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Rien ne va plus !! César envoie ses légionnaires se refaire une santé chez nos amis gaulois après les rudes combats qu'ils mènent face aux braves des braves les Belges.
Non mais c'est inimaginable d'entendre ça. Abraracourcix est dans une rage folle. Il va aller en Belgique trouver ces habitants et river leur clou non mais...
Accompagné par Astérix, Obelix et Idéfix, le voilà parti..; Et que va t'il se passer à votre avis?
Une petite pause un brin de nostalgie et je referme cet album le sourire aux lèvres... souvenirs souvenirs...
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Rien ne va plus en Armorique! Voilà que les Romains apprécient les baffes d'Obélix qui les reposent de la terrible campagne militaire contre les Belges. On comprend l'orgueil piqué de nos Gaulois préférés qui ne souhaitent guère devenir villégiature pour légionnaires fatigués. Il est donc décidé d'aller voir chez les Belges et de leur montrer qui est la terreur de Rome. Les Belges n'étant pas moins chatouilleux sur l'honneur guerrier, un concours est organisé pour démêler qui sont les plus terribles.

L'occasion aussi pour découvrir les us et coutumes de nos sympathiques voisins, entre brassicae qui deviendront de Bruxelles et waterzoï. D'ailleurs, rien que pour la mine défaite du chef belge marmonnant au-dessus de son assiette "Waterzoï waterzoï... morne plat", cet album vaut le détour.
Heureusement il a bien d'autres qualités avec son humour ravageur (les combats le sont tout autant...), ses nombreuses références et sa conclusion qui satisfait tout un chacun.

Chez les Belges ou ailleurs, Astérix et Obélix restent des valeurs sûres. Et la certitude de passer un moment désopilant.
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Initialement prévu pour sortir en 1977, avec un rythme de parution annuel, cet album ne sortira que deux années plus tard, en raison du décès de René Goscinny survenu en novembre 1977. Il restait alors à Uderzo 8 pages à terminer dont la réalisation avait été bloquée par Goscinny en raison d'un différend avec Dargaud. Après la mort de Goscinny, Dargaud contraint Uderzo par voie de justice à lui remettre les planches manquantes, sous peine de dix millions de francs de dommages et intérêts (source : Wikipédia). Uderzo achève donc l'album seul, celui-ci ne sortira qu'en 1979 après une prépublication dans le journal le Monde.

Une excursion des irréductibles Gaulois chez les Belges, voilà bien dites voir la pièce manquante du puzzle pour nos deux champions de la bande dessinée franco-belge ! Cet album, on l'attendait tous, avec ses emprunts au patrimoine belge et ses références plus belges les unes que les autres : la chanteuse Annie Cordy, la bataille de Waterloo, les moules-frites, les choux de Bruxelles, le Manneken-Pis, Eddy Merckx, Hergé, Jacques Brel, et j'en passe, on peut trouver avec au moins nonante clins d'oeil et citations de la sorte, sais-tu, et ce ne sont pas là des carabistouilles !

Le scénario emprunte un chemin classique : Abraracourcix est vexé par les Romains qui considèrent que les camps retranchés entourant le petit village gaulois constituent désormais pour les légionnaires des endroits de tout repos, comparés à la campagne actuelle que mène Jules César contre les Belges. Abraracourcix décide pour en avoir le coeur net de se rendre sur place ; il est accompagné par Astérix et Obélix. Très rapidement, le trio rencontre des Belges et se mesure à eux, pour savoir quel peuple sera le plus « brave ».

Tout part d'une appréciation historique consignée par César dans son Commentaires sur la Guerre des Gaules : « de tous les peuples de la Gaule, ce sont les Belges les plus braves », rapportée par le légionnaire ressemblant à Pierre Tchernia à Astérix (page 8).

D'autres caricatures, plus ou moins officielles, vont suivre. Dans cet album, Goscinny et Uderzo renouent avec les fondamentaux (caricatures, citations, nombreux clins d'oeil…), peut-être avec excès, mais on ne peut qu'apprécier le contraste produit avec le précédent album (Obélix et Compagnie) qui était de ce point de vue un peu austère. Citons donc les personnages qui apparaissent comme autant de « guest stars » : Pierre Tchernia (pages 7 et 8) ; Annie Cordy dans le rôle de Nicotine (page 21 et suivantes) ; les Dupond et Dupont annonçant l'arrivée de Jules César (page 31) ; le Manneken-Pis, perpétuelle victime d'une envie urgente (pages 33 et 34) ; Eddy Merckx en messager pulvérisant les records de vitesse (page 39) ; Harry James, trompettiste de jazz américain interprète de la chanson St. Louis Blues, qui selon moi donne ses traits au légionnaire Saintlouisblus (pages 24 et 25) et dont la réplique « ça chauffe ! » pourrait évoquer sa spécialité le « jazz hot », variété de jazz laissant beaucoup de place à l'improvisation. Saintlouisblus fait bouillir de l'huile et lance la première étape d'une longue réflexion conduisant à la recette des moules-frites imaginée par Gueuselambix dans l'album.

