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Critique de Bruidelo


Gorki a été plusieurs fois emprisonné, notamment pour son soutien à la révolution de 1905, et c'est en exil à Capri qu'il écrit Tempête sur la ville en 1910. On est cependant loin du roman à thèse ici, avec un drôle de mélange d'intérêt profond, presque tendre, et de désappointement face à l'être humain qui donne à cette peinture de la vie de province par temps de tempête révolutionnaire une ambiance singulière, plutôt sombre. Assez amère, Gorki a bien choisi son pseudo. On ne s'attache pas à un individu, le roman nous peint la populace, des personnages pas brillants, complexes, et il y a une vraie épaisseur humaine dans ce tableau malgré l'éclatement narratif. Lecture à éviter donc si on a trop de réticence à l'idée d'être brinquebalé de l'un à l'autre, si l'on tient au couloir de l'approfondissement progressif d'un héros, qui est ici pulvérisé par l'auteur.

C'est le 2ème livre de Gorki que je lis, il m'a moins plu que la pièce de théâtre Les Enfants du soleil, mais sûr que je n'en ai pas fini avec cet écrivain. J'ai bien apprécié l'écriture sans aucune raideur, assez étonnante dans sa puissance d'évocation d'une atmosphère, dans sa façon de donner vie et densité au faubourg d'Okouroff.
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