert, Fabrice Luchini et Benoît Jacquot animée par Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama - les places sont en vente ici : http://dulaccinemas.com/cinema/2625/l-arlequin/article/138713/avant-premiere-par-coeurs-en-presence-de-benoit-jacquot-isabelle-huppert-et-fabrice-luchini
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Le clafoutis de Tchekhov

Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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