Le Scrameustache, tome 11 : Le renégat

Un album dans lequel on découvre que les Galaxiens ont une prison, ou plutôt un camp disciplinaire où se retrouvent les "punis". Son fonctionnement est assez amusant et donne lieu à quelques scènes cocasses, comme le changement de rôle des gardes, qui est l'occasion d'un joyeux fouillis, bien loin de l'organisation millimétrée de la relève de la garde de Buckingham Palace.
Zoltic jette son dévolu sur un puni, et veut transformer "ce minable en génie". Mais évidemment, à jouer à l'apprenti sorcier, il cherche les ennuis, qui ne vont pas tarder.
Ce tome onze, sans être exceptionnel est bien rythmé, on ne s'ennuie pas un instant, et l'on retrouve avec plaisir Patarsort (rencontré dans le tome 8), toujours aussi bête et méchant, donc toujours aussi drôle. de quoi donner envie de poursuivre la lecture dans le tome 12.

Comme assez souvent depuis le début de la série, on a le sentiment que Gos ajoute des éléments à l'ensemble afin de justifier le développement du récit. On découvre dès lors que les galaxiens, si gentils et policés, ont une "prison". C'est plutôt un camp de redressement... Qui plus est, le séjour dans ce camp doit être assorti de tâches rébarbatives afin que le galaxien puni soit soulagé d'en sortir.

C'est là que le tricheur du tome précédent, le renégat du titre..., va aller. Il y rencontre quelques autres "détenus". Dont Patarsort.

On découvre un trait assez étrange des galaxiens, celui de la vexation. Car la volonté du renégat de s'évader vient de la volonté d'un gardien d'humilier et de rabaisser le renégat.

Il s'ensuit une évasion, une course-poursuite, un mano-a-mano sur une station spatiale où deux olibrius scientifiques (Zoltic et Zoltac) exercent leurs talents. C'est donc un tome assez orienté technologie, même si Khéna va utiliser un lance-pierre géant et des fruits à jus pour aveugler des robots. Et c'est en faisant appel à la superstition que le scrameustache amènera Patarsort à céder à leurs injonctions.

C'est linéaire, plutôt bien mené, moralisateur, moins potache, plus "adolescent", certains rouages font penser à d'autres épisodes de la série (celui avec les Kromoks, ou avec le fantôme).

Là où Gos fait fort, c'est sur la dernière page, avec une Falzarine qui révèle un nouvel aspect étrange de sa personnalité.

Les Galaxiens n'ont pas un monde parfait comme ils aimeraient nous le faire croire, on découvre qu'il y a des punis qui ont des corvées, la face cachée d'une société qui se voudrait parfaite