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EAN : 9782070315376
448 pages
Gallimard (06/05/2004)
4.25/5   26 notes
Résumé :

Ce que les post-modernes prennent pour la fin de la modernité et la crise de la raison, est en réalité la crise d'un " credo " irrationnel qu'une rationalisation sélective a soustrait à l'examen argumenté et à la critique : la croyance quasi religieuse que " plus vaut plus ", que toute activité -y compris la maternité, la culture, le loisir- est justiciable d'une évaluation économique et peut être régulée par l'argent. Le principal objet de cet essai est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Lire un grand penseur est toujours un moment exigeant une grande concentration et un certain effort. Mais il ne s'agit pas ici de l'effort sacrificiel mis en exergue par les conservateurs qui nous gouvernent aujourd'hui, plutôt l'effort du travail pour-soi comme le définissait André Gorz. Un effort qui donne satisfaction, parce qu'il permet aussi de vivre un instant de bien-être, de plaisirs intellectuel et culturel.

Puis, au fur et à mesure de la lecture, cet effort laisse place à la jubilation pure, par une sorte d'accoutumance au discours d'André Gorz. Ainsi, la lecture se libère du travail de déchiffrage et sa pensée s'offre au lecteur dans toute sa beauté logique et sa claivoyance.

En plus, pour ceux qui seraient effrayés de s'aventurer dans une lecture de plus de 300 pages, l'auteur propose un résumé d'une dizaine de pages.

Enfin, il faut tout de même dire un mot du thème. Cet essai avait pour but de présenter de nouveaux projets politiques répondant à la crise économique et sociale engendrée par la technicisation et l'automatisation des modes de production. C'est très instructif à lire, après avoir vécu la mise en place des 35 heures et s'être fait bourrer le crâne avec "travailler plus pour gagner plus"...
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Ouf ! une révélation. Acheté par "hasard" et heureuse surprise de lire André Gorz. auto-didacte français qui soit aussi lucide et anticipateur sur ce que devient le travail aujourd'hui. Il faut s'accrocher car il n'y a pas de graphique/dessin mais cela en vaut le coup. On comprend grâce à un petit historique comment, il y a quelques dizaine d'années, on pouvait encore être "heureux" en travaillant. Et comment la société de l'argent a détourné cette valeur pour la dévaluer au point ou personne n'est satisfait de la situation; ceux qui travail et ceux qui voudrait bien.
Sortir du capitalisme par le haut ou par le bas, sans être défaitiste ça semble bien être la deuxième voie qu'on emprunte...
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http://ivresseslivresques.free.fr/?p=479
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
On voit mieux maintenant ce qu'on peut et ce qu'on ne peut pas demander à la technique. On peut lui demander d'accroître l'efficacité du travail et d'en réduire la durée, la peine. Mais il faut savoir que la puissance accrue de la technique a un prix: elle coupe le travail de la vie et la culture professionnelle de la culture du quotidien [...]; elle sépare le producteur du produit au point qu'il ne connaît plus la finalité de ce qu'il fait.
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La mise en valeur du capital exigeait le maximum d'inefficacité dans la couverture des besoins, et de gaspillage dans la consommation. Il fallait effacer la frontière entre besoins, désirs et envies; faire désirer des produits plus coûteux mais d'une valeur d'usage égale ou même inférieure à ceux dont on se servait jusque-là; rendre nécessaire ce qui était seulement désirable; conférer aux envies l'urgence impérieuse du besoin.
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Lorsque la durée du travail est ramenée à moins de 25 ou 30 heures par semaine, le temps disponible peut être rempli par des activités que l'on entreprend sans but économique et qui enrichissent la vie de l'individu et du groupe : tâches culturelles et esthétiques tendant à éprouver et à donner de la joie, à embellir et "cultiver" le cadre de vie; activités d'assistance, de soins , d'entraide tissant un réseau de solidarités et de relations sociales dans le quartier ou la commune; développement des rapports d'amitié et des échanges affectifs; activités éducatives et artistiques ; réparation et autoproduction d'objets et d'aliments "pour le plaisir" de faire soi-même et de préserver, de transmettre des choses auxquelles on peut s'attacher; coopératives d'échanges de service etc.
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Or la thèse centrale sur laquelle repose l'argumentation élitiste est fausse. Il n'est pas vrai que l'acharnement continu au travail est la condition de la réussite professionnelle et de la créativité. Plus un travail est qualifié, plus la personne qui le fait a besoin de temps pour mettre à jour ses connaissances, se renouveler, rester ouverte et réceptive en diversifiant ses centres d'interêt. Cela vaut pour les enseignants, les soignants, les scientifiques et les techniciens, les dirigeants d'entreprises etc.... Il s'agit là de réductions substantielles, quoique déguisées, de la durée du travail.
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La subdivision des tâches avait été nécessaire non pas à l'accroissement de la productivité mais à la domination des ouvriers. Il fallait séparer ceux-ci de leur produit et des moyens de produire pour pouvoir leur imposer la nature, les heures, le rendement de leur travail, et les empêcher de rien produire ou entreprendre par et pour eux-mêmes.
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Videos de André Gorz (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de André Gorz
Serge Audier Si l'écologie a pour objectif d'étudier les rapports entre un organisme et le milieu naturel, et se donne à cette fin les outils d'une science, elle ne peut ignorer les facteurs qui influent sur ces rapports complexes, lesquels ne sont pas « naturels » mais tiennent à des données sociales, culturelles, économiques, politiques. Aussi, de l'intersection de l'écologie et des sciences sociales ou économiques, est née l' « écologie politique », terme forgé en 1935 par le physiologiste américain Frank Thone mais utilisé surtout à partir des années 70. Impulsée par les travaux pionniers de l'anthropologue Eric R. Wolf, de Michael J. Watts, de Susanna Hecht, du philosophe Hans Jonas ou, en France, d'André Gorz, l'écologie politique a connu un essor considérable, et a déjà une « histoire ».
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