Plusieurs acteurs, en effet, vont contribuer sur une vingtaine de pages à faire émerger l'idée de cet incontournable trésor national belge. Seul Goscinny, scénariste génial, pouvait imaginer et insérer mine de rien dans le récit principal une histoire parallèle sur plus de vingt pages. Saintlouisblus fait chauffer son huile bouillante et tombe dans les pommes, Gueuselambix retient l'idée des pommes frites dans l'huile (page 25). Barbe-rouge le pirate échoue sur une plage avec un vestige de son bateau coulé : un ensemble de planches où sont restées accrochées des moules (page 26). Gueuselambix parle de son idée de pommes frites à sa femme Nicotine (page 28). Barbe-rouge veut faire valoir sa neutralité et réclame le remboursement de son bateau coulé auprès d'un centurion romain (page 27) puis de Jules César (page 38), en exhibant les planches garnies de moules. On retrouve les pirates et leurs planches sur le champ de bataille de Waterloo (page 44), qu'ils abandonnent sur le terrain en raison des bombardements nourris. On apprend plus loin qu'Obélix a récupéré les planches et leurs moules comme un souvenir de la bataille (page 46). Il les montre à Gueuselambix qui a alors l'idée d'associer les moules aux pommes frites !

Le lecteur appréciera également l'adaptation de deux célèbres tableaux : « Campagne de France, 1814 » d'Ernest Meissonier (à ne surtout pas manquer lors de votre prochaine visite au Musée d'Orsay) et « La Noce Paysanne » de Pieter Bruegel (l'original est visible au Musée d'Histoire de l'art de Vienne).

Le premier tableau a visiblement inspiré la vignette montrant l'armée de César se dirigeant vers la plaine de Waterloo, Jules César prenant ici la place de Napoléon 1er (page 39). le cheval blanc de « l'imperator » avançant en tête de cortège, la jambe avant gauche levée, la couleur orangée de la couverture servant de selle, l'alignement des chevaux des généraux qui escortent leur empereur, le ciel gris, les fantassins en arrière-plan, tout y est…

Le second tableau est représenté sous forme parodique sur une pleine page (page 47). Il met en scène les principaux protagonistes de l'album, dans la position des personnages de Bruegel : Obélix qui se lèche les babines et se frotte les mains devant tant de nourriture, Astérix qui se sert dans un plat de volailles, Abraracourcix qui discute avec Gueuselambix, une corne de cervoise à la main, Vanendfaillevesix prêt à avaler un poulet, Idéfix qui lape une écuelle… Malheureusement, selon une tradition bien connue et toujours regrettable dans les albums d'Astérix, aucune femme ne participe à cette « petite fête » (contrairement au tableau d'origine), et on ne verra donc pas Nicotine, elle qui pourtant aime tant servir de la nourriture à ses hôtes !

L'album se termine en beauté, avec une évocation de la bataille de Waterloo (qui comme chacun sait se situe en Belgique et n'a été remportée ni par Jules César, ni par Napoléon d'ailleurs). La voix off déclame, en les parodiant, les vers de Victor Hugo retraçant la déchéance de Napoléon dans le recueil Les Châtiments. On y va franco-belge dès le départ : « « Waterzooie, waterzooie, waterzooie ! morne plat ! » (page 39, l'un des jeux de mots les plus magnifiques de la série selon moi) ; on continue avec : « D'un côté c'est Rome... et de l'autre l'exubérance. Choc sanglant ! Des héros Toutatis trompait l'espérance » (page 40) ; « le soir tombait ; la lutte était ardente et noire
César avait l'offensive et presque la victoire ; Il tenait les Belges acculés sur un bois » (page 43) ; « Soudain joyeux, il dit... – Volfgangamadéus ! C'était Astérix » (page 43) et ainsi de suite, cela continue jusqu'à la page 45, dans cette magistrale adaptation, on notera que Rome remplace l'Europe, l'exubérance remplace la France, Toutatis remplace Dieu, Volfgangamadéus remplace Grouchy et Astérix remplace Blücher… Tout est donc bien à sa place, et Victor Hugo est remercié comme il se doit pour sa collaboration dans la préface de l'album.

