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Critique de BazaR


Un petit retour hivernal dans la famille du Sud où se reposent mes BD classiques et hop ! un petit Astérix le soir au coin du feu (on a le chauffage central mais bon). Cette fois je n'ai pas attrapé le meilleur, mais c'est quand même agréable avant de s'endormir.

Romeomontaigus est un légionnaire vétéran peu exemplaire à la veille de la quille qui, rond comme une queue de pelle, se permet de critiquer César. Celui-ci, pour rigoler, lui offre comme lot de sortie de l'armée un certain village gaulois d'Armorique. Romeomontaigus s'en sert comme monnaie d'échange dans une taverne contre un peu de vin. Orthopedix, le tavernier, débarque au village d'Astérix avec sa femme Angine et sa fille zaza et demande à tout le monde de virer les lieux. Gros éclat de rire au village. Mais Orthopedix (plutôt sa femme) va s'accrocher, ouvrir une taverne et se proposer comme nouveau chef au grand dam d'Abraracourcix (surtout de Bonemine).

La parodie de campagne électorale apporte son lot raisonnable de situations comiques. Rappelons que l'album est sorti en 1974, année d'élection présidentielle en France. C'est évidemment un clin d'oeil. L'imitation du duel de Cyrano/Zorro entre Asterix et Romeomontaigus venu réclamer son village est amusante. le cri FOOOORMIDABLE de Zaza adressé à Asterix prend une nouvelle saveur depuis que Stromae s'en est emparé dans une de ses chansons. Quelques acteurs sont caricaturés comme d'habitude : on retrouve Pierre Tchernia et, le centurion Tohubohus, ne dirait-on pas Michel Piccoli ? Enfin les Romains prennent leur inébranlable branlée à la fin.

Marrant mais ce n'est pas l'extase. Ça ne l'a jamais été. Je crois que depuis mon enfance la face ravagée par l'alcool de Romeomontaigus m'a toujours effrayé. Et puis dans la liste chronologique de diffusion l'album est encadré par du très lourd : « Asterix en Corse » juste avant et « la Grande Traversée » et « Obelix et Compagnie » après. Par contraste « le Cadeau de César » fait pâle figure.

Mais bon, même le moins bon de Goscinny reste excellent dans l'absolu. On reste à des années-lumière au dessus des albums qui ont suivi la mort de l'auteur. Je ne boude pas mon plaisir et tant pis pour l'extase.
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