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EAN : 9782100047802
210 pages
Dunod (27/06/2002)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Les psychopathologues et les psychanalystes ont été d'emblée mobilisés par le paradigme de la psychose que représente la schizophrénie, associée à la gravité des troubles et à leur éventuelle irréversibilité. L'étrangeté de la douleur psychique et de ses manifestations, la rupture des liens du sujet avec le monde et avec lui-même, l'éclatement de la subjectivité et du sentiment de continuité d'exister posent avec une acuité parfois tragique le problème du désinvesti... >Voir plus
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L'éradication des relations, loin de soutenir une représentation de soi trophique, va à l'encontre des capacités de synthèse et d'unification, les barrières entre dedans et dehors sont sans cesse effractées, voir annulées, ce dont témoigne la confusion entre l'interne et l'externe, entre le sujet et l'autre.

Si l'enfermement et son cortège de symptômes constituent le premier temps dans l'éclosion de la maladie — peut-être une tentative désespérée pour lutter contre la dissolution du moi — le second temps met régulièrement au jour des assises narcissiques fondamentalement défaillantes à l'origine d'une perte de la subjectivité parfois tragique.

Autant la centration narcissique offre un recours profitable, bénéfique par exemple pour les sujets qui demeurent psychiquement vivants, autant cette centration se découvre inopérante et désorganisante chez les schizophrènes.

Au point que l'hypothèse a pu être vérifiée selon laquelle plus les traces d'investissement narcissique sont présentes plus le pronostic sera favorable dans la mesure où le processus thérapeutique pourra s'étayer et étayer cet investissement essentiel.
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Pour Kraepelin, la démence précoce se particularise non seulement par des productions délirantes ou des hallucinations, mais aussi par un déficit affectif avec perte de l'unité interne et trouble grave de la volonté et de l'action. Il propose une classification en neuf configurations terminales :
— guérison totale ;
— guérison avec déficit séquellaire modéré ;
— abêtissement simple ;
— faiblesse d'esprit avec incohérence du langage ;
— faiblesse d'esprit hallucinatoire ;
— démence paranoïde ;
— éléments catatoniques associés à un profond déficit mental ;
— stupidité apathique avec émoussement affectif de toute la vie psychique.

Cette classification opère un repérage et une sorte de gradation des différents fonctionnements psychiques dont les plus graves tendent à la désintégration de la personnalité.
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Racamier (1992) insiste [...] sur la force libidinale du système défensif des psychotiques mais aussi du délire permettant au fonctionnement psychique d'assurer sa survie.

Pour cet auteur, dans la schizophrénie, l'activation du fantasme d'auto-engendrement entraîne une sorte d'explosion interne, fulgurante, anéantissante et triomphante et constitue ce qu'il appelle « un évènement psychique blanc : une éblouissante déflagration psychique.

Ce qu'on prend pour la catastrophe, c'est exactement cet évènement psychique blanc qui fait le vide et fascine à jamais » (l'évènement psychique blanc n'équivaut pas à la psychose blanche de Donnet et Green, mais on y retrouve cette notion importante d'un court-circuit psychique « follement excitant et terriblement sidérant »).
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Au cas où la pensée délirante ne pourrait éclore, les possibilités d'évolution se résument à trois autres choix : la solution du suicide renvoyant à la mort réelle ; l'éclosion d'un autisme infantile renvoyant au désinvestissement objectal ; ou la fuite de toute pensée, de tout désir qui renverrait au conflit source de souffrance, ce qui peut s'apparenter à la mort psychique.

Reydellet (1996) suit cette réflexion lorsqu'il étudie le cas Schreber sous l'angle des tentatives de suicide qui s'effacent au fur et à mesure de l'éclosion délirante, faisant dire à l'auteur que « le suicidant se tue pour éviter la mort psychique » et que dans ce contexte, le suicide advient « par incapacité de tenir un fonctionnement psychotique ou de construire une psychose ».
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C'est dans l'« Esquisse d'une psychologie scientifique » (1895) que Freud décrit pour la première fois le moi en tant qu'instance psychique différenciée. Lieu d'attention, mais également de la mise en jeu des stratégies défensives, cette instance a une fonction à la fois limitante et contenante à l'égard des stimulis externes et des excitations internes.

[...] cette première définition d'un moi comme instance psychique ouvre la possibilité non seulement de concevoir l'existence du processus de refoulement à l'œuvre dans l'hystérie et la névrose obsessionnelle, mais aussi de se représenter la problématique de l'envahissement et du débordement dans certains cas de psychose.
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