Notons encore quelques désopilants clins d'oeil : « La garde meurt et ne se rend pas » (allusion à Cambronne, page 45) ; « Un cheval pour César » (allusion au Richard III de William Shakespeare, où le roi perd son cheval sur le champ de bataille et en demande un autre, page 45) ; « Dans ce plat pays qui est le mien, nous n'avons que des oppidums pour unique montagnes » (allusion au plat pays de Jacques Brel, page 20) ; « nous devons nous pencher sur Pisae… » (on fait rapidement le tour de Pise et on se penche sur ses problèmes chez les sénateurs, page 29).

Sur la dernière vignette, apparaît un petit lapin blanc qui s'éloigne tristement (page 48). On voit également un hibou jeter un oeil par le trou de l'arbre où se trouve ligoté Assurancetourix.

J'avais annoncé lors d'une précédente chronique que je reviendrais sur la symbolique de ces petits personnages récurrents. Les petits animaux de la dernière page, lapins et hiboux, s'étaient regroupés pour se moquer de la pancarte électorale xénophobe dans le Cadeau de César (1974). le lapin blanc qui apparaît ici symbolise René Goscinny, qui quitte pour toujours la série. Son épouse le surnommait couramment « mon lapin ». le premier animal qui apparaît dans la série en train d'observer le banquet est un lapin curieux, dans Astérix chez les Bretons (sorti en 1966).

Le hibou symbolise par ailleurs Uderzo. On constate qu'un premier hibou a élu domicile dans l'arbre du banquet dans La Grande traversée (1975). Il réapparaît à nouveau dans le Grand Fossé (1980). On reverra une famille de hiboux quitter la forêt et revenir habiter dans l'arbre creux dans l'Odyssée d'Astérix (1981), en grimpant à la queue leu-leu sur Assurancetourix. le hibou s'étonnera de l'absence d'Assurancetourix, remplacé par Cétautomatix dans Astérix chez Rahàzade (1987). Il réapparaît pour les dernières fois sous la plume d'Uderzo dans Astérix et Latraviata (2001) et dans le Ciel lui tombe sur la tête (2005). Enfin, on le verra quitter définitivement son arbre, baluchon à l'épaule comme il était venu, alors que non loin de là Idéfix hurle à la mort, dans Astérix et le Griffon (2021), dessiné sous la plume de Didier Conrad qui rend ainsi un hommage symbolique à Albert Uderzo, comme ce dernier avait pu le faire pour René Goscinny.

J'achève ici une étape de mon challenge personnel qui est de publier sur Babelio les 40 critiques des 40 albums parus. Les 24 critiques concernant les albums d'Astérix scénarisés par Goscinny (hors compilations des fonds de tiroir qui viendront plus tard) sont maintenant bouclées, et il me reste encore 6 critiques à produire sur les 16 albums suivants. Avancement : 34/40.

En conclusion, sais-tu, cet album est dans la série un incontournable une fois (j'imite l'accent belge avec plus ou moins de bonheur), de par sa richesse et parce qu'il occupe une place très particulière en tant que dernier Astérix réalisé par les deux créateurs. Uderzo, en plein désarroi, s'interroge pour décider s'il doit ou non poursuivre la série.

A lire ou à relire sans modération, en ayant bien en tête le contexte particulier de l'époque et en prenant soin de réviser ses classiques.
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J'ai toujours un petit pincement au coeur quand je lis Asterix chez les belges...Pour moi, il signe la fin de l'age d'or de cette série que j'adore avec la mort de Goscinny.
Revenons à nos moutons, enfin à nos belges !! Abraracourcix, campé dans son honneur de représentant du peuple le plus brave, veut aller prouver à Jules Cesar et aux belges la supériorité des gaulois. Évidemment, sa garde rapprochée est composée du duo Astérix et Obelix.
Leur visite chez les belges comporte de savoureux moments culinaires et linguistiques ! On va même découvrir quelle est l'origine de quelques spécialités comme les moules frites par exemple. J'aime beaucoup le clin d'oeil à Victor Hugo qui apporte un petit plus à l'histoire.

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Relecture des classiques. J'avais un souvenir mitigé de ce tome, et je reste mitigé. Les personnages emblématiques de la Belgique sont la (Annie Cordy, le manneken pis, mercks...) mais sans que ça apporte grand chose à l'histoire, beaucoup de clichés sur nos voisins et leur pays ne font qu'à peine sourire. Et de bagarres en festins, les rivalités pour casser du romain sont vite lassantes et il n'y a rien de nouveau dans cette histoire. René Goscinny est décédé pendant l'écriture de ce tome, ce qui explique sans doute ce passage à vide.
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Excellent album comme souvent quand nos amis Astérix et Obélix sont en voyage dans d'autres contrées, c'est toujours l'occasion de rencontres savoureuses et de découvrir des coutumes typiques pour notre plus grand plaisir.
Cet album plein d'humour nous emmène donc en Belgique à la suite d'Abraracourcix parti défendre son honneur, les Romains du camp de Babaorum prétendant en effet que les Belges sont plus braves que les Gaulois ! Intolérable pour le chef de notre village d'irréductibles qui va aller voir sur place de quoi il en retourne, accompagné d'Astérix et Obélix.
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Je ne vais pas vous faire une analyse approfondie du récit et des illustrations, je suis simplement forcée de constater que 20 ans après avoir théoriquement passé l'âge de les lire, Goscinny et Uderzo font toujours leur petit effet, et c'est avec plaisir et humour – attention confidence, je pense que j'ai même dû soulever une fossette par moment – que j'ai pu défier cette peuplade nordique devant un Jules César bien mal placé pour nous départager.
Lien : http://synchroniciteetserend..
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Pas mal !

Bon, pas vraiment le meilleur car le scénario est un peu simple même si ma belgitude a été comblée. En plus de personnalités belges bien connues nos amis gaulois ont pu déguster un peu de notre belle gastronomie qui n'a pas laissé Obélix indifférent. Un opus avec Jules César plutôt en rogne et peut-être au bout du rouleau, des citations intelligentes surtout, ça se laisse lire.

Rien à signaler du coup si ce n'est que ces belles tablées le matin, le midi et le soir, ça ouvre l'appétit ;-)
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L'inévitable dispute des poissons pas frais ... Sauf qu'il manque deux habitants du village... et un chien... Astérix et Obélix arrivent en courant dans le village prévenir le chef qu'il y a des mouvements de troupes chez les romains... Evidemment, on s'en réjouit, les Gaulois s'ennuient... Alors Obélix et Astérix vont en reconnaissance, mais chose curieuse, les Romains sont contents... Voilà qui est vraiment anormal... Alors Obélix et Astérix vont interroger un Romain qui est le sosie de Pierre Tchernia ....A évidemment les jeunes ne savent pas qui s'est, mais qu'est-ce que l'on a pu voir ce personnage vanter le grand écran dans son émission Monsieur Cinéma, le grand complice d'Uderzo pour les films le Viager et les Gaspards....En fait, les Romains reviennent d'une campagne contre les Belges, et sont heureux de vivre paisiblement en Armorique!!! le seul Gaulois qui se sente vexé, c'est Abraracourcix, le chef du village qui décide de s'en aller... Mais Astérix et Obélix ne peuvent se résigner à laisser leur chef partir tout seul... Alors commence pour nos infatigables voyageurs un périple, histoire de prouver, que le peuple le plus brave de toute la Gaule, quoiqu'en dise Jules César lui-même, c'est Abraracourcix et pas les Belges! Plusieurs sosies Belges semblent trainé, comme par exemple Annie Cordy ... ou les Dupont!! Bref, une démonstration de la Potion magique aux Belges, en rendant fous les Romains... Un album totalement délire... Pour petits et grands...
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"Astérix chez les Belges" marque la fin de l'âge d'or d'Astérix, puisque c'est le dernier "Astérix" scénarisé par Goscinny.
Sans être au sommet de sa forme, il est distrayant, il a un humour agréable, une certaine dérision.
Il invente, avec humour, sa version d'une page importante de l'histoire de la gastronomie belge : l'invention des moules-frites !...
Outre cela, Goscinny nous met en scène ici un Abraracourcix drôle à souhait…
L'inventivité goscinnyenne m'émerveille encore une fois… Goscinny sait créer, inventer des gags merveilleux. Il m'a parfois laissé complètement hilare et en plus, se moque souvent des ridicules de la nature humaine.
Un bon Astérix.